W. JANKELEVICHT PHILOSOPHE DE LA VIE ET DE L'AMOUR 2025 BRAN DU 26 06 JUIN
Vladimir JANKELEVITCH Bran Du Le 09 06 2025 1903/1985 (Professeur de Philosophie à la Sorbonne.)
Un Homme Libre et un Philosophe de la Vie...
« Un homme qui à l'évidence parle au cœur. »
Une œuvre non reconnue à sa juste valeur. Ses intuitions résonnent aujourd'hui plus que jamais... Un orateur hors pair... Un homme qui explore les interstices de l'existence... Une conscience en mouvement...Une pensée d'une grande modernité... Un philosophe pour le 21 iè siècle... Un homme humble et modeste... Un homme allant hors des sentiers battus...Une petite lumière dans la nuit... Un philosophe de l'instant... Un homme qui refuse l'embrigadement et le prêt-à-penser... Qui ne professe aucune « idéologie »...Qui peut dialoguer avec tous et toutes... Qui enseigne des leçons de vie...
A l'heure où la haine l'emporte sur le dialogue, sa voix nous parle plus que jamais...
Source des données : France Culture une émission conçue en hommage par Christine Goémé et d'autres entretiens et études...
LCP Assemblée Nationale...(Débat / Documentaire)
L'Emission « Apostrophe » de B Pivot...(A quoi sert la philosophie ?)
Parlant de la mort :
Les funérailles, c'est fait pour les vivants...
Ce sont des sottises pour occuper ceux-ci qui ne savent lors que penser ni que faire...
Il n'y a rien dans une tombe que du vide... Le mort est dans le souvenir, les pensées, les images qu'il vous a laissé mais non pas dans une tombe.
Dans les cimetières il n'y a rien...
Note Bran Du
Oui, après la cérémonie conventionnelle à l'Eglise, j'ai enterré ma Mère puis mon Père en satisfaisant leur souhait...
Mais je n'ai plus mit le pied dans le cimetière depuis car pour moi celui-ci ne recèle que des os et rien d'autre...
Mon Père et ma Mère ont pour habitat ma vive mémoire et un parcellaire de mon cœur...Ils vivent et partagent ce que je vis et la demeure qui est la mienne et ce, en tout ce que je pense et vit...
Et cela suffit à ma joie qui fut jadis et très temporairement dans la peine...
Vladimir Jankélévitch est « un homme des confins » qui aime interpeller les extrêmes qu'il trouve fort intéressant. Pour lui, l'homme est un intermédiaire (entre l'être et le non-être par exemple, entre le pur et l'impur, la vie et la mort etc...)
Comprendre, c'est faire. Il n'y a pas de pensée sans pratique, pas de discours sans expérience de la vérité.
Penser c'est aussi faire...
Vladimir Jankélévitch France Culture 1979
Comment être heureux ?
Le bonheur est capricieux comme l'amour. Il vient au moment où on s'y attendait le moins.
Certains sont arrivés au comble de leurs vœux mais ils ne sont pas heureux ressentant un grand désert en eux-mêmes, une extrême solitude et ils s'ennuient...
Pour être heureux il leur faut probablement une part d'insouciance et d'innocence ( un retour à l'innocence)
Le véritable bonheur est inconscient de soi...
Se dire « je suis heureux » implique de se méfier de cette affirmation car ce bonheur est précaire, qu'il va se dissiper, qu'il est fragile,qu'il est à la merci des circonstances...
Quand je suis vraiment heureux, je n'en sais rien. Le bonheur est naturellement innocent....
L'idée que je pourrais être heureux me rend déjà heureux... On est un peu heureux à l'idée qu'on pourrait l'être.
Le bonheur est à la portée de tout le monde et il vient subitement comme une grâce qui descend sur nous au moment où l'on s'y attendait le moins...
…
La musique et la philosophie sont des « presque riens. » Si elles ne changent pas la face du monde, sans elles rien n'est comme avant...
La musique est l'élément le plus proche de la pensée...
Devenir ce que l'on est. Ce n'est pas l'être qui est difficile mais la manière d'être et le mode d'être...
Devenir soi-même malgré l'opinion publique, malgré la société menaçante, malgré le qu'en dira-t-on, malgré l'estime d'un tel ou d'un tel qu'on risque de perdre quand on veut être soi-même.
Là, la marge entre l'idéal et le réel devient très grand.
La contestation, c'est la philosophie elle-même...
Ne manquez pas votre unique matinée de printemps car le temps nous est compté, le printemps nous le rappelle.
Cette conscience de la fragilité des choses est aussi une condition du bonheur, un instant irréversible qu'il faut cueillir...
« C'est maintenant ou jamais, ne perdez pas votre chance unique dans toute l'éternité ! »
(Extraits de : Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien.)
Réflexions sur la MORT :
Est vivant ce qui doit mourir...
Il n'y a pas de secret mort et naissance sont aussi mystérieux l'un que l'autre...La mort, c'est l'idée que l'on se fait de sa propre disparition...
Le fait que nous savons notre « terminal existentiel » n'est pas rien....
Si nous sommes totalement matérialistes, tout s'arrête....
Il fait bon vivre. Toutes les saisons de la vie sont belles...
Avoir déjà vécu une fois est déjà extraordinaire et cela n'arrivera plus jamais. (C'est une finitude organique)...
Il n'y a pas d'autre vie que celle-ci...
La vie est toujours indéfinissable et demeure un mystère...
On n'apprend pas à mourir. Ce que la mort exige, c'est une préparation, des préparatifs...
Vivre sans conscience, c'est être à demi-mort...
La vie est un passage, une sorte de passage entre un clignotement du moment que l'on vit sans trop y penser et ces moments où l'on pense ce que l'on fait ou ce que l'on va faire sans trop le vivre...
Et si l'existence était liée au temps et si chaque cellule vivait, embarquait son propre espace-temps et si ce temps n'était pas linéaire mais circulaire et si ces cercles étaient contenus dans de plus grands ensembles orbiculaires emboîtés de l'infiniment petit
à l'infiniment grand, chaque existence se répétait sans cesse cloisonnée dans leur propre espace-temps ?...
L'homme sent mortel et continue à mourir...
Et si, comme le pensait Épicure, la mort n'existait pas pour les vivants tous bouclant indéfiniment au sein d'une gigantesque suite de temps...
Dès qu'un homme est né il est déjà assez vieux pour mourir...
La mort est l'affaire de tous mais d'abord le problème de chacun...
Vie est mort : une expérience inédite, surprenante et singulière...
Ce que l'on sait déjà on le découvre toujours. Ce que l'on savait du bout d'une pensée voici qu'on le comprend avec l'âme toute entière...
Comme l'Amour, la Mort est toujours jeune...
…///...
Si la science ne doit nourrir aucun doute, c'est le doute qui nourrit la philosophie...
La philosophie, c'est l'avenir de l'humanité...
Accéder dans le temps de l'être à la conscience d'être... S'évader de l'état léthargique, de la somnolence, de l'inconscience...
La conscience à une supériorité incommensurable...
Telle est la vie de l'homme partagée entre le radotage des répétitions qui la desséché et ses instincts renés qui la propulsent par a-coups et la ranime pour aussitôt l'abandonner à sa torpeur...
La perte de contact avec l'immédiat est une marque de notre civilisation...
La capacité de distanciation, l'acte, spirituel par excellence, soit la clef du désengagement de l'être végétatif...
De l'Amour (France Culture...)
L'Amour est véritablement de l'ordre du don.
L'Amour ne compte pas sur une réciprocité. On aime pour aimer. On n'aime pas parce que l'on en espère un retour...
Cette décision liminaire, première, initiale, cette forcez, cet élan, cette élection à quelque chose d'absolu pour W Jankélevitch....
L'Amour à besoin d'être « enduré » pour être renforcé.
Il n' a pas de vertu sans décision d'aimer...
Cet Amour est la Source. C'est la Source passionnelle des vertus...
L'Amour est en deçà des vertus, en deçà, au-delà de l'être...
Il est le principe nourricier de toute forme de vertu...
La vertu n'est pas séparable d'un élan du cœur...
Il faut aimer avec l'Âme toute entière et philosopher de même...
Rencontrer, c'est reconnaître ce que l'on n'a jamais vu. Quelque chose s'impose lors à soi....
Chaque instant d'Amour est une invitation à la « Vitta Nova » (à la vie nouvelle.) « Hic incipit vita nova » : Ici commence une nouvelle vie en latin...
Ici commence le printemps. Ici recommence l'été et recommence l'éternelle jeunesse...
La vie est un devenir sans cesse changeant. C'est là un condensé, un résumé de la pensée de Bergson ou de W Jankélevicht, c'est l'être « Idéel »...
C'est l'Amour, la source vive des vertus...
C'est idée professée aussi par Spinoza que quand on aime dieu, l'existence ou la nature on ne peut pas demander d'être aimé en retour...
L'Amour, c'est renouer avec l'élan premier qui ne matière d'Amour nous porte vers quelqu'un, qui en matière de charité (exonérée de morales étriquées) relève d'un élan identique qui procède, prend sa source dans cette capacité de rencontre dont l'humain dispose...
l'Amour, c'est la source vive qui, par abondance, donne le jour à tout le reste et ce par antécédence, par primauté et prévalence....
C'est l'idée qu'il y a, au-delà de ce qui existe, un principe nourricier dont ce qui existe serait le témoignage vivant...
« L'Amour, le monde l'apprend en un instant. » (Par le croisement des regards, dans un serrement de mains...)
C'est de l'ordre de l'événement...
On est stupéfait par la rencontre quand elle se produit.
Il s'agit de renouer avec une intuition première...
Comme Bergson (son maître) : Wladimir Jankélévitch pense qu'il faut « agir en homme de pensée et penser en homme d'action. » Que « le cœur et l'intellect ne sont pas coupés l'un de l'autre mais qu'au contraire tout cela participe d'un même élan. »...
Qu'il ne faut « jamais renoncer à un instant de joie » (Une joie qui fait notre dignité.)
W Jankélévitch était aussi un adepte de Spinoza...
Il y a une vocation philosophique dans n'importe qui.... W J
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