Les dits du corbeau noir

 Oeuvre de Bruce Lhuillier

Valérie Pinson Textes poétiques (extraits)

Mon Âme-cerf

Ô, tambour sacré

Né de l'Arbre et de peau animale,

Dans ton coeur,

Hurle la voix des puissances protectrices.

Entre la Terre et le Ciel

La vibration du lien

Résonne dans mon ventre.

Mon tambour, mon âme -Cerf

Tu symbolises l'Axe de la création

Je respire tes alliances divines

Qui oeuvrent en silence.

Toi, me transportant d'un monde à l'autre

Mon feu de joie brûle et danse

Ta fougue, Cerf majestueux.

A l'aube, je salue la clarté du Jour

D'où rayonne ta ramure

A la lumière céleste.

Viens ! et quittons les sous-bois

Au rythme du chant de la Terre,

Demain,

Nous reviendrons nous y bercer."...

Le ballon rouge...

Quelle légèreté d'être sur de si beaux chemins

Et la Terre enchanteresse transformant toutes nos peines

Au loin , un ballon rouge dansait sur les écueils, son seul désir de

Liberté

Ma joie , le faire voler au plus haut dans le ciel bienveillant

Nous fîmes quelques pas ensemble , guidés par le vent

Offrande divine d'un pur instant dans les airs ...

A son envol ,

La petite fille ressentit le bonheur du sens sacré des belles choses...

Bruce Lhuillier

âmes-oiseaux

Un couple de Mésanges s'agitent sur l'arbre divin

Leurs petits cris vifs m'invitent à la danse ;

En recevant l'initiation

J'ai béni ces liens d'amour fidèle ;

Tout n'est que volupté

A l'arôme sucré du Chèvrefeuille.

Derrière ma fenêtre, émue

Je ne suis que le témoin secret

De cet infini bonheur...

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iNTi ...Post Tenebras spero Lucem

(Au Faucon Messager )

Mon oeil céleste m'invite à suivre la voie ,

Dans ce Ciel immense

Où le Soleil et la Lune ont nourri mon espérance pour la Lumière

Et toi, messager divin

Dans ton vol, le coeur brave

En ouvrant la porte du St Esprit

Je m'élevais à ce puissant éclat ...

( A l'Oeil d'Horus)...

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La Loire

La Loire,

Douce furie de mon enfance ...

En traversant d'une rive à l'autre

L'enfant libre et sauvage

Chantait dans les bras du fleuve éternel...

De la Source sans écumes

Il vogua jusqu'à l'Océan;

Devant cet immense regard qui l'espérait

Telle une promesse, il se soumit à ses songes...

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Glenmor !                     Par Erwan Porz-Even

Nous n'avons plus le courage de ta voix
Nous n'avons plus l'actualité de ta verve 

Oh il est vrai
Je n'adhérais pas à tout

Mais j'admirais la force 
Et la poésie de ton verbe 
Qui portait haut et fort
La fierté de notre identité

Mais aujourd'hui elle nous manque
Pour soulever une juste moisson
De belles volontés face à la bêtise 
De trop grands et égoïstes intérêts

Ils sont si peu 
Et cependant nous assèchent 
De nos richesses et de nos libertés

Ils font belles figures
Au devant de la scène
Mais derrière nous assènent
Leurs plus viles volontés.

Nos terres sont vendues à l'encan
Pour des richesses lointaines
Mais vous pleurerez quand
Plus ne pousseront les graines.

Tu interpellais les princes
Ils sont sourds depuis longtemps
Dans leurs oreilles ne tintent
Que l'espérance de notre argent

Ils nous maintiennent 
Dans le confort mortifère 
La peur du manque pour nos enfants

Ils brandissent la pauvreté 
De frères et soeurs sans toit
Asservissent nos bras
Déprécient le labeur

J'en appelle aux consciences mal bercées
J'en appelle aux coeurs maltraités

Vivez vraiment en hommes "debout"
Ne vous laissez glisser au linceul
de la virtualité

Demain ne sera pas 
Si vous ne vivez au présent 
La chance de vos qualités 
La caresse du vent
Et celle du Soleil

L'ivresse d'une eau fraîche
Qui offre ses chants 
Aux saisons de votre âme.

Puisez en vous ce courage
Qui fait votre liberté.

Erwan Porz-Even