Les dits du corbeau noir

Une terre en attente du soc

Bran du


Acquérir les Connaissances, en dégager l’Esprit, l’Anima, l’Essence, considérer cet Esprit comme Maître d’œuvre, comme l’Architecte de nos pensées et souscrire, en conscience et volonté, à ses plans…


Nous sommes comme Gwion chargé de veiller sur le Chaudron… Nous avons en charge d’alimenter le feu de l’Esprit sous le trépied de l’Evolution… Lors, le servant que nous sommes, secrètement amoureux de la Déesse, aura à recevoir, le moment venu, les trois gouttes pures et brûlantes, des transformations essentielles… Le monde, la vie, la compréhension intime et ultime, se répandront en lui, transformant le plomb en or liquide et généreux…


La sente bardique développe la connaissance, la mémoire, l’art poétique et la créativité, l’imaginaire et la voyance, le savoir faire, l’approfondissement et l’élévation, la science d’animer le vivant, de s’y conjoindre, de s’y relier dans la dimension aimante et sacrée qui convient…


C’est, en sa pensée, construire ses axes majeurs, ses lignes de force, tracer ses orientations et ses trajectoires non de façon linéaire mais « serpentaire », des axes et des lignes qui épousent, qui enveloppent, qui enlacent, qui pénètrent, qui fécondent…

Il s’agit de ramener les « profondeurs » à la surface afin qu’elles puissent alors se diluer dans l’éther et les nuées et revenir en leur source… (En nous instruisant au passage de ce cheminement de la Matière vers l’Esprit, du solide vers le liquide, de l’inerte vers le mouvement, de l’obscurité vers la lumière…

Par ce « processus », nous pourrons prétendre à devenir voyant et dérobeur de ce Feu intérieur appelé à rejoindre le Foyer originel…


Comme pour toute discipline « traditionnelle », il ne peut y avoir d’avancées et de progression dans cet entendement suprême si les lois d’équilibre et d’harmonies ne sont pas au cœur de l’ouvrage et de la pensée qui le conduit et l’inspire…

La Parole à préséance sur toutes autres formes d’expression qui demeurent attachées à un socle qui limite leur liberté et leurs mouvements…


C’est par l’usage, l’emploi, d’un langage analogique, par une symbolique de sens, d’intelligence et d’entendement, par l’emprunt fait à ce que nous disent les « oiseaux », par le livre immensément ouvert d’une nature détentrice de toutes les lois et de tous les enseignements, par une navigation audacieuse sur les océans du mythe, que nous forgerons peu à peu le socle de fer et de force qui renversera nos terres d’ignorance au sein desquelles un germe de lumière transcendera sa mort pour nous offrir nos propres récoltes et moissons…

Bonne méditation !



27/10/2011