Les dits du corbeau noir

Reflexions Bran Du Janvier 2024

Une Parole Essentielle, une Parole de Vérité...

Les servants et servantes de la Tradition que vous êtes, que nous sommes, n'auront de cesse d'incarner, chacun, chacune à sa façon, l'enseignement premier et pré-séant sur tout autre de Celle-ci :

la recherche permanente, consciente, responsable, objective et vigilante d'un point de liberté, de vérité, d'équité, de médiation, d'entendements mutuels entre toutes oppositions....

Il ne saurait y avoir de progression, d'évolution, de mutation, d'épanouissement dans tous ces domaines, tant individuels que communautaires, sans l'instauration et la perpétuation de la paix, de la sérénité, de la stabilité, de la cohérence qui favorisent et autorisent un état propice à cela dont tous et toutes ressortiront « bénéficiaires»....

C'est cela « l'Esprit même de notre Tradition » et c'est cette « Esprit » qui présidera et animera les rencontres et assemblées de mi-avril (dans la cadre des secondes « Assises de la Druidité »...)

Faisons souvenance de ce qui suit et qui reste o combien d'actualité pour notre « présence au (x) monde(s) et notre devenir :

Un authentique parole celtique :

« …Nous sommes restés en vie grâce à la vérité qui est dans le cœur, la force qui est dans nos bras et la fidélité à la parole donnée sur nos langues. »

Cité et rappelé par Yvan Guéhennec et Philippe Jouet dans : les Celtes et la parole sacrée »...

Oui, nous demeurons « Vivants » dans le « Vivant de la Vie » à partir de l'Instant où nous sommes authentiquement et exemplairement « vrais » face à notre existence, « vrais » face à toute existence !

Et c'est aussi à travers et par cela même que notre sage Tradition vit en nous et à travers nous et que son « Esprit » enseigne, rayonne, soutien, inspire, stimule, réconforte, donne et fait sens en l'existence....

En ce vingt et unième siècle se présentent, comme jamais, à l'humanité toute entière des défis majeurs o combien interpellants car mettant en jeu l'avenir même de notre planète...

ET cet Avenir ne peut reposer et s'élever sur un amoncellement de mensonges et de dénis, sur une Parole tronquée et falsifiée qui est une atteinte à l'Univers lui-même et à la Création toute entière !....

« De mensonges en mensonges, nous courrons à notre perte. » nous rappelle Mona Braz dans son magnifique ouvrage intitulé « Les Secrets d'une Druidesse »...

Le premier des mensonges est celui que nous perpétuons envers nous-mêmes non pas que nous ayons nécessairement l'intention de nuire en proférant ceux-ci mais parce qu'il est difficile pour tout humain de reconnaître ses « erreurs », ses « dévoyances », ses carences et faiblesses et que la recherche « biologique » de gratification, de valorisation , du « sentiment d'exister » amène à des attitudes et à des comportements qui exacerbés sont contraires à toute sagesse, à toute vérité, à tour respect d'une éthique, d'une morale, de valeurs et d'une Tradition que l'on dit pourtant « servir » et en la déservant de ce fait et ce, non sans conséquences néfastes et graves préjudices !....

Tous et toutes, ayons fortement conscience de cela et des nuisances que nous pouvons provoquer par des gestes, des paroles, des actes qui sont en dissonance totale avec la symbiose et l'osmose d'entendements et d 'interdépendances qui régissent tout le Créé, tout le « Vivant de la Vie » fondés et axés sur le Souffle inspirant, bienveillant et bienfaisant, permanent, immanent et transcendant, sacré et divin de « Ce qui Fût, Est et Sera. »...

Ce que nos grands Anciens, nos très Anciennes redoutaient le plus, c'était cette atteinte à la Vérité, une atteinte à la source de tous les inversements de valeurs donc du déclin perpétué de la bonne marche de l'Univers, du bon ordre de la Nature et des cycles saisonniers...

« Etre vrai », voilà la quête par excellence « d'Essentialité » et la question que chacun, chacune d'entre nous se doit de se poser avec honnêteté et objectivité...

Suis-je « vrai » au regard que je porte sur mon existence, sur ma façon « d'être au monde », par rapport aux fonctions que j'exerce , à ce que je représente ou suit censé représenter ? Suis-je digne d'incarner ce « Vivant de la Vie » ? Que puis-je faire pour remédier à mes défaillances ?

Se mettre à nu avec une compassion pour soi-même et se dépouiller, avec ferme désir et ferme volonté, de ce qui enlaidi le cœur, le corps, l'Âme, l'Esprit...

Retrouver ainsi sa « dignité », sa « noblesse », son honneur, son adéquation avec ce qui nous constitue de plus « vrai », de plus « bon », de plus « beau », de plus « juste »...

Bien fraternellement     Bran Du