Les dits du corbeau noir

SYMBOLE ET ANALOGIE BRAN DU REFLEXION 2019 22 01 JANVIER

Du Symbole et de l'Analogie / Réflexions 2019 Bran du



Selon le Petit Robert :

 

Symbolium : « symbole de foi. »..

Symbole : « Ce qui représente autre chose en vertu d'une correspondance analogique »

« Objet ou fait naturel de caractère imagé qui évoque par sa forme ou sa nature, une association d'idées « naturelles »

« Objet ou image ayant une valeur évocatrice, magique et mystique. »...



Symboliser : « être en rapport avec quelque chose »

Symbolisation : « fait d'être en relation d'analogie. »



« Quand un symbolisme puise ses forces dans le cœur même, combien grandissent les visions ! » G Bachelard



Selon Wikipédia :

Le symbole peut-être une image, un mot écrit, un son, une couleur, un geste, un objet voire une personne, un être vivant qui représente quelque chose d'autre par association, ressemblance ou convention.

Sumbolon est un terme grec ; c'est un tenon de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Leur réunion par un assemblage parfait constitue une preuve de leur origine commune. (Un signe de reconnaissance.)

Symbole ; qui lie deux représentations de la même signification (abstraite ou concrète)...

Dans le Pythagorisme, la parole est symbolique car elle comporte un enseignement secret à double face...

 



Réflexions   Bran du :

 

Etre en correspondance « d'analogie»...

En quoi serais-je un « symbole » ; soit un élément « naturel » en rapport, en contact, en correspondance avec « autre chose » qui présente des affinités, des similitudes conceptuelles, avec moi-même ?

 

Pourquoi fais-je le choix conscient, volontaire, de tel ou tel lien, de telle ou telle relation, de telle ou telle appartenance ou adhésion, de tel ou tel référentiel, de telle orientation voire de telle spiritualité, culture ou tradition ?...

 

Sans doute parce qu'il existe entre moi-même et « tel ou tel objet, sujet ou telle chose » des entendements suffisamment forts, clairs et profonds qui favorisent et autorisent ce rapport basé sur un ensemble de fortes affinités...

 



Quand je représente une « Tradition » (en l’occurrence et en ce qui me concerne la Tradition dite « Celto-druidique »), je suis censé en incarner les concepts, l'éthique, les valeurs, les fondements, les préceptes, la sagesse, la spiritualité, la « philosophie », les « croyances », les axes et lignes de force etc...

Je suis en quelque sorte une représentation, une expression, une formulation « vivante » et « symbolique » de tout cela ; un Anima, une Essence manifeste de cette pensée traditionnelle et des actes qu'elle met en œuvre...

 

D'où la forte responsabilité qui m'échoit alors en terme d'authenticité et d'exemplarité dans cette « représentation »...

D'où la nécessité impérative d'adopter des attitudes et des comportements qui illustrent véritablement mes choix dans ce domaine...

 

Incarnant cette Tradition, l'héritage qui en subsiste et la nécessité d'adaptation, d'actualisation, de re-visitation voire de re-conceptualisation des formes par rapport à un fond originel dont une partie nous est perceptible, mais inconnue, font de moi un « symbole » moderne, contemporain, de la dite Tradition laquelle se donne à voir, à entendre, à comprendre, à travers ce que je suis et ce que j’interprète le plus objectivement possible et avec toutes les réserves, critiques objectives et nuances qui s'imposent dans les conceptions majeures que je peux en avoir...



J'use très souvent de l'analogie qui est une autre façon de se faire comprendre quand la première qui est le langage habituel et ordinaire ne porte pas à compréhension ou s'égare de celle-ci...



L'analogie est une ressemblance établie par l'imagination entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents. On parlera alors aussi de parenté, d'association, de ressemblance...



Dans le « langage des oiseaux » en parlant « d'analogie », on évoquera le « logis d'Anna », une entité celtique de grande importance comme toute Déesse d'ailleurs...

 

En tant que druide et barde, j'accueille avec joie en mon logis, en la demeure de mon corps, de mon cœur, de mon esprit, cette Présence, cette Essence et son Anima              (souffle, inspiration, bienveillance...)

Je fais référence à cette divinité sacrée du monde Celte, je suis à son « écoute »....



Les dons, vertus et valeurs attribués à cette Déesse primordiale sont semblables dans mes propres conceptions et représentations à ce que cette déesse « symbolise » dans le monde celtique...

Il y a une très forte « analogie », de fortes affinités, similitudes ressemblances entre ma « pensée » et le symbolisme de cette « Déesse »... (Et ceci vaut pour toutes les autres représentations du Panthéon celtique)...

Et ceci m'apporte une double compréhension de mes entendements majeurs dans ce domaine du spirituel et du traditionnel sacré...



Le sens Grec du terme "symbolon" complète, par élargissement et approfondissement tout cela....

 

Je me sens, me considère, comme un fragment détaché d'un « Tout », d'une forme initialement « unitaire » puis fractionnée au fil de l'espace et du temps...

 

J'étais jadis alliance et « alliage », partie constitutive d'un ensemble indissocié et unitaire. C'était il y a très très longtemps et seule la « prime Lumière » en garde le souvenir ; un souvenir qui nous parvient encore au sein des « rayonnements fossiles » issus du Big Bang !...

Au plus éloigné de mes conceptions et limites humaines et de mon « imaginaire », j'ai été fragment et poussière d'étoile...

Quelque chose de cette nature brille encore dans le lointain de mon cœur et de mes pensées...



Ce qui a été séparé devra se conjoindre à nouveau... Je pense cela, cela reçoit chez moi entendement et validation...

Etcela s'applique à la notion d'âme (considérée comme immortelle par nos très Anciens)... Une âme certes « unique », singulière, spécifique et dont les caractéristiques justifient l'existence au sein d'une matière consentant si possible, (mais sans obligation ni détermination préalable) à l’œuvre alchimique de la « spiritualisation »...

 

La finalité de cela étant qu'il n'y a plus lors de finalité !

 

L'âme individuelle ayant réalisé son « œuvre » existentielle peut lors se conjoindre à l'Oeuvre en perpétuelle Evolution... Elle devient Celle-ci.... l'Oeuvre étant comme Une et comme Une s'étend dans l'espace et le temps !......



Je ne suis pour l'instant que la partie, le fragment, le parcellaire infime de Cela qui Fût, Est et Sera, mais mon être tout entier est Cela (ou potentiellement Cela si Cela ne convient pas à un entendement humain.)

 

J'aspire sincèrement à cette "réunification" avec le Principe, l'Essence, l'Anima de tout être et de toute chose...  Et ce, au-delà et par-delà tout aspect corporel, car je n'ai aucun souci ni attente, ni désir pour ce qui est de la matière "corporelle qui me constitue alors et qui redeviendra simple humus dans le terreau du devenir...

 

(La "réincarnation" est un concept faussement attribué à la pensé druidique ancienne qui ne fait que renforcer les affects envers un corps personnalisé auquel on tient au point de vouloir le garder ou de le "reconstituer" assez semblablement en une "autre vie" !)

L'attachement démesuré au "corps" et incompatible avec la notion même "d'Esprit" !...

 

 

 

Pour rappel : Ce qui s'exprime ci-dessus et à sa « façon » ne prétends en rien détenir une « vérité », mais formule en terme de symbole et d'analogie d'intimes correspondances qui confortent et nourrissent ma conception propre de « Cela qui Fût, Est et Sera ».



22/01/2019
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