SYLVAIN TESSON SEMENCES ET GRAINES POUR VOS LABOURS 2024 24 12 DECEMBRE COMPILATION BRAN DU
La nouvelle Lumière Photo Bran Du
L'écriture de Sylvain TESSON est un descriptif, détaillé, philosophique et poétique, champêtre, forestier et maritime, du « Vivant de sa Vie »...
Cela relève du partage, partage d'un regard, d'une vision, d'une perception « sensualisée », intellectualisée, conscientisée, déconditionnée et marginalisée qui a le grand mérite de nous révéler notre « vraie » Nature au sein d'une recouvrance constitutive d'essentialité......
Les nombreuses réflexions qu'il mène d'abord en lui-même, il les propage à la rencontre de nos sens et de notre intelligence afin de nourrir ceux-ci et celle-ci et cette « nourriture » nous est précieuse car assez rare et d'une saveur que notre monde contemporain a évacué depuis longtemps.
Ce qu'il tisse au fil des mots est une toile faite de marches, de mouvements, d'imprévus, d'inédits, d'explorations, de découvertes, de « phénomènes » qui sont les acteurs et les vecteurs de l'Anima de tous les règnes et éléments...
Silvain Tesson n'est pas l'auteur de « manifestes » mais d'interpellations, de questionnements, d'invitations au « regard »...
Rares sont les écrivains-poètes-voyageurs dont l'écriture substantive irrigue et féconde notre cœur et nos pensées....
Cet article récapitule, par extraits interposés, les plus récentes interventions de l'auteur qui certes fait procès à notre « modernité » numérique mais rend grâce également par ailleurs à la science médicale qui lui a sauvé la vie...
Chacun, chacune à la lecture de ces récits et pensées partagées trouvera graines, semences, semis pour ses propres labours...
Un bon « ensemencement » à tous et à toutes...
Bran Du
SILVAIN TESSON (divers entretiens)
(Un écrivain-voyageur.)(Désinvolte)
« La vie veut vivre. » A. Schopenhauer
Une trilogie : l'action, la liberté, l'écriture....
« J'ai tendu mes cordes de clocher en clocher et je danse. » A Rimbaud
Extraits de « Je suis redevenu celui que j'étais »...
Je suis adepte d'une solitude éphémère et épousée...
On peut faire de cette solitude une compagne...
La vie s'accomplit dans les bois...
La mort résout le problème de l'inquiétude...
Le monde est plein de présences que nos ne soupçonnons pas. Nous sommes beaucoup plus regardés que nous le soupçonnons...
Nous n'aimons pas beaucoup l'inconnu, le nouveau, le divers, le varié car cela nous « insécurise ».. . (Le conformisme rassure.)
Voir dans les périphéries où se cachent des choses très inintéressantes... Il ne s'agit pas de macérer dans nos douleurs...
L'oubli est une vertu...
La marche est pourvoyeuse de « grâces »...
Par la marche capter tous les phénomènes, les jaillissements, tous les scintillements et chatoiements du monde... (La traversée des champs, des vallées, des forêts, des montagnes...)
Préférer les « chemins de traverses »...
Ainsi, se débarrasser du fardeau de nos noirceurs...
Revenir à soi par le mouvement...
« La chose la plus profonde chez l'homme, c'est la peau ». Paul Valéry
La vie est pleine de surprises....
Certains êtres sont enduits de tellement de vernis que l'on ne peut connaître ce qu'il y a dessous...
On cherche à être aimé...
En dehors de cela on cherche à accumuler, à s'accroître, à se propager et à se reproduire....
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Extrait de l'Odyssée Celtique de Sylvain Tesson (C...à Vous)
Le monde a encore beaucoup de choses à nous dire...
Cessons la « déploration »...
Vouer sa vie au mouvement....
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Sylvain Tesson son nouvel ouvrage : avec les Fées...
Les fées.... C'est le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur la fourrure d'une bête...
C'est la quête du merveilleux et de la beauté du monde...
(Comme sur les falaises de Crozon en étant confronté à la beauté violente du monde.)...
Tout est merveilleux...
L'apparition de la fée c'est celle du merveilleux dans le paysage ( des lieux « féeriques »)
(C'est l'endroit dont on rêve ne plus jamais partir.)
L'issue salutaire, vital, à la « déploration » ambiante c'est le mouvement et la contemplation éperdue du monde (ainsi l'aventure de « l'arc celtique » de la Galice aux Orcades.)...
L'arc celtique : l'infusion de milliers d'années de légendes, de rencontres spirituelles....
Une géographie plus proche du merveilleux...
Le paysage nous apporte le saisissement...
La seule offrande que l'homme peut faire au monde, c'est de lui offrir un poème ou quelques mots....
La jubilation, c'est être en phase avec le monde...
Les chevaliers à la recherche du Graal ne savent pas ce qu'ils cherchent, ils ne trouvent pas ce qu'ils veulent , ils ne veulent pas que cela s'arrête...
Tant que l'on est en mouvement on vit notre métamorphose...
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Extrait du documentaire de Priscilla Telmon (Sylvain Tesson avec les Fées)...
« La quête du Graal ne consistait pas à le chercher mais à décidé qu'il était atteint. Le Graal était la fin de la quête. Il apparaissait donc pour peu que l'on décida la quête achevée.
Alors tout se révélait de la beauté du monde et le monde suffisait.
Les fées existent puisque le soleil se lève chaque matin sur la mer.
Elles existent quand on chemine vers elles. Elles existent quand on travaille à les faire apparaître. » Sylvain Tesson
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L'Essentiel chez Labro : Sylvain Tesson : Avec les Fées...
L'odyssée celtique de S Tesson :
Quand on a le monde devant soi, soit on tente d'établir une union entre soi et le réel soit on « tire l'écran »...
Par le mouvement, par la mécanique du mouvement, on peut encore faire jaillir le merveilleux...
Par le mouvement jaillit l'inspiration...
Est « féerique » ce que l'on déclare l'être....
Mon voyage à travers les paysages Celtes avec la rencontre de la terre, de la mer et de la lumière est un arc celtique féerique pour peu que l'on s'exerce l’œil à essayer de capter les surgissements du merveilleux, c'est là qu’apparaissent les fées...
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Carte blanche de L'INP : Sylvain Tesson :
Il y a des signes dans les choses auxquelles on assiste ( une idée refusée par la plupart de mes semblables.)
La vie est assez courte pour qu'on essaye à tout prix de voir des signes dans les choses....
C'est là une forme de pensée « magique » ou « symbolique » qui nous aide à enchanter le monde...
Je pourrais faire l'éloge du signe...
C'est merveilleux de prendre tout ce qui arrive pour un livre d'heures et de signes....
« Le récit, la parole, le verbe, l'invention, l'imagination sont le propre de l'homme. »
Le « Verbe » nous permet de ranger le chaos du monde...
« Au commencement était la fable ». P Valéry
Le « Verbe » permet aux hommes depuis les mythes de vivre ensemble...
« Les hommes antiques, les anciens hommes, mettaient leur philosophie à peupler l'univers aussi ardemment que nous mîmes plus tard la nôtre à le vider de toute vie. » P Valéry
Il s'agit de peupler ardemment l'univers...
Mythe et le nom de tout ce qui n'existe pas et ne subsiste qu'ayant la parole pour cause...
« Que serions nous sans le concours de ce qui n'existe pas. »
Paul Valéry
« Il y a une poétique permanente de l'espace. » G Bachelard
« Le retentissement d'un événement nous appelle à un approfondissement de notre propre existence. » Gaston Bachelard
« Je crois à la résolution future de ces deux états en apparence contradictoire que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue ; la surréalité. » André Breton
Le feu n'est jamais que le visage de ce qui se passe sur terre avant qu'il ne s'allume....
La modernité et sa « surpuissance » crée une tension sur la terre (la planète)
Certains pourraient voir en tant que « signe » dans l'écroulement apocalyptique de la flèche de Notre Dame une sorte d'expiation pour les inconduites de l'humain et ou des « religieux »...
Une dénonciation de notre hypertrophie sociétale...
Une énorme interpellation faite à l'Eglise qu'elle n'a pas su ou voulu « verbaliser »...
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30 minutes avec Sylvain Tesson « l'anti-moderne » RCF Anjou
La fringale d'aventures et l'envie d'ailleurs c'est retrouver et cultiver le charme de la vie...
Je souhaite incarner un animisme bien compris...
Je suis agnostique...
Toutes les religions ne se valent pas, je préfère celles qui ont intégré la mystique à leur expression leur opinion intérieure...
J'aime la beauté du rite....
J'ai une vénération pour les mots. Je ne fais que verbaliser ce que je vis et je vois...
Je suis hermétique aux dogmes, aux corpus dogmatiques...
Nous vivons un temps de mutation profonde...
Je ne peux pas croire qu'une puissance divine soit extérieure à l'objet de sa création...
Je m'efforce à repérer les manifestations du divin dans le vivant...
J'apprends à me satisfaire du miracle de la vie que je sens battre et pulser en moi...
Un énorme appareillage recompose le poème initial ou la partition immémoriale...
Dans notre société actuelle rien ne semble arrêtable, il n'en ressort aucun gain, aucun accroissement de bonheur...
Une « machine » se substitue à nous dans beaucoup de domaines...
Il y a une « délocalisation » de nos moyens humains dans une puce algorithmique...
On peut en effet parler d'effondrement, certaines calamités sont des avertissements sur la course effrénée et dévastatrice de notre société moderne...
L'être humain est « désorbité » de la dimension réelle de la vie...
Retrouver l'usage de tout l'éventail de sens, de capacités psychiques, intellectuelles voire spirituelles que nous avons à notre disposition dans l'intégrité de notre être....
La contemplation doublée de la compréhension de « l'ordre naturel » permettent de nous échapper de l'enlaidissement du monde et de son grand désordre...
Il s'agit d'associer la raison au cœur...
Il y a un ordre dans la beauté architecturée de la nature... Qu'on l'appelle la Création ou l'Ordre cosmique, qu'importe..
Il y a une écriture magnifiquement déployée sous nos yeux...
Goûter, au bord des falaises, des caps ou des promontoires atlantiques, la jouissance de la compréhension du monde...
(Qui est une forme de la liturgie de la célébration.)
Nous ne savons pas, nous ne savons plus « convoquer » le Verbe...
Il y a une lumière spirituelle non indifférente aux hommes...
« De ce que j'ai aimé, que restera-t-il autant que des êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables et d'une certaine lumière spirituelle. » St Exupéry
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Notre époque a-t-elle banni le merveilleux ? (Le Club Figaro)
Il s'agit de retourner à la féerie et au merveilleux... ce qui demande un regard et une disposition du cœur à réceptionner cela...
Restaurer le regard, l'initié de nouveau à ce que nous ne regardons plus... Chercher « l'invisible »...
Deux libres options : Capter simplement l'émanation de la beauté partout où elle se trouve, se contenter du merveilleux offert ou
y voir une œuvre divine (l'arrière monde... Dieu à l’œuvre...)
Il est difficile d'aller au-delà de la captation immédiate...
Il s'agit plus de « sentir » que de « savoir »
Une « immanence » sans « transcendance » mais l'une va avec l'autre...
Il est vrai aussi que le « merveilleux » est assez galvaudé de nos jours....
Mes ouvrages invitent le lecteur à participer à cette magie...
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Sylvain Tesson Fées sur les chemins du merveilleux...
partir ou demeurer ?
Il s'agit de « s'arracher » à soi-même, à la « prison » de soi-même...
Partir c'est ne pas, ne plus être forcé à la conservation perpétuelle avec soi-même, à l'obligation de ttoujours répondre à ses intérêts propres....
Le voyage ou partir vous exonère de cela...
L'aventure se trouve dans l'imprévu, le mouvement, l'acceptation de risques éventuels...
L'exercice consiste de toujours faire correspondre ce que vous vivez aux lectures ou références littéraires et poétiques que vous avez emporté avec vous ou dont vous avez mémoire...
Le voyage nous élargit vers l'humanité...
Par le voyage nous comprenons que nous ne sommes pas au centre des choses...
Tout est changé dans le monde sauf le roulement de la mer, la grandeur du ciel, les mégalithes et la chaleur de la lumière sur la peau...
L'une des joies de la vie , c'est de capter ces phénomènes éternels.
On a l'impression que ce que l'on cherche, c'est l'immuable...
Je fais de la philosophie de comptoir mais c'est agréable un comptoir...
Je suis à la crête des choses et j'y marche comme un funambule...
J'ai un amour à la fois pour ce qui demeure et pour le mouvement...
L'homme, depuis la grotte de Lascaux, n'a pas beaucoup changé, pas fondamentalement changé... Il y a des invariants humains...
(Pour J Kessel c'était « une équation qui nous tiraille »)
Ce « tiraillement » ou cette « oscillation » se situe au niveau de la fluctuation des choses et de leur fixation...
C'est la question de l'arrêt et du mouvement...
Partir ou rester ? !
Vivre l'aventure ou rester dans son foyer ? !
Ces questions sont « écartelantes »...
Le problème humain : son « insatisfaction »...
Il n'y a pas de perfectibilité à attendre ou à espérerde l'homme...
Pour st Augustin « Le bonheur, c'est continuer de désirer ce que l'on a déjà. »
Que revienne le temps des menhirs, que cesse l'épilepsie du monde, cette course perpétuelle vers un angoissant incertain...
« Quand on aime, il faut partir » disait Blaise Cendrars
(La mesure sans la démesure!) NDR
Le « mode opératoire », la méthode du bonheur... c'est l'Amour...
et le « Graal » le mouvement vers la Présence...
Le Graal est la quête qui a mené vers lequel on poursuivait mais également la présence vers laquelle on est allé...
La Présence incarnée, celle de la Femme-Fée, de la Femme-Graal...
Vénérez ce qui se tient devant vous...
Ne rien attendre, se souvenir beaucoup, se garder des espérances, jouir de ce qui s'offre, cherchez les symboles et croire la poésie plus solide que la foi, se contentez du monde, lutter pour qu'il demeure. (La Panthère des Neiges. Extraits)
Il y a une écologie de l'âme, du cœur, de l'être en écho et résonance avec l'écologie environnementale...
Si l'on veut habiter le monde il est souhaitable de prendre soin de l'extraordinaire équilibre des semblables qui nous entoure...
Il y a une similitude absolue en tout cela...
Les recommandations que l'on prône pour le bien être de la Nature vaut tout autant pour l'être....
La Fée, c'est l'Amour. (Le Mouvement vers la présence aimante.)
L'Amitié, l'Amour vous permettent, vous donnent, vous procurent l'autorisation d'être réellement authentiquement vous-mêmes...
L'homme à tellement besoin d'ami(e)s...
Plus vous aimez plus vous faites d'efforts...
Le grand principe de la vie essayez de ne pas être trop soi-même...
« Ma mémoire et mon chant sans appogiature, un manège qui tourne avec ses chevaliers et le refrain qu'il moud vient du cycle d'Arthur... » Aragon (Brocéliande)
La modernité...
L'innovation est notre salut en ce siècle 21.
Le changement est impératif...
Ce siècle est un état « numérique ». Nous sommes déterminés ou soumis à décider que la vie n'avait pas d'autres valeurs que compter, que comptabiliser et mettre en statistique et en chiffre, la planète soit une mise en coupe réglée...
Être au moins fidèle à son sentiment intérieur...
Il est important d'exprimer ce que l'on a sur le cœur ; de dire les choses. De ne pas « s'amertumer », d'être plein de rancune, d'expulser le « trop »...
Quand le Verbe est bien exprimé, le dragon sort de vous-mêmes...
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En « résumé » le Graal : (Sylvain Tesson sur Facebook).
Le Graal était la présence de quelque, chose supérieure à soi-même...
Jusqu'alors, je croyais que le Graal était la quête, qu'il était le mouvement d'où mon errance perpétuelle, d'où ma tentative de me rassurer moi même en me disant que cette volonté de toujours avancer, voyager, nager, rouler, nager, d'abattre des kilomètres était peut-être en fait une quête éperdue de quelque chose vers laquelle j'allais arriver.
En cela je pensais que le Graal était la quête. Un jour j'ai compris que la Graal était peut-être la présence de quelque chose supérieur à soi-même. Et ce qui est supérieur à soi-même, c'est l'Amour.
Oui, le Graal c'est peut-être cette simple chose qu'est l'Amour. En fait la quête du Graal serait ce mouvement que l'on fait vers l'Amour.
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