Les dits du corbeau noir

S'EVEILLER !

Je m'éveille                                            Bran du13 12 2007  (A Claude Mastre)
Je suis conscient d'être encore vivant
D'être de nouveau présent
Avec mon corps, mes songes, mes pensées, mon sang
Et je dis "merci"
Merci d'habiter cette vie
D'en être l'un de ses "instruments"
Et, parfois, trop peu souvent, l'une de ses mélodies...

Vivant, je suis vivant...
Lors, je me dis :
Que vas-tu faire aujourd'hui
De ta vie,
De tes mains, de tes lèvres ?
Quel recul, quel silence, quelle cri, quel élan ?
Que vais-je animer, mettre en mouvement ?
Quel emploi, quels actes,  avec quelles énergies ?
De quoi serais-je l'oeuvrier, l'artisan ?
De quel chef d'oeuvre serais-je l'apprenti, le servant ?
Serais-je de cette symphonie, serais-je dissonant ?
De la lumière donnée, qu'en ferais-je, en mes obscurités, En mes enfermements ?

A la vie je m'éveille doucement
Heureux de ce merci, heureux de ce vivant
Mais inquiet cependant de ne savoir en l'instant
De quel emploi je serais dans l'ouvrage du monde...

Serais-je la réponse
Incarnée en son temps
Des questions que se pose
Tout humain cheminant ?

L'oiseau chante aux sorties de la nuit
L'aube pointe, l'aurore luit
Le bourgeon s'efforce vers la feuille ou la fleur
Et l'arbre vers le fruit
La vie sustente la vie de sève ou de sang...
Si la mort moissonne, la vie va semant
Ses semences et ses graines d'amour espérant
En l'homme qui toujours laboure et sème !...     

 

.../...

 

En Vie, Je suis en Vie

En Vie, je suis en Vie
Et celle-ci est la chose la plus précieuse qui soit au monde...
Je suis de cette vie qui grouille et qui gronde
En chaque fraction de seconde, vibrant, pulsant, aussi, de même,
je suis de chair, de songe, de muscle et de sang, de vie frémissant
comme toute chose féconde...

En Vie, je suis en Vie et j'ai viscéralement Envie ;
Envie de dire, de crier, de chanter, de clamer, tout ce vivant,
Tout ce qui se meut au-delà de ce qui gît,
Tout ce qui en moi, par la sève de vie, bourgeonne et fleurit,
Au-delà des hivers, au-delà des automnes...
J'ai passionnément envie de vous offrir ce chant, ce chant ensemencé, cultivé, moissonné et jaillit...

Je n'ai envie que de servir la vie, que de chanter son chant,
son verbe ruisselant et son verbe flambant, conjuguant aux ténèbres cette étoile qui luit et dont les soeurs brillent et abondent en l‘immense ronde...

J'ai envie de vérité, d'équilibre, d'harmonie
J'ai envie pour l'homme comme pour la femme
De cet anima et de cette âme
Qui construisent là où la mort détruit...

J'ai enfin, humblement mais farouchement envie
de dire en cette vie combien il nous faut goûter
à la simplicité, combien il nous faut relativiser
nos besoins, nos aspirations et maîtriser nos tendances à la possession, à la jalousie...
Combien nous devons retrouver le sens de l'essentiel et de l'élémentaire et prendre soin à nous parfaire en retrouvant un plus juste, un plus humble, un plus serein, un plus délicieux, appétit...

Le désir est un outil qui selon celui qui le manie
produit le pire ou le meilleur...
A chacun, à chacune, selon son coeur, d'oeuvrer
à ce bonheur qui ne demande rien si ce n'est un peu de cette rosée qui fait s'ouvrir la fleur et le printemps qui suit...

 



29/12/2012
0 Poster un commentaire