Les dits du corbeau noir

RITUELS OPERATIFS Réflexion Bran du 07 10 2012

RITUELS OPERATIFS… Reflexions Bran du  07 10 2012


A partir d’une l’Etude confiée et reproduite en partie ici de Patricia BUIGNE-VERRON que je remercie pour ses apports pertinents et éclairants…

L’opération est mentalement alchimique ( elle vise des modifications au plan de la conscience, des mutations, des métamorphoses, des évolutions, des transformations, des « élévations » de ce plan ; un plan qui permet de bâtir et de construire un être nouveau et qui pour cela implique que l’opérateur, les assistants, s’inscrivent de corps et de pensée dans le sein même de  « l’Esprit Maître d’œuvre. »… L’inscription est incarnation… Elle demande fluidité de la pensée, libre écoulement des flux inspirés, volonté de déboucher dans l’estuaire d’entendement et de rejoindre l’univers des mouvances « océâmes » !…

C’est en cela et par cela une démarche éminemment initiatique car elle suppose une fin et un recommencement, un épuisement et une revitalisation, une perdition et une recouvrance, une viduité et une plénitude, une mort et une renaissance…

Le passage par l’eau est inéluctable et même impératif car il s’agit bien ici d’une remontée de l’estuaire à la source autorisant le retour dans l’océan de la vie, dans l’embouchure du monde et de l’univers à des degrés nouveaux de perception, d’intelligence, de sensation, de lucidité et de compréhension….

L’eau conduit à « l’origine » et fait remonter tel un saumon au creuset primordial de toute connaissance et de toute existence accomplie… Ce creuset est un bassin et ce bassin et lui-même inclus dans un Chaudron qui est aussi une Matrice… Creuset, Bassin, Chaudron, Matrice sont le berceau natifs de la vie, une vie « spiritualisée » dont les eaux mères enfantent « un fils ou une fille » dont la nature lumineuse est spirituelle s’affine par bains successifs et renouvelés…

Mais, creuset et chaudron, bassin et matrice, sont aussi liés au feu sous divers aspects et sous diverses manifestations… La « remontée » initiatique est un retour au chaos originel, à l’indifférencié, au magma, aux laves incandescentes, à tout un champ de potentialité de formes et de vies gouverné pour l’heure par le feu et l’informe…  Domestiquer le feu, mais, l’exalter dans l’amour d’abord puis le ramener peu à peu dans une maîtrise faite de bonté, de générosité et de tendresse et le consacrer lors sur son propre autel par toute la ferveur ardente, concentrée, contenue de ses forces et énergies « canalisées » afin d’équilibre et d’harmonie…

Sans eau ni feu, sans noces concélébrées dans l’accord et la concorde, sans conjugaisons harmonieuses analogiques et alchimiques de l’une et de l’autre, nul servant, nulle servante de l’Esprit, ne sauraient mettre en Œuvre  « l’Enfanté de Lumière » !…

Ordonnancement et mise en résonnance…

 

Un rituel se conçoit et donc s’enfante après un temps de gestation succédant lui-même à une fécondation de nature spirituelle analogiquement et symboliquement infusée et transfusée et pénétrant l’intime et le tréfonds de l’inconscient dont une part dégagé de la gangue d’obscurité retrouvera le chemin de la lumière ; cette lumière éclairante et rayonnante nous adoubant dans « l’ordre des choses » !…

Le rituel est l’alliance « élémentaire », essentielle, primordiale, fondamentale, entre le ciel et la terre, le fluide et le solide, le clair et l’obscur, le fixe et le mobile, le conscient et l’inconscient, le passé et l’avenir, l’humain et le divin, l’homme et la femme, l‘argile et la brume, le flux et le reflux, le mouvant et le figé… Entre toute dualité non plus opposée mais devenue complémentaire car « transcendée » et « verticalisée »….

Lors les berges de l’être sont revivifiées par des flots fécondants et ses rivages sont baignés d’un fertile limon… Tout s’en vient lors à reverdir…. A la sécheresse, à l’aridité, à la désolation des chairs et des cœurs succède la « Terre de Promesse », la « Plaine du Vivant », les « Vergers de la pleine connaissance »…

Un agencement, un ordonnancement, une orchestration, implique une somme « rigoureuse », exigeante, méthodique, d’accords et de résonnances ajustés… Chaque être en tant qu’instrument d’où émane des « vibrations » se doit à cette recherche en lui de ces accords et de ces résonnances, se doit à régler sa propre fréquence sur une fréquence « universelle » et non sur une fréquence parasitaire… En absence de cela l’abstention au rituel est de mise !…. Un rituel ne fait pas semblant, ne saurait faire semblant. Si cela était, il est non seulement inefficace et stérile, mais il porte préjudice au champ vibratoire indument instauré et cela n’est pas sans             conséquence !…

Un rituel se « décompose » afin de se « recomposer »… Il implique à chaque fois l’écriture d’une nouvelle partition laquelle cependant se doit de demeurer « inspirée » par une commune Essence, par un semblable Anima, dont les ambassades spirituelles se formulent et se manifestent dans « Le Souffle de l’AWEN »… Il y a à chaque fois à la fois impermanence et évolution, sa « vérité », son « efficacité », son authenticité, s’inscrivent dans la « tension » et l’attention entre la libre mouvance « périphérique » et le pivot immuable mais néanmoins flexible et respirant…

La Tradition est une trame visible et invisible apte à recevoir tous les fils chamarrés de l’évolution et L’Univers lui est sans doute semblable !…

Cette Tradition enseigne en sa sagesse première une Loi  « Source » qui est la Loi d’Evolution d’où elle « découle »…   

Il s’agit d’amener peu à peu à la conscience une part méconnue de soi-même et de ses « reliances » fondamentales tenues « encloses » dans les geôles de l’Histoire et des héritages socio-éducatifs…

Il s’agit de ramener nos « lumières intrinsèques » au grand jour, de restituer notre part « rayonnantes » au clair royaume de « l’illumination » en gardant et préservant ceci de tout aveuglement et éblouissement…

Tenons compte lors de ceci formulé par C G Jung :
« …La Libération qui est engendrée par l’accès à l’unité de l’être ne peut être atteinte par la volonté consciente seule qui n’en constitue qu’une des parties. L’autre partie, son adversaire, l’inconscient, ne comprend pas le langage du conscient, il a besoin du symbole qui opère magiquement grâce à son aspect analogique primitif qui lui parle. Seul le symbole permet d’atteindre et d’exprimer l’inconscient, c’est pourquoi l’individuation ne peut se passer de symbole. » « Le symbole est à la fois l’expression primitive de l’inconscient et d’autre part l’idée qui correspond à la plus haute réalité pressentie par la conscience. »



et de cela : « La faculté d’entrer en résonnance avec un champ symbolique dépend de l’implication réelle de chacun… »    Patricia Buigné-Verron

« Pour que les symboles utilisés soient opérants, le rituel devrait être investi :
-Somatiquement pour mobiliser l’élément Terre
-Emotionnellement pour l’élément Eau
-Intellectuellement pour l’élément Air
-Intentionnellement pour l’élément Feu
-Psychiquement pour l’Ether »  (idem)


L’Oursin fossile ( ce talisman des druides ) est l’expression symbolique de ces constituants « élémentaires » tout comme il est l’expression , haute et majeure, d’une quintessence dont chaque chemin et cheminement mène à un sommet d’élévation de la conscience…

« Historiquement, le rituel est efficace parce qu’il est traditionnel. Cela suppose que la répétition d’un acte lui confère sa valeur. Ceci paraît être une évidence, c’est le fondement de l’apprentissage. Mais pouvons-nous confondre Tradition et apprentissage ? » Patricia B-V

La  fidèle « répétition » des bases et fondations de tout rituel est « fondamentale » à cette « élévation », elle ajuste la « fréquence des émissions et les bonnes réceptions » , elle assure le lien et la relation originelle en réémettant le « signal de reconnaissance »… Elle « Réinitialise » l’accord, la résonnance, le champ d’entendement et de correspondance….  

Chaque émetteur et récepteur agissant en conscience fervente et aimante au sein d’un rituel est comme un saumon guidé et accompagnée dans sa remontée vers la Source Originelle Emettrice, vers l’Onde bienveillante et bienfaisante, vers la clarté et la transparence, sources en effets, d’entendements, d’avancées, de progressions, d’évolutions dans le champ immensément offert et ouvert de la Lumière… L’appel « lumineux » engendre une écoute et une réponse « lumineuses » au sein de la Sphère Matricielle !

Tradition à le sens de « transmission » et la transmission suppose aussi « une trajectoire, une connexion, se faisant par des « ondes », par des « canaux vibratoires » dont il est fondamental de connaître et de grandement respecter les « lois » si  l’opérateur, en ce qu’il opère, aspire à l’efficacité recherchée !…

Le détenteur de cette Tradition à devoir de « maîtrise » de ces lois dont il lui appartient de retransmettre la « connaissance » auprès de ceux et de celles qui postulent à en détenir les « clefs » et qui se donnent pour cela les règles déontologiques appropriées… Ce sont des « apprentis » à la sagesse et donc des postulants et postulantes à « l’apprentissage » !… Nous retrouvons ici la notion de Tradition  ; une Tradition dont nous sommes tissus ! Nous sommes en effet lors fils et fille d‘un lien archétypal, ontologique et sacré, tous « fils » de cette grande chaîne !…Et nous montons ainsi, en cela et par cela, graduellement et méticuleusement, avec joyeuseté et enchantement, sur la Haute lice de l’Amour, de la Connaissance, de la Conscience juste et éclairée…

La « fusion » entre Tradition et apprentissage n’est pas la confusion… Chaque maître nourrit son « Disciple » et chaque Disciple nourrit le Maître, celui qui l’enseigne et celui qui se construit en lui)… L’apprentissage de la Tradition nous permet de confectionner, de revêtir, dans la nudité de nos attentes et aspirations sincères, dignes et légitimes une « essentialité », un revêtement « lumineux » dont la richesse spirituelle recouvre notre humble mais espérant « dépouillement »…

Le pas sage de l’apprenti au « maître » relève de cette « transmission » ; une transmission « efficiente » dont l’apprenti sera amené peu à peu à connaître le « fonctionnement » et les    « outils » ; des outils « originels », « fondamentaux » qu’il devra adapter à sa main, à son cœur, à son « génie propre » tout en se laissant conduire par l’Esprit de la dite Tradition….

Est-ce là, l’art de mettre l’immobile en mouvement, de faire tourner la Roue et progresser l’être et le monde en conservant son axe et son noyeu ?….

L’une des fonctions premières de tout sacerdote c’est d’assurer la Transmission de la Tradition qu’il sert de tout son cœur et sur son cœur… On peut imaginer cependant qu’un individu, qu’une personne, soit directement branché sur l’onde de fréquence des émissions « traditionnelles » et particulièrement réceptif au souffle de l’Awen en ayant fait « l’économie » d’une transmission de maître à disciple… Hors donc d’une relation suivie au sein d’un apprentissage « traditionnel »…
Cette hypothèse est tout à fait recevable et néanmoins assez exceptionnelle…


La Nature et son livre cyclique, le « féminin », la sensibilité « poétique », l’intuitivité créative sont de nature à dispenser eux aussi divers « apprentissages » qui ne passent pas nécessairement par des initiations du type « maître à disciple »…  Ces apprentissages n’en sont pas moins d’une valeur au moins équivalente si ce n’est « supérieure »… Ils impliquent tout autant une conscience éveillé et clarifiée, un entendement subtil et profond, des sens reliés à une Essence et un "contre-don" équivalent aux dons dispensés et reçus par ce « canal » direct… Le fait de recevoir à ce niveau implique de redistribuer cela dans une similitude de grâce et de générosité…

« Une des conditions de l’efficacité du rituel dépendrait de nos capacités d’alignement sur les champs morphiques et structurels des rituels pratiqués par le passé…Un biologiste, Ruppert Sheldrake, a émis une hypothèse intéressante… elle est appelée « causalité formative » et laisse entendre que la nature, le Cosmos sont capables de s’auto-déterminer.   Tout nouveau système d’organisation, physique ou psychique, implique l’apparition d’un nouveau champ morphique (forme et structure du vivant) qui devient de plus en plus habituel au fur et à mesure des répétitions des mêmes schèmes. Ainsi la résonnance morphique des structures d’activités pratiquées par le passé aurait une influence sur les structures d’activités ultérieures, indépendant du temps et de l’espace. Ainsi, plus grand sera le degré de similitude, plus forte sera la résonnance morphique qui va les stabiliser.
Autrement dit, pour l’homme, le rituel serait d’autant plus efficace, s’il est pratiqué selon des formes répétitives donc traditionnelles… Efficacité qu’il tirerait de sa résonnance avec le champ morphique et cela hors de tout processus d’apprentissage direct. » P B-V

La similitude au sein des rituels, par-delà et au-delà du temps et de l’espace, serait porteuse d’une résonnance imprégnant le champ relationnel, assurant les « reconnaissances et connexions » et renforçant l’empreinte vibratoire… La permanence d’une fréquence d’émission et de réception renforcerait par son usage fidèlement répété l’efficacité, la densité et l’intensité des « échanges »…

La « capacité d’alignement » peut se traduire ici par une capacité à être réglé sur la bonne fréquence en affinant celle-ci pour optimiser l’écoute et le « dialogue »….

« L’importance d’un rituel reposerait sur sa structure d’organisation et la cohérence des symboles utilisés, à la fois dans ses propres formes d’action, mais aussi par rapport à la chaîne initiatique à laquelle ils se rattachent directement ou indirectement. Cependant, certains rituels n’auraient pas besoin d’antériorité du fait qu’ils innovent, s’adaptent à de nouvelles perspectives et entraînent de nouvelles résonnances plus efficaces que les anciennes… » P B-V

Il s’agit d’articuler au mieux le caractère « traditionnel » d’un fondement immuable avec la nécessité de faire évoluer formes et langages… La forme sert le fonds et ne saurait le desservir, mais elle n’est pas figée pour autant car elle se doit à la novation, à l’adaptabilité, à la compréhension au sein des sociétés humaines qui « changent » et « mutent »… Respirer son temps, certes, mais demeurer dans l’inspiration de ce qui échappe au temps…

« Le besoin de transcendance existe à l’état constitutif chez tout être humain……./…
Les profondeurs de la psyché donnent naissance aux symboles, expression des forces intérieures. Le rituel en utilisant les symboles ouvre le dialogue avec notre fond immuable et inné. Il s’agit bien là d’un acte religieux - de mise en relation pour relier - indépendant par ailleurs des religions constituées et parfois même en opposition.

Dire que le rituel à une valeur en soi est superstition. Sa valeur tient plutôt en raison de son efficacité opérationnelle. Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on cherche à produire. …/… »
P B-V

"Entre partisans de la tradition et de l’évolution se pose un hiatus…
De ces deux façons de voir opposées, parfois inconciliables, il est possible de trouver une résolution qui passe par un troisième terme. C’est une des lois du Triangle qui veut que lorsque deux conditions opposées sont réunies puisse naître, s’il y a lieu, une troisième condition différente et actualisée.

« Le troisième terme


Il y a
1 : d’un côté l’Energie qui crée de façon anarchique et indifférenciée, le Père ou le Roi alchimique, celui qui pousse au changement et à l’évolution
2 et d’un autre côté, celle qui donne forme, qui préserve, la Mère, ou la Reine Alchimique, la Tradition
3 De l’union des deux naît l’enfant, l’Androgyne, celui qui vient concrétiser leur Mariage…

Il existe une opposition entre les souhaits des partisans de la Tradition, ceux des conservateurs, gardiens de la Forme et ceux partisans de l’innovation, les réformateurs, dans le meilleur des cas, défenseurs de l’Esprit. »

« La voie sacerdotale


De cette tension naît une énergie spirituelle qui permet la création, puis le maintien des fondements de la Pierre Philosophale, car les vrais rituels entraînent à la pratique de la voie sacerdotale et magique. Celle-ci se fortifie dans la puissance de l’esprit et de la pratique. Cette voie est la clé de la véritable philosophie passant de l’œuvre au noir au Mystère. La fonction rituelle entraîne alors la pratique énergétique, à la magie des opérations, enfin au sacerdoce sacré. Ce dernier ouvre l’accès à une science des rapports et d’analogie. Les pratiques des rituels créent alors des liens entre la matière et l’esprit, modifient la structure de l’esprit-univers…
Nous devons à la fois respecter la Tradition qui nous rattache aux formes passées, en simplifie le chemin et l’Esprit, qui nous pousse à innover pour poursuivre le chemin.

Cependant, pour que l’enfant alchimique naisse, il faut que Tradition et Esprit existent et qu’aucun ne l’emporte sur l’autre. »

« La tradition et l’esprit


…/… Il nous faut discerner cependant la Tradition véritable, celle qui nous met en résonnance avec les mythes fondateurs, des rajouts conjoncturels…
…/… C’est l’union de la Tradition et de l’Esprit qui amène à la compréhension d’un rituel…

La Transmission, source d’erreurs (altération, dégradation…)


Le rituel n’échappe pas lui-même aux règles de l’évolution… »

« La fonction rituelle dans l’œuvre
Trouver et pratiquer ses rituels, c’est trouver sa voie? Partant ainsi d’opérations simples de réitération, la fonction rituelle aboutira au sommet de l’intégration des connaissances infusées.
Finalement, c’est dire que le rituel, par passage des justes degrés, par multiplication et augmentation, donnera par juste pratique la possibilité d’évoluer et d’achever l’œuvre. »
P B-V

Chacun, chacune trouveront ci-dessus une riche Matière pour actionner l’œuvre de l’Esprit…

L’Esprit ici manifesté en cette étude même est de nature « traditionnelle », mais sa nature est innovante par souci efficace d’adéquation et d’adaptation….

 L’immuable se reproduit en ses multiples mutations… Il est apparenté à un fractal, à une « forme-mère » qui, au-delà de l’exacerbération parfois du développement de ses lignes basiques et des éloignements périphériques par rapport au centre et au noyeu, revient périodiquement et cycliquement aux formes originelles, au substrat formateur, au « noyau » atomique….

Dans la pratique des musiques dites traditionnelles nous recevons par « transmission », de cœur musical à cœur musical, des airs à danser issus des Anciens, un répertoire qui fut souvent œuvre de création ; une création singulière et personnelle, faite de techniques et d’apprentissages, de talent, de « maîtrise », d’inspiration… Nous pouvons soit reproduire fidèlement, à l’identique, le morceau transmis et appris soit l’adapter à notre sensibilité et le faire évoluer par des « arrangements » qui respecteront plus ou moins la « trame » sans altérer pour autant la « reconnaissance » de la musique créée initialement… L’important étant que les danseurs reconnaissant la structure interne de la danse
et son « style » puisse s’y adonner joyeusement en retrouvant les « appuis » qui la mène…

Le rituel s’apparente à cela et celui qui en a en partie la « charge » est, se doit d’être, aussi un « maître de danse » !…

Préparant un « rituel » pour mon propre entendement et aidant ainsi et par la suite à sa compréhension en vue d’une véritable « incarnation » du corps du cœur et de l’esprit au sein de son déroulement harmonieux, paisible, joyeux, fervent et équilibré, j’aime repartir à ZERO !
Replacer celui-ci dans son « cercle » et ce cercle dans le Cercle…..

Tout rituel à symboliquement, analogiquement, mythologiquement, archétypalement, une « genèse », un commencement, une origine, il est « fils » d’une aube, d’une aurore, d’un levant lui-même fécondé et généré dans un couchant… Il fut nuit venant au jour !

Je fais chemin de connaissance et de reconnaissance en plongeant dans ce cercle que ma pensée fait naître en touchant la surface des ondes ! Le champ du possible, du profond, du tréfonds de l’inconscient s’ouvre à moi, s’écarte devant ma volonté de pénétrer et d’être pénétré par un fluide, une mouvance, une vibration essentielle… Je vais au cœur du cœur, au sein du sein de l’approfondissement, je remonte à la source, à l’argile, à l’humus et mon chant d’accompagnement est celui d’une eau vive, d’un chaudron en ébullition, d’une source jaillissante, d’une cascade cristalline…

 

Je redeviens ce chaos promis à tous les agencements, je suis la fusion et la confusion, je suis lave incandescente, éclatement de rocs et de chairs… Je me laisse lors en mon magma de rouges pensées, pétrir et modeler, par un Souffle matriciel, maternel, voluptueux et féminin… L’informe reprend forme, me voici reconstitué, chaque fragment dispersé retrouvant son unité première en ayant au sein de cette alchimie été imprégné d’un élixir, d’un parfum, d’une teinte, d’une coloration nouvelle….d’une « senteur » spirituelle, d’un  ressenti spirituel ajoutant à mon cercle un autre cercle identique mais différent en densité et compréhension…

Comprendre lors que chaque rituel est cercle s’ajoutant au cercle, spirale déroulant sa spirale et l’accroissant en force, énergie et lumière !



07/10/2012