Les dits du corbeau noir

REVISITER NOTRE TRADITION (DOSSIER IMPORTANT ET CONSEQUENT) 2018 BRAN DU 20 11 NOVEMBRE

 

 

Ce qu'il y a lieu de "revisiter" de nos connaissances,

 

 

pratiques et croyances dans le domaine

celto-druidique....

 

 

SOURCES : Philippe JOUET Dictionnaire de la Mythologie et de la Religion Celtique

Enbanner Editeur

 

 

« La Tradition n'est ni perdue, ni oubliée » Ph Jouet

CH J Guyonvarc'h ajoutait «  ce sont les hommes qui l'on perdue. » et Georges Dumézil « Elle renaît à chaque nouvelle génération quand quelques-uns la portent dans leur ventre." dans leur « tripe » NDR ...

 

 

Préambule : Bran du         Nov 2018

 

 

L'Etude assez longue il est vrai, non "exhaustive" cependant, mais de prime importance portera sur les travaux précités bien que leur auteur Philippe Jouet ne soit pas au diapason d'autres chercheurs et qu'ils se différencie de ceux-là par des positions plus prudentes et plus nuancées tout en avançant et en ouvrant des pistes de grandes pertinences dans les domaines les plus « subtiles », les plus « discutés» et les plus « complexes » de la Tradition.

 

 

Par ailleurs ils remet en cause, arguments à l'appui, bien des interprétations erronées prises pour parole d'Evangile depuis trop longtemps...

 

Il me semble urgent et assez prioritaire de revoir, de revisiter et de reconsidérer nos propres conceptions, pratiques et croyances au regard de cela et ce, très objectivement et non sans nous exonérer de nos propres facultés d'entendement et de discernement...

 

 

(L'un des « désaccords » assez marquant porte par exemple sur la Grande Déesse et le Féminin celtique divin et sacré en général ; l'auteur considérant l'usage des termes de Grande Déesse , Déesse-Terre ou Terre-Mère, comme abusif, extensif et souvent inadéquat et donne les explications à ce sujet.)

 

 

(On notera que la jeune génération de chercheurs et de chercheuses, qui n'est pas sans talent loin de là, accorde depuis peu une importance assez capitale et majeure au personnage et à la figure de Cernunnos, ce qui n'est pas le cas chez Philippe JOUET.)...

 

…........

 

 

Tout d'abord je propose de prendre connaissances des axes majeurs et des lignes de force exposés en terme de conceptions théologiques, spirituelles, mythologiques, philosophiques et religieuses par l'auteur de cet éminent et volumineux ouvrage...

 

(Ceci ponctuée de citations prélevées chez divers auteurs Grecs, Latins et Celtes insulaires.) Auxquelles s'ajoutent mes notes, observations et commentaires sous la forme NDR :

 

 

Parmi les thèmes abordés :

 

1 / De la Parole... (Parole et vérité)...

2 / Du langage particulier des Dieux...

3 / De la Puissance Universelle...

4 / De l'Art Celtique...

5 / Du Chamanisme...

6 / De la corporation Druidiques / du Druide...

7 / Du Féminin... (et Etain) et de la Puissance « féminine »

8 / Des fêtes et rituels...

9 / Citations..

10 / Du Mythe...

11 / De la Transmission...

12 / Des fins dernières et de l'Autre-Monde et de « l'Âme-Souffle »...

13 / De la Forêt...

14 / De L'initiation....

15 / Fond et Forme et Tradition... et du Bon Ordre

16 / Du Panthéon celtique...

17 / Du Roi et de la Reine...

 

 

1 / De la juste, ajustée et charpentée Parole :

suivie de Paroles et vérité...

 

La bonne parole met en forme le monde, ce que font les poètes Amorgen et Taliésin, la mauvaise parole défait le monde par « dissociation »...

 

Une société de tradition orale repose sur le respect des engagements verbaux pris sous le regard des dieux...

 

Toute faute fonctionnelle est sanctionnée...

 

La parole vraie est efficace par elle-même...

 

L'art poétique est conçu métaphoriquement comme la construction d'une charpente...

 

 

NDR : Ces deux derniers points rappelés, nous pouvons prendre la juste mesure de l'importance considérable accordée à la Parole dans le monde Celte et le respect dû à Celle-ci...

Les artisans « spécialistes » de cette Parole « d'eau et de feu » sont hautement considérés, car ils assurent la maîtrise de leur souffle et de leur verbe ; lesquels émanent des plans divins les plus sacrés. Selon la « vérité » qui émanent de leurs expressions et manifestations, le bon agencement et ordonnancement du monde peut être fortifié ou gravement perturbé !

 

Cette parole « fondatrice » est garante des équilibres et des harmonies, de la stabilité des êtres et des choses que portent la terre et qu'enveloppe l'espace, ne peut « dissoner » ou alimenter la moindre discordance sans que cela n'impacte dangereusement l'ensemble de la création, d'où une éthique et des préceptes rigoureux et exigeants pour l'entourer, la contrôler et la maîtriser...

 

On perçoit de ce fait combien la société humaine est tributaire pour sa propre cohésion et survie d'un maniement approprié de la dite Parole par ceux qui ont fonction d'en faire le meilleur usage possible... Toute faute ou erreur à ce sujet ne peut être que durement sanctionnée. Ainsi la satire injuste ou l'emploi de propos mensonger...

 

Dommage que l'on n'est pas depuis longtemps une même compréhension et attitude quant à l'emploi de notre langage et de ce qu'il produit !

 

Dommage de même que les fautes et erreurs perpétuées au sein de nos collèges et communautés lors des rituel et cérémonies ne soient pas, elles aussi, l'objet de signes de réprobation et d'avertissement !...

 

 

Parole et vérité :

 

La magie de la vérité est très souvent conjointe à celle de la parole...

Le respect de la loyauté mutuelle est menacée par le mensonge...

le bon conseiller, poète,historien,généalogiste, le roi qui rend la justice, le guerrier qui tient parole, fondent leurs actions en vérité...

Le discours vrai est le fait de ceux qui pensent et disent correctement...

L'usage public de la vérité fonde le code social...

 

Les éléments ( terre, eau, feu, air...) interviennent dans l'attestation et le serment...

 

N'ont de portée que des pensées et des paroles traduites en actes incarnés...

 

 

NDR : l'usage « vrai» de la bonne parole requière une grande maîtrise du langage ( du chant également) , celui-ci doit être plein de finesse et d'intelligence, souple, agile et habile...

Il se doit d'être ajusté, charpenté, dans ses formulations...

 

 

 

2 / Du langage particulier :

 

Certaines obscurités étaient volontaires : emploi d'un langage spécial, exposé de doctrines secrètes réservée à l'initié...

L'énigme participe de la Tradition...

 

 

Des doctrines secrètes :

 

Nul doute que le monde Celte connaissait des doctrines secrètes assorties de rituels qui sont par nature, malaisément décelables...

 

Il ne faut pas exagérer la part de l'ésotérisme dans le discours mythologique ni en faire un système en soi dans l'ancien monde celtique.
Les énigmes et les secrets ne fondent ni le sens ni les conceptions...

 

La religion des Celtes est inséparable des autres manifestations de la celticité... Elle est à l'image de leur culture constituée de formes différenciées, organisées et coordonnées...

 

Le symbolisme cyclique renforce la religion politique...

 

 

NDR : le monde Celte a connu une première « pratique religieuse » dite « cosmique » et héritière en partie du monde indo-européen et une seconde dite « politique » s'appuyant sur la tripartition de la société selon un modèle lui aussi indo-européen et plus préoccupé de la cohésion sociale à travers diverses « institutions » et divers corps professionnels spécialisés...

 

NDR : On ne saurait en aucun cas séparer dans le monde Celte le Fond de ses Formes et l'Esprit de la Matière qui sont indissolublement liés et en « interdépendance » désirée et volontaire (sur une base symbiotique d'entendements majeurs). Toutefois la préséance va systématiquement au Fond et à l'Esprit.

 

La relative stabilité de la tradition religieuse que nous pouvons atteindre n'exclut pas des évolutions et des adaptations formelles...

 

NDR : Ce point aussi est important car au nom d'une

soi-disante orthodoxie propagée par certains tenants de la Tradition, il ne faudrait pas faire évoluer, par une adaptation et actualisation de ses formes, une Tradition censée être immuablement figée, codée, et finalement formatée, et ce, une fois pour toutes ? !...

(Nous touchons là et de façon dangereuse et pernicieuse à une approche de dogmatisation et d'intégrisme qui ne saurait trouver de juste place dans notre Tradition !)

 

C'est vraiment faire preuve d'une méconnaissance même de l'Esprit traditionnel qui préservant son Fond impulse lui-même des changements au niveau de l'expression et de la manifestation de ses Formes ; fidèles ambassadrices de son désir et de sa volonté...

 

Pour preuve : Les débats théologiques ne manquaient pas en Gaule...

 

La continuité de la culture orale a protégé la mythologie, par-delà les renouvellements de la forme...

 

L'innovation est bien souvent un renouvellement des conceptions anciennes...

 

Une tradition ancienne commune se retrouve dans les cultures parentes du monde indo-européen...

 

L'idée que les druides se seraient ralliés au christianisme est absurde...

Quelque soit l'appréciation qu'on porte sur les survivances païennes dans l'Europe ancienne, il faut se garder de l'illusion d'une conciliation entre le paganisme celtique et le christianisme...

 

Il n'y a pas d'équivalence sur le fond et sur la forme des fêtes païennes et chrétiennes...

 

 

NDR : il n'y a qu'une volonté affirmée et sans cesse renouvelée de faire disparaître de la surface de la terre ce qui subsiste de pratiques et de conceptions païennes et pour cela tous les coups sont permis et portés, y compris celui de supplanter et de réorienter idéologiquement les lieux des pratiques païennes ancestrales en les christianisant et de recouvrir les fêtes païennes et leur calendaire par des fête réorientées chrétiennement parlant avec l'appui de saints et de saintes (bien souvent d'anciennes entités divines et locales celtiques transformés et requis à cet effet et aspergés d'eaux, romainement et pontificalement bénites !)

 

NDR : et pourtant quelques générations de druidisants et leurs successeurs contemporains ont clamé et clament encore, haut et fort, que le druidisme à trouver refuge parmi les ordres monastiques chrétiens où il a poursuivit son développement et sa transmission en influençant même les dits ordres !

 

 

3 / Des Dieux :

 

Les dieux ne sont pas les seules forces qui animent l'Univers.

 

NDR : Rien que cette formulation à elle seule demanderait un énorme déploiement d'investissements sensibles et intellectuels. Elle remet en cause, par exemple, les connaissances admises jusqu'à nos jours en termes de polythéisme celtique, d'Origine de la création et de Fins dernières, de 'Autre-Monde, du devenir de l'Ame etc  !...

 

 

Fondamentalement les Dieux sont des états, des énergies, des différences spécifiques de la qualité divine, selon leur degré de puissance. L'apparence mythologique humaine ne doit pas faire illusion.

 

L'objet de la foi n'est pas l'existence des Dieux, mais leurs activités qui dépend pour une part de l'efficacité rituelle et du sacrifice...

 

Les deux tentations d'attribuer aux Celtes une « grande divinité » polymorphe et indifférenciée ou une infinité de dieux fragmentée résultent d'un contresens sur la nature du polythéisme...

 

Les Dieux ne sont pas omnipotents et ne se confondent pas avec la Puissance Universelle (La Flaith a priori en Irlande liée à des figures féminines.)

 

Les Dieux doivent compter avec les Hommes...

 

Dieux, Démons, Hommes et Puissances s'affrontent et coopèrent dans un jeu unique qui est leur destin...

 

 

NDR : Cette notion de Puissance Universelle (d'Essence féminine semblerait-il) (encore appelée Flaith en Irlande est liée à des notions de « Vérité ») demanderait à elle seule de sérieuses et profondes investigations.

Elle laisse supposer qu'en dehors même du panthéon et du schéma tri-fonctionnel, il y aurait une Entité supérieure (constituée peut-être de forces, d'énergies, de flux, d'ondes, de vibrations et de lumières) non englobée par quoi que ce soit et qui relèverait

des plus hautes conceptions métaphysiques possibles....

 

Ce serait elle alors qui ferait l'objet majeur des initiations réservées à des penseurs et concepteurs de très haut niveau et qui constituerait peut-être cette fameuse doctrine secrète !?..

 

Elle serait dans cette hypothèse audacieuse une « explication » des « Origines et des Fins dernières » et aurait un rapport très étroit avec les notions de « Souffles » et d'Awen » ? !.....

 

 

 

4 / De l'Art celtique :

 

L'art des sociétés celtiques doit être tenu pour l'enregistrement fidèle et direct de leur vision du monde...

 

NDR : jusqu'à peu, les archéologues s'intéressaient à l'objet, à son esthétisme, à la qualité technique de l'artisan, mais s'avéraient en partie incapables de faire « parler » le dit objet...

 

Avec des chercheurs comme Venceslas Kruta, nous apprenons à lire et à faire parler les dits objets qui comportent bien des « messages » compréhensifs sous le couvert des apparences ; messages sagement et savamment dissimulés car réservés à des « initiés » et non à des « profanes »...

Ce défrichage récent est des plus prometteurs, car il nous indique l'immense science et intelligence du corps druidique qui par la maîtrise de diverses disciplines cumulées appréhende avec brio les mystères visibles et invisibles du Monde et de l'Univers...

 

La connaissance de la carte du ciel et les déductions savantes qui en furent faites (signalées déjà par César et autres observateurs étrangers au monde Celte) ont démontré et démontrent le haut niveau scientifique, physique et métaphysique des sacerdotes et initiés celtiques...

 

Ces nouvelles approches et lectures de l'art Celte ouvre de nouvelles perspectives de compréhension bienvenues o combien !

Il s'agit dans l'art de saisir la manifestation du divin ou d'une puissance fondamentale...

 

NDR : On ne saurait mieux résumer cela...

 

 

L'art celtique soulève des problèmes d'interprétations complexes qui ne se limitent pas à l'identification des motifs, mais touchent aux conceptions mêmes des Celtes.

Cet art est proche de l'art narratif traditionnel et de ses énigmes

qui font sentir le mystère des mondes et tentent de l'explorer...

 

L'inspiration poétique est souvent conçue comme une « illumination »...

C'est au matin que l'on récompense les poètes et les magiciens...

 

NDR : les uns et les autres font, ou s'efforce de faire, il est vrai, toute la « Lumière » possible sur nos obscurités !...

 

 

5 / A propos du chamanisme et de son héritage éventuel en Europe :

 

« Un certain nombre de faits mythologiques celtiques paraissent s'apparenter à des conceptions issues de la couche la plus ancienne de l'héritage continental : certaines métamorphoses animales, le voyage extatique, ce qui a trait à la conscience et à la conquête de l'immortalité, à l'initiation poétique, peuvent s'en « rapprocher »...

 

NDR : Le fait de se présenter aujourd'hui comme étant un « druide-chaman »(et pour les tristes et grotesques exemples que nous en avons) porte en fait un fort et grave préjudice à l'image même du chamanisme d'origine (préhistorique) ou actuel dans le monde...

 

Il est notoire que ce « chamanisme » d'importation douteuse, sujet à d'énormes manipulations et récupération éhontées et très peu enraciné dans notre propre proto-histoire, bénéficie d'un engouement surtout féminin et constitue un terrain de prédilection pour le captage « pensé et organisé » d'aspirations légitimes du dit féminin ; lequel féminin se retrouvant le sujet et l'objet d'un charlatanisme fructueux où un masculin placé en embuscade lance ses filets pseudo « affectifs » et secourables sur le désarroi de femmes recherchant à renouer un rapport sain et gratifiant avec le divin et le sacré en se restituant des rôles et fonctions dont elles ont été spolluées par des idéologies religieuses particulièrement misogynes depuis plusieurs millénaires !

 

Se vouloir de nouveau servantes ou « serviteuses » du dit sacré et participer des rites et cérémonies en ce sens et en cette essence est parfaitement légitime et même nécessaire pour le devenir même de notre société humaine, mais malheureusement cet élan naturel de restitution et de réappropriation se trouve confronté par naïveté et ambiguïté du dit féminin à un masculin sans aucun scrupule dans la grande majorité des cas et qui se fait à bon compte hélas du sexe et de l'argent au détriment de femmes douloureusement impactées par de telles et ignobles attitudes et comportements...

 

 

La pensée spirituelle celto-druidique et les pratiques qu'elle induit en adéquation avec elle, n'a pas exclu de ses conceptions théologiques, de ses concepts, l'héritage des hommes et des femmes, des peuplements, qui les ont précédé avant leur arrivée...

(Ainsi, par exemple, des images et symboles comme Cernunnos ; le dieu aux cornes de cerf, ou encore comme celle des déesses primordiales, se retrouvent au cœur du monde Celte.)

 

 

6 / Du Corps ou de la corporation druidique...

 

On évitera si possible le terme de classe ou de corporation !

 

Le druide est celui qui « sait fidèlement »...

On peut parler de collège ou de corps professionnel, mais non d'institution... Evoquer une classe sacerdotale serait abusif...

 

Des formes archaïques non institutionnelles de l'expérience religieuse se maintenaient parallèlement...

Il y a une évolution vers une certaine autonomie fonctionnelle et politique des druides...

 

Le parallèle avec le brahmane de l'Inde est abusif et limité...

 

On ne peut en aucune façon parler de l'identité du saint et du druide...

 

Les druides en Irlande sont encore liés, non sans conflits, a l'exercice du pouvoir royal...

 

Les druides ont veillé à l'entretien de la Tradition et des mythes, au bon ajustement des lois, du calendrier et des rites... etc...

Ce sont des institutions politiques d'hommes « tenus pour sacrés » associés à des expériences religieuses beaucoup plus anciennes...

 

Patrice (St Patrick) annonce le châtiment des druides promis au grand rivage de l'Enfer...

L'hymne irlandais de St Patrick demande la protection contre les femmes, les forgerons et les druides...

 

La disparition du modèle social avec le changement de langue occasionne la ruine de l'institution celtique (et du corps druidique)...

 

Aucun peuple de l'Antiquité et du haut Moyen Age n'a peut-être eu, plus que les Celtes, le souci et le goût des hiérarchies et des classifications...

 

NDR : cela change de l'image d'Epinal qui montre les Celtes comme des barbares ignares, illettrés, inorganisés et bagarreurs. Quand on sait l'importance des lois, du règlement annuel des us et coutumes, le souci permanent du bon ordonnancement des êtres et des choses, la recherche permanente de la cohérence, de l'équilibre et de l'harmonie en tout domaine et en toute activité humaine, on est aux antipodes de tels clichés !...

 

 

Du File (irlandais succédant aux bardes) :

 

Le file est la personnification de la science ; la science est l'être même dont les forces de la Nature et tous les êtres sensibles ne sont que des manifestations...

 

NDR : On peut considérer que le file est en partie un héritier légitime et assez fidèle de la pensée théologique, spirituelle, philosophique, métaphysique et conceptuelle druidique...

Cet ensemble hérité semble bien imprégner ses propres pensées, activités et fonctions avec, en tant qu'Irlandais, un très fort rattachement et attachement à la Mémoire du pays et à ce qui l'a mit au monde et formé au cours du temps...

 

 

7 / Du féminin :

 

Rien n'autorise à reconnaître dans les sociétés celtiques des traces d'un supposé « matriarcat .» (Soit l'exercice exclusif du pouvoir par des femmes.)...

 

L'une des particularités de la religion des Celtes est l'association d'un Dieu et d'un personnage Féminin...

Mais, il reste exceptionnel qu'un Dieu gaulois s'associe à une Déesse romaine...

 

L'idée que les peuples indo-européens auraient connu une unique divinité ( une femme polyfonctionnelle voire multivalente essentiellement une sous divers noms face aux grands dieux bien individualisés n'est pas justifiée...

 

Elle entretient l'explication passe-partout de faits mythologiques souvent complexes jamais confus dans les récits traditionnels (mythes, épopées, contes...)

Les figures féminines sont très variées et relèvent de différentes sphères culturelles et fonctionnelles...

 

Les expressions « déesses de la guerre » ou déesses guerrières ne sont pas adéquates...

Il vaudrait mieux les qualifier d'instances féminines de l'eschatologie (fin de cycle par exemple) héroïque ou guerrière ou de la prédiction...

 

Il a été fait un usage abusif et extensif du terme « Déesse-Mère » pour qualifier les déesses du monde celtique...

Trop générale, elle amène des classements à priori et la sur interprétation des documents...

 

Reine, Fées ou Déesse des récits traditionnels sont généralement des mères dont les généalogies rappellent les descendances.

Mais, cela ne présume pas de leurs fonctions...

On ne peut pas les limiter à une fonction reproductrice...

 

NDR : nous aurons à revenir grandement sur cela surtout après les affirmations contradictoires entendues et confirmées lors du dernier colloque portant sur le féminin dans le monde celtique !

 

 

De la Puissance « féminine » :

 

Quelques personnages féminins incarnent ce qu'on peut appeler la Puissance par excellence au sens de Vir (Flaith en Irlande).

Puissance insaisissable, mais agissante à tous les niveaux .

Elle est parfois dite hors fonction ou quatrième terme (extérieure au schéma triparti) parce que l'on ne peut lui appliquer la contrainte d'un schéma, ni aucun schéma restrictif.

 

L'Année mythique sur laquelle se placent les fêtes et les dieux fournit l'image la plus exacte de cette notion...

 

Du personnage d'Etain ( Ethne) (Lumière, fille du soleil)...

 

C'est une figure très complexe dont la mythologie garde la trace de doctrine secrète...

 

Il n'y a aucune mention de femmes druidiques pratiquant le sacrifice, célébrant le rite ou chargées d'enseignements...

 

On peut penser à des collèges de femmes spécialisées dans le monde Celte...

 

 

NDR : Il est question d'un collège de femmes consacrées dans l'Île de Sein qui agissent sur les éléments et procurent des guérisons.

(De même en Avalon Morgane et ses sœurs qui veillent sur le « sommeil d'Arthur »)...

 

 

Là aussi le débat reste grandement ouvert. Hélas le 4è colloque dédié à la place du féminin dans la société et la religion celtique a évacué ou délaissé une partie majeure dont j'attendais beaucoup :

 

Quid de la femme sacerdotale, consacrée, prêtresse, druidesse,

servante et « serviteuse » du sacré et du divin...

 

Il semble que le terme de « druidesse » soit assez usurpé et inadéquat si effectivement aucune femme ne participe réellement au « sacrifice » au sein du corps constitué des druides...

 

Toutefois elle pourrait, cette femme nécessairement « consacrée », être en lien étroit avec la « corporation druidique » de par ses spécialisations qui relèvent de la voyance, de la prophétisation, de l'invocation, de l'incantation, de la divination, de la prédiction et de son rapport avec la « magie » sous diverses formes...

 

(Sans omettre ses liens privilégiés avec l'eau et le feu, les herbes de santé et de guérison et tout simplement la Vie.)

 

(Sans évacuer pour autant sa haute et fondamentale charge « d'initiatrice », fonction majeure sans laquelle bien des héros et des rois n'auraient même pas eu d'existence et bien des récits se seraient retrouvés sans ossature ni charpente narratives!)

 

 

 

8 / Des fêtes et rituels :

 

Les grandes fêtes communautaires n'excluaient pas certainement l'existence de formes secrètes spécialisées ou initiatiques des célébrations...

 

NDR : ceci conforte l'idée qu'il existaient en effet des « doctrines secrètes » réservées à des initiés et impliquant des assemblées, des corporations, des rites particuliers et des conceptions théologiques, spirituelles et philosophiques également particulières et spécifiques auxquelles n'avaient pas accès le reste de la population...

Ces « spéculations » se devaient d'être d'un très haut niveau de conception et ne pouvaient se diffuser et se véhiculer que sous des formes « secrètes » lisibles et compréhensibles par les seuls initiés...

 

 

Chez les Celtes et autres paganismes antiques, le culte comprenait des récitations de formules, des prières, des invocations, des prédications, des libations, des sacrifices, des danses et des jeux...

 

La danse était associée au culte dans toute la gaule romaine.

Il avait dû en être de même aux époques plus anciennes...

 

Le rire fait partie aussi du rituel, car il serait favorable aux dieux...

 

 

NDR : rares ou très exceptionnel sont les rites contemporains incluant des danses alors que celles-ci de toute évidence faisaient originellement et traditionnellement parties intégrantes des offrandes et invocations faites aux Déesses et aux Dieux (aux Entités divines) à travers un langage gestuel particulièrement approprié et adéquat !...

 

En 1996, ce n'est pas si loin, j'ai reçu un blâme de la part du Conseil des Anciens du C.D.G pour avoir oser proposer la présence du chant et de la musique dans le déroulé des rituels !!!

 

Nous avons un ouvrage assez urgent et considérable à réaliser ; c'est celui de revoir entièrement nos rituels tant au niveau du Fond (et surtout à ce niveau principalement) que des Formes adéquates et appropriées données à son expression et à ses manifestations à partir de l'Inspiration (du « Souffle » et donc de l'Awen) qui émane et irradie de lui et qui présida à ses propres concepts et fondements...

 

Ce qu'il est prioritaire dans cet investissement, c'est d'instaurer, de restaurer ou de conforter avec lucidité , liberté, responsabilité et conscience, tout ce qui peut concourir à une stabilité, une cohérence, un fondement solide donc, une concordance ajustée, un équilibre, une harmonie qui « sonnent juste » à partir d'un Fond (Essence, Principe, Anima, Esprit...) qui instruit, enseigne, forme, initie et conduit à Cela qui Fût, Est et Sera au-delà et par-delà les Etres et les Choses !...

 

 

Les schémas rituels concrétisent des intentions et renforcent les liens du groupe.

Ils supposent une codification.
La ritualisation atteint plus ou moins toutes les activités sociales...

 

Inséparables des conceptions de l'espace et du temps sacré, les rituels du paganisme étaient incompatibles avec ceux du christianisme..

 

L'hypothèse subsiste que les récits parvenus jusqu'à nous, au moins certains d'entre eux, conservent le souvenir des scénarios, d'épreuves ou de cérémonies.

 

On peut restituer l'idéologie des rites et même retrouver des procédés...

 

L'incursion d'une troupe armée dans le Sid des tertres semble propre aux Celtes. Elle s'explique sans doute par un ancien rituel saisonnier communautaire de conjuration des esprits...

 

NDR : bien que l'on pense ordinairement qu'il ne reste pour ainsi plus rien nous permettant de connaître les pratiques rituéliques du paganisme celtique du fait de la censure des moines chrétiens, il semble que l'on puisse tout de même en avoir quelques idées recevables, cohérentes et pertinentes...

 

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9 Citations :

 

« Celui qui ne donne pas ne garde pas sa face. » (Il perd son « honneur ») dicton du Pays de Galles...

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« Aussi loin que sèche le vent et que mouille la pluie...
Aussi loin que courre le soleil...
Aussi loin que s'étende la terre... »

 

Formule introductive à un serment ou un engagement...

 

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« ...Honorer les Dieux...

Ne rien faire de mal...

Exercer son courage » Triade « historique »

 

…///...

 

« Qu'il manifeste la vérité et la vérité, elle le magnifiera...

Qu'il renforce la vérité, la vérité, elle le renforcera...

Qu'il préserve la vérité, la vérité, elle, le préservera...

Qu'il élève la vérité, la vérité, elle, l’élèvera »...

 

Auraicept Moraind

 

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« ...Si la brume, arrachée aux bois, avait été d'or

si d'argent avait été l'écume blanche,

Finn les aurait données à foison. »

 

(Poème sur la générosité de Finn chef des Fianna d'Irlande)

 

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« Si l'oubli est une seconde mort, le récit est une seconde vie. »

 

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« Par le mensonge, en vérité, le monde se défait... »

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Les compagnons guerriers de Cuchulainn déclarent :

 

« Nous ferons ainsi, car le ciel est au-dessus de nous, la terre au-dessous et la mer tout autour de nous. A moins que le firmament avec ses pluies d'étoiles ne tombe sur la face de la terre, à moins que la mer poissonneuse aux franges bleues ne vienne sur la face du monde ou que la terre ne tremble, nous ne retraiterons jamais d'un pouce de cet endroit. »

Livre de Leinster

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Le Fianna Cailte déclare que ses compagnons et lui sont restés en vie grâce à :

« La vérité qui était dans nos cœurs, la force dans nos bras et la fidélité (au contrat) sur nos langues. »

 

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Deux poèmes liés au « souffle » inspirant :

(issus de Bretha Nemed) :

 

« Je rassemble le souffle / par doux désirs //

Fille du vent / publication du nom // signe de vie / noble courant //

Vent constant de la poitrine / mère qui nourrit // le corps de l'homme / anguille qui saute // corps de brise. »

et :

« Bienvenue inspiration . Fille de connaissance // sœur de raison / Fille de pensée / Noble et exaltée. »

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Les troupes de Banba donnent en caution pour éviter toute dispute lors de l'assemblée de Carman :

 

« Le ciel, la terre, le soleil, la lune et la mer, les fruits de la terre et les algues de la mer, les bouches, les oreilles, les yeux, les paupières, les jambes, les mains, les langues des guerriers, les chevaux, les épées, les beaux chars, les lances, les boucliers et les visages des hommes, la rosée, les glands, l'éclat des feuilles, le jour et la nuit, le reflux et le flot lourd. »

 

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« Je jure par le dieu que jure ma tribu.»

Formule du serment irlandais

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Sous le règne de Conaire Môr, les voix des hommes sont harmonieuses :

«....A cause de l'excellence de la loi, de la paix et de la bonne volonté. »...

 

….......................................

 

« Souviens-toi des doctrines des vieillards, suis les lois posées par les ancêtres ». Cuchulainn conseillant le roi Lugaid

 

….......................................

 

 

 

10 / Du Mythe :

 

Le mythe repose sur des situations ou des imageries dont le sens n'était pas toujours évident (Et c'est encore le cas aujourd'hui) et confine au paradoxe...

 

« Le mythe n'est pas une implication rationnelle, mais une implication sacrée. » B Dubant

 

« Le mythe exprime l'idéologie dont voit la société et maintient devant sa conscience non seulement les valeurs qu'elle reconnaît et les idéaux qu'elle poursuit de génération en génération, mais d'abord son être et sa structure même, les éléments, les liaisons, les équilibres, les tensions qui la constituent... le mythe justifie enfin les règles et les pratiques traditionnelles d'une société sans quoi tout en elle se disperserait. » G Dumézil

 

 

11 / De la Transmission :

 

La transmission du savoir s'appuie sur les dons personnels et la fréquentation d'un maître spécialisé...

 

 

NDR ; là aussi il y a énormément à réaliser pour assurer et assumer le mieux possible (dans sa vérité même),

la Transmission de cette Tradition en conformité de Fond et de Formes avec son Origine et ce qui la constitue, l'anime et la perpétue au-delà et par-delà nos propres ignorances et carences...

 

 

12 / Des fins dernières, de l'Autre-Monde  et de l'Âme-souffle:

 

Concernant la fin dernière, on ne peut restituer une doctrine unique mais des conceptions différentes.


Rien n'introduit l'idée d'une survie individuelle...

 

NDR / les hommes et femmes d'aujourd'hui sont plus préoccupés (attachés) à leur corps qu'à leur esprit ! Ceci a pour effet pervers de faire dire que les druides croyaient à la « réincarnation » !!!

Aucune étude « sérieuse » ne saurait accréditer cela...

Mais c'est une idée « sécurisante », « séductrice » et « réconfortante » qui démontre une méconnaissance totale de la pensée druidique plus soucieuse d'âme que de corps !...

 

 

La doctrine « héroïque » implique une immortalisation dans l'Autre-Monde des dieux lequel à deux faces :

Ténébreuses et lumineuses. Cela a suscité deux conceptions celle des bienheureux immortalisés par la lumière solaire avec une répartition tertre et île...

 

Les voies de l'outre-tombe :

 

Trois voies différentes :

La voie solaire proposée aux héros...

Une voix commune...

Une voie dite « infernale » assimilée à un mauvais choix de vie réservée à ceux que leur conduite a égarés...

 

Le trépassé fait retour à ses constituants naturels (éléments, astres...) et sa conscience suit le même chemin sans que cela implique l'immortalité de l'être...

 

La plupart des Celtes croyaient à l'immortalité de l'âme

(au moins une partie des souffles qui animent l'être individuel.)

 

En tout état de cause la notion de survie de l'être individuel n'est pas attestée dans le domaine celtique où plusieurs doctrines ont dû coexister, conception collective et individuelle, croyances populaires et mystères réservés aux initiés...

 

Les raisons de vivre déterminent les espérances ultimes...

 

L'au-delà n'est qu'une infime partie réservée aux humains de l'Autre-Monde des Dieux...

 

La grande longévité des hommes primordiaux (Fintan, Tuan Mac Cairil) n'est pas une illustration d'une doctrine réincarnationniste...

Elle répond à une nécessité : celle de ne pas interrompre la chaîne qui relie les générations présentes à leur origine...

 

 

Du Souffle et de l'Âme :

 

Sans doute une grande partie du peuple partageait-elle la croyance en une survie individuelle dans un au-delà des morts qui explique certains rites funéraires...

L'immortalité de l'âme aurait eu une « vogue populaire »...

 

Cela n'empêchait certainement pas l'existence de doctrines différentes que la celtique insulaire permet d'entrevoir...

 

En aucun cas on a reconstruit une doctrine unique de l'immortalité...

 

Le maintien de traditions pré-chrétiennes dans les croyances et coutumes populaires après la christianisation est indéniable.

 

Les idées relatives à l'immortalité de l'âme ne se confondait pas avec le dogme chrétien de la survie d'une âme individuelle...

 

Il coexiste plusieurs conceptions de l'immortalité...

 

 

Du Souffle :

 

L'âme n'est pas l'individu ni la conscience ; c'est à l'origine le « Souffle »...

 

Le Souffle donne son nom à l'âme dans le pluriel (breton) « Anaon » ; ce qui suppose que les âmes individuelles rejoignent après la mort un « Souffle » collectif...

 

Le « Souffle » druidique provoque l'illusion et les métamorphoses...

 

C'est un fluide animé ; le « Souffle » d'Awen est source de poésie...

 

L'Awen ; c'est l'inspiration soit la source de l'art poétique.

Elle doit se couler cette inspiration dans la forme appropriée.

Son origine est, dans le monde brittonique, l'AWEN.

 

Mogh Ruith, dans sa fonction druidique, est un Souffle qui peut générer une tempête dévastatrice ou un feu dévastateur...

 

(Il y a des « Souffles » dits d'amour ou de jouvence...)

 

Il y a l'idée que dès l'époque Indo-Européenne des « spécialistes » avaient développé une respiration contrôlée en état de méditation qui permettait de percevoir la substance éternelle du Souffle dans toutes choses...

Souffle et Matière n'ont ni fin ni début...

 

 

NDR : Nous touchons là aussi à des notions, conceptions et domaines d'une très grande importance et à partir de la juste compréhension desquels nous pouvons lors oeuvrer en « Vérité » et juste « résonance »...

La réflexion devrait se porter rapidement sur de tels éminents sujets qui déterminent tout le reste...

 

Toute action et mise en œuvre « incarnée » dépend essentiellement et fondamentalement d'une qualité de pensée bellement inspirée et sustentée par une vraie connaissance, une pleine conscience et le meilleur « entendement » possible...

 

La qualité de l'action dépend totalement de la qualité de la pensée et de la réflexion dont elle s'est nourrie avant que de formuler ou de manifester « l'Origine » même de son existence et de sa réalisation...

 

 

13 / De la Forêt :

 

Les Celtes se sont assurés une communion intime avec la forêt propice au contact avec le sacré.

La forêt intervient dans les mythes.

 

 

NDR : ce lien très privilégie du monde Celte avec l'ensemble de la Nature et de l'Univers dans une recherche permanente d'accord et de « symbiose » soit d'équilibre et d'harmonie incluant une notion d'inter-dépendance positive qui bénéficie à l'ensemble de ce partenariat d'entendement censé être réciproque, correspond à un axe d'investissement, de sympathie et de stimulation qui séduit et interpelle de plus en plus de nos contemporains.

 

Notre monde dit « traditionnel » est en forte résonance avec les sentiments dit écologiques nés des interrogations fondamentales que suscitent le devenir même de notre société et de la planète...

 

 

14 / De l'Initiation :

 

La forge accueille les épreuves initiatiques...

Au plan mythique, les initiations se déroulent dans des formes rituelles...

 

 

«NDR / là aussi le champ des réflexions et investigations est « grand ouvert » afin d'offrir aux futurs impétrants et impétrantes des initiations qui soient vraiment dignes de ce nom, de ce terme et de ce qu'elles mettent en œuvre au fond de chacun pour le « remettre au monde » a d'autres plans et niveaux de conscience, de cohérence, de liberté, de responsabilité et de connaissance....

 

 

15 / Fond et Forme et Tradition:

 

La culture celtique valorise la forme en tant qu'ajustement, convenance de l'aspect et adéquation de l'apparence à l'Essence...

 

La formule joue un rôle essentiel dans la constitution de la Tradition...

 

Le jeu sur l'apparence et la métamorphose est une figure narrative largement employée...

 

De très nombreuses correspondances unissent des récits médiévaux à la Tradition celtique insulaire. (Des schémas narratifs complets.)

 

La Tradition donne accès directement aux conceptions, aux valeurs et aux idéaux qui furent d'abord vécus puis pensés, illustrés et formulés...

 

 

NDR tant que nous ne remettrons pas en place ce qui se doit « d'être et d'animer » en donnant, en restituant, toute préséance à l'Esprit sur toute forme, en assurant une Verticalité spirituelle authentique, transcendante et efficiente sur l'horizon humain qui est le nôtre, la Tradition ne saura que le reflet et l'image de nos manquements, de nos carences, de nos ignorances, de notre orgueil, de nos mensonges, de nos égarements, de nos approximations et voire de nos dérives ou « défiguration » !...

 

 

Du bon « ordre » :

 

Le bon ordre suit la régularité des cycles saisonniers que menacent régulièrement des forces concurrentes ou ennemies...

 

Le déséquilibre fonctionnel cause la ruine du pays.

Les textes insulaires conjoignèrent le social au cosmique.
La cohésion des éléments donne une image du bon ordre...

 

NDR L'agencement sagement ordonné et l'ajustement adéquat entre pensées et actions sont plus que jamais de mise !

 

 

16 / Du panthéon celtique :

 

La structure du panthéon celtique s'explique par la persistance de systèmes conceptuels plus anciens que les trois fonctions sociales en particulier celle de la religion cosmique...

 

 

17 / Du Roi et de la Reine :

 

Le couple royal représente analogiquement celui du Roi et de la Souveraineté ou de la Terre, en Brittanie comme en Irlande...

 

Le manquement d'un roi envers le vrai, la vérité, fait vaciller la stabilité du royaume...

 

La Souveraineté est allégoriquement représentée comme une déesse tendant une coupe au futur roi...

 

 

NDR : Pas de Roi sans que la Souveraineté ne lui soit dignement octroyé par un Féminin dont c'est l'attribution...

La mort de la Reine ou une rupture au sein du couple à des conséquences désastreuses pour tout le pays...
De même si le roi n'est pas digne de ses fonctions...

Il y a corrélation entre la bonne tenue du couple et le bon ordonnancement du monde...

 

C'est ici que se posent également et avec une urgence certaine, tous les rapports complexes et difficiles entre les pôles masculins et féminins lesquels représentent tout autant une nécessité urgente d'investigations et de réflexions débouchant sur de nouveaux et plus efficaces et plus appropriés « entendements » !...



20/11/2018
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