REFLEXION LE "SAUMON" 2025 BRAN DU 14 06 JUIN
Notes Bran du Juin 2025 Réflexion
Le « Saumon »...
Pour paraphraser, en substance, un philosophe Grec du nom d'Anaxagore, «La vie est un fleuve qui ne remonte jamais son cours ou dont on ne remonte jamais le cours »...
L'eau qui s'écoule en son ru ou ruisseau ne revient jamais à sa source ou alors, et miraculeusement, sous la forme de quelques gouttes de pluie ou de flocons de neige suite à une épuration de celle-ci lors de son écoulement...
Son parcours aboutit, elle se jette dans l'océan comme l'amant se jette dans le lit de son amour...
Il y a bien souvent une grande distance entre son point de jaillissement et l'estuaire où elle se déverse avant que de se diluer entre vagues, écume et courants...
Ne sommes nous pas, nous aussi, appelés à ruisseler, à parcourir des pelouses, des près, des prairies, à sauter de pierre en pierre, à contourner les obstacles qui se présentent à nous, à nous précipiter au plus bas que nous-mêmes, à cascader de chute en chute, à épouser les contours plus ou moins voluptueux et lisses des berges et rivages, à submerger les rives qui nous enserrent, à irriguer la soif et les lèvres des êtres et des choses qui viennent à notre rencontre ?
Notre débit plus ou moins fougueux ou étale nous conduit inéluctablement vers l'immensité insondable de l'océan et de ses abysses mais n'oublions lors ce que nous disait le poète et sage Rûmî :
« La goutte d'eau qui tombe dans l'océan ne doit plus dire je suis une goutte d'eau mais je suis l'océan. !»...
L'eau traverse, irrigue notre corps et compose grandement celui-ci, aussi nous pouvons parler ici d'une très intime analogie entre l'eau ruisselante d'une rivière et notre corps...
Ruisseler, s'écouler, s'applique donc également à notre être qui ne saurait être un fétu de paille emporté, sans aucune résistance, jusqu'aux houles turbulentes des marées...
Ce que nous transportons en nos eaux, plus ou moins vives, c'est notre Âme de Feu et de Lumière, son Essence et son Anima et ce, en la préservant de tout naufrage, de tout engloutissement, de toute submersion...
Le risque cependant est grand de quitter notre déversement et d'être renvoyé dans les bras morts du fleuve, là où se forme les marais et les marécages, là où notre Âme s'enfonce dans le dépérissement, là où il n'est d'inespérés sauvetages...
Ce que le poète Grec n'avait pas conçu, c'est qu'en notre flux humain nage selon notre Tradition un saumon opiniâtre et têtu aux écailles pourpres et vermeilles qui lui refait périodiquement un « Retour à la Source », à la Matrice originelle, à la Fontaine de sa naissance, pour s'y revigorer et « renaître » en quelque sorte à une vie nouvelle, à des visions et compréhensions neuves ; à une revitalisation et « ré-énergétisation » de tout son être...
Il vit ainsi entre descentes et remontées des flots faisant de chaque course l'expérience et la mémoire enrichissant ainsi à chaque voyage sa propre évolution...
A cela lors réfléchissons !
Bien fraternellement Bran du