Les dits du corbeau noir

Rapport au Féminin

Réflexion de Brandu, octobre 2011

 

L'approche du Féminin Sacré par l'homme

 

Approcher le Féminin sacré, l’ambassade de la Déesse, implique pour l’homme de tenir ses engagements et ses « serments » envers lui-même et ses dieux ( les Forces/Energies et Lumières) (son « animus ») qu’il sert de cœur et d’esprit, faute de quoi, la relation escomptée et recherchée ne peut s’instaurer… La responsabilité de cet « échec » au sein de la quête repose entièrement sur l’homme « indigne », par son comportement et ses attitudes négatives, injustes et destructrices, de postuler à la Royauté de son Etre sur les territoires mouvants et émouvants de la Vie…


Le lieu de "rencontre"

 

Le rendez-vous se tient à la source, au puits, à la fontaine, aux rives et rivages, près de la matricie originelle et de l’écoulement de ses eaux pourvoyeuses de bien être et de bienfaits… C’est en ce lieu privilégié que se trouvent les « Bonnes Dames », les Fées, les Ondines…

L’eau est donc le lieu spécifique de la « Rencontre »… C’est dans cette « enclave sacrée » que surgira, des ondes « primordiales », le Feu aimant et amant d’où surgiront le Serpent, le Taureau et le Bélier comme surgissent du Chaudron les trois gouttes de santé, de connaissance et d’immortalité….

Le Féminin sacré est fondamentalement lié au Monde Blanc, au Gwenved, au Monde de la Pleine Lumière… C’est le Monde de la Blancheur suprême synonyme de Spiritualité…

 

Le seuil infranchissable

 

La démarche du Masculin consisterait à s’unir au Féminin sacré pour aller à la rencontre du rayonnement de la Pleine Lumière dont il recevra les rayons bienfaisants et les « forces et énergies » constitutives de son être en évolution vers le monde spirituel… Toutefois en cette quête  « amoureuse » l’homme se devra de ne pas franchir la « Limite » imposée ; une limite à n’outrepasser en aucun cas…

Qu’elle est cette « limite », ce seuil « infranchissable », qui dépassé, enfreint, entraîne la cessation du « lien » et la disparition du pôle « lumineux » dispensateur de bien être ?

Qu’elle est dans ce « Féminin sacré » le point d’inaccessibilité ?…

C’est, peut-être, le verger ou le jardin secret du Féminin , ce qui préserve, alimente, subtante, protège, régénère le Féminin lui-même… la partie  »éternellement virginale » que l’homme ne saurait en aucun cas déflorer ?…

 

Mélusine comme "archétype"

 

Mélusine (Mère Lusigne ou Mère Lucie de « lux, lumière ») est liée incontestablement elle aussi au « Monde Blanc ». Son origine se trouve dans le Pays d’Albâtre: l’Albanie : «  le Pays Blanc »… Son nom à pour signification « la Merveille ». ( On pourrait comprendre et entendre en ce terme : la Mère Veille !)…


Elle est fille d’un roi et d’une fée. Elle a don aussi « partie liée » à la souveraineté et à la « source de celle-ci », a la fonction royale et aux Dames Blanches gardiennes des fontaines et autres « écoulements sacrés »… En tant que représentante de la Déesse et Servante de Celle-ci, elle est détentrice des « pouvoirs » de « délégation » qui participent de « l’élection Son « service », sa mission et fonction est asujetti à un interdit (lequel se transmet de Mère en Fille)


Lors de certaines « périodes » la relation entre la polarité masculine et son « complément » féminin doit s’estomper ( le samedi pour ce qui est de Mélusine) (Lors de « ses couches » pour sa Mère)… La rupture, par l’homme, de l’interdit, du serment prononcé, entraîne, pour la Mère de Mélusine et ses filles, l’exil sur une île perdue… Pour se venger de ce sort consécutif au non respect par son père de ses engagements envers sa mère, Mélusine se rend en « Albanie » et enferme (enclos) son père dans une forêt dont il ne sortira plus. Sa mère offusqué de cet acte réalisé sans son consetement et accord condamne sa fille vengeresse à devenir une « femme-serpente » qui ne sera délivrée de cet état ambivalent que par un homme qui devra lui respecter son serment ( ne pas voir son épouse le samedi )… Mais, Raymondin trahira aussi son épouse et le serment sera rompu après 25 ans de vie commune des plus douces et la mise au monde de huit enfants comportant chacun une difformité étrangement « valorisante »… C’est elle qui aura fait bâtir la résidence de sa famille : le château de Lusignan… Elle disparaîtra à jamais de la vue de son bien aimé tout en protégeant encore ses enfants au-delà du monde visible…


(Il est à noter que Raymondin rencontrera sa future épouse dans une forêt du Poitou auprès d’une fontaine ; celle de la Soif-jolie, où se retrouvent les Dames Blanches… Il est dit que le Seigneur Raimondin se fit ermite pour expier sa faute.)


Le récit légendaire (sur fond mythologique et archétypal) nous dit que Mélusine, sous le regard horrifié de son époux fautif, se transforme aussitôt en serpent ailé…


Voilà une « illustration » de l’étude précitée qui mérite bien quelque investigations par notre pensée et nos capacités d’études et d’analyses!…

 

Le Serpent et le Cerf

 

On peut dans « Serpent » lire et entendre la présence du Cerf lequel mène un combat « quasi mythologique voir alchimique » avec le serpent qu’il absorbe selon des récits anciens avec son venin au printemps dans un rite de régénération… Serpent et cerf sont donc en relation comme sur le celtique chaudron de Gundestrup par l’intermédiaire d’un médiateur appelé : Cernunnos !)…

Le héros irlandais Finn est étroitement liè lui aussi au cerf par son nom même ( son fils Oisin signifie le faon et sa mère est une femme au nom de biche)… Finn ira dans l’Autre Monde à Samain… Il aura accès à la Connaissance par le Saumon et s’approchera du « Chaudron »… Le féminin sera aussi son guide…

J’aime renverser le son des syllabes car le résultat est parfois « renversant »… Ainsi serpent qui devient penser !!! La corde qui serre le pied par lequel Odhinn se pend pour accèder à la Connaissance des Runes est peut-être elle aussi révélatrice de certains mystères…



18/11/2011
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