Les dits du corbeau noir

QUE PUIS-JE FAIRE VU L'ETAT DE CE MONDE ? REFLEXION BRAN DU 2019 15 02 FEVRIER

Que puis-je faire ?

Réflexion Bran du Le 15 02 2019

 

 

Préambule :

 

Ce qui suit (comme tout ce qui a précédé sur ce blog) est « Paroles de Druide », un Druide doublé ou complété en ses fonctions sacerdotales par celles de Barde, donc porteur d'un Verbe qui entend conjuguer la Vie et le Monde, l'Univers lui-même à tous les temps ; ceux du passé, du présent et de l'avenir et ce selon un Esprit et un Anima hérités, inspirés et insufflés en permanence, par une Tradition (Un Principe et une Essence associée) de Sagesse appelée Celto-druidique et qui vise à l'universel à partir d'un tremplin et promontoire singulier et spécifique...

 

 

Ainsi soutenu, dynamisé, sustenté, par une éthique et des valeurs dites « traditionnelles » fondées et axées sur la recherche de l'Equilibre, de l'Harmonie et de la plus grande Cohérencepossible, du plus vaste Entendement réalisable entre les êtres et les « choses », entre l'humain et le « sur-humain », entre la Terre et tout ce qui l'entoure et s'y manifeste, le Druide entend bien, comme jadis ses confrères de la Pré-Europe, apporter sa contribution à tout ce qui lutte sous une forme ou une autre pour la Vie et ceux et celles qui tentent de la vivre au mieux en solidarité effective et symbiotique avec tout le « Vivant », présent et en devenir...

 

Face à ce présent tumultueux, Il importe à chacune et à chacun d'entre nous de faire mûrir et maturer sa propre réflexion, de tirer leçons et enseignements des lois qui régentent tout l'Univers ; lois dites aussi Loi de la Nature, de tout le trésor de « pensées » lucides, objectives et éclairées, léguées par les Anciens et les Anciennes de notre Tradition, mais aussi de celles d'autres cultures « sœurs », et ce, afin de « peser », à l'aune des sens et de l'intelligence, les enjeux colossaux qui se présentent à nous et que notre société a engendrés elle-même au cours de ces derniers siècles...

 

Nous ne serions être « anéantis », inhibés, impuissants, tétanisés ou « renonçants » ou « fatalistes » par l'état dramatique des lieux et des situations et encore moins indifférents et passifs ou résignés par une impossibilité supposée à pouvoir agir efficacement face à l'énormité des problèmes qui se posent à tous et à chacun...

 

 

Nous ne resterons pas sur le haut de notre colline à déplorer l'état du monde et à regarder, dans le bas de la vallée, dévaler un torrent de larmes et de boues, nous descendrons vers ce fleuve qui submerge notre humanité ; fleuve d'orgueil et d'arrogance, de mensonges et de cruautés et nous veillerons a éviter le « naufrage » total de celle-ci.

 

De quelle façon ? En menant là où nous sommes, la lutte et le combat, et ce, avec les moyens et idées et legs spirituels dont nous disposons pour endiguer ce qu'il est à notre mesure d'endiguer et faire barrage aux flots de défaitisme, de morosité, de pessimisme qui se déversent sur notre résistance et sur notre volonté de ne pas céder moralement, psychiquement, traditionnellement pourrais-je dire, à ces tentatives de submersion dirigées par une matérialité outrancière et despotique qui entend faire cesser en notre esprit comme dans notre cœur, ce battement de Vie qui concélèbre le Divin et le Sacré de notre Existence même !....

 

 

Frères et sœurs en « Druidité », ami(e)s et sympathisants ; notre Tradition elle-même nous invite à « armer » notre pensée, à la « charpenter » solidement, à l'ajuster de clairvoyance et de lucides visions, afin qu'elle soit en juste mesure et en vérité, le fer de lance de nos ouvrages, de nos œuvres, de nos investissements et de nos engagements pour le Service de la Vie, de toute Vie, ici et maintenant et dans le devenir le plus « équilibré » possible de Celle-ci...

 

 

Que puis-je faire ?

 

C'est la question que l'on me pose, que je me pose et qui se pose en effet face aux interpellations majeures que suscite l'état de notre société moderne...

 

Devant le flot de complexes incertitudes, la montée de positions extrêmes aussi dangereuses (sinon plus) que ce qu'elles disent combattre, l'exacerbération provoquée, alimentée, qui est un accélérateur de violences et un accroissement inacceptable de celles-ci, face à une communauté planétaire compromise dans son propre destin, face à l'héritage négatif laissé aux générations futures, face à une dégradation conséquente du tissu social et de notre environnement naturel... On ne peut, en effet, que s'interroger et être profondément interpellé...

 

 

S'interroger d'abord ; c'est-à-dire « prendre conscience » des états de faits et de situations, de leurs origines et causes, des mécanismes ayant concourus à cela et le pourquoi et le comment donc de leurs mises en œuvres (par rapport à quels concepts, idéologies, intérêts etc...)

 

Identifier le plus « clairement possible » cela car on ne saurait agir sans « comprendre » les volontés, les rouages et les courroies de transmission qui aboutissent à un constat parmi les plus négatifs qui soient pour le devenir de tous et de chacun et de la planète appelée "humanité" elle-même...

 

Le constat, réaliste, mesuré, analysé objectivement par un libre arbitre et une libre critique, fait en toute « conscience » donc, porté à dialogue, à discussion, à opinion échangée et partagée dans l'écoute et l'attention mutuelle se doit alors de porter à bilan :

 

D'une part : ce que notre société humaine ne saurait être, ne saurait perpétuer, ne saurait continuer à soumettre et à imposer sans mettre en grand péril tout le « Vivant » en continuant d'accroître les inégalités envers Lui et toutes les atteintes dont il fait le cruel objet...

 

Et, d'autre part, ce vers quoi une majorité d'entre nous aspire de « vrai, de juste, de beau, d'équitable » pour le bienfait et la bienveillance dû à tous et à chacun et aux autres règnes qui cohabitent sur notre planète...

 

 

Il ne suffit pas en effet de constater les graves dérives qui nous conduisent à une sorte de « suicide collectif » délibéré ou dramatiquement inconscient ou vers un chaos sociétal fait de dégénérescences diverses et variées, d'inversions maximales des valeurs fondatrices d'humanité, mais fort de ces constats et bilans, d'inventorier toutes les expériences, connaissances, pratiques, sagesses et idées qui peuvent mettre dans tous ces rouages destructeurs des grains de sable appropriés pour enrayer cette « folie »....

 

Les Traditions (primordiales, originelles, fondamentales) sont de nature à accompagner nos réflexions et à induire, inspirer, nos actions, car elles nous entretiennent de « l'Essentiel » de l'Existence, nous rappellent des Principes Elémentaires de Celle-ci...

 

 

Elles ont depuis toujours et en de multiples continents tirer pour nous les sonnettes d'alarme et leur prophéties, hélas, non écoutées se sont avérées des plus justes, des plus pertinentes et des plus avisées !...

Nous en avons la résultante sous nos yeux !

 

 

Nos yeux ne sont pas faits pour l'aveuglement ni pour l'éblouissement et, pourtant, c'est à cela que nous les soumettons en continuant de valider et de cautionner, par indifférence ou désillusion, par orgueil aussi, des systèmes qui vont à l'encontre même du « bon sens » et de la simple et naturelle compréhension !... (A Lancer des pierres vers le ciel, il en retombent automatiquement sur nos têtes !)...

 

Nos oreilles de même n'entendent rien à cela qui ne peut que répandre la disharmonie et la cacophonie orchestrée, ni à ce « verbiage » qui ne fait que trahir les mots et les paroles d'une « Poésie » dont ils devraient être les « maîtres d’œuvres » et serviteurs...

 

 

Des élèves (à l'initiative de la Suède relayée par les élèves Belges suivis bientôt par d'autres pays) mettent en demeure chaque vendredi les décideurs et responsables politiques de tout faire pour ne plus mettre en péril le devenir planétaire ; leur devenir et celui de leurs propres enfants ; c'est là l'expression également d'une « démocratie directe » lasse des promesses non tenues et qui entend bien se faire enfin entendre...

 

 

Leurs exigences s'appuient sur une détermination à ce que des « responsables » assument leur fonction et appliquent des décisions et des engagements médiatiquement exprimés qui ne sont pas, pour l'heure, suivis d'effets...

 

Ils demandent, comme Aurélien Barrau par exemple et d'autres signataires, à ce que l'Ecologie prime l'Economique (sans pour autant mésestimer le « social »...) car à quoi servira une économie dans des pays dévastés, laminés, par les effets interconnectés du dérèglement climatique ?...

 

 

Une représentation politique qui condamne ses citoyens à l'impuissance, à la « soumission », à la résignation, à l'acceptation de l'inacceptable, à cautionner et à valider l'iniquité, l'injustice, l'inégalité n'est pas digne des mandats confiés et pervertis...

 

 

Dans les temps anciens de la prime Europe de tels agissements auraient été impossibles et le ou les mandatés ayant usurpés leur fonction seraient déjà déchus et sanctionnés depuis longtemps !...

 

 

Cela semble impossible de nos jours où les recours aux dispositifs qui permettraient de faire entendre justice et raison sont sans effets... Les révoltes et les colères qui s'expriment hors des dispositifs dits « légaux » et qui tentent d'échapper aux manœuvres à la fois de récupération et d'autre part de discrédit, n'en viennent à ces actes que par défaut d'efficience et d'efficacité des autres moyens censé être à leur disposition...

 

 

Il faut des motifs très « sérieux » et avérés pour que des juges (mandatés par la Ligue des Droits de l'Homme) en viennent à porter de graves accusations sur des mesures réellement « liberticides » prises voir imposées par un gouvernement qui se sent en péril et qui tente, par tous les moyens y compris l'arbitraire et le répressif, de museler une voix populaire dont les accents légitimes secouent la fausse quiétude et met en doute la confiance des concitoyens envers celui-ci...

 

 

Pour en arriver à ces paroxysmes, et ce "divorce" avec la représentation politicienne plus que "politique", il faut vraiment avoir poussé à bout et ulcéré une partie non négligeable de la population, et plus précisément celle qui ploie sous l’amoncellement des taxes, charges, impositions et qui croule du fait de la perte de son pouvoir d'achat au point de ne pas pouvoir se loger, se nourrir, se soigner, se vêtir «correctement» et "dignement" pour en arriver là !...

 

 

Cette non réponse aux besoins « biologiques » de base et le déni et le mépris qui entoure leurs formulations explique en grande partie ce « ras le bol »  généralisé !...

 

...///...

 

En l'état des études et des analyses opérées par les plus compétents d'entre les observateurs qualifiés dont nous disposons et par la communauté scientifique internationale elle-même, il est grand temps que l'autruche sorte la tête du trou dans laquelle elle s'est « protégée » et "réfugiée", où ce trou sera celui de ses obsèques !...

 

 

La négation systématique envers les fléaux écologiques et économiques qui nous guettent, négation des plus « stupides » et « irresponsables » qui soient, va générer immanquablement un éveil et un sursaut des consciences ; lesquelles devront apprendre à s'organiser en terme de revendication sous forme de « synergies d'énergies » en épousant des idées et des comportements de nature « symbiotique » et  en se gardant des idéologies menant à dislocation et affrontement....

 

 

Le pari , le défi et l'audace se devront d'être au rendez-vous de mobilisations solidaires innovantes constitutives d'une trame de société inédite et novatrice, où chaque fil apporte sa contribution et renforce la solidité de l'ensemble ; où chaque couleur clame le chatoiement et la flamboyance de ce « qui fût, est et devient », où le singulier, le pluriel et le divers convergent en unité majeure d'entendements réciproques et complémentaires...

 

 

Limiter les « impacts » !...

 

Aurélien Barrau et d'autres penseurs avec lui (et non des moindres !) affirment qu'il est déjà trop tard pour enrayer les premières conséquences liées au dérèglement climatique et sa réflexion se penche et se préoccupe de ce fait sur les moyens de « limiter les impacts »....

 

Un seul exemple de légitimes inquiétudes très réalistes au demeurant : le constat avéré sur deux ou trois décennies, d'une perte considérable des populations du règne animal et notamment des « insectes » et de ce fait des reptiles, des oiseaux et autres espèces dépendantes des dits insectes pour subsister ! ...

 

En cause : (entre autres méfaits) :  la surexploitation et le sur-rendement agricole, l'emploi d'intrans qui se devraient d'être interdits (pesticides et insecticides chimiques de synthèse...) et d'OGM, disparition des habitats naturels par extension de l'urbanisation, abattage des taillis et talus, coupes rases ou à blanc, disparition des zones humides, acidification des sols, appauvrissement de ceux-ci... etc...

 

C'est toute la chaîne animale qui est aujourd'hui en grand péril de cassures et avec elle des accrocs majeurs perpétués volontairement dans ce qui leur faisait « tissu » d'existence !

Une existence dont nous sommes, nous aussi,  « tissus » est en train de s'effilocher avant que de partir en lambeaux !... Je ne saurais mieux « étoffer » mes arguments !...

 

Un fait, parmi d'autres, jugé anodin : au niveau du « macrocosme », la disparition en 30 ans de 60 % de la population des alouettes passe pour certains comme un phénomène insignifiant, de même que la chute vertigineuse des populations d'abeilles et des insectes pollinisateurs en général...

 

 

Nos décideurs politiques ne sont pas tous nés à la campagne, il est vrai, mais des enfants de fin de maternelle comprennent fort bien la relation de causes à effet quand la disparition massive des pollinisateurs entraîne, ipso facto, la baisse considérable de production fruitière et de légumineux soit un impact très significatif sur l'approvisionnement alimentaire et nutritionnel d'une nation !...

 

Et combien d'autres exemples significatif des graves dégradations apportées sciemment sur le monde naturel qui nous entoure et celui tout aussi similaire du pillage des ressources en d'autres continents et avec lui le « massacre » (le terme est rigoureusement exact) des dernières populations indigènes qui, elles, tentent de préserver, comme elles le peuvent, ce que nous nous ingénions à détruire !...

 

 

Nous le savons parfaitement, c'est eux, nos « grands frères » qui ont salutairement et lucidement raison et qui nous interpellent sur nos contradictions majeures, sur notre soif démesurée de possession et de puissance et sur nos aveuglements institutionnalisés et génocidaires !...

 

Eux, les tenants et derniers ambassadeurs des valeurs traditionnelles qui mettaient l'homme et sa communauté en Equilibre et en Harmonie avec les grandes Lois qui régissent le Ciel et la Terre !....

 

Ce à quoi nous sommes vivement et instamment appelés à faire de même !...

 

 

A SUIVRE...



15/02/2019
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