Les dits du corbeau noir

PROJET MAISON DE LA DRUIDITE (SUITE) NOTES D'ALONNA 2023 19 08 AOUT

 

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Illustration de Connedos

 

 

 

DIALOGUE ENTRE DEUX DRUIDES

ET PROJET MAISON DE LA DRUIDITE APPORTS D'ALONNA

 

 

 

Bonsoir à vous,

 

J'ai pris connaissance avec intérêt de vos échanges. Et si je peux me permettre, je complète vos échanges avec quelques réflexions (en vert dans le texte).

 

Quelle place peut avoir le druidisme dans le monde qu'il vient ?

 

1 / Celle qu'il entend servir dignement, animer, incarner, enseigner et transmettre sans volonté de prosélytisme mais afin d'offrir à ceux et celles qui les souhaitent et parmi l'éventail des spiritualités, pratiques religieuses, philosophiques et les démarches altruistes, culturelles et écologiques, un héritage et un patrimoine issu de la pensée celto-druidique aptes à répondre à bien des besoins « d'essentialité » exprimés par nos contemporains face aux crises conséquentes qui secouent notre siècle...

 

Au-delà, de la pensée celto-druidique, il me semble qu’il s’agit de se reconnecter, se relier aux racines ancestrales de nos terres, à ce terreau qui a une couleur, une odeur, une forme et une vibration propres. Comprendre, appréhender les racines pour mieux comprendre et s’imprégner de l’arbre et de ses branches dont certaines peuvent nous sembler «non nécessaires », « non adaptée ».

 

C’est en effet nécessaire et essentiel. A côté de l’enseignement, il y a aussi « donner à vivre » , justement dans le cadre de ce que propose le druidisme . Druidisme qui propose de belles et bonnes choses tout en étant par nature et vocation relativement exempt de dogmatismes. C’est peut-être là qu’il occupe une place rare et une faculté à susciter de l’intérêt. Cela étant notre cadre sociétal nous pousse à chercher des solutions toutes faites, des recettes prêtes à cuire et il est parfois difficile d’inviter au cheminement, à la découverte de « Soi » mêlée de lucidité. Mais l’enjeu est important il allie spiritualité, respect de nos racines et authenticité.

 

Certes, nous sommes d’accord que le druidisme n’a pas de dogme. Toutefois, l’absence de dogme ne signifie pas absence de fondement, d’essence. Il est assez tentant pour certains de considérer que l’on peut habiller le druidisme avec des vêtements exotiques, hors sol. Les cultes à mystères, le védisme

 

Le druidisme nous offre l’opportunité de nous relier à l’ensemble du Vivant et de la Création. Retrouver les cycles, les grandes lois naturelles. Renouer avec nous-mêmes et avec la Nature, Visible et Invisible. Sortir de l’anthropocentrisme qui nous a conduit à cette société matérialiste en perte de sens.

 

Nos sociétés sont malades, malades de la perte de repère, la perte du lien au Sacré, perte de Sens et de l’Essence. Nous avons tué les dieux, nous tuons notre Terre, notre maison et nous nous entretuons par arrogance et ignorance. L’Homme se veut Dieu(x) et vise l’Immortalité en oubliant son âme et son esprit. Quelle ironie ! Le druidisme comme d’autres spiritualités et/ou religions (il faudrait aussi cesser d’avoir peur du terme religion à mon sens !) a cette force de ramener à une simplicité et une pureté dans le reliance au Sacré et au Vivant en général.

 

 

2 / La simple, naturelle, modeste, humble, spontanée, inspirée, dynamique et « juste » place qui lui revient parmi bien d'autres propositions susceptibles de donner du sens à toute existence humaine...

 

La voie des Druides est une proposition d’esprit et de cœur. S’il se trouve qu’elle plonge ses racines dans une histoire, elle offre aussi une actualité à vivre. Originale, ancrée, tout en étant adaptée à un monde qui bouge.

 

Le druidisme de nos Ancêtres ne peut être le druidisme d’aujourd’hui, nos sociétés étant différentes d’où cette mouvance, cette transformation et adaptation. Mais là encore, adaptation n’est pas dénaturation. Si le chêne s’adapte aux changements climatiques (ou du moins essaie !),       il n’en devient pas palmier ou figuier.

 

3 / Une place qui se propose de concourir (mutuellement avec bien d'autres Traditions) et par ses apports de sagesse, d'équilibre, d'harmonie, de cohérence, de symbiose et d'interdépendance avec tout l'Univers visible ou non aux gestations d'éveil et de maturation des consciences afin de coparticiper aux mutations sociales en cours devenues indispensables et plus que vitales et salutaires...

 

Au-delà de la notion de mutations sociales, je parlerais de mutations sociétales et spirituelles.

 

En nuançant, bien sûr, je pense que les voies spirituelles sont des chemins qui ont leur propre tracé, leurs propres cohérences et leur propre langage. Toutes respectables, toutes utiles, et parfois même fonctionnelles. Tout dépend de ce que l’on cherche et tout dépend de la façon dont on imagine la destination du voyage. Il y a des présupposés actifs dans chaque chemin. Concernant le druidisme peut-être y a-t-il à se retrouver « Soi » , à retrouver une authenticité, un ancrage dans le modèle naturel et dans une forme d’ancestralité portée entre autre par des mythes et symboles qui font résonance. Je pense que le Druidisme est à penser comme une voie en soi, autosuffisante pour peu que l’on s’attelle à l’œuvre.

 

Oui, retrouver une authenticité mais ce qui peut être difficile d’où les appuis de l’étude des religions à mystères comme l’orphisme. Mais on peut aussi évoquer le védisme. Bien sûr sans vouloir faire une simple « traduction » technique. Il me semble aussi important de retrouver le caractère initiatique de la voie. Et distinguer entre le fait de prendre justement une voie que ce soit celle du barde, du vate ou celle du druide et une voie de « pratiquant » ou juste de « sympathisant ».Il y a une distinction que je pense fondamentale. Une voie initiatique nécessite une recherche, l’acquisition de savoirs mais également une digestion, une expérimentation qui passe par le Soi en vue de la Connaissance.

 

Une place qui entend réfléchir, conceptualiser et expérimenter les idées liées au changement de paradigme sociétal et qui entendent accompagner et stimuler les artisans, les artistes, les créateurs et les « oeuvriers et oeuvrières » d'un nouveau et salutaire rapport « au Vivant de la Vie » et à sa pérennisation harmonieuse...

 

Retrouver sa juste place dans cette grande danse de la Vie mais aussi sortir de la simple vision humaine, un peu trop centrée sur le nombril de l’Homme pour voir au-delà.

 

Une place qui entend être parmi les pionniers et les pionnières d’un nouveau et autre monde !...

 

Quelle place pour le druidisme ( ou pour l'Etat de Druidité) ?

 

La place qu'il voudra bien tenir de son mieux avec son éthique, sa déontologie fonctionnelle, ses valeurs héritées et actualisées... et ce, en mettant en avant son sens du service, du don, de l'offrande, de la générosité, de la solidarité et de l'entraide...

 

Ce sont là parmi les apports essentiels auxquels nous pourrions rajouter le service des Dieux, la philosophie comme amour de la Sagesse. La Queste du sens. Une forme de courage que l’on pourrait identifier au sacerdoce. Une participation active à l’harmonie et pourquoi pas à une vision réenchantée du Monde. L’accès à une forme de connaissance et sans doute encore des choses que j’oublie. Certains de nos Frères ont formulé une approche de ce que pouvait être un Druide : cela suggère que le Druidisme peut constituer une réponse qui va – de ses aspects socio-culturels.

 

Peut-être s’agit-il de prendre exemple sur le saumon qui remonte à la Source, à ses origines pour transmettre son patrimoine.

 

Dans le bien et le beau, il y a tant de choses à faire.

 

Mais aussi ses facultés liées à l'imagination, à l'inspiration, à la créativité et à la novation et son goût jamais démenti pour l'aventure et la découverte en tout domaine....

 

L'Etat de druidité encore appelé druidisme cumule en lui-même et par lui-même bien des aspirations et ce dans un esprit de conciliation et de transcendance et il n'hésite pas à investir toutes les sciences humaines et toutes les disciplines et fonctions afin de comprendre et de tenter d'expliquer le monde et ses mystères...

 

Tu as la paternité du mot druidité. (Non le terme n'est pas de moi. Note BD)

Pour ma part je l’entendais comme l’état de celui ou celle qui vit le chemin druidique et en a réalisé une part. Le druidisme est souvent conçu comme un système. Le système (donc collectif) à disposition de qui veut atteindre la druidité.

 

En l’état je plaide pour un système qui assure et assume une vision claire tout en étant dépouillé des pesanteurs habituelles de tout système : celles qui ne visent que son auto-reproduction. Tendre vers la druidité me semble différent de viser le titre de Druide. L’exigence de l’être étant supérieure à celle du paraître.

 

C’est toute la beauté de l’enjeu et toute la difficulté à l’évaluer ce qui se réalise au fond de l’âme par opposition ou complémentarité à ce qui relève de la mise en conformité et de tout ce qui s’y associe comme la reconnaissance, les débats de chapelles, voir le jeu des excommunions croisées qui remplissent notre trop souvent notre temps libre.

 

Peut-être y aurait-il une prépondérance à donner à désirer ce qui est positif dans notre proposition spirituelle et peut être un peu moins à dénoncer tout ce qui ne va pas chez l’autre ? Anecdotique ? Je ne sais pas

 

. Mais je pense que les luttes de chapelles alourdissent notre discours collectif et le rendent inaudible aux oreilles du public. Si nous évoquions une forme de déontologie je proposerais bien l’idée que le débat philosophique ( sur ce qui est vrai, juste, bon, beau …) doit prendre le pas , progressivement, sur les discours d’exclusion .

 

Oui, sortir de la lutte pour imposer sa vérité pour œuvrer pour la recherche de la Vérité, au sens noble du terme. Nous assistons trop à des débats et polémiques aboutissant à pointer du doigts « les vilains » qui ne ritualisent pas, par exemple, comme il le faudrait selon les « dogmes » de certains. Il y aura toujours des différences entre les façons de faire des uns et des autres mais attachons-nous déjà aux fondements et à ce qui nous unit.

 

 

Disons ce qui semble nous rassembler, clairement et justement : principe premier d’une charte dont celle dont nous disposons déjà est une prémisse.

 

Ce que tu proposes ci-après me semble apte à y répondre.

 

Il propose et invite (car il ne saurait être dogmatique et arbitraire sans aller lors à l'encontre même de ses valeurs libertaires, conscientes et responsables.)

 

L'Etat de druidité ou druidisme se propose de servir authentiquement et exemplairement ce qui donne sens, Essence et Subtance à toute vie humaine...

 

(Avec l'exercice et la pratique du libre arbitre et de la libre critique de chacun et de chacune et le respect et la considération des singularités et des spécificités riches en complémentarités) ...

 

Par ailleurs il ne fait pas de différentiel entre les hommes et les femmes qui cheminent de corps, de cœur, de pensée, d'esprit et d'âme...

Fraternité et sororité co-participent de ce Mouvement qui est celui de la Vie même et pour lequel tous et toutes prennent cause et parti....

 

L'Etat de Druidité est un Tout qui s'exprime diversement, les parties de ce Tout sont les ambassades concrètes de Celui-ci, de son Principe, de son Essence et de son Anima...

 

Il est par Tradition et filiation, legs et héritage, hautement et profondément « initiatique » car il suscite et accompagne l'élévation progressive des plans et niveaux de conscience de tout individu....

 

Il est en toute fin nécessaire un recommencement mais à un nouveau stade de perception et de compréhension...

 

C'est en cela qu'il participe de la loi dite de co-évolution qui s'applique à tout le « Vivant de la Vie »...

 

Morts et renaissances se retrouvent en bien des règnes sans pour autant que l'on puisse lors parler un peu trop vite et sans un profond recul de « réincarnation »...

 

Il ne saurait se confondre de par sa Nature et son Essence avec un simple outil (fort à la mode au demeurant et très « consumériste » par ailleurs) de « développement personnel » et ce, même s'il contient une part de cette idée de mieux se connaître et de se parfaire sous divers plans en recherchant les équilibres et les harmonies qui font grandement défaut...

 

Mais la voie de cette recherche bien légitime est ici tout autant spirituelle, philosophique, altruiste, culturelle, écologique que traditionnelle en rappelant que les enseignements comme les pratiques et sacrements liés à la Tradition celto-druidique ne sauraient faire l'objet d'une « marchandisation » sous quelque forme que ce soit et notamment de rémunérations ce qui reviendrait à profaner la dimension sacrée et divine du sacerdoce druidique...

 

Il serait d’ailleurs essentiel de s’entendre sur le terme Tradition, terme trop souvent galvaudé de nos jours.

 

(Seuls les frais engagés par un sacerdote pour effectuer sa fonction (transport, hébergement et restauration) sont naturellement concevable en terme de remboursement ou de prise en charge)...

 

L'état de druidité répond à la fois aux dimensions sociales (nous sommes des hommes et des femmes éminemment « politiques » au sens que nous sommes fort soucieux de la meilleure relation possible entre les femmes et les hommes dans la cité des femmes et des hommes. (sens Grec du mot « politis ») et aux autres dimensions constitutives d'humanité......

 

C'est un cheminement ou une navigation ou une aventure individuelle au sein de la communauté des femmes et des hommes et en solidarité avec tout « le Vivant de la Vie »...

 

Une fois encore l'Etat de Druidité est un Tout qui s'exprime en toute partie... Depuis plus de 42 ans et d'une douzaine d'années via le blog dédié à notre Tradition, je me suis efforcé, objectivement, à la fois de dresser les bilans, les faits et constats qui ont émaillé le mouvement druidique et ses « turbulences » mais aussi de dresser l'état des progressions opérées afin de stabiliser et de fédérer sur l'essentiel cette profuse pensée en proposant avec bien d'autres frères et sœurs les idées et projets démocratiques pour cela...

 

On ne saurait déroger à la règle qui veut que pour mieux vivre le présent et se doter d'une orientation bénéfique pour le devenir, la connaissance du passé est indispensable...

 

Savoir d'où l'on vient, où l'on en est permet de mieux déterminer les voies à tracer dans l'avenir !....

 

Le blog dédié dit du « corbeau noir » n'a cessé depuis sa création d'être une force de propositions en rappelant constamment ce que l'état de druidité ne saurait être en aucun cas et ses légitimes et vives aspirations...

 

De même que la Charte dite de la Commardia rédigée et validée à l'unanimité en 2012 l'a fait également...

 

Non, nous ne saurions être anecdotiques : un exemple :

  • Quand la seconde branche de résurgence de la pensée druidique au 18iè siècle instaure une caisse de solidarité pour ses membres, elle met en place les bases de ce qui deviendra la « Mutualité » laquelle générera quelques temps après « l'Economie sociale » !...

 

  • Un autre : Le premier parc de protection de la Nature en Angleterre implique des druides dans sa mise en place...

 

  • Un autre : nous avons donnés la préférence à l'être face à l'avoir et nos « penseurs » ont largement défendu ce point de vue...

 

  • Un autre : nous avons promu la recherche constante d'un point qui face équilibre entre toutes oppositions (1er article des triades bardiques)

 

  • Un autre : nous intervenons pour la défense et la protection des sites sacrés menacés....

 

  • Un autre : nous avons proposé et organisé à trois reprises des rencontres inter-religieuses entre divers sacerdotes issus de diverses religions...

 

Nous ne faisons pas et ne pratiquons pas de « politique politicienne » au sein de nos communautés ouvertes à toute personne de tout âge, de toute origine et de toute race...

 

Notre « thérapie » passe par la Terre (une « terrapoétique » avec des « terrapoètes! ») mais consiste surtout à prendre soin du Vivant en ses diverses formes ce qui implique de dispenser ce qui concoure une fois encore à rétablir, à instaurer ou a restaurer ce qui à fort besoin de retrouver en soi un équilibre et une harmonie tant physiques que psychiques...

 

Je pense qu’en sus de prendre soi du Vivant, la « thérapie » comme tu l’écris passe par réapprendre à respecter le Vivant sous toutes ces formes, visibles et invisibles. Retrouver notre place au sein de cette chaîne du Vivant, ni plus haut, ni plus bas. Retrouver l’humilité en lâchant l’arrogance, donner et se donner et apprendre à recevoir avec authenticité. Une sobriété heureuse et harmonieuse. Chercher l’amour de la sagesse et la folie bienheureuse !

 

Non, en effet il ne s'agit pas de tout « unifier » et encore moins « d'uniformiser » mais de proposer un « Centre » comme UN à tous les cercles en leurs diversités et singularités, un Centre au service de tous et de toutes et non devant être la propriété ou la paternité d'une communauté particulière mais un comité ou une collégialité élue démocratiquement de co-gestion et de co-animation regroupant les compétences et expériences, les idées, les outils, les supports, les moyens et des hommes et des femmes qui se veulent servir ainsi la Tradition et leurs frères et sœurs en Druidité......

 

Oui, plus que jamais, la mise à l'ouvrage, la réflexion, l'échange nous sont indispensables et les Assises de la Druidité d'avril et bien d'autres initiatives menées depuis des années en ce sens le démontrent amplement et avec évidence...

Il y aura toujours lieux en effet de veiller à l'éthique et à l'équilibre de nos mises en œuvre et nous avons pour cela suffisamment d'expériences dans le passé pour en tirer de saines leçons...

 

Vous avez vécu par le passé des expériences qui permettent d’éviter certains écueils. Pour autant, il y aura nécessairement des tentations, des tentatives d’où l’importance de se dire les choses, les règles de fonctionnement qui permettent de « jouer » avec plaisir !

 

Lucidité et imagination : nous n'en manquons pas !

 

Discernement et inspiration seront de formidables alliés !

 

Trouver l'équilibre entre une absence de structure et d'organisation, une carence de valeurs communes qui feraient défaut et la mise en place de « normes » acceptées et conçues par l'ensemble des participants au projet...

 

(Etablissement d'une charte déontologique en ce sens.)

 

C'est en effet la mise en œuvre progressive et suivie d'une « synergie d'énergies » opérative et positive bien comprise, structurée et souhaitée....

 

Les frères et sœurs qui rejoignent une communauté druidisante (digne de ce nom) sont les représentants et ambassadeurs de leur groupe et des singularités de celui-ci...

 

Je nuancerai sur ce point. Encore faut-il avoir été accepté et légitimé comme représentant.

 

De même, je pense que l’on ne peut pas mener une réflexion satisfaisante si la communauté est trop ouverte et éclectique. J’ai eu l’occasion de la vivre dans un tout autre domaine dans le cadre des Assises de la géobiologie où l’un des objectifs était d’élaborer une charte éthique et un code de déontologie. Or, dans le cadre des débats, certains participants n’étaient nullement « compétents » dans le domaine de la géobiologie et amenaient la réflexion sur une voie extérieure à la géobiologie.

Il me semble essentiel que certaines réflexions puissent se tenir en fonction du cheminement. Dans notre société actuelle, et nous avons pu et le vivons quotidiennement, chacun a un avis sur tout même sur ce qu’il ne connaît pas. Le règne de l’ignorance est un danger. Il s’agit, à mon sens, de ne pas travestir le druidisme ni de polluer la source.

 

En dehors de leur attachement naturel à leur communauté, ils peuvent aussi apporter leur concours dans le fonctionnement de ce Comité inter-groupes avec l'accord de celle-ci et sans interférences non souhaitables entre la communauté d'appartenance et le Comité bien entendu...

 

La composante druidique implique :

 

  • Des frères et des sœurs membres d'une communauté druidisante en tant que druides, druidesses, vates et bardes et « débutants » ou « mabinogs » ou « disciples » dans le cheminement...

 

  • Des frères et sœurs de diverses fonctions ayant cheminé au sein de diverses communautés et qui ont quitté celles-ci pour un cheminement solitaire...

 

  • Des hommes et des femmes en quête, recherche et démarche qui viennent à notre rencontre avant que de s'engager éventuellement dans un groupe...

 

  • D'autres qui se veulent seulement sympathisants...

 

Il est nécessaire pour la structure de base ( le « Comité ») (encore appelé parfois « la Maison de la Druidité ») qu'il soit composé de membres actifs d'une communauté druidique sans pour autant ne pas être en contact avec les autres composants de la démarche druidique...

 

Il peut être fait appel à des conseillers compétents et expérimentés mais n'ayant pas ou plus d'appartenance avec une communauté mais désireux d'apporter un concours bénévole et compétent à la mise en place et à la construction d'un tel comité...

 

Il reste à savoir de quel type

d’intervention on parle.

Effectivement, dans le cadre d’une organisation associative, on peut entendre qu’il n’y ait pas besoin de certaines « capacités », « connaissances », « qualités » liées au druidisme comme c’est le cas pour organiser matériellement un événement, gérer la structure. Pour autant, des domaines gardés me semblent nécessaires pour conserver un certain cadre. La bonne volonté, si elle est importante, ne fait pas tout. A discuter collectivement effectivement.

 

Ce sera à un règlement intérieur conçu et validé majoritairement de déterminer tout cela...

 

Mais on peut déjà en discuter et faire des propositions en sondant les uns et les autres....

 

Il s'agit il est vrai de ne pas créer de « confusion » et d'établir clairement qui participe et comment, qui est qualifié pour postuler à un poste ou à un autre et pour délibérer avec les autres...

 

(Tout en prévoyant des liens entretenus sous une forme appropriée avec les autres forces vives de la druidité.).

 

Il est question d’une pré-réunion, dans vos échanges vers la mi-octobre et Eber, tu m’interpelles par rapport à cela. Je dirai pour ma part que tout dépend de l’objet et du programme concrets de ceci. Combien de personnes seraient visées par cette 1ère réunion, quel type d’événement ? Quelle organisation ? Et le lieu, bien évidemment. Avec mes engagements, je ne suis pas certaine d’être en mesure de programmer un déplacement lointain. Même si j’aime profondément la Bretagne, la distance est à prendre en compte notamment à cette période. Sauf à viser le nord Auvergne !

 

 

Bien fraternellement,

Alonna

 

 

 

Réponse Bran Du  Le 19 08

 

 

Merci Chère Alonna pour cette contribution bienvenue et qui fait écho et fraternelle résonance avec les propos déjà échangés entre le Druide Eber et moi-même...

 

 

 

Oui, il est vrai, nous avons tous deux cumulés pas mal d'années d'expériences et savons très clairement ce qu'il y a lieu de mettre en œuvre au service de notre Tradition Celto-druidique, de ceux qui la servent de leur mieux et de ceux qui viennent à sa rencontre comme nous savons tout aussi parfaitement ce qui n'a pas lieu d'être et ne sera pas dans notre évolution en cours et future...

 

 

 

Toutes ces années à cheminer sur les sentes de la druidité nous on appris une chose fondamentale : La Tradition, en tant que telle, ne faillit jamais mais ce sont les hommes qui sont sujets à cela !...

 

 

 

Il est en effet question d'une première rencontre préparatoire aux Assises 2024. la date proposée serait le samedi et dimanche 14 et 15 octobre...

 

 

 

La facilité voudrait que l'on se réunisse de nouveau en Bretagne où nous disposons de locaux adéquates et à tarif associatif modéré et où nous avons déjà réalisé plusieurs assemblées de ce type mais cela peut être aussi proposé ailleurs si une association s'en charge mais non sans me poser de sérieux problèmes de transport....

 

 

 

Il est très important d'entretenir les dynamiques générées par les Assises d'avril... Et c'est ce que nous faisons les uns et les autres...

 

 

 

Le Grand poète écossais Kenneth White vient de nous quitter. Parmi ses « invitations », il y avait la recherche d'un « motif » suffisamment fort, compréhensif par tous et par toutes, réunissant le maximum de dé sirs et de légitimes aspirations et faisons convergence d'entendements majeurs en toute culture, en toute civilisation, en tout continent et pour lui cela ne pouvait être que la Terre, notre Mère à tous et à toutes...

 

 

 

« Avons-nous au jour d'aujourd'hui un motif central vecteur d'un entendement mutuel et commun ?

 

OUI : la Terre-Mère, la planète menacée... Développer une écologie de l'Esprit soit un nouveau rapport à établir au monde... » K White

 



 

En ce temps où l'on a fété la Lugnasad en l'honneur de Lugus, Celui-ci à souhaité honorer sa « mère adoptive » Tailtiu qui n'est autre qu'une personnalisation de la Terre d'Irlande...

 

C'est donc là un hommage d'une de nos divinités majeure envers ce Féminin sacré qui nous à d'ailleurs demandé de « se souvenir de son sacrifice pour ses enfants »...

 

D'où la dimension universelle de cet hommage et de ce souvenir !....

 



 

La Terre-Mère, le Féminin sacré, voici des axes et des lignes de force majeurs pour nos plus profonds entendements... (Avec la « reliance » et le service du « Vivant de la Vie »....)

 

Nous sommes, les uns et les autres, au-delà de nos singularités et spécificités, bien plus aptes à cette convergence qu'en différences de concepts et d'opinions....

 

Et c'est là notre « fer de lance » pour traverser les obstacles !....

 



 

Nous avons conscience d'éviter toute confusion d'où tous ces préalables de sensibilisation et d'explications sur les intentions et les mises en œuvre des projets à venir...

 



 

Le chaudron bouillonne, puissent trois gouttes de conscience, de connaissance et de cohérence en jaillir et se poser sur notre cœur, sur nos pensées et en notre esprit...

 

Il nous reste encore et encore à réaliser concrètement ce « Point » apte à faire équilibre, cohésion et harmonie entre toutes les formes d'opposition, entre toutes les dualités antagonistes (Triade première du Barddas)...

 



 

A l’œuvre donc compagnes et compagnons de Vie...

 



 

Bien fraternellement Bran du

 

 

 

P.S. Le mot « Tradition » vient du latin Tradere qui à le sens de « transmettre »...

 

 

« Doctrine, pratique transmise de siècle en siècle, originellement par la parole ou l'exemple.

 

Ensemble de notions relatives au passé, transmises de génération en génération. »

 

 

 

« Quel est le but de la tradition ?

 

Les traditions stabilisent les normes et les comportements.

 

Elles cristallisent les règles de conduite. 

 

Qu'est-ce qu'on entend par tradition ?

 

 

 

Action, façon de transmettre un savoir, abstrait ou concret, de génération en génération par la parole, par l'écrit ou par l'exemple.»...

 

Wikypédia...

 

 

 

Notre « Tradition » est celle léguée par la civilisation dite celtique dont nous nous considérons les héritiers...

 

 

Et c'est ce legs (auquel nous ajoutons le nôtre) que nous entendons bien transmettre (oralement de préférence) ou sous d'autres supports à nos contemporains et aux générations futures pour autant que cela leur convienne...

 

 

Ce sera à eux d'en décider ou non, mais la transmission aura été assurée...

 

 

 

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19/08/2023