Les dits du corbeau noir

POESIE AUTOUR DE L'OEUVRE DE JAN MAI (SUITE) BRAN DU 2016 03 07 JUILLET

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 Tableaux de Jan Maï

 

 

Suivent les poèmes et textes :

 

Matins du Monde    (Bran du)

De l'Amour    Jan Maï

Etre au Monde    Jan Maï

Orée    (Bran du)

 

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Matins du Monde

Texte Bran du (à partir des tableaux de Jan Maï) 02 07 2016

 

Une plume de lumière sort de l'encrier de la nuit...

Lors, le jour se formule, manifeste ses présences,

éclaire les visages du monde...

La vie retrouve figure, se teinte d'azur et de soleil...

 

Des songes s'estompent ; quelques rêves s'incarnent, font vêture eux aussi de lumière. Rassemblant l'eau et le feu ils oeuvrent à la Forge réduisant l'espace au frappé de l'enclume qui fait résonner le temps selon les vibrations d'un cœur...

 

L'important est cette ligne qui épouse l'horizon, mais qui sous-tend une verticalité à partir de laquelle se déploie un poème ; ligne autour de laquelle s'ordonnancent les musiques et les danses qui prennent mots et cœurs dans leurs bras...

 

Monte un chant d'oiseau perché sur la branche du silence...

 

Des lèvres retrouvent leur voix ; la vie redevient langage, se tissent des relations...

 

Le ciel ; le ciel lui, est à ses nuages que régissent les vents...

 

Cela qui, d'ordinaire, ne compte pour presque rien, au vide donne son plein...

 

Claire, lumineuse, fraîche se fait, de la Vie, la respiration...

 

La Vie ; c'est ce qui fait Cercle au Point du jour !

 

La Vie ; ce sont vagues infinies dans l'océan d'un temps qui borde nos rivages...

 

Simple est la trame, si simple...
Si complexe la pensée qui s'y enroule et brode suaire et linceul

à défaut d'habits de noces !

 

Entre ciel et terre existe un passage...

 

Il est un col au sommet de nos montagnes...

 

Il est un gué dans l'écoulement tumultueux de nos ans...

 

L'artiste concentre en lui-même, gué, col et passage....

 

L'artiste prend lait au sein de l'aurore...

 

L'impétrant, pénétré, se fait pénétrant...

 

Il n'est plus que feuille attendant qu'une rosée se dépose

dans la paume ouverte vers le ciel...

 

Ployer lors, légèrement, comme ploient les amants...

 

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De l'Amour Jan Maî :

extraits

 

« Lorsque l'esprit ne cherche pas à devenir, alors il devient sans cesse. »...

 

« Ce qui est fixe est mort. »...

 

« ...Apprends à ne pas savoir. »...

 

« ...Sois en accord souple avec l'incompréhensible merveille de l'univers. »...

 

«... Laisse donc danser librement la grace en toi. »...

 

«... Gardes-toi d'enfermer l'amour dans ce qu'il est ou n'est pas... »

 

« ...Plongeant dans l'épaisseur

lourde du monde,

Apprends la légèreté. »...

 

«... Nous croyons que les choses

sont comme elles sont une

fois pour toute.

Quitte à croire, pourquoi

ne pas croire qu'il puisse

en être tout autrement ? »...

 

 

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« ...Dans l'Amour, il n'y a que l'Amour. »...

 

« ...Lorsque l'Amour est là,

Insouciants, heureux, nous

allons à nos tâches.

Lorsqu'il s'éloigne,

C'est alors que nous percevons

son absence.

Et cette absence est aussi sa présence. »...

 

« ...Trompe toi mille fois

plutôt que jamais.
En te trompant tu risques

de trouver le vrai au

détour d'une erreur. »...

 

« ...L'Amour est un fleuve sans rives. »...

« … Le Fleuve d'or est vaste,

calme, puissant et sans rives.

Nul n'en est le maître. »...

 

« ...Ne sépares pas le ciel

et la terre

l'homme et la femme,

L'esprit et la matière :

ce sont les innombrables

visages de l'Amour. »...

 

« ...Pour toi, le possible et

l'impossible sont choses certaines,

mais pour l'Amour,

ce sont des rêves de l'esprit.

Une pure joie d'aimer,

terrible et calme,

sans interdits

oeuvre inépuisablement. »...

 

« ...Il n'y a pas de chemin vers

l'Amour.

Chaque pas est le chemin.

A chaque pas, l'Amour

vient à ta rencontre. »...

 

 

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« ...Amour humain, Amour

divin ; Pourquoi les

opposer .

L'Amour est divinement

humain, humainement divin,

et impensablement autre.

Aimes, et tu verras bien. »...

 

 

« ...Sois calme. Si l'Amour

est souvent une splendeur

océane ;

il est aussi souvent qu'un

très simple murmure. »...

 

« ...L'harmonie est infinie

douceur, certes,

mais aussi foudroiement

d'or intense.
Mais aussi étranges et nouvelles

dissonances. »...

 

« … Comme l'Amour, vas où

tu es accueilli. Où tu es

rejeté, ajournes ton séjour,

mais sois toujours ouvert.

Rien n'est jamais marqué

du sceau de l'inexorable. »...

 

 

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« ...Si tout est illusion,

imagination de l'esprit,

ce qui est fort possible,

alors choisi l'illusion la

plus heureuse

et imagines et réalises une

toute autre vie. »...

 

« ...Il y a certes un destin,

mais celui-ci est très

révocable.

Soit par la lutte,

mais mieux encore,

par le rire élancé de la joie. »...

 

« ...Ne te lamente pas.

C'est une trop triste façon

de s'aimer soi-même.

La lumière heureuse habitera

ton visage et ton corps.

Si tu l'aimes,

elle est déjà là. »...

«... Laisse couler en toi

le chant.

Ne sois pas même

l'instrument. »...

 

« ...Fort heureusement, mon amie

tu n'es pas que toi.
Tu es aussi la beauté du

matin, la tourterelle,

les hautes herbes, les vagues

de la mer,

et tu es ce que tu ne

sais pas. »...

 

«... D'ailleurs, laisses donc une

fois pour toutes ce moi si

lourd et qui prend tant de place.

La légèreté profonde court

pieds nus sur les dix mille

chemins frais du monde. »...

 

«... Ne crois surtout pas

savoir quoique ce soit.

Sinon comment pourrais

tu goûter le miel doré de

l'inlassable surprise et

l'inlassable découverte ? »...

 

 

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Etre au monde … Jan Maï juin 2003 (extraits)

 

« ...Chacun vit dans son agitation personnelle...Et le monde reste étranger...

Vivre la rivière du monde... Lire le monde à ciel ouvert...

Nous n'écoutons plus le chant du monde. Nous ne coulons plus avec lui..

Toujours, toujours, nous voulons devenir...

Et nous voulons saisir et n'étreignons jamais...

Nous ne vivons qu'un souvenir inlassablement étiré cherchant partout ce qui est là à chaque pas...

Ce désir de permanence dans l'inlassable flot du changement...

Voir, entendre, écouter...

Juste être là, présent, dans la nudité pure de chaque instant.

Nous n'avons jamais regardé encore. Jamais nous n'avons écouté comme pour la première fois...

Où il n'est pas de centre, il n'y a pas de cercle...

 

Un regard lavé par les eaux claires du matin.
Une danse parmi le chant des tourterelles.

Une naissance dans la blancheur de l'écume.
Oh naissance à chaque instant renouvelée...

 

N'étant rien ni personne épure le monde...

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Bran du : A propos de « Orée.. ». de Jean Maï :

Orée s'adresse « aux enfants de la beauté nue », à ceux là qui montent à cru le flanc écumant des vagues de l'enfance....

 

Jean Maî : c'est une « signature » venue du plus lointain et qui s'étire vers l'infini et l'absolu...

C'est une plume déposée par les nuages qui contient en elle-même tous les récits, tous les voyages d'un rêve incarné ; un rêve bleu, un rêve blanc, un rêve d'aube et d'aurore, un rêve de crépuscule, un rêve auréolé de splendeur, de beauté...

C'est une spirale au bout d'un pinceau trempé dans l'encre de la nuit et qui s'en vient au jour comme une lumière naissante...

C'est une vague apaisée en sa houle qui fait rivage de nos yeux...

C'est un coquillage qui fait entendre aux oreilles du cœur les murmures, les joies ensilencées de l'univers...

C'est une torsade de mots et de traits qui déroule son parchemin de sable et de neige sur la table du partage restituant à nos grèves, à nos landes, à nos clairières intimes et profondes, une vibration venue des origines ; une vibration colorée, lumineuse, chantante qui pervibre avec celles qui émanent de nos accords et de nos entendements quand nous savons nous régler sur la fréquence de joie...

C'est entre vallées, vallons, sommets et pics, ce souffle frais et léger, embaumant le printemps des alpages, qui danse et tourbillonne, ivre de senteurs et de splendeurs...

C'est l'embrassée sauvage des feuilles et des mousses, c'est l'enflammée des braises rejaillis sous les cendres, c'est la sève pulsant la terre vers le ciel et recueillant en ses branches les averses de lumière...

C'est cela qui nous ouvre les ailes, et offre à celles-ci un promontoire pour l'envol...

Lors nous volons plus haut que ce que peuvent pénétrer nos regards ; nous entrons, nous pénétrons, l'intime et le profond et retrouvons, claire et limpide, la source première des purs entendements...

Nous sommes sous les rémiges du poème !

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Bran du 23 05 2016

 

 

 

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03/07/2016
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