Les dits du corbeau noir

POEME DE PIERRE 2018 10 03 MARS ALAN DIT BRAN DU

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Poème de Pierre

Alan dit Bran du         10 03 2018

 



Dans la pierre est enclos le poème

- La mémoire du plus ancien des poèmes -

comme le diamant enchâssé dans sa gangue le poème se tient …

 

"rosée de cristal"

"givre au féminin"

 

Usée à l'extérieur par l'écoulement des millénaires,

la pierre maintient son axe vertical ; c'est-à-dire sa prière...

Bien des choses changent tout autour,

mais la ronde des saisons s'y tient depuis toujours sous la lune, le soleil et les étoiles...



La bogue protège la châtaigne

comme sont protégées la noisette et la noix...

Il en est ainsi de la Connaissance qui ne s'offre qu'à ceux et celles qui remontent à sa source...



Rien ne transparaît du mystère enclos seule la transparence épouse la transparence...



Rien ne s'épouse vraiment qui ne soit nu de corps, de cœur et d'esprit...



Certaines pierres son alignées pour indiquer le chemin d'un ciel qui passe par l'eau et le feu...(Le sang, le songe, la sève, la résine, le sperme même, en connaissent les circonvolutions et les volupteuses spirales.)



Les pierres dressées vers l'azur, vers les flammes de l'aube ou du couchant, ne sont là que pour nous inviter à nous tenir debout en dignité d'être...

Elles invitent à la connexion, à la reconnexion en ce début de 3è millénaire...

Elles savent que le regard à rendez-vous avec le primordial, l'élémentaire, de toute image...



Elles ajustent le tenon du cœur avec la mortaise de l'esprit...

Elles sont « l'architexture » du poème qui n'a pas encore trouvé les lèvres flamboyantes qui veulent brûler avec lui !...



Dans la pierre aussi se tient le barde des origines avec sa harpe d'éclairs, de tonnerres et de pluies, avec la clameur des tempêtes, avec les grands vents de la Celtie...



Les pierres remontent, très lentement, du profond de la terre et des mémoires qui y sont enfouies...



Elles n'ont ni haine, ni colère ; elles sont porteuses de ce dit que façonnèrent la Lumière et l'Energie quand le Verbe les fit surgir de l'absolu, de l'immense et de l'infini...



Les lichens apposent leur sceau sur les pierre obstinément polis...

Ne se proclame l'Edit que par voix de silence...



Parmi les ajoncs et les bruyères, les genêts et les fougères, les herbes folles de l'été et celles, si vertes, du printemps ou si rousses de l'automne, s'écoule et ruisselle le temps par les pierres bordées dont il ne peut faire éclater le coeur...

Impénétrable est la minérale demeure par cela qui va, de siècle en siècle, coulant...

Le temps à beau y graver l'empreinte de ses averses, de ses glaces, du gel, de ses vents, rien n'altère le Poème...

On ne saurait, restant en « surface », atteindre la moindre des profondeurs !...



Les mots sont nés de l'os et des pierres ; ce sont les mots « premiers »...

Ils ont été trempés dans le sang des chairs ; ils ont reçu plumes d'éternité...

Ils sont montés sur les grands chevaux d'écume et ont rivalisé avec l'aigle, happé leur part de soleil, leur portion d'immortalité...



Ils n'ont pas à questionner ; ils n'ont jamais questionné...

Ils ont toujours été la réponse, dans sa limpidité et sa clarté, dans son évidence, dans sa claire voyance...

 

De tout cela chaque pierre est dépositaire...

Le poème s'y tient dans son enclosement, comme au cœur de tout être se tient aussi Merlin  par Viviane confié au Souffle primordial, à la Vibration Incréée !...

 

 

 

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10/03/2018
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