Les dits du corbeau noir

PEUPLES PREMIERS ET ETAT DE NOS SOCIETES SARAH RAHMANI / PIERRE RABHI 2021 NOTE BRAN DU 21 04 AVRIL

 

 

 

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       Site mégalithique de Monteneuf (Brocéliande)                         Bran Du

 

 

 

 

 

Sabah Rahmani Paroles des peuples racines (Plaidoyer pour la Terre)

Actes Sud édition (Domaine du possible)... extraits

(Préface de Pierre Rabhi)

 

 

 

« La Terre ne nous appartient pas,mais nous appartenons à la Terre. » Chef Seattle

 

 

« Et si penser le monde de demain puisait ses sources dans les racines de l'humanité ?

Non comme un retour nostalgique à des origines lointaines, mais comme une source d'inspiration pour insuffler de nouveaux modèles de société plus respectueux de la Nature et des Hommes.

 

Depuis des millénaires, les peuples racines offrent une place prépondérante au vivant, en recherche constante de l'harmonie sociale et écologique.

 

Les mouvements indigènes fleurissent depuis une vingtaine d'années, mobilisés aux côtés d'associations, de scientifiques, de citoyens, de personnalités et de quelques politiques, pour faire reconnaître leurs droits, leurs cultures, leurs savoirs ancestraux.

 

Quel est le rôle de ce combat pour la Terre ?

Gardiens de connaissances millénaires en matière d'écologie et de sciences traditionnelles, le sort de ces peuples racines est étroitement lié à celui de l'humanité.

 

Ils témoignent tous d'une sagesse et d'une volonté d'agir pour la planète.

 

Ces peuples nous encouragent à former une grande Alliance internationale pour que tout citoyen, quelle que soit sont origine, devienne lui-même un gardien de la Nature. Puisque notre Mère-veilleuse Nature est...Unique...

 

Mais, si les voix citoyennes sont encore minoritaires, partout dans le monde des initiatives se créent, ds réseaux se tissent et de nouvelles formes de solidarité s'organisent. L'Alliance des gardiens de Mère-Nature nous invite à les rejoindre, citoyens d'un peuple racine ou non, (Papou, Massaï, Maori, Peul, Touareg, Sami, Kanak, Koki, Mapuche, Pygmée...,) nous ouvrent la porte de notre cœur....

 

Penser le monde de demain à l'image d'un arbre qui s'élève autant qu'il s'étend dans les profondeurs de la Terre.où l'arborescence humaine s'harmonise de sa diversité, portée par un seul et même tronc, celui de notre origine commune et universelle.

L'arbre de l'humanité vit, grandit, évolue, tantôt fleurissant, tantôt flétrissant, nourri par la même sève, éclairé par la même lumière, même si ses branches n'empruntent pas les mêmes voies.

 

Cette sagesse, les peuples racines la cultivent depuis des millénaires. Sans doute parce qu'ils sont les héritiers des premières pousses, n'oubliant pas que c'est la Terre nourricière qui porte les fruits de la Vie.

 

 

 

 

 

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Aujourd'hui encore, ces peuples dits aussi premiers, indigènes ou autochtones, reconnaissent la place vitale de la nature dans leur organisation sociale et spirituelle. Si la plupart de leurs cosmogonies attribuent la création du monde à la séparation fertile du ciel et de la terre, parfois qualifiés de Ciel-Père et de Terre-Mère, ils ont fait le choix de perpétuer la dimension sacrée de cette lignée originelle. Telle une forme de gratitude.

 

Il ne s'agit pas d'auréoler ces traditions ancestrales, ni de croire qu'elles sont figées dans l'Histoire, car notre lien au vivant est aussi le reflet du regard que nous portons sur nous-mêmes, mais plutôt de porter sur elles un regard neuf, empathique et ouvert, sans mépris ni idéalisme, comme une simple invitation à sonder les profondeurs de notre conscience et de notre propre rapport à la Nature.

 

Ces peuples premiers sont plus de 370 millions, sur tous les continents, parlent plus de quatre mille langues et vivent sur 22 % des terres de la planète où se trouve 80 % de la biodiversité mondiale. C'est dire si le qualificatif de « Gardiens de la Nature » leur convient puisqu'ils savent prendre soin de ce trésor.

 

L'appel des peuples racines, l'universalité et leur pensée humaniste et écologique, ne nous laissera pas sans doute indifférents. S'abreuver à la source directe de leurs paroles et de ce qu'ils souhaitent partager avec le monde ouvre la voie d'un nouveau dialogue interculturel ; pour œuvrer tous ensemble à une réconciliation avec la Terre. »

 

 

 

 

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"Aimer. Ce verbe n'a cessé d'essaimer au fil des récits autochtones comme une réponse universelle : s'aimer, aimer ses racines, sa culture, l'Autre, aimer la nature, la Terre, l'eau, l'air, le feu l'arbre, les plantes, les fruits, les animaux, les étoiles, le soleil, la lune...

 

Tout ce qui vit t vibre au cœur et autour de cette source qu'est la Terre.

 

Une invitation si simple et pourtant si difficile à incarner dans une société où le matérialisme et le consumérisme ont revêtu les oripeaux d'un enfant-roi dont « l'égo » ne cesse de croître avec l'avidité de son insatisfaction permanente.

 

 

 

A l'image d'enfants gâtés de la planète, le système capitaliste nous a sans doute rendu ingrats envers notre « Mère » qui nous a donné la Vie et qui ne cesse de nous nourrir chaque jour.

 

 

 

En vérité, ce « désamour » nous « déracine » de la nature...

 

En se coupant de ce lien vital, l'arbre de l'humanité court ainsi à sa propre chute. L'attachement quasi universel des peuples-racines envers les arbres relève ici d'une conscience fine, poétique et sensible de la dimension vitale de ces grands végétaux....

 

 

 

 

 

 

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A bout de souffle le modèle capitaliste n'a pas encore cessé de nous asphyxier. La violence de toutes les déforestations qui sévissent dans le monde en est le symptôme le plus cynique. Les peuples racines en font souvent les premiers frais, et les sociétés occidentales ont la responsabilité d'évoluer vers un autre chemin si elles veulent échapper à cette folie auto destructrice. Comment ? En décolonisant dans un premier temps leur esprit, passant d'une pensée égo-logique à une conscience éco-logique. »...

 

"Le combat pour la Terre et l'espèce humaine est à mener sur tous les fronts, de la plus petite à la plus grande échelle.

Toutes es actions individuelles et collectives comptent. Le pouvoir d'action des citoyens à un potentiel encore sous-exploité.

Au-delà des intentions et des discours trop souvent inopérants, l'ensemble des citoyens à le pouvoir d'influer sur les choix industriels et politiques, car chacun a bel et bien le pouvoir d'agir, de se mobiliser et d'acheter en conscience.

Toute personne peut oeuvrer au quotidien pour consommer beaucoup moins et autrement en visant des produits écologiques, locaux et équitables.

 

 

 

 

 

Sabah Rahmani

 

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Extraits de la Préface de Pierre Rabhi :

 

 

« Les cultures des peuples Traditionnels sont toujours Spirituelles et sacrées, avec un sentiment très fort d'une intelligence ou d'une entité créatrice, mystérieuse, mais réelle, que le monothéisme a aboli.

Ceci donc, contrairement à l'Occident, qui est allé très loin dans la matérialité et a évacué le sacré comme « superstition », selon son docte savoir.

 

Il est probable que la posture de prédateur au service du progrès ait été autorisée par cette option, renforcée par la finance qui donne droit au hold-up légalisé sur le bien commun.

 

Encore une fois, la Nature est en nous.

Je suis de l'eau, tu es de l'eau, nous sommes de la terre, de l'air. Nous sommes ce miracle pensant jubilatoire et responsable.

Avec le matérialisme intégral ; l'homme s'est octroyé une forme de royauté dont les conséquences sont terrifiantes...

 

A aimer et prendre soin, l'homme à substitué exploiter et dénaturer...

 

L'évidence : « Je dois la Vie à la Vie »... Si je veux survivre, je dois respecter la Vie à laquelle je dois la Vie...

 

Une évidence pour ceux qui sont en quête d'eux-même ; qui veulent redonner sens à leur vie, ou sens de la nature...

 

 

 

 

 

 

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Il importe lors d'être centré et de laisser pénétrer la parole (des sages de ces traditions premières) profondément en nous, nous imprégner et nous féconder...

 

Pour mieux comprendre aujourd'hui et concevoir demain, il est important de tenir compte des connaissances et des savoirs de nos prédécesseurs.

 

La modernité, dont il faut reconnaître les avantages mais aussi les inconvénients, aura intérêt à réhabiliter les valeurs positives, fondamentales, vitales des peuples premiers. »

 

 

« La frénésie de la suractivité est une pathologie collective. »...

 

 

 

« Contrairement aux États Nations générateurs de solitude, les peuples premiers étaient organisés en corps social, c'est-à-dire que chaque groupe constituait un seul corps et chaque individu était comme une cellule importante de ce corps.

 

Cet organigramme permettait aux diverses attitudes de s'exercer en réciprocité, à l'avantage de tous, dans un rapport sensible à la Terre-Mère.

 

 

 

Les conflits étaient apaisés, pour la plupart, par les détenteurs de la sagesse traditionnelle dont la mission était de veiller à la cohésion et à la cohérence garantes de la pérennité du corps social.

 

La transmission des valeurs aux générations suivantes se faisait sur un mode initiatique dûment ritualisé.

 

 

 

Il ne s'agit pas de magnifier les peuples initiaux, mais de tirer leçons de leurs enseignements et expériences.

 

 

 

Il faut mettre en évidence l'urgente nécessité des civilisés à retrouver et prendre soin de la Nature s'ils veulent échapper à leur éradication par cette même Nature. »

 

 

Pierre Rabhi

 

 

 

 

 

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Notes Bran Du Avril 2021

 

 

 

 

Je valide grandement les propos, les appels, les constats de situations, les invitations et interpellations qui précèdent et qui sont autant d'arguments objectifs et pertinents apportés à la cause de l'humanité et de tout le Vivant qui s'y tient...

 

 

 

Le recours à la sagesse des peuples premiers a connu son « élan » avec entre autres Eric Julien et les Koki d'Amérique du Sud il y a plus d'un quinzaine d'années au moins...

 

 

 

Il reste grandement d'actualité pour aider à l'éveil et à la maturation des consciences en ce qui concerne les enjeux planétaires majeurs...

 

 

 

Mais, nous allons chercher bien loin dans l'espace ce qui réside

 

inaltéré et potentiellement disponible de « sagesse » et « d'expériences sociétales » au fond de l'inconscient collectif, mais aussi au sein d'une « Mémoire vivante » léguée par les Anciens et les Anciennes dont « l'Esprit » à imprégné plus d'un tiers de nos territoires européens (et au-delà)..

 

 

 

Ce legs et cet héritage n'ont pas totalement disparu car ils résident encore et toujours au sein des lois et cycles de la Nature et de l'Univers...

 

 

 

Par ailleurs les bardes via l'oralité puis l'écriture nous ont transmis cette précieuse dotation tissée de mythes, d'archétypes, de symboles, d'analogies, de connaissances, de pratiques, d'expériences, d'initiations, de rites... qui sont toujours en mesure et capacité de nourrir et d'abreuver positivement et de façon efficiente notre conscience, nos entendements majeurs, nos perceptions intelligentes, sensorielles et l'équilibrage et l'harmonisation de nos actes...

 

 

 

 

Bran Du

 

 

 

 

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26/04/2021
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