Les dits du corbeau noir

PARTIR EN FUMEE ! LETTRE AUX FUMEURS ! REFLEXION BRAN DU 20 20 FEVRIER

 

 

 

Partir en fumée....

 

Réflexion bran du Février 2020

 

Arrêter le tabac ? !

 

 

 

A tout heure du jour ou de la nuit, je me pose pas la question de savoir si je « respire » jusqu'à cet instant où respirer me sera difficile !

 

Dois-je attendre ce moment, repousser toute entreprise de réflexion et d'action jusqu' avoir atteint ce stade peut-être bien tardif et déjà inquiétant... ?

 

 

Je sais que c'est une affaire de « volonté »...

 

 

J'ai la volonté de vivre et de vivre au mieux et je me suis battu souvent pour cela et avec courage et audace, persévérance et obstination, alors pourquoi saborder tout cela pour un pseudo plaisir qui part aussitôt en fumée tout en altérant peu à peu ma santé, mon équilibre physique et psychique ?

 

 

Certes, je sais parfaitement cela, mais je me sens impuissant(e)à y mettre fin alors que j'ai pu en maintes occasions exercer par ailleurs et en d'autres situations délicates et difficiles ma décision et lui donner un élan positif, efficace et salutaire ?

 

 

Pourquoi, ici, dans ce cadre, cette faiblesse de caractère là ou la force de caractère à été farouchement dynamisée et mise en œuvre en d'autres épreuves et en d'autres obstacles d'une importance réelle et plus conséquente ?...

 

 

J'aspire en moi à diverses « libérations », à préserver certaines libertés et à exercer une vigilance régulière à ce sujet alors pourquoi et comment se fait-il que j'instaure et que j'entretienne une dépendance régulière, habituelle et coutumière dont je sais parfaitement les effets néfastes et destructeurs ?...

 

 

Je sais parfaitement, j'ai parfaitement connaissance que cette pratique relève d'une tendance « suicidaire » qui s'exerce « à petit feu » et j'accepte cela, je valide cela, je cautionne cela à l'encontre même de mon amour pour la vie et ce qu'elle procure de joie, de beauté, de rencontres, de découvertes, de partages, d'échanges bienheureux !...

 

 

Dois-je encore une fois attendre un verdict irrévocable pour donner à cette conscience un sursaut salutaire voir désespéré ?...

 

 

Lorsque je suis malade, je me soigne alors pourquoi n'est-ce pas le cas ici, pourquoi ce refus de prendre soin de moi ? Pourquoi aurais-je lors besoin des autres à cet effet si ce n'est parce que je fuis moi-même toute résolution à cette situation venant de ma part  !...

 

 

Suis-je au point où faute de donner à mon existence des motifs de « construction », je glisse inconsciemment, mais aussi sciemment, vers la destruction prévisionnelle et inéluctable de mon être ?...

 

 

Suis-je absurde, désemparé(e), soumis(e), addicte ou bête à ce point ?...

 

 

Qu'est-ce qui me manque ? Qu'est-ce qui peut expliquer mon incapacité, qu'est qui peut la justifier, où prend-elle son origine...

 

 

Où trouver la stimulation, l'émulation pour me restituer ce que j'ai abandonné de ma volonté, de ma détermination, de ma capacité à surmonter l'épreuve ?

 

 

Je sais que je suis la réponse, la résolution, à cela...

Que rien, absolument rien ne justifie mon attitude...

Suis-je tombée (Moi) à ce point en état de servitude, de domination, de dépendance, de soumission alors que je ne peux en accepter la simple idée ou manifestation par ailleurs ?...

 

 

Est-ce bien, dans la gamme des plaisirs éphémères et illusoires, la seule qui justifie que je lui consacre mes carences et frustrations majeures...

 

 

S'il y avait une autre solution miracle que la volonté personnelle, elle ferait un tabac !...

 

 

Il ne saurait être question en ces propos de jugement dit de valeur... mais de faits et de constats vérifiables et recevables en tant que tels...

 

 

Ce ne sont pas des propos « à charge » ou pire « culpabilisateurs », surtout pas...

Ils ne relèvent d'aucune « morale »...

 

 

Ils sont seulement matière à réflexion voire à méditation ; ils se voudraient « catapulteurs », non de conscientisation (elle est déjà bien présente), mais d'une décision pulsative et raisonnée à la fois et, surtout, « immédiate » surmontant tout obstacle, réticence et résistance opposée habituellement, car reporter sans cesse à demain, à plus tard, ne fait que renforcer et accroître l'involonté et rendre une résolution positive de plus en plus difficile à mettre en œuvre!!!

 

 

Un occasion formidable de faire d'une d'une faite rédhibitoire une totale et jubilatoire victoire ; celle que je m'offre à moi même avec toute la légitime et digne fierté que je m'octroie alors...

 

 

Encore une fois qu'ai-je, à perdre de mes habitudes dépendantes et des servages induits et qu'ai-je à gagner de cette « victoire » ?...

 

 

Suis-je en volonté, en capacité et faculté de régler cette affaire par moi-même ou dois-je m'en remettre à d'autres à cet effet au risque de renforcer mon aptitude à fuir, à renoncer, à me décharger ?...

 

 

Je m'adonne à un mécanisme de nature robotique qui est comme une prothèse greffée dans mon cerveau et qui est censé suppléer à mes facultés de décision en m'imposant une seule orientation ; une seule option à double tranchant : me « faire plaisir », me « détendre », m'échapper d'un instant de manque, de carence par l'emploi supplétif et artificiel d'une sensation instantanée, mais illusoire et factice de « mieux-être »...

 

 

En fait, quand j'allume une cigarette, j'allume la mèche d'une bombe à retardement !...

 

 

Ce n'est pas par la peur (bien que nombre de personnes concernées réagissent instamment à l'annonce des graves conséquences encourues par leur pratique ; une pratique qui cesse aussitôt et sans qu'aucune question ne soit posée à ce sujet), mais bien par une volonté infaillible, tenace, lucide, libre, objective et responsable que ce qui était « problème » sous certains aspects ne le soit plus du tout....

 

 

 

Et là n'est pas la moindre de nos « victoires » !... Laquelle ouvre le champ de notre existence à une multitude d'autres plaisirs, des plaisirs qui ne seront plus affectés par notre dépendance et qui nous permettront de jouir davantage, plus longuement et plus intensément de la vie !...

 

Si telle est notre bon désir, telle est notre ferme volonté !...

 

 

 

 

P.S. : Faut-il évoquer ici les souffrances permanentes qu'endure celui ou celle qui n'est maintenu en existence que par l'intermédiaire d'un tuyau et d'une bouteille à oxygène parce que ses poumons encrassés, goudronnés, ne peuvent plus assurer leur fonction ou encore celui ou celle qu'un cancer inéluctable ronge le corps de l'intérieur ?

 

 

Avez-vous déjà accompagné un ami ou une amie en ses derniers jours sur son lit d'hôpital, avez-vous entendu ses râles et raclements de gorge permanents, vu sa détresse physique et morale, assisté à son martyre, constater son impossibilité à communiquer par manque de souffle et du fait de l'encrassement de ses voies respiratoires ?

 

 

Moi si, et ce à trois reprises et ce n'est pas rien que de voir ses amis partir dans de telles souffrances !...

 

 

Le malade se sent, se voit, s'entend, se sait mourir et se consumer, il n'est plus en état de communiquer avec ses proches et dans ses yeux se lisent tous les désarrois...

 

 

Cette extinction progressive de vie et ce que cela manifeste et exprime de douleurs diverses et variées est une fin tragique et atroce qui n'autorise nulle paix, nulle sérénité avant le grand départ bien au contraire...

 

 

C'est un redoutable prix à payer pour des milliers de bouffées de fumées octroyées de son vivant afin d'occuper quelques instants de vacuité en s'offrant une sensation de plaisir très aléatoire et très superficiel dont on ne pèsera jamais assez en l'instant les très lourdes conséquences à venir !

 



19/02/2020
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