Les dits du corbeau noir

DICTIONNAIRE DU MONDE CELTE PHILIPPE JOUET 2 05/MAI 2013

Philippe JOUET  Dictionnaire de la mythologie et de la religion celtique..   Mai 2013

Deux magazines donnent la parole à l’auteur :

« L’étude d’un ensemble de mythes, contes et épopées celtiques, dans des schèmes narratifs et des images, permet de fonder l’hypothèse d’un système de pensée et de valeurs propre à un peuple indo-européen dont la commune tradition religieuse se distingue par :
un polythéisme,
l’exercice d’une dévotion personnelle,
l’importante des « spécialistes de la parole et des procédés » que sont les druides,
l’exaltation des dons et savoir-faire personnels,
L’exaltation des procédures rituelles tournées vers l’apaisement et le rétablissement des équilibres entre forces et divinités antagonistes… »
(Armor magazine  extrait)

Ce dictionnaire à pour but d’apporter au grand public les connaissances nécessaires, assurées et reposant au moins sur des hypothèses sérieuses…
L’apport archéologique est précieux et particulièrement dans l’étude de l’imagerie celtique qui n’est pas un élément de décor mais un discours symbolique et énigmatique… La pièce maîtresse est constituée par les textes insulaires des Gaëls et des Brittons qui obéissent à des schèmes narratifs et notionnels exposant à travers des images et des situations la théorie d’une expérience plurimillénaire…

Les faits proprement t celtiques relèvent d’un code général de la culture qui préside à tous les niveaux de la société et du signe…
Il y a là une synthèse sur les réalités, les notions, les images et les faits qui présentent un tableau des conceptions celtiques dans leurs diverses expressions (vie, mort, arbres, feu, fêtes, sacrifices, rites…)

On y verra que les Celtes ont intégré le legs de leurs ancêtres des époques précédentes…
La tradition peut toujours être réactivée en cas de besoin…
L’introduction détaillée donne la clé d’analyses indispensables à la compréhension d’un édifice articulé sur plusieurs plans ; on parle de culte des ancêtres, de religion cosmique, de religion politique des trois fonctions sociales, des cultes familiaux, des cultes de métiers, certainement t aussi des mystères sans oublier les courants religieux moins connus : idéologie de l’immortalité guerrière symbolisée par la feuille de gui, communautés insulaires…  La tradition narrative, cumulative et sélective n’est pas un fourre-tout…

Par Tradition il faut entendre les références culturelles reconnues et entretenues, au sens le plus large, des sociétés sans écritures. Vécue, enregistrée et devenue référentielle, la tradition fonde le droit, l’art poétique, la théologie, etc. Elle favorise l’énigme et la métaphore. Elle suppose conservations, renouvellements, ruptures et prolongements…
Un choix théologique a donne leur spécificité aux Celtes en voie d’individualisation, et à leurs ancêtres…
Ce qu’il faut rechercher par l’interdisciplinarité c’est la convergence des modèles mythologiques linguistiques, archéologiques et historiques. Or les modèles qui se dessinent se répondent de mieux en mieux.

Il est souhaitable que l’image des celtes soit rectifiée, mieux connue, voir simplement admise.   La civilisation des Celtes antiques a irrigué les deux tiers de l’Europe, les Celtes insulaires ont revitalisé une bonne partie de l’imaginaire médiéval, leurs surgeons romantiques ont rayonné à partir des six pays celtiques modernes, ce n’est pas anecdotique.
Keltia Magazine (extrait)

Commentaires Bran du :

Cet immense travail et la déontologie de service, de véracité et de sérieux qui l’accompagne constituent un fabuleux apport pour tout chercheur et toute chercheuse…
Ce sont là des réhabilitations évidentes d’une civilisation trop méconnue encore qui n’a pas fini de faire parler d’elle par la qualité de sa pensée et de ses conceptions majeures en terme de fondements sociaux, culturels, philosophiques et spirituels…
L’auteur à la suite d’autres chercheurs démontre de façon plus conséquente encore la grande cohérence des ensembles étudiés….

Le Monde Celte reprend le flambeau laissé par les sociétés antérieures et augmente la capacité de celui-ci d’affouiller les plus grands mystères de l’homme et de l’univers en tentant de répondre aux questions existentielles tant individuelles que collectives avec pour finalité : l’entendement, la compréhension, la cohésion, l’équité, la juste mesure, l’ajustement, la concordance, l’équilibre et l’harmonie entre toute chose visible ou non…

Ce sont là des apports considérables pour la meilleure organisation possible des êtres et de leur société d’appartenance… Ce sont des valeurs prônées et une éthique de vie, de comportements et d’attitudes qui concourent à un vivre ensemble faisant large part aux accords passés entre tous les constituants de l’existence visibles ou non…

Sans être ni parfaite ni idéale, cette société tend globalement et majoritairement à s’approcher de modèles, à conceptualiser ceux-ci, afin de permettre à la vie de se perpétuer dans ses équilibres précaires et éphémères…

C’est un véritable art de vivre, d’être et de faire qui est exhumé d’année en année grâce à de tels travaux et études…

Le mythe et ses prolongements tiennent là un rôle majeur avec leurs facultés d’évolution, d’actualisation, et d’adaptation qui nous concerne pleinement « ici et maintenant »…
Ces mythes sont intemporels, traversent le temps, l’espace et l’Histoire et ils se réincarnent au sein des êtres qui s’ouvrent à lui pour le laisser œuvrer aux transformations philosophiques et spirituelles dont il est le fabuleux Creuset alchimique…

Nous ne pouvons qu’exprimer notre gratitude pour ceux et celles qui nous en font découvrir les contenues, les lignes de force et axes majeurs, la pertinence, l’interpellation, la beauté, l’actualité, l’efficacité, l’adaptabilité…. Tout cela concoure à nous apporter les nourritures rares et indispensables au cœur, au corps, à l’âme et à l’Esprit…



29/05/2013