Les dits du corbeau noir

NOUVEAUX CONTACTS / NOUVEAUX ENVOIS : SYLVE SUNDBERG/ JAYCE LEE 2023 BRAN DU 05 01 JANVIER

 

 

 

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 Photo Montage  Bran Du

 

 

 

SYLVIE SUNDBERG (GRAND MERE FEUILLAGE)

 

UN TEXTE EMINEMENT BARDIQUE ET DE BELLE COMPOSITION :

 

 

Salutations Bran Du,

 

Sur cette Terre, nos pas ne se sont jamais croisés,

Nos mains ne se sont pas serrées, ni nos bras empoignés,

Mais au cœur, la musique de tes mots m’a touchée,

Éveillant en moi la nostalgie de rires oubliés,

Desprits éveillés, de langues déliées et d’amour partagé…

À toi, pour toi et nos sœurs et frères, ces quelques mots,

À la harpe du temps puisés…

 

En as-tu souvenance ?

 

Ô Fintan,

Ce n’est pas Connaissance qui se heurte à ma dent,

Mais poussière des sentiers qui crisse d’un mal ardent.

Mes semelles sont usées par tant de routes austères,

Et de chemins obscurs où mes pas me menèrent,

Si souvent égarée, cherchant le chant premier,

De piste de pollen en toundras pétrifiées,

Des neiges de la Cailleach aux landes émaciées.

 

Ô Don,

De tes mers démontées aux plaines océanes

Sans craindre toutefois tes froides embrassées,

J’ai élimé ma peau sur les ponts échardés.

Des déserts de Galice aux splendeurs de Toscane

Au soleil aveuglant mes yeux se sont brûlés.

J’ai éreinté mes reins sans oser renoncer,

Priant pour que jamais mon espoir ne se fane.

 

Ô Gwidion,

J’ai écorché mes pieds aux arêtes des rochers,

J’ai lacéré mes mains aux ronces des halliers.

Des profondes forêts où le Cerf peint sa trace,

Aux grand marais figés en leur manteau de glace,

Je trace dans l’écorce les oghams de prières,

Je grave dans les pierres le signiaire de naguère,

J’orne de glyphes fous les écailles de ma chair.

 

Ô Morgan,

Des souriants vergers nourriciers d’Avalon,

Il ne reste que brume, souvenirs envolés.

Sous le baiser ardent de la Lune à mon front,

J’ai encore souvenance d’un croissant argenté,

Contour filigrané aux reflets bleu profond,

Que le doigt blanc et fin de Viviane a tracé,

Vibrant en ma mémoire d’une pâle clarté.

 

 

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Ô Myrdhin,

Je m’en vais et reviens dans les replis du temps,

Spiralant dans ma quête, je meurs et je renais.

Dans le flux de mon sang, le flot de mes artères,

Le bodhran des Anciens, en mon être, va pulsant,

Bouillonnant, effaçant tout ce que je savais,

Emprisonnant mon cœur d’une transe délétère,

Me ployant sous le joug d’ineffables chimères.

 

La Poésie du dire nous enclot en sa sphère.

En as-tu souvenance des bardis de nos pères,

Et du chant des amants en leur union première,

Au pied du mât fleuri, lovés dans la bruyère?

Cette nostalgie poignante du Cercle de Beltaine,

M’a appris de la Vie, celle d’une mort certaine,

L’inéluctable fin pour chacun(e) sur Mère Terre.

 

La folie m’embrasant, mais toujours avançant,

Au gré des vents perfides, chevelure emmêlée,

M’offrant sans retenue aux ailes de la nuit

Au brasier de Samhain, sorcière devenant,

Trois plumes de Corbeaux dans mes mèches piquées,

J’ai tournoyé sous l’astre de la Lune qui luit,

Convoquant les Ancêtres au Festin de la Vie.

 

Contre l’albâtre écorce du Bouleau argenté,

Je me suis libérée, renaissant vivifiée,

Lors, dans la flamboyance du Sorbier mordoré,

Au vallon escarpé crochant son fût d’acier,

J’ai puisé le courage de tout recommencer.

Entremêlant ma joie aux cornes du Grand Cerf,

J’ai soufflé sur les braises de la flamme solaire.

 

Je suis poussière d’Étoile soufflée sur cette Terre,

Sueur de Voie lactée, asphodèle éphémère.

Mais mon âme qui aspire à rejoindre l’Éther ,

Des Rayons de l’Awen, la matrice première,

Rêve de la Lumière d’une Celtie libre et fière

Comme le fut jadis, le destin de nos frères,

Avant que de nos jours, ils ne soient pauvres hères.

 

 

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À quand le grand retour, à quand la recouvrance ?

Devant les hautes flammes du cercle en la clairière,

Rejoindre de mes sœurs la plénière assemblée,

De ce clan rassemblé, en as-tu souvenance ?

De ces coupes lustrées à la source du sanctuaire,

Et de ces voix unies qui crient la liberté,

Celle entière d’aimer, de cœur à cœur lié(e)s.

 

En as-tu souvenance de ces temps glorieux,

Où l’hydromel sacré abreuvait le sourcier,

Où la bière coulait abondante et dorée,

Dans la corne gravée du guerrier victorieux.

Mais le Temps a passé, fatidique meurtrier,

De ces joyeuses agapes, il n’en a rien laissé,

De ces fêtes passées, l’oubli s’est emparé.

 

Et toujours déroulant ses cycles inéluctables

La grande Roue du Temps promet l’inévitable.

Inavouable crainte devant le grand Mystère,

Mais qu’en humble servante, j’accepte et, même, espère.

Pourtant point de sommeil pour l’errante que je suis,

Car je sais qu’au cœur même de la plus sombre nuit,

Se maintient l’étincelle de la plus pure Lumière.

 

Si la pluie, en mes yeux, est comme regret amer

D’avoir perdu du Nord, sur la Roue, mon repère,

J’ai, chevillé à l’âme, le désir lancinant

De vivre d’autres aubes claires, de conjurer le sort,

De découvrir l’estuaire, de revenir au port,

D’encore te rencontrer comme nous le fîmes antan,

Peut-être étions-nous lors, amis en la clairière.

 

Avais-tu en ce temps, d’un druide l’aspect changeant,

Féroce Sanglier ou rusé Roitelet ?

Étais-tu l’Aigle planant au mitan des sommets,

Et moi le vif Faucon jouant en tes courants ?

Étais-tu le Dauphin à la robe irisée,

Et moi le souple phoque, à la vêture moirée,

Ou l’Étoile de mer me riant de l’estran ?

 

 

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Ô, j’aimerais tenter de peindre l’invisible,

Extraire du Chaudron, du Verbe, l’indicible.

Polir encore les mots comme galets en l’écume

Emprunter aux oiseaux les couleurs de leurs plumes,

Et incanter encore, à gorge déployée,

Oser mêler mon ode aux refrains des marées,

Être enfin du Vivant, la complice et la Barde.

 

Pouvoir me dévêtir de ma pesante armure,

N’être plus qu’une goutte au sein de l’onde pure,

Et caresser les flancs des Saumons argentés.

Serais-je prête, un jour, à larguer les amarres ?

J’ai encore tant envie, avant le grand départ,

Du goût suave des forêts en ma bouche affamée,

Incarnates arilles et pommes acidulées.

 

Nostalgie d’un jardin aux riantes vallées,

De prés à l’herbe tendre, emperlés de rosée,

De sources mystérieuses constellées de clochettes,

Où parées de muguet, viennent s’abreuver les fées….

Nostalgie des fontaines aux margelles ornées,

Où Mélusine tresse les rubans de sa coiffe,

Et dont l’eau claire étanche la plus terrible soif

 

Comme les glands au Chêne, il me faut renoncer,

Et ce si grand voyage, dans mon cœur préparer.

Point de chaînes si ce n’est, celle de sapience et d’or,

Par Ogmios initiée,à Mog Ruith, révélée,

Sur la harpe magique, dans une fraîche aurore,

D’un hymne au Vrai Amour, égrener les accords,

Faire scintiller mon rire et prendre mon essor.

 

De mon frêle coracle, à la voile gonflée,

Défiant toute marée, fendre les flots puissants,

En suivant la Polaire, rejoindre enfin le Nord,

Terre de résilience, de Paix, d’Éternité.

Enfin réconciliée, accoster au Monde Blanc,

Là où les grues cendrées déposent leurs trésors,

Et pouvoir encore faire, emblave de clarté.

 

Mon lai est achevé,

Lors je te le demande,

Dans toutes ces vies passées,

Sur la bretonne lande,

Nous sommes-nous rencontrés ?

En as-tu souvenance ?

 

 

Sylve, dite Grand-Mère Feuillage...

 

 

 

SYLVE propose des stages et ateliers (notamment des cycles relatifs aux rapports avec l'ARBRE) : contact :

Association FLORA-MUNDI Les Moulis 09270 Camarade

06 12 23 07 08 flora.mundi@yahoo.com

 

 

 

 

 

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Photo Bran Du

 

 

Une création ( un Blues) de  Jayce Lee

 

https://youtu.be/oY7o8-BWAjs

CRIES N' SUN "Hopper on my shoulder" - blues version (rotten demo)...

 

A partir d'un modeste insecte Jayce Lee  nous conduit poétiquement jusqu'aux plus grandes entités divines et sacrées....

 



 

HOPPER ON MY SHOULDER

 

 

 

Got a hopper on my shoulder

 

Waking up this morning

 

Got a hopper on my shoulder

 

In the night acquired

 

 

 

A new friend to whisper

 

The sun shines for heart

 

A new friend to whisper

 

God and Goddess watch

 

 

 

They haven't forgotten you

 

Good pleasure is for you

 

 

 

Hopper has returned to nature

 

To start singing again

 

Hopper has returned to nature

 

I will sing another day

 

 

 

God and Goddess have my fate

 

Well right in their hands

 

YEAH! 

 

 

 

Hopper, hopper, hopper

 

Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah AAAAH!  ... mmmh Nouveau- THE END. 

 

 

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SAUTERELLE SUR MON ÉPAULE

 

 

 

J'ai une sauterelle sur mon épaule

 

En me réveillant ce matin

 

J'ai une sauterelle sur mon épaule

 

Dans la nuit acquise

 

 

 

Un nouvel ami pour murmurer

 

Le soleil brille pour le cœur

 

Un nouvel ami pour murmurer

 

Dieu et Déesse veillent

 

 

 

Ils ne t'ont pas oublié

 

Le bon plaisir est pour toi

 

 

 

La sauterelle est revenu à la nature

 

Pour recommencer à chanter

 

La sauterelle est revenu à la nature

 

je chanterai un autre jour

 

 

 

Le Dieu et la déesse ont mon destin

 

Bien entre leurs mains

 

OUAIS!

 

 

 

Sauterelle, sauterelle, sauterelle 

 

Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais

 

 

 

AAAAH !

 

              ... mmmh

 

                                      La Fin

 

                                                                

"Jayce Lee".

 

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Ecouter aussi cet Hymne Wiccan « Song of The Goddess »

 

du même auteur....

                                     https://youtu.be/IW26aE62MrI

 

 

 

Reprise 14 2020 012.JPG

 




06/01/2023
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