Les dits du corbeau noir

NOTES ET REFLEXIONS AU SUJET D'ECHANGES SUR LE NET 2023/24 BRAN DU 02 01 JANVIER

 

 

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NOTES et Réflexions Bran Du Décembre 2023 / Janvier 2024

 

A propos de différents échanges réalisés sur le « Net » dont j'ai eu connaissance.....

 

Ne soyons pas trop péremptoire (Qui détruit d'avance toute objection ; contre quoi on ne peut rien répliquer. ) dans nos analyses et constats de faits et de situation et nuançons ce qui pourrait devenir un jugement définitif par la recherche et la connaissance de « l'intention » qui a produit tel ou tel effet ou conséquence.

 

Y a t'il eu véritablement, consciemment, volontairement dans telle situation relevée un désir de nuire gravement à la Tradition et à ceux et celles qui la servent ?

 

Le besoin biologique existentiel dit de valorisation, de reconnaissance a-t-il généré chez cette personne le dépassement des limites imposées par la morale, l'éthique ou la déontologie fonctionnelle ?

Qu'est-ce qui véritablement stimule et motive tel ou tel acte et attitude ?

 

En quoi et comment pouvons nous avoir en tant que sacerdotes une part de responsabilité dans un certain nombre de dysfonctionnement constatés au sein de la diaspora druidique ?

 

Exemple : Jadis la fonction sacerdotale s'acquérait après un long temps d'études, de mises en œuvre, d'expérimentations , d'apprentissages progressifs validés ou non par les « pairs », soit les sages compétents pour apprécier si un postulant à la charge était ou non en mesure de l'animer dignement avec maîtrise et en possédant les facultés et capacités nécessaires. (A quoi s'ajoutait la compétence pédagogique permettant de transmettre les disciplines acquises en se mettant au niveau requis et adéquat vis-à-vis des « marcassins ».)...

 

(Personnellement cela m'a demandé 24 année d'études et de pratiques...)

 

Depuis une vingtaine d'années au moins, il s'est avéré que dans certaines communautés druidiques et afin d'étoffer l'encadrement de celles-ci et de gagner en « notoriété », des druides ou « ban drui » on fait monter au druidicat au bout de trois ou quatre ans de présence régulière des personnes certes très souvent de bonne volonté, assidues dans le service de la communauté, mais encore trop « immature » et déficiente et défaillante pour animer et transmettre dans les conditions souhaitables tout le corpus fonctionnel de la charge....

 

Quant à l'OBOD où l'acquisition d'une telle charge ne résulte que d'un suivi des cours par correspondance et d'un camp ou deux organisés à cet effet et qui comporte par ailleurs lors de la nomination une initiation qui ressemble plus à un simulacre qu'à autre chose, nous ne pouvons que constater et déplorer, hélas, tout ce que cela va induire de négatif, de néfaste, au sein de l'encadrement futur de la diaspora druidique car on ne saurait vider de sens et d'Essence une formation et une initiation sans en payer de lourdes conséquences par la suite !....

 

Nous assistons ici à une grave dévalorisation de la charge sacerdotale qui perd peu à peu et à la fois de son contenu et de sa dignité...

 

En terme de responsabilité celle-ci repose telle entièrement sur le prétendant à la charge qui accepte la validation de celle-ci dans les conditions précitées ou dans le druide ou la Ban Drui qui opère cette nomination ?

 

La course à « l'étiquette » fonctionnelle ainsi pratiquée porte gravement atteinte à ce qui se devrait d'être une quête permanente de l'éthique de vie et de pratique de tout cheminant et cheminante, quête d'efforts permanents d' authenticité, d'exemplarité et d’honnêteté prônée par notre Tradition et ses enseignements majeurs !

 

Est-il également souhaitable de faire passer de façon directe un barde ou un vate censé être « accompli » dans les disciplines qu lui sont spécifiques à la fonction druidique sans un temps préalable de préparation à une fonction qui requière en plus des connaissances acquises bien d'autres facultés et capacités ?

 

Il a existé au Collèges des Druides Bardes et Ovates des Gaules une fonction d'apprentissage à la fonction druidique appelée « Eubage » laquelle pouvait durer quelques années afin d'incarner à son terme le druidicat dans les meilleurs conditions d'animation.... Il serait je pense judicieux de remettre cela en usage...

 

 

De l'auto-proclamation à la fonction druidique...


Elle a existé et existera encore tant que les personnes s'attribuant les grades et fonctions de la classe sacerdotale druidique se verront reconnus, cautionnés et validés par ceux et celles qui leur attribueront leur confiance et leur respect soit par ignorance et naïveté, soit dans l'espérance de pouvoir aussi un jour revêtir une saie dans de mêmes dispositions, soit en pensant sincèrement être à la hauteur de la fonction...

 

Mais une telle « imposture » ne saurait tenir bien longtemps face à des disciples ou à des étudiants manifestant une légitime exigence d'authenticité et de facultés de la part de celui ou de celle qui les enseigne....

 

D'où la nécessité impérative d'instruire l'art du discernement au sein du cheminement druidique et d'informer et de mettre en garde contre des pratiques falsifiées et fallacieuses ou encore charlatanesques...

(Un raisonnement fallacieux est un raisonnement incorrect qui a pourtant une apparence de validité logique. On distingue généralement deux types de raisonnements fallacieux : le sophisme, qui est une argumentation destinée à tromper autrui, et le paralogisme qui est une erreur de raisonnement involontaire. Wikipédia )

 

Nous n'avons pas et nous ne désirons pas instituer une « police » sanctionnant des comportements qui n'ont pas leur place au sein des mouvements et communautés druidiques...

 

Il n'en demeure pas moins que vis-à-vis du monde extérieur et de frères et de sœurs en quête d'un encadrement de qualité, de telles affabulations concourent à discréditer la Tradition et ceux et celles qui la servent de leur mieux et dans le respect de la fonction qui est la leur...

 

L'absence d'initiation traditionnelle réelle.

 

Quelques collèges, clairières, ordres, fédérations, assemblées sont dits « initiatiques » et s'inscrivent dans cette dénomination en justifiant d'une lignée non contestable dans le temps historique...

 

Dans ce cadre, le druide ou la Ban Drui fondateur ou fondatrice de la communauté druidisante mise en place (avec le parrainage d'autres sacerdotes semblablement initiés eux aussi le plus souvent) ont été eux mêmes initiés préalablement dans une communauté « initiatique » et prolonge et élargisse de ce fait et ainsi la dite lignée...

 

C'est-à-dire que la dite communauté, lors des initiations qu'elle effectue en son sein, confère à celui ou à celle qui est valablement initié une légitimité qui fait que la personne devient dépositaire à son tour et héritière (et responsable) de toutes les initiations légitimement dispensées jusqu'alors au sein de la communauté...

 

Il serait très heureux et souhaitable que l'on accorde de nouveau à « l'Initiation » sa valeur véritable, authentique et « traditionnelle » qu'elle soit mise en œuvre selon des critères qui ne relèvent pas d'un simulacre ou d'un événement perçu et vécu comme assez dérisoire...

 

Notons que le druide ou la Ban Drui qui initie un frère ou une sœur à la fonction druidique transmet sur celui-ci ou sur celle-ci et dans ce cadre le dépôt initiatique qu'il a lui-même reçu ou qu'elle a elle-même reçu et ce, si la lignée de transmission a bien été respectée à cet effet....

 

Et ceci renforce considérablement l'importance de l'acte, le respect et la considération qui lors lui est du et la fonction à laquelle ouvre celui-ci ainsi que la teneur et la mise en œuvre des engagements et serments prononcés lors de toute initiation authentique...

 

Il est nécessaire d'évoquer également d'autres points :

 

Le fait qu'une personne ait été nommée druide par un autre druide

censé être authentiquement qualifié ou non pour cela confère à l'initié son titre et sa fonction et nous ne pouvons rien faire pour nous opposer ou réfuter cette initiation... C'est ainsi et quelque soit la validité de l'acte réalisé....

 

Toute personne honnête envers elle-même et soucieuse de ne pas abuser ses frères et ses sœurs ne se prêtera pas à un tel simulacre mais c'est là compter sur une probité (une honnêteté scrupuleuse) qui n'est pas l'apanage de tous et de toutes...

 

C'est donc à chacun et à chacune d'exercer avec discernement son libre arbitre et sa libre critique face au « dissonant » d'une situation à laquelle elle assiste ou elle est confrontée... Et c'est cela que nous avons aussi la charge d'enseigner !....

 

La « course au titre honorifique » censé valoriser un individu et le doter d'une reconnaissance de la part de ses semblables n'est pas réservée aux « mouvements » druidiques loin s'en faut et on la rencontre dans bien des activités humaines et notamment en « politique » politicienne et dans les entreprises du tertiaire très souvent (banque, assurance...)

 

Elle est très pratiquée dans d'autres groupements dit « ésotériques » et plus spécifiquement humanistes...

Elle génère des comportements et des attitudes qui ne font pas honneur aux valeurs d'humanité ni à l'éthique et à la morale qu'elles sont censées incarner...

 

Aussi ne soyons pas étonnés d'être confrontés également à cette engeance si préjudiciable au niveau de la perception négative et très critique que peuvent avoir les personnes extérieures à nos communautés où celle de ceux et de celles qui viennent avec confiance et respect à notre rencontre et découvrent parfois avec effarement un lot de... supercheries !...

 

Rappelons une fois encore et assumons une saine vigilance sur le fait que nous avons trois devoirs à assumer et ce de façon véridique : un devoir vis-à-vis de l'héritage de notre passé, un devoir de mise et remise en présence en ce monde et un devoir de transmission par rapport au devenir et aux générations à venir...

 

Il nous appartient également de faire que cet héritage évolue en fonction de la société qui est la nôtre mais surtout afin d'apporter un concours adéquat, spirituel, philosophique, traditionnel, symbiotique et culturel à un changement de paradigme sociétal en cours de gestation (ceci accompagné par un éveil et par une maturation individuelle des consciences.)

 

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Nous sommes des assemblées « libertaires » et c'est heureux mais nous souffrons aussi du manque de structures organisationnelles et opérationnelles non dogmatiques mettant collégialement en œuvre des synergies d'énergies permettant de regrouper des outils, des moyens, des idées, des compétences, des expériences, des études, des hommes et des femmes de bonne volonté aptes à s'investir efficacement avec méthodes et flexibilité au service de tous et de toutes... C'est à ce défi et pari que va s'atteler communautairement la mise en œuvre pratique et fonctionnelle de la MAISON DE LA DRUIDITE et les 2è ASSISES DE LA DRUIDITE des 12 et 14 AVRIL 2024...

 

En serez-vous ? Si oui, faites nous le savoir... et « pourquoi » ?

 

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On ne remonte pas en effet et on ne saurait remonter « historiquement » dans le temps et les siècles écoulés jusqu'aux premières transmissions d'une lignée initiatique druidique (rappelons aussi ce que disait CH J Guyonvarc'h à ce propos : « Le monde Celte n'appartient pas à « l'histoire », il est an-historique ! »)...

 

L'initiation ne serait-elle qu'une affaire de d'hommes ?

 

S'il en est une et la première d'entre toutes, elle ne saurait que relever de l'Esprit, de l'Awen, des Forces, Energies, Lumières, Ondes, Flux, Vibrations émanant du Principe allié à L'Essence des êtres et des choses et donc d'une Tradition qui en revêt et en exprime l'Anima et l'Animus et ce, en tout domaine....

 

Une délégation à haut risque :

 

Du fait parfois du manque de druide ou de ban drui dans une région donnée on délègue un vate ou un barde voir un disciple barde ou vate pour « officier les rituels de l'année » et ceci du fait de la carence énoncée, on peut comprendre cela mais cette nécessité peut amener à une dévalorisation de la fonction sacerdotale dont la présence n'est plus alors nécessaire ni indispensable pour « ritualiser » et consacrer le Cercle et son anima....

 

Il est pourtant bien dit dans l'observation faite à l'époque druidique « que l'on n'effectue aucun « sacrifice » sans la présence d'un druide » ! (Le dit « sacrifice » « sacer en latin » est lors synonyme d'une action de consécration où intervient le sacré, le saint, le religieux, le vénérable... )

 

Cela amène également à faire peser non sans risques sur ces personnes « déléguées » des responsabilités qui ne sont pas de leur ressort, de leur attribution ni compétence.....

 

Le risque étant que ces délégations peuvent être prises, entendues et mises en œuvre comme une attribution valant fonction sacerdotale et qu'elles s'étendent à d'autres fonctions relevant de celle-ci...

 

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Pour nuancer le propos :

 

S'il existait (probabilité assez faible au demeurant » un individu qui de lui-même et par lui-même et dépositaire d'un « véritable génie » serait amène de se dispenser de toute initiation et de formation collégiale car réunissant sur sa personne (par illumination et révélation permanente) toutes les facultés, capacités et compétences fonctionnelles d'un druide, je validerais volontiers celui-ci.... (Le retour de « Lug » ?!)

 

Il a par ailleurs existé et existe sans doute des personnes notoirement connues pour leurs sciences et sagesses, au comportement exemplaire et authentique, mais aussi et voire d'humbles et modestes personnes qui sans être « druide» ou « ban drui » ont vécu et animé leur vie et leurs œuvres d'une façon apparentée à la pensée druidique et à ses valeurs....

 

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Tout cheminant druidique de fait et à son niveau est un « chercheur » en spiritualité, en philosophie, en pratiques religieuses etc.... Et cet apprentissage est sans fin mais procure une saine faim de connaissances...

 

Merci par ailleurs aux archéologues, aux chercheurs et chercheuses en toute discipline qui nous abreuvent et nourrissent de leurs recherches et qui nous aident ainsi à progresser et à évoluer sur le chemin de la Blanche Lumière...

 

Il existe des chercheurs en civilisation celtique à la notoriété avérée qui sont aussi « druides »....

 

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Chers frères et chères sœurs ACCORDONS-NOUS que notre corps au don se noue et faisons lors cordon de solidarité et d'entraide !

 

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«  Je ne saurais que valider et cosigner les sages propos de mon frère Adragante. »

 

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Il n'est pas nécessaire d'être titulaire d'un diplôme universitaire pour être « druide » en dignité et honorabilité... Et le diplôme ne fait pas nécessairement le druide ! Dans les communautés druidiques brittoniques il y a des universitaires diplômés mais est-ce que ceux-ci sont en capacité d'être à l'écoute de l'Awen et d'être pénétré par Lui  au point d'en être le canal et de redistribuer l'inspiration reçue ?

 

En ce qui me concerne l'absence de tout diplôme n'a jamais été un handicap ce qui n'empêche pas une étude constante de notre belle Tradition.

 

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Il s'agit de restituer de notre mieux les divers visages de la druidité

à partir d'éléments qui aident à en comprendre les « figures » ce qui implique de développer des arguments sourcés aux connaissances anciennes et actuelles mais en aucun cas de « défigurer » les divers portraits que l'on peut en faire et leurs représentations....

 

L'état des sources disponibles et avérées fait que nous sommes amenés bien souvent à faire des supputations, des interprétations, des projections, des suppositions et celles-ci se doivent d'être présentées comme telle par leur auteur ou autrice et non comme il s'avère parfois sous la forme d'une affirmation indiscutable qui aurait valeur lors de pure vérité !....

 

Personnellement, je ne saurais afficher et asséner des « certitudes » irréfutables mais par contre je pourrais argumenter de quelques « celtitudes » bien macérées !....

 

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Quelque soient les événements auxquels nous sommes confrontés avec plus ou moins d'impacts notre Tradition et la fonction que nous exerçons en son sein nous invite au « Juste Milieu » comme le dit Védianta soit à faire « la plus juste part possible » entre l'intention et la manifestation et au sein de celle-ci à faire preuve d'un juste discernement, mais c'est aussi en cela que réside la fonction sacerdotale de « médiateur » ou de « médiatrice », d'intercesseur objectif et positif quand des conflits, des antagonismes se présentent à nous....

 

« Toujours et encore « trouver le « Point » qui fasse équilibre entre toutes oppositions » (Triade première du Barddas.)

 

Ce qui revient encore une fois à rechercher la restauration ou l'instauration d'un équilibre et d'une harmonie qui lors font défaut... en invitant les tenants d'une opposition souvent assez stérile et relativement peu ou mal fondée à rechercher une voie de conciliation, d'entendement, de convergence qui soit un bénéfice pour chacun, un apaisement mutuel bienvenu....

 

Bien évidemment si la conciliation bien menée échoue... « A l'impossible nul n'est tenu ! »

 

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La question qui met en relation druide et chaman a été bien des fois débattue mais peut-être pas assez clarifiée ni approfondie...

 

Il a existé dans la pré Europe, avant l'ère dite chrétienne, des pratiques assimilées ou apparentés à ce que l'on sait en général du chamanisme lequel a connu et connaît bien des diversités de pratiques selon la société humaine qui fait appel à lui dans un cadre en majorité communautaire....

 

Le Monde Celte lors de son arrivée sur le continent européen a été en contact avec des populations dotées de chamans qui exerçaient les fonctions souhaitées, demandées et attendues par leur communauté d'appartenance... (Des fonctions essentiellement en très fort lien avec le domaine du spirituel, du sacré, du divin, des entités, de « l'âme » individuelle et collective etc... Des fonctions elles aussi axées sur le retour aux équilibres et à l'harmonie notamment en termes de soins dispensés à cet effet...)

 

Alors oui il existe des parentèles « fonctionnelles » entre le Chaman et le Druide mais aussi un différentiel qui concerne

des pratiques et leurs modalités de mise en œuvre, le contexte dans lequel s'opère la dite pratique, le but essentiel recherché : retrouver l'âme égarée et la ramener au bercail !... Le Chaman étant considéré comme étant un « Passeur d'Âmes....

 

Par ailleurs le Druide me semble bien plus proche d'une réflexion et d'une pratique « philosophique » que le Chaman (et le dit Chaman n'a pas toujours demandé à l'être car c'est sa communauté qui a jeté son dévolu sur Lui du fait par exemple qu'il y a eu des Chamans dans sa famille.)

 

Le terme récemment inventé de Chaman-celtique me laisse plus que septique ! (Surtout en voyant celui-ci à l’œuvre ??? !!!!)

 

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Que l'on soit un druide Gaulois, Breton, Anglais, Gallois, Allemand, Brésilien, Américains etc... je ne vois pas en quoi pour ce qui est des fonctions fondamentales celles-ci seraient « différentes » en terme de spiritualités et de philosophies et des fonctionnalités requises pour cela (ne serais-ce qu'à ce niveau déterminant et essentiel d'ailleurs.)

 

Transmettre, enseigner, former, initier, apprendre, instruire, stimuler, motiver, soutenir, donner et offrir son appui, célébrer et concélébrer, administrer les « sacrements », accompagner les frères et les sœurs, etc soit SERVIR de son mieux la Tradition, ceux et celles qui cheminent en son sein et la servent eux-mêmes et ceux et celles qui viennent en confiance et respect à sa

rencontre me semble représenter un « corpus » commun à tous et à toutes, l'Esprit « druidique » ayant lors préséance sur toute matière et pratiques mises en œuvre...

 

Cela n'empêche pas et ne s'oppose pas à des « évolutions » qui reliées à l'Essence de l'Esprit et de la Pensée druidique sont les bienvenues et conformes à la Loi d'Evolution bien comprise et respectée par les Grands Anciens....

 

Les divergences peuvent être de nature « culturelle » pour ce qui est du « non fondamental », elles sont alors a considérer comme différentielles et peuvent être alors une source d'enrichissement mutuel en terme de « complémentarité » et non d'opposition formelle.... Et ceci vaut dans tous les cas de figures....

 

L'essentiel (Essence du Ciel) est que tout cela se rapporte en toute pensée et forme au Principe, à l'Essence, à l'Anima de la Tradition...

 

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Il existe des « désaccords » ; disons des conceptions et des entendements différents en ce qui concerne la date retenue pour la célébration des rituels....

 

Les études et propositions ne manquent pas car ceci a fait et fera encore l'objet de nombreuses études et conceptualisations...

Le calendrier connu (le calendrier gaulois dit de Coligny dans la Nièvre) apporte certes des éléments de compréhension mais il n'est pas « complet » et donc amène à des spéculations et projections diverses plus ou moins solidement argumentées et surtout à des divergences de lecture, de descriptions et d'entendement entre chercheurs ! Lequel à raison plus que l'autre ?

 

Nous savons par exemple pour la grande fête de fin de cycle de Samain que celle-ci s'étirait sur une période de plusieurs jours voire semaines avant et pendant la fête « centrale ». On pourrait alors parler de « calendes » pour la période festive...

 

Est-ce que nos Dieux et Déesses, nos Divines Entités seraient totalement sourds à notre appel et à notre convocation s'il y avait un décalage d'un jour ou de trois ou quatre jours  par rapport à une date à priori et sous réserves « certifiée » conforme ?

 

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Spiritualité (d'abord), Philosophie (ensuite) et Pratiques religieuses (Religion) à la suite, en adéquation et en conformité ; c'est là une triade fonctionnelle...

 

L'Esprit, la Pensée (Sage) et l'Action (Et cela dans cet ordre lequel est celui issu d'une conception indo-européenne.)

 

Selon moi (et ceci engage ma personne comme tous les propos précités), l'état de Druidité est fondé et axé sur une base 3 (un ternaire efficient et cohérent qui ramène d'ailleurs à l'Unité.)

 

Ceci dit il existe, a priori, des divergences conceptuelles quant à considérer le druidisme comme étant une spiritualité, une pensée ou une « religion »....

 

Premier point : mais comment concevoir une telle pensée spirituelle, une telle « sagesse », de telles pratiques religieuses non interdépendantes les unes des autres ? C'est là la manifestation d'un Tout à travers des segments ou fragments qui sont et font et se doivent de faire une symbiose dans leur convergence assemblée

 

Deuxièmement : il serait sans doute utile de cesser d'inverser les termes spiritualité et religion laquelle n'est que le fait de se relier, de cueillir ou de recueillir ce à quoi une spiritualité nous conduit à travers diverses pratiques.

 

On parle finalement peu de la dite spiritualité de nos jours mais on use à profusion du terme religion censé se substituer à celle-ci ce qui constitue une inversion de compréhension fortement préjudiciable !... L'inversion (notamment des « valeurs ») a toujours été pour les Grands Anciens l'annonce d'une calamité à venir !

 

En fait on se bat, on s'étripe, on se tue à partir de mises en formes qui se sont exonérées du Fond dont elles proviennent !!!

La « Matière » œuvre lors en se faisant passer pour « l'Esprit » !!!

 

Bien entendu ceci posé et rappelé des opinions et conceptions diffèrent en terme de sens et de contenu mais, une fois les fondamentaux discutés et mis en leur juste place, on peut débattre cordialement des différentiels en argumentant ceux-ci et voir ensemble dans quelle juste mesure ils enrichissent, élargissent, approfondissent des concepts et des pratiques sans nuire pour autant aux axes majeurs et lignes de force faisant largement conjonction d'entendements mutuels....

 

Comme nous en fait rappel le Druide Deruos :

 

« Entendons nous sur ce qui relie plutôt que de créer ce qui sépare. »

 

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On peut cheminer je pense en « solitaire », en « solitude » en se coupant de l'autre et des autres et adopter une vie, une marche et démarche érémitique. (On désigne traditionnellement comme ermites des hommes et des femmes qui se consacrent à la vie religieuse, ou simplement à une vie de prière, dans la pauvreté, l'austérité, l'isolement, et en dehors de toute communauté. Wikipedia)

Mais il en est de cela comme pour le Bonheur et l'Amour qui réalisent leur plénitude, leur « sens » et « Essence » que dans le partage concélébré au sein du don et du contre-don !

 

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La charte éthique et déontologique dite de la Commardia de 2012

a été démocratiquement élaborée et formalisée par des membres et des représentants de 23 communautés druidisantes réunies à cet effet...

Elle a été discutée en commission puis en assemblée générale et enfin validée à l'unanimité lors de la deuxième journée de mise en œuvre...

 

Elle formule en premier lieu ce que ne serait jamais être notre Tradition et met en place l'éthique, la pensée, l'Esprit, qui préside à son anima...

 

IL est proposé en effet d'en refaire plus de dix ans après son élaboration une lecture afin d'une éventuelle nécessaire actualisation... Pour cela elle sera publiée de nouveau pour permettre à tous et chacun de la visiter ou revisiter en faisant part de ses observations à son sujet....

 

Ce n'est pas parce que cette belle assemblée dite de la Commarlia à été stupidement dynamitée, sabordée, par quelques énergumènes (pour la plupart fondateurs de cette fraternelle et bienvenue idée) que les travaux sérieux réalisés alors n'auraient servis à rien.

La preuve étant que ce dépôt précieux va nous servir de base aux « Assises de la druidité d'avril 2024 » pour conforter l'éthique et les valeurs de notre Tradition en procédant si nécessaire à une actualisation.

 

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La fonction druidique par « excellence » est bien le sage exercice

de la « Médiation » ce qui implique des notions de « diplomatie ». Nous avons que la sagesse par la parole des druides et des bardes s'interposaient au centre des conflits et des querelles afin de faire cesser ceux-ci et celles-ci. Il en est de même de nos jours et nous allons tous ensemble nous atteler à cela car on ne saurait œuvrer avec bienveillance et bienfaisance qu'en étant en paix et animer d'une lucide sérénité...

 

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02/01/2024