Les dits du corbeau noir

NOTES ET PENSEES 2019 BRAN DU EN COMPAGNIE DE L'AMI CHRISTIAN TUAL 11 03 MARS

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 BAIE DE MORIEUX  PHOTO BRAN DU

Notes et Pensées Bran du : Mars 2019

 

En partage avec mon ami Christian Tual, et en sa compagnie même...

 

 

L'homme est en friche du fait que le cœur, lui même est en jachère !...

 

Rester « sans rien faire » ; c'est subtilement et avec jubilation « respirer en attente de poésie ».

 

Nous sommes face à face quand l'Amour tombe à pile !...

 



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Alors qu'ils se chamaillaient à grands coups de qualificatifs et d’adjectifs, qu'ils s'opposaient stérilement derrière le bouclier de leurs définitions, lui tenait compagnie au Verbe sur le chemin printanier d'un claire solitude !...

 

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Il suffit d'un grain de lumière pour que refleurisse le jour...

 

De telles images s'en viennent à vous dans l'instantané de leur assemblage...

 

Vous ne savez pas d'où provient ce ruissellement de source qui soudain empli la paume de vos mains, la coupelle de votre soif, le seuil de vos lèvres assoiffées, vous ne savez pas, non, mais vous buvez la transparence limpide du mot et avec le mot tout le voyage profond et souterrain d'où il provient...

 

Expliquer, faire comprendre, faire entendre, éveiller, réveiller, faire sourdre le rougeoiement d'une braise enfouie sous des générations de cendre....

Vous avez en vous ce « pouvoir », cette « puissance » ; la même que celle d'une étincelle ; vous savez déjà la flamme enclose, sa danse qui montera en spirale sur l'écorce du possible, dans l'axe même des étoiles...



Nul ne saura la réalité de l'estuaire, l'abîme des océans, le flux et le reflux du temps, l'Equinoxe de sel et d'écume, si leur Source n'a pas connue la chair flambante et désireuse de vos lèvres, de votre langue ; de vos paumes ouvertes comme un fleur, offerte comme une feuille, sous l'averse venue du ciel...

 

Mais quand la « vague/langue » livre son sel au rivage de vos attentes, alors toute la vie, soudainement , à goût d'océan !....

 

La merveille, l'enchantement, la « magie », l'alchimie et l’élixir miraculeux ou savant ou voluptueux qu'elle produit en passant de l'obscurité complète à la plus vive lumière, tout cela est « Analogie » ; tout cela est comparaison, similitude et donne des lunettes adaptées et grossissantes à nos aveuglements, à cette incapacité à voir ce qui est, Fût et Sera au-delà et par-delà nos cécités récurrentes et, hélas, héréditaires....

 

Nous ne sommes pas « faits », pour la mésentente et la divergence, nous sommes nés pour servir un désir et une volonté, pour sustenter, pour « emblaver » une convergence, singulière et plurielle, d'entendements...

 

Giono nous rappelait sans cesse que seul n'est (naît) au monde que ce qui est « accord », cette résonance majeure, cette onde et forme « Mère », autant sonore que lumineuse, qui, en nous, fait écho et réverbération à tout ce qui Fût, Est, et Sera...

 

Quelque chose demeure, fait demeure, conserve séjour en nous de l'Origine de tout être et de toute chose, du Fondamental de notre existence, du Primordial qui est source et racine, de l'Elémentaire sans lequel les saisons ne tourneraient point, sans lesquelles nous n'aurions nulle danse au cœur.......

 

Cet « accord » semble bien relever d'une notion proche du phénomène de « l'aimantation », d'une mise en concordance de conjonctions, de connexions, de compréhensions tacites, toutes et toutes appelées aux noces d'un Verbe qui officie dans le silence...

 

D'où peut venir cette « attirance »  mutuelle et réciproque qui veut que tenons et mortaises trouvent leur complémentarité heureuse et fondent, mettent en stable et durable « assise », ce qui va permettre à l'homme et à la femme de tenir debout et ensemble dans le racinien savamment et voluptueusement enchevêtré de leurs sentiments ?...

 

 

D'où cette « élévation » tire-telle autant de forces sinon dans la plus mystérieuse des « profondeurs » qu'elle affouille, sans cesse, de ses songes et de sa chair ?...

 

Ecrire (peindre est si semblable) ; c'est peut être, seulement peut-être, donner la becquée de mots à quelques moineaux qui égaient encore les squares de notre enfance... C'est, peut-être ( peut-être est important) en riant d'un rire d'innocence, faire envoler des pigeons provisoirement et naturellement affolés vers un ciel dont le bleu rit autant que nous...

 

On ne saurait tout expliquer, on ne se doit de tout expliquer...

Les hypothèses, les suggestions, les interprétations, les supputations, les spéculations mêmes, se gardent bien, doivent se bien garder, de toute conclusive parée de certitude...

 

 

Elles se tiennent là assises en rond autour d'un feu de bois. Chacune voit les flammes à sa façon, chacune y met son bois, chacune s'y réchauffe alors que sèche et fume l'humide de leur revêtement....

 

 

Toutes savent que la robe fauve et bariolée de gitane qui flamboie en tournoyant là, devant le médusé et l'envoûté de leurs yeux, accorde leur couleur spécifique au rythme et au pas d'un grand tournoiement d'Amour...

 

Tout entendement, certes, se consume, mais demeure toujours une braise sur laquelle souffle, régulièrement, avec application et jouissance, le silence de l'espace et du temps...

 

Ainsi aussi s'épousent, en grand secret, la lune et le soleil !

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11/03/2019
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