Les dits du corbeau noir

NIKY PEYROT ARTISTE PEINTRE COMPTE RENDU D'EXPOSITION BRAN DU 2017 22 03 MARS

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Photo Bran du

 

 

 

 

 

 

NIKY Bran du Mars 2017 Compte rendu d'une exposition

 

 

 

 

Notre sœur Niky exposait récemment deux de ses œuvres lors d'un

 

 

salon réunissant plus d'une vingtaine d'artistes locaux...

 

 

 

Deux tableaux, mais à eux seul, une véritable leçon de peinture

 

 

bien rare en ce hall d'exposition où se côtoyaient des œuvres

 

 

 

disons « honnêtes » ou « honorables », pour certaines assez bien

 

 

 

maîtrisées, plastiquement, picturalement, mais manquant

 

 

 

cependant de l'essentiel qui est force, énergie, souffle, âme et

 

 

 

lumière pour autant que l'on fasse quête et recherche de cela dans

 

 

le domaine de l'expression artistique....

 

 

 

 

 

L'oeuvre de Niky pour autant que l'on puisse la résumer, mais au

 

 

moins lui donner « Centre » est une quête, un acheminement

 

 

incessant, permanent, vers un « Point- Souche et Source » ; un

 

 

Point d'irradiation, de manifestation, de jaillissement, insondable,

 

 

inépuisable et indicible...

 

 

 

C'est un Point d'aimantation qui attire à lui autant le cœur que

 

 

l'esprit.... Mais c'est aussi un ruissellement de source,

 

 

une enflammée printanière, une envolée de poèmes, l'écume du

 

 

rêve, la sève aimante qui irrigue et revisite périodiquement l'aubier

 

 

de nos légitimes attentes et de nos fragiles espérances...

 

 

 

 

 

C'est une œuvre qui se veut « passerelle » ; un pont lancé d'une

 

 

rive à l'autre, d'une berge à l'autre, d'un continent à un autre, afin

 

 

que soient la compréhension et l'entendement en des noces et

 

 

alliances de beauté, de vérité et de flamboyance...

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ici l'en-dedans dialogue avec l'en-dehors et inversement....

 

 

Toute dualité s'y transcende qui enfante visions et perceptions

 

 

d'un monde où le monde enfin devient généreusement

 

 

« possible », habitable, offert, aimé et partagé !...

 

 

 

 

 

Ce sont souvent des visages, chacun avec sa spécificité, son

 

 

« aura », sa luminosité propre, sa « note de musique », son pas de

 

 

danse, son étoile intérieure...

 

 

 

 

Ces visages ont regard et ceux-ci nous dévisagent...

 

 

Ils nous interpellent en fait et s'interrogent sur le vivant qui leur

 

 

fait face et l'anima éteint, assoupi, résigné, éveillé ou renaissant de

 

 

celui-ci...

 

 

Ce sont là des interpellations, certes, toutes en douceur, mais sans

 

 

concession au futile, à l'accessoire, au superficiel, à l'artifice, au

 

 

paraître et à l'illusoire...

 

 

 

C'est une main tendue, une paume offerte tenant en son creux de

 

 

l'eau pour notre soif véritable, pour délaver notre « image » des

 

 

couches de vernis qui s'y sont déposées au point d'en masquer le

 

 

périple émouvant et troublant des saisons et des âges...

 

 

 

 

 

 

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Il y a en ces tableaux une sincère recherche de connivence, de

 

 

complicité, d'entendement mutuel, réciproque sur une essentialité,

 

 

fluide, vibratoire, dansante et lumineuse....

 

 

 

Une volonté et un désir associé de mise en correspondance et

 

 

affinité qui fait tomber le masque d'une humanité inféodée au

 

 

pouvoir matériel ; un masque inséparable d'un théâtre planétaire

 

 

où se joue une dramaturgie de la souffrance et de la peur, de la

 

 

cruauté, de l'orgueil et du mensonge réunis...

 

 

 

 

 

Le « peintre-poète et penseur » tisse et tresse le fil fragile et osé

 

 

sur lequel nous pouvons encore espérer avancer, le balancier de

 

 

l'amour tenu fermement en nos poignets, vers notre « accessible

 

 

Etoile »...

 

 

 

 

 

C'est en cela que chaque tableau se veut reliance, reconnexion,

 

 

restitution d'un acheminement des plus essentiels....

 

 

(Dont la substance même est Essence du ciel !)

 

 

 

 

 

Les couleurs utilisées ne sont pas neutres ni leur association

 

 

délicate, contrastée ou fusionnelle... Elles sont en fait une

 

 

 

chorégraphie, une "architexture" dansante orchestrée par le don et

 

 

l'offrande, le remerciement et la gratitude à être pleinement

 

 

l'artisan attentionné de sa propre Vie et « l'ensemenceur » de

 

 

 

celle-ci et de celles à venir dans les sillons tracés par le socle de

 

 

l'Amour...

 

 

 

 

 

 

 

 

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C'est ici et là l'immobile qui se déplace d'un point à un autre de la

 

 

surface picturalement épousée et ce, dans son unité fragmentée

 

 

singulière et plurielle sans perdre en un seul endroit de l'espace

 

 

enlacé sa force, son énergie et sa lumière...

 

 

 

 

 

Ici, un Verbe de Vie et de Souffle déploie sa spirale humaine et

 

 

cosmique créant en ses volutes et méandres serpentaires une sorte

 

 

de « vortex » qui se fait berceau pour les enfantements à venir...

 

 

 

 

 

Un Verbe ( un Logos qui est Soi et Conscience) qui conjugue sans

 

 

cesse, de l'imparfait au plus que parfait, toute la Création et qui

 

 

nous invite, sans nous y forcer, à co-participer de sa Loi

 

 

d'Evolution...

 

 

 

 

 

Toute réelle recherche de l'Unité trouve ici son point de rencontre,

 

 

de convergence et de rassemblement !...

 

 

 

 

Un dilemme cependant :

 

 

 

De Cela qui Fût, Est et Sera, faut-il tout en dire ?

 

 

Et dire quoi, pourquoi, où et comment de cet « indicible » ?

 

 

Ainsi l'estompage et les voiles de brume qui enveloppent autant de

 

 

mystères qui ne se laissent peut-être « déflorer » que dans

 

 

l'entraperçu de leurs entrebâillements et interstices et qui ne

 

 

connaissent, ne veulent connaître, de possibles pénétrations que celle

 

 

du cœur, de l’intelligence et de l'esprit de celui ou de celle qui

 

 

« ose l'impossible » et qui se met complètement à nu afin de

 

 

« recouvrir » sa propre et rayonnante essentialité !...

 

 

 

 

Donner oui, totalement, mais seulement à « percevoir » sans

 

 

retirer pour autant à l'impact, à la « pénétration », à l'entrouvert du

 

 

« Mystère », sa charge « sacramentelle » et « divine », sans

 

 

risque de « profanation » pour tout dire...

 

 

 

 

La Lumière ne se donne réellement à voir que jaillit de

 

 

l'obscurité, s'écoulant et ruisselant de son magma d'obsidienne...

 

 

 

 

 

 

 

 

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La semence radieuse, irradiante, se condense en son noyau de

 

 

ténèbres jusqu'à ce que se fende l'obscure enveloppe et qu'en

 

 

l'humus de notre pensée et le terreau de notre chair, l'Arbre de

 

 

notre Vie s'élance vers le plein azur d'une aurore nouveau-née...

 

 

 

 

 

 

 

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22/03/2017
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