Les dits du corbeau noir

LES POEMES DE l'AMOUREUX 1997/2018 BRAN DU 26 11 NOVEMBRE

 

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Photo Bran du

 

 

 

 

Les Poèmes de l'Amoureux :

Poème hivernal Bran du

(Caligny Normandie 07 12 1997 et Dahouet 26 11 2018)

 

 

 

« J'entends tes pas dans la neige...

Tes lèvres crissent sous la pesée de mes lèvres...

Sur la verte prairie tombent des flocons bleus...

La-haut, chante l'étoile de nos mains qui œuvrent au cristal de la nuit...

 

Ton prénom se fait la blancheur même où je m'enfonce mot à mot, silence dans le silence, chuchotement de lumière après chuchotement de lumière ; tout cela l'un après l'autre et ce jusqu'au cœur où brasille et danse un ballet d'étincelles...

 

L'étang, le voici prisonnier de ton visage, incapable de se défaire de ton reflet qui est devenu le sien...

 

Sur le miroir de pur albâtre marchent des poules d'eau, des foulques, des oiseaux aussi venus de l'Autre-Monde...

 

Des cernes sous tes paupières toutes saupoudrés d'hiver ; des franges à tes yeux concentrant tout le gel de la nuit...

Tout cela à fondre au bord de tes émois où se baignent les fées de la lune et où se dénude tout l'habillé de mes regards...

 

Tu es nue aussi ; plus nue que la branche nue sous la pelisse d'hermine et ses manchons de givre...

Aussi souple que la branche agitée par le vent, aussi flexible que le saule qui lutte avec lui, aussi brillante que des éclats de glace auréolés de flammes ardentes et solaires...

 

J'apprends à tresser les joncs de tes cuisses afin que chante le chaudron des dieux et des déesses... Je noue trois tresses en tes cheveux et chacune pour la tendresse de nos feux...

 

Tes seins bourgeonnés d'attente et de désir...

Tes seins comme pommes au verger d'Avalon,

comme plumage de cygne, comme promontoires du devenir

qui nous sera comme Un...

 

Tu vois bien comme je t'aime, combien même il ne neigerait pas !

 

On a ramassé les derniers fruits de l'automne,

laissé aux becs affamés la chair blanche et sucrée de l'été...

 

Ta chair blanche, ta chair rose :

la farine de tes blés, sous nos bras moissonnée :

encore et toujours, la nacre des aurores, l'embué de nos corps dans la rosée d'amour...

 

Je rentre guidé par la rouge lanterne de tes faims,

une branche de houx à la main

pour l'envers du décor

et la fureur de nos reins...

 

Demain est encore loin...

et flamboie l'athanor

où lentement advient

la sève qu’élabore

l'alchimie de nos mains...

 

Alors, demain, à la nuit s'abouchera le matin

et il fera soleil ; baiser sera le ciel sur tous et chacun...

 

Ta bogue n'est pas sans épines, je le sais bien...

Mais en elle, en son écrin, se tient

le joyau, l'émeraude sertie d'or, le gemme et la graine,

la semence d'aubépine, tout cela que l'on sème au mitan des labours quand l'amour y creuse comme se creuse tes reins...

 

Après le cri qui est étoile aussi, doucement se referme le sillon

sur le chant et le grain...

 

Tu reposes sur le drap comme un bouquet de chambre...

Tout se fait senteur, tout devient parfum, chèvrefeuille ou bien ambre...

Et la nuit s'en empreint qui pour toi se fait belle déposant sur ton front, de son miel, les abeilles, la ruche et l'essaim......

 

 

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26/11/2018
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