Les dits du corbeau noir

LES 3 COULEURS DE L'AUTRE MONDE (Approche) Etude et réflexion BRAN DU 10/OCTOBRE 2015

La Blancheur du Sacre de la Vie           Bran du           OCT 2015

Source documentation : PH Jouet

Aux sources de la mythologie celtique Yoran Embanner éditeur



DES TROIS COULEURS :



La pensée celtique conçoit le « monde » au sens étymologique du terme comme « notre vivre » oui encore « notre vécu » car pour elle « la vie est au cœur du monde de vies ».

La mort elle-même est considérée comme le « milieu d'une très longue vie .»

Il ne nous reste plus, lors, qu'à vivre cette vie sous les formes qui nous sont terrestrement allouées pour l'heure en attendant que celles-ci évoluent spirituellement pour atteindre la Vibration Blanche et ultime du Gwenved (Le Monde de la Blancheur extrême) (Aucun rapport avec la notion de race faut-il le préciser.)



Si la vie n'est que servitude ou asservissement ou encore un esclavage dans le déshonneur et l'indignité alors plutôt quitter cette expérience humaine éphémère synonyme de non-vie.

C'est ce que pensait les gaulois qui, vaincus, se suicidaient plutôt que se soumettre à un tel état. Cela n'affectait pas par ailleurs « l'immortalité de leur âme »....



Ce n'est pas pour autant non plus qu'il faille en d'autres circonstances moins tragiques et irréversibles porter atteinte à sa vie ni à toute autre vie d'ailleurs sauf nécessité majeure de s'opposer par la force à toute violence appliquée à soi-même et aux siens....



L'homme et la femme Celte sont par excellence des serviteurs et servantes du « vivant » et des farouches partisans de la « liberté de vivre » tout en acceptant pour cela les règles communautaires qui favorisent et entretiennent les liens et relations non conflictuelles au sein du clan ou de la tribu... (Une part de la fonction druidique veille sur cela.)



Le monde est Vie et contient toute Vie présente et à venir....

Le monde est vécu en conscience de ce qu'il offre d'une vie pour autant que l'on incarne celle-ci et que l'on respecte celle des autres et celle des autres règnes...



La relation celtique aux êtres et aux choses, visibles ou non, est fondée, basée, souchée et sourcée sur une conscience vive d'appartenance et de co-participation impliquant l'entendement et la conciliation avec les « Puissances » que sont les Forces, Energies et Lumière « universelles » qui meuvent la Roue du monde et des vies ; ceci déifié au sein d'un panthéon représentatif et ambassadeur de ces dimensions et conceptions, mais aussi intermédiaires entre le champ profane et les domaines du sacré.



A l'image de cela et ayant modèle en cela, les druides organisent, structurent et régentent, via le pouvoir royal qu'ils conseillent, la communauté humaine avec les exigences que cela implique....



L'acte individuel, positif ou négatif, interfère sur la vie communautaire et le devenir de celle-ci. Cela met chacun et chacune face à leur responsabilité et maintient une éthique de vie centrée et axée sur l'équilibre et l'harmonie et ce au bénéfice de tout le vivant...



Une telle conception conduit l'individu à devenir un acteur, un artisan, un partenaire symbiotique, un serviteur de la dite vie évoluant et ne pouvant évoluer qu'au sein d'un état d'être (et d'une communauté d'être) pacifiés, cohérents, bienveillants et bienfaisant...



Les cultes, rites, cérémonies concourent pleinement à entretenir les braises et les feux de cette conception afin que s'élève toujours et encore, plus vive et plus claire, plus chaleureuse, la Flamme de Vie.



Le salut, en pays celtique s'exprime dans cette formule :

Gwen da ved (en breton) et Gwyn ei Fyd ou encore Gwyn y vys (en gallois et cornouaillais) soit la formule : Blanc son (ou ton) monde...

En cela il faut entendre « que ce vécu soit sacré, béni.»...

Ainsi, le fait de se saluer entre vivant place le vœu, le souhait, dans une dimension de protection sacrée et cette intention des plus claires et des plus lumineuses, trouve son sens et son Essence dans la Blancheur.



La vie est sacrée et ce sacré s'exprime et se formule en analogie avec la blancheur d'un ciel diurne vainqueur de toutes les ténèbres...

Le blanc est la somme de toutes les couleurs, la fusion de l'Arc-en-ciel dans le Chaudron du Ciel et de la Terre...

C'est une cathédrale de verre où la lumière est poésie !

Certes, notre vie en voit souvent de toutes les couleurs, mais la blancheur n'est jamais très éloignée de ce cet éventail coloré que brassent les saisons dans le divin Chaudron !



Noires rouges et blanches sont les couleurs dites de l'Autre-Monde ; elles me semblent être aussi celles de l'Amour et même de l'alchimie de l'Amour ! Passage de la Matéria Prima au socle du Corbeau (qui est le beau corps offert aux métamorphoses de l'Esprit) puis traversées et mutations ignées et solaires pour aboutir à la transparence subtile d'une Farine de l'Air englobant le Monde Blanc ou Gwenved....



Ces trois couleurs sont celles que portent les « ambassades » du Sid lorsqu'elle font élection d'un humain incarnant la noblesse et la dignité d'un « être en vérité »....

Par le noir, puis le rouge, le blanc se fait jour !



C'est le passage du monde nocturne au monde diurne via les aubes et aurores qui sont les filles du ciel au bandeau d'azur....



Ravir les « filles du Ciel » , retenir prisonnier le jeune soleil  ou la Belle-Saison ; c'est le fantasme permanent de l'armée des ombres et des sombres puissances qui la dirigent...



C'est pour ces Dames et pour l'Enfant-Lumière que s'arment eux aussi les héros !

Ce qui implique qu'ils puissent au préalable traverser leur propre ténèbres et en sortir vainqueur !

Ils ont pour cela leur audace, leur bravoure, leur courage, leur sens de l'honneur, du serment et de l'engagement....

Ils sont cuirassés par l'amour qu'ils portent à leur Dame et scintillent en leur armure à l'image des rais solaires qui pourfendent et repoussent les vagues et les houles de la nuit...



Noire la rude traversée ; rouge le sang qui bouillonne dans la cuve de leur ardeur et blanc le mouchoir offert par la Dame !...



Allumer successivement, au temps de Samain, trois cercles : le premier de bougies noires, le second de bougies rouges et le dernier de bougies blanches, c'est effectuer symboliquement ce « Passage » des ténèbres à l'éclosion de la Fleur ou de l'Arbre de Vie...Seule subsistera la semence de l'Enfant-Lumière...

 

Puisse-t-elle alors trouver le terreau d'amour et de bonté, l'humus de conscience et d'entendement, qui lui permettront de fendre l'argile des naissances pour croître vers la voûte céleste qui est « tout amour et toute bonté »........



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24/10/2015
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