Les dits du corbeau noir

LE SERPENT COSMIQUE 2019 BARDI BRAN DU 30 04 AVRIL

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Art Nordique

 

 

 

 

 

 

Le Grand Serpent Cosmique...      Bran du Le 29 04 2019

 

 

Il ondule le grand Serpent...

Il se contorsionne, il s'enchevêtre, comme une liane sur l'axe du monde...

Il fait sa ronde en la rotonde,

Il enserre de ses anneaux et de ses ondes toute forme qui palpite de vie...

Il va et vient entre l'absolu et l'infini...

Absolument, infiniment....

Il va et vient entre les nuées les plus élevées et l'obscurité la plus profonde...

Il ensemence et féconde...

Il ensemence et féconde le jour comme la nuit, la chair comme l'aubier, le vieillard comme l'enfant, le futur, le présent et la mémoire du passé...

 

 

Il est, dans le grand phrasé de l'Existence, le Point suivi d'une virgule qui fait respirer toute la terre, il est le « Poème » même de l'Univers...

Il prend parfois des pauses, mais jamais ne recule...
Il avance, il prolonge, il étend et ; en chaque veine, avec fougue, comme une sève, circule, irriguant, régénérant, nos pensées comme nos artères, d'un sang fait de lumière...

 

 

Le serpent danse dans ma tête, danse, danse, m'enivre, m'entête...

Il s'enroule dans les flammes de mes songes...

Il tourne, tourne, s'enroule, se déroule, à son double, toujours enlacé...

Sans cesse, il progresse, s'incline, se courbe, se redresse expulsant, de ces naseaux, une bien étrange et blanche fumée....

Il a sœur jumelle ou bien frère jumeau, mais même ruban de noce pour les danses de l'alliance... Sans cesse il s'élance assoiffé de renouveau...

 

 

Je ne sais où il me mène, mais sa musique sifflante m'entraîne, me projette, me propulse, dans un chaudron où tourbillonnent des ondes de couleur, des sourdes ou bien claires vibrations qui m'enveloppent de leurs vapeurs...

J'hume de tous mes sens ce bouillon aux subtiles senteurs qui transpercent les pores de ma peau et attisent les braises de mon cœur qui soudain se fait flambeau ou brûlot repoussant toute crainte ou peur...

 

 

Le serpent m'enceint de ses puissants anneaux ; il m'enlace de ses lisses écailles et glisse sur le tronc de mon être comme une liane lancée à l'assaut du ciel tout en demeurant attachée aux plus lointaines des profondeurs !...

 

 

Vers l'infini céleste, il ne cesse de monter tout en plongeant, par un autre côté, dans les abysses d'éternité...

 

 

Ils sont deux maintenant, j'en ai un très net discernement, ils dansent têtes et queues inversées autour de l'axe, du pilier, de l'Arbre que je suis redevenu, mon sang en sève transformé...

 

 

Je n'ai plus d'horizon, mais qu'une vertigineuse Verticalité dressée entre la terre et le ciel, mes branches abouchent lune et soleil, j'ai racines et radicelles dans la voie lactée !...

 

 

De vermeil est le dos sur lequel je voyage n'ayant que pensée pour bagage ; le corps, sur un quai, quelque part laissé...

Je flotte, je nage et je plane au-dedans et au-dessus d'un océan de rêve fauves et bleutés, parmi des vagues de fureur ou des flots apaisés...

 

 

Mais, nulle frayeur en moi ; je suis le serpent, je suis le dragon, je suis l'orvet, la couleuvre, l'aspic qui sillonne les rivières du temps et de l'espace, en tout sens, d'aval en amont et d'amont en aval, de source en estuaire et d'estuaire en source, et ce, par tous mes sens tressés, devenus un unique courant, un flux vital et unitaire faisant fusion et reconnexion ; tous mes sens se refaisant Essence, en osmose, en « cosmunion » avec le Un, avec la Mère...

 

 

Je cherche, sans limites ni fins, « l’œuf de serpent marin », je suis la quête permanente, ignée, aquatique, céleste, terrestre et profonde du vieux Merlin qui hante les rivages du vœux monde...

 

 

Je cherche dans le nid d'écume et de pierre, d'algue et de granit, l'Oursin des grands, très grands Anciens ; la Quintessence de tout chemin ; la Quintessence de tout chemin !...

 

 

J'ai souffle de dragon, je brûle et consume mes illusions, de cendre sont les doutes, les incertitudes ; j'ai route dans l'éther qui rassemble les quatre directions !...

Des vents, je suis la Rose, sur mon corps poussent épines et bourgeons...

 

 

Je suis cellules, bactéries, atomes, molécules, rubans d'A.D.N, algues, lichens et grande fougère dans l'arborescence de mon être déployé jusqu'aux étoiles, je suis substances, je suis gênes, j'ai plus de quatre milliards d'années, je suis Lumière dans la lumière, immense et intense mémoire de feu, de nuit et de clarté...

 

 

Je suis le code, la porte, la serrure et je suis la clé...

 

 

Je vais retrouver la Forme-Mère, l'Onde-Mère, le Tarot écrit par l'Immensité, les Arcanes majeurs, les Sagesses enténébrées, la Matrice si tant aimée de l'Amante Première...

 

 

Plus besoin d'échelle, plus besoin d'escalier....

Je suis torsade d'amour, de joie et de vérité...

Ma corde est accordée...

 

 

Ma corde est accordée !

 

 

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30/04/2019
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