Les dits du corbeau noir

LE BARDISME (SAUVEGARDE DE LA DRUIDITE) AMORCE DE REPONSE SUR LE PROCES AMBIANT DE "CELTOMANIA" 01/NOV2015

LE BARDISME Ou les Racines de l'Arbre de la druidité...

 

 

La sève de celui-ci résidant en l'Esprit, en l'Essence et l'Anima qui circulent cycliquement

(au sein de la règle dite de l'alternance) dans l'aubier génial, logique et cohérent du dit Arbre...

 

En sachant également que celui-ci puise profondément ses racines dans un humus qui est la Mémoire même de l'humanité et qui en a d'ailleurs forgé étymologiquement son origine même...

 

On ne dira jamais assez combien la pensée philosophique, poétique et spirituelle dite druidique doit aux « porteurs de Paroles »...

 

Sans l'oeuvre bardique, et sa transmission de génération en génération, nous serions orphelins d'une part considérable de notre héritage et patrimoine celtique....

 

Quand on sait les hautes valeurs accordées au « Verbe », au « Logos », « au Souffle de l'Awen », aux « bons conducteurs de la Parole » dans le monde celtique on comprend que ceux et celles qui ont fait ouvrage de barde ont été et demeurent les détenteurs, les servants et gardiens fidèles de la Tradition....

 

Ils sont les brandons et flambeaux, passés et transmis d'âges en âge, du foyer originel et original d'une civilisation, d'une culture, d'un art, d'un ensemble de concepts et croyances constitutifs d'un mode de vie, de pensée, d'éthique et d'espérance assez singulier dans l'expression universelle des femmes et des hommes de tous les temps...

 

Depuis toujours, les flux du monde et leurs amplitudes, les marées du mythe et de l'histoire, les équinoxes de lumière, la vague poétique et leur blanche écume spirituelle, s'en viennent, par la Parole bardique, au rivage des hommes et battre contre le cœur de ceux-ci...



Face aux continents de l'oubli, la parole poétique celtique est un flux de recouvrance et de restitution d'une essentialité qui fait rappel d'un état d'être et d'une relation au monde qui s'inscrivent dans une pensée à portée universelle qui privilégie et favorise un autre état d'être que celui de sa parodie actuelle, accordé, concordant et en correspondance d'équilibre et d'harmonie, avec les Grandes Lois qui régentent tout l'Univers visible et invisible tant sans son macrocosme que dans son microcosme....



On se saurait réduire la Parole bardique à une historicité relevant d'une contingence limitée à l'individu coupé des flux et influx du sacré et du divin et seulement préoccupé d’intérêts politiques, de contingences nationalistes ou d'égos personnels...

 

Ce qui ne veut pas signifier que la Parole celtique ne doit pas être également au service des plus dignes valeurs humaines de liberté, de solidarité, de justice et d'équité ; ce qu'elle ne manque pas d'ailleurs de faire....



Depuis peu cette Parole est particulièrement interpellée dans sa « modernité » et sa « légitimité » par divers chercheurs contemporains...

 

C'est le cas du prologue de présentation du futur colloque sur les études druidiques qui se tiendra le 11 novembre à Paris, mais aussi d'un article de Philippe Jouet dans le dernier numéro de la revue Keltia...



L'interpellation est recevable qui part de constats et de faits avérés...

 

Oui si la « Celtomania » trouve ses fondements historiques dans des volontés et des nécessités légitimes et compréhensibles liés à des situations « géo-politiques » de préservation d'une culture et de son devenir (facteurs sociaux aussi de cohérence et de cohésion), elle a connu aussi des dérives qui se poursuivent jusqu'à nos jours et bien des « interprétations » fantaisistes le plus souvent et regrettablement idéologiques parfois...

 

Mais ce n'est pas pour autant que l'on doit recouvrir d'un terme devenu depuis « péjoratif » et « dévalorisant » tout ce que la confrérie des bardes et des sacerdotes druidiques ont mis au monde de leur entendement et de leur compréhension de la « Matière celtique » dans tous ses composants et constituants...



Et c'est cette « généralisation » qui est choquante, exempte de toute distinction et exception et qui évacue de quelques revers d'affirmations péremptoires le « bébé et l'eau du bain » !....



Nous savons plus que les chercheurs et historiens eux mêmes combien souffre en effet la mouvance et la diaspora druidique quand son « encadrement » comporte des failles non négligeables en terme de réelle connaissance ou intuitions plus ou moins pertinentes et en absence de remise en cause de celles-ci...

 

Cela tient en grande partie à l'histoire des personnes elles-mêmes selon la qualité des enseignements reçus et de l'environnement sapientiale dont elles ont ou non bénéficié au temps de leur apprentissage...( de la qualité et de l'authenticité de leur propre cursus d'initiation aussi.)

 

Mais aussi selon leurs propres qualités d'authenticité, d'effort, de rigueur et d'exigence, d'éthique et de déontologie, d'inspiration, d'intuition et de vision...

(Selon les « collèges », bosquets, ordres, clairières, et leur encadrement et passé historique et sapiential, il y a une grande inégalité dans ce domaine...)



L'encadrement druidique se doit en effet de ne pas porter le flanc à des accusations qui pourraient être justifiées et argumentées et donc légitimes quant aux carences dont elles feraient véritablement l'objet...

Cela ne risque pas d'être le cas si elle cultive autant la rigueur déontologique et sapientiale qu'une éthique d'exigence et d'authenticité au regard de ce qui l'anime et de ce qu'elle transmet à ses membres....



Le sacerdoce druidique comme tous les autres cheminements au sein du cercle de la druidité (barde, ovate, eubage...) se doivent d'oeuvrer avec cette rigueur et cette exigence si ils veulent demeurer « vrai dans le cœur du monde » et animer ce monde de cette « part de vérité » qui leur est spécifique et singulière....



Cela implique un apprentissage permanent et de se tenir informé régulièrement de toutes les avancées en terme de connaissance que peuvent nous apporter diverses disciplines de recherches.... Et ce dans tous les domaines de l'activité humaine !....



Si les archéologues ont, « statutairement », par exemple, « devoir » de nous restituer les parts de mémoire manquantes constitutives d'un passé considéré comme patrimoine et héritage, il nous appartient, pour ce qui est de nature à relever plus particulièrement de notre Tradition, d'investir ces découvertes et restitutions et de les « penser » en terme culturel, philosophique et spirituel et de les peser à l'aune de nos connaissances, intuitions et inspirations...

(Ce qui peut impliquer des « adaptations et actualisations » qui respectent le « fond » originel tout en mettant en oeuvre les formes adéquates à sa compréhension contemporaine et aux applications et compréhensions adéquates...)



Les chercheurs et historiens, dans le cadre qui est le leur, nous restituent une part de ce qui nous fondent en se basant déontologiquement sur ce qui relèvent de leurs compétences, fonctions, missions et « mandats »...

 

Ils ne sont pas nécessairement et habituellement tenus de sortir de ce « cadre » et de ce « rôle » et d'être à même d'y ajouter une vision, une perception, qui relève de nos libres attributions et responsabilités en tant que sacerdote ou cheminant barde ou ovate...

 

C'est à nous lors d'investir toutes les données et informations livrées et ou restituées et de les revisiter selon nos concepts et croyances quitte à remettre en cause et à rectifier ceux-ci pour les ramener à une plus juste adéquation avec une réalité probante et solidement argumentée...



Toutefois on ne saurait faire l'économie en cette « Matière » respectable du regard et de l'oeuvre de l'Esprit et cela est de la plus haute importance dans ce domaine où la Matière ne saurait gouverner et régenter ce Dernier !...



Bien des critiques et observations portées sur l'Etat actuel de la « Druidité », de ses structures et enseignements sont matériellement recevables et nous les recevons à juste titre, mais on ne saurait vidé cela de ce qui donne Sens, Essence, Principe, Anima, Fondement, Force, Energie et Lumière et qui ne peut se réduire au plan horizontal et humain en laissant de côté le plus « signifiant » le plus « fondamental » et le plus « réel » :

une VERTICALITE spirituelle, sacrée et divine qui Transcende toutes nos méconnaissances et ignorances, toutes nos erreurs et mésententes, toutes nos projections et interprétations plus ou moins erronées !... Et seule apte à projeter une vibrante Lumière sur tout l'amas confus de nos obscurités !...



On aura beau fouiller le sol de notre vieille mémoire et en exhumer les reliquats matériels d'une civilisation appelée ici celtique, faire tous les recoupements judicieux des fouilles réalisées sur le vieux continent appelé l'Europe et rassembler tous les travaux et toutes les études possibles en vue d'une meilleure compréhension rendue possible de cette ancienne civilisation par une convergence pluridisciplinaire , ce ne sera jamais que la la Matière, aussi noble et digne d'intérêt soit-elle, qui sera exhumée !...

 

Nous remercierons bien sincèrement tous ces chercheurs pour la corbeille offerte et les récoltes effectuées, mais il nous appartient d'investir rigoureusement, et plus spécifiquement, et en « Esprit » cette mânes de découvertes et de travaux afin d'en retirer la substantifique moelle, l'Essence et l'Anima, qui fut à l'origine même de leur conception et de leur « mise au monde »...



Tout chercheur honnête sait qu'il ne sait pas ou bien peu surtout quand les études portent sur une civilisation des plus complexes dans ses articulations et ses croyances et qui à délibérément renoncée à fixer durablement ses concepts et doctrines dans la seule matière et ses supports habituels (Ce qui autrement aurait laissé le monde profane s'emparer de données et de sagesses qui relèvent d'une « initiation hautement philosophique et spirituelle » et qui, de ce fait, n'est pas à mettre à la portée de toutes les mains, de tous les égos, orgueils et mensonges.)...



Régie pleinement par une Loi universelle dite d'EVOLUTION, de telles pensées et conceptions ne pouvaient se définir ni se fixer sans compromettre cette dite Loi....



Toutefois, un tel message et d'une telle portée, ne pouvait pas, non plus, ne pas être « signifié » de part son importance même et comme se doit toute « TRADITION », une « transmission » était impérative même « matériellement » ou sous couvert de supports matériels...

 

Et ceci a été l'oeuvre discrète, cachée, mais efficiente des artistes Celtes « initiés » et de leurs enseignants sacerdotaux, car sous l'apparence d'un art particulièrement maîtrisé techniquement parlant, particulièrement esthétique et « beau » par ailleurs, des « messages » ont empreints divers supports ; de données et informations liées à des connaissances et à des croyances élémentaires et essentielles constitutives du Druidisme et de son Essence et de son Anima Spirituel, de son assise et de ses fondements....



Bien des œuvres de l'Art Celte révèlent aux yeux qui savent voir, aux intelligences et sensibilités éveillées et « connaissantes », cette Essence et cet Anima à l'origine de l'oeuvre elle-même...

(C'est le cas du monnayage Celte entre autres supports de transmission, mais aussi de la langue et de ce qu'elle véhicule de concepts religieux dans la dénomination de certains lieux ou éléments d'un paysage pour citer un autre exemple...)

 

L'emploi ou l'usage a priori « fonctionnel » d'une œuvre créée n'est jamais éloigné de la dimension spirituelle qui l'accompagne et de la « charge » symbolique ou analogique qu'elle contient donnant corps, fonction et forme à L'Esprit « Maître d'ouvrage »....



Il s'agit donc de développer notre capacité à « discerner » l'Esprit enclot dans la Matière celtique en apprenant à voir, à percevoir, au-delà des surfaces magnifiquement ouvragées, les Vibrations originelles et créatrices venues des « profondeurs » !....



Là est l'oeuvre bardique par excellence et la fonction druidique de même !....



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En complément : extrait de l'article de PH Jouet dans le dernier numéro de keltia magasine :



« …///... Le retour des Celtes dans la conscience européenne a pris des chemins très divers, selon les époques et les milieux...

Tandis que le monde celtique insulaire, christianisé, conservait en partie sa tradition narrative, mythologique et épique, l'érudition continentale, à découvert les textes des auteurs classiques à partir du XVè siècle...

Les druides de César étaient, selon les goûts, des propagateurs d'une religion cruelle, un clergé d'utopie ou des sages pré curseurs du christianisme...

La Grande Bretagne des XVIè et XVIIè siècles assura un large développement à la celtomania puis aux mouvements néo-druidiques anglophones. Mais les patriotes gallois se démarquant de cette mode, créèrent leur propre mouvement bardique en accord avec leur caractère ethnique menacé.

Certes, la confusion et les idées fausses règnent encore ; il faut lever le voile sur des sujets embrouillés à souhait :

-prétendues filiations druidiques depuis les temps les plus reculés...

-inventions littéraires naïves ou sottes...

-alphabets végétaux et mystères supposés de l'ogam (qui masquent quelques vraies énigmes)...

-exaltation politique des gaulois par les historiens français...

- syncrétismes flous de la Grande-Bretagne...

Mais aussi ;

- aspects bénéfiques des études prémodernes du patrimoine...

Il est possible aujourd'hui, à l'aide de documents vérifiés et référencés d'évaluer objectivement ce que fut cette redécouverte de l'ancien monde celtique, avec ses errements inévitables, parfois divertissants, et ses préjugés erronés, mais aussi de mettre en valeur ce que les mouvements bardiques de langues celtiques ont apporté au « revival » de leurs pays, tant en galles qu'en Cornwall et en Bretagne et secondairement à l'Europe.

Le bardisme rénové à participé à des mouvements de réveil des nationalités et d'exigence de dignité en terme de dignité linguistique et sociale (en rompant parfois avec le conformisme ambiant.)



Les sociétés dites néo-druidiques ont pris leur essor dans la grande-Bretagne anglo-saxonne et protestante du XVIIè siècle.

La référence aux druides recouvrait une diversité croissante de choix philosophiques qui ne fit que s'affirmer.

Dans les milieux gallois, il fut d'abord question de bardisme.

Les poètes nationaux (beirdd) n'ayant pas plus disparu que la langue qui faisait l'objet de tous leurs soins, on est pleinement fondé à parler de « nouveau bardisme » ou de « bardisme rénové ».

Gardons-nous de critiquer outre mesure les éminents défenseurs de la langue nationale dans le passé, ni les relations malaisées de certains avec le savoir universitaire en construction, mais constatons une certaine stérilisation de l'intention initiale du « revival ».

Un mouvement planétaire pour lequel l'usage des langues celtiques deviendrait facultatif perdrait toute raison d'être.

Le néo-druidisme est pour une grande partie de ceux qui s'en réclament un courant éclectique universel qui n'a aucun rapport avec la tradition et la culture celtique, si ce n'est le terme générique qui le recouvre malencontreusement...

Il en résulte un effet de brouillage durable. La situation n'est pas nécessairement meilleure dans les pays celtiques....



Le mot « celtomanie » s'est d'abord appliqué à l'intérêt pour les Celtes dont faisaient preuve les celtomanes des XVIIè et XIX siècles, amateurs d'art et de littératures, pionniers de l'archéologie ou collectionneurs. Il s'est vu chargé de nuances péjoratives au fur et à mesure que se développaient les études universitaires du domaine celtique... Aujourd'hui ce serait plutôt un courant composite, répétitif, monotone, qui charrie à peu près n'importe quoi sous l'étiquette « celtique » ou « celtie ».

Il faut faire avec. Si encore cela nous valait de belles créations artistiques « néo-celtiques » comme il y en eut dans le champ des arts graphiques...

Mais les approximations sur les origines, lorsqu'elles ne sont pas seulement une présentation littéraire des choses, finissent par condamner toute possibilité de recours au passé pour revivifier la culture.

D'éventuels usages, indispensables, à la perpétuation d'une culture vivante, ne doivent pas pâtir de définitions faussées. »



................... Diverses notes et réflexions       Bran du   Nov 2015   :



On regrette ici, et parfois à juste titre en effet, qu'une culture que l'on souhaite vivante doive pâtir d'une « définition faussée », mais c'est oublié que le Monde Celte n'est pas lui-même contenu dans une « définition »  et réduit, enceint et enclot en celle-ci !

 

Cela serait une aberration, un paradoxe, une contradiction flagrante vis-à-vis d'une conception qui se veut mouvance, souplesse, flexibilité, transformation, métamorphose, évolution, courbe, flux et reflux incessants, onde, vibration perpétuelle, danse et spirale infinie !

Pour la pensée celtique « définir c'est finir » alors que tout est considéré comme alternance entre une fin et un recommencement ; soit un cycle permanent et non figé d'extinction et de renouvellement !....



Depuis plus de 300 ans, des chercheurs dans le domaine celtique et non des moindres, si l'on veut bien considérer la qualité, la rigueur et l’honnêteté intellectuelle de leurs travaux, recherches et études, ont franchi le pas « professionnel » et « universitaire » pour entrer dans le Cercle de la Druidité afin de vivre « de l'intérieur » ce qu'ils étudiaient jusque là de l'extérieur.... et expérimentaient ainsi la relation intime et profonde entre « Esprit et Matière » leur apportant une complétude de connaissance, de perception et d'adéquation...

Ce n'est pas le cas de tous pour autant d'ailleurs que cela soit « indispensable » dans le cursus de ces recherches !..



La préférence et préséance spirituelle toutefois ne saurait être absente d'une étude sur une civilisation éminemment « religieuse » où le Fond donne, à donné, et donnera, sans cesse Forme en adéquation avec son Essence et son Anima...


Et cela vaut tout autant aujourd'hui qu'hier et que demain !



Ainsi pour tout sacerdote ou cheminant (ce qu'il est tout autant d'ailleurs) qui ne saurait progresser, avancer et évoluer dans le Cercle de la Tradition sans l'appui, le secours, l'accompagnement, le soutien, le confortement, la « maîtrise », l'inspiration, la sagesse, la connaissance, l'équilibre et l'harmonie, les Énergies, Forces et Lumières, que procure l'Esprit quand on le respecte, que l'on demeure à son écoute et que l'on suit, incarne, met en œuvre ce qu'il nous enseigne pour que nous le mettions au monde en adéquation, de pensées, de paroles et d'actes signifiants....


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Pourquoi depuis le XVè siècle la redécouverte progressive de l' ancien monde celtique a-t-elle suscitée autant d'engouement manifeste et nourrit, en leurs sublimes créations, autant d'artistes de renommées internationales ?

Pourquoi cet « engouement » progresse-t-il de façon si spectaculaire en ce 3è « millénaire » ?

Pourquoi cette attirance, cette « curiosité », cet intérêt accru  pour cette part de mémoire elle aussi progressivement restituée ?



La part de « recouvrance » de celle-ci est bien supérieure à ce que l'on pourrait simplement qualifier de « découverte »...

 

Bien des frères et des sœurs ou des « sympathisants » expriment non pas un sentiment de « découverte » en venant à la rencontre de la Tradition celtique, mais un sentiment de « restitution » d'une part d'eux même enfouie en leur profondeur inconsciente....

 

Car c'est bien d'une recouvrance opérée au sein de l’inconscient collectif qu'il s'agit ici et ainsi et non de la restitution d'une part totalement inconnue et méconnue de ces personnes retrouvant, à ce contact avec le socle traditionnel, une part constitutive et non négligeable d'elle-même....



C'est qu'au-delà de l'Histoire et de ce qu' il est possible d'en restituer « authentiquement », sans projections, sans interprétations et dans les limites de ce que nous pouvons en connaître et percevoir « matériellement », subsiste, au-delà et par-delà, des éléments fondamentaux, immuables et intangibles qui relèvent eux, des Mythes et des Archétypes issus de la pensée Indo-européenne et qui sont de nature totalement « anhistorique » mais qui demeurent humus, racine et sève de l'Arbre Humain que nous sommes !....



On ferait bien de ne pas négliger cela qui œuvre inlassablement dans le « Vivant des Êtres » et de la Création toute entière !



C'est à ce Puits, à cette Fontaine, à cette Vasque matricielle, à cette Source bienveillante et bienfaisante et si généreuse, à ce Chaudron d'abondance, de santé, de connaissance, d'éternité, qu'ont puisé de tout temps, en toute génération, les Enfants de la « Celtie » - ce « Pays sous les Vagues » - cette « Plaine des Vivants et du profond plaisir », ce Verger aux Pommes d'or et d'argent, ces Hauts Territoires de l'Eternelle jeunesse, cette Terre des Promesses, cette Île aux cents musiques qui résonnent de concert avec tout le "Vivant"...



Et c'est à Cela que demain, comme les Pères de nos Pères, nous puiseront encore et toujours, avec toute notre ferveur, avec toute notre espérance exprimée et vécue en pleine et libre conscience, avec discernement, entendement et lucidité, et avec tout notre amour...



04/11/2015
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