LASCAUX II IMPRESSIONS SUITE 2025 BRAN DCU 05 05 MAI
Lascaux II
Bran Du Mai 2025 (Suite)
La « Licorne » est un symbole très ancien qui aurait valeur de « purification », elle aurait la faculté de concilier, de marier, l'eau et le feu, de distinguer, d'identifier le feu dans l'eau et l'eau de feu... Cet animal étrange s'adresse à priori à ce que l'on pourrait peut-être nommer « l'ange de l'être » !... Elle est pure et épure les scories qui troublent la transparence des êtres et des choses...
Son ou ses dards longs et pointus évoquent une idée de « pénétration »... On ne saurait donc « pénétrer » l'énigme millénaire de ce lieu sans âtre « pénétré » par lui voir transpercer par lui...
Celui ou celle qui « pénètrent » de corps, de cœur et d'esprit ce chaudron ou cette matrice révélatrice d'essentialité ne peut lors que « naître ou renaître en paix » en son sein !...
Les veines sanguines de ce couloir énigmatique coulent sous forme de couleur rouge le long des voûtes et des parois symbolisant un sang lui-même significatif de vie, de vitalité là où des pointillés en noir accompagnent mortuairement cette circulation vitale...
De la « Fécondité »...(Symbolisée mythologiquement par la « Desse-Mère » et la régénération permanente de celle-ci avec le Principe Masculin co-gestionnaire de cette alchimie mythique basée sur un « androgynat » d'entendement, d'interdépendance, de « cosmunion »...)
A ceci s'ajoute la « fertilité, (le champ fertile de la Vie), qui comporte plusieurs aspects et plusieurs sens mais qui ne se limite pas à la procréation corporelle, physique, charnelle et sexuelle des êtres humains entre eux...
Certes, il s'agit d'une mise ou remise au(x) monde(s) d'éléments qui s'agrègent, par parentèle, symbolisme et analogie au « Vivant de la Vie » et ce en tous les domaines...
La transposition, sous forme de pensées, des propos énoncés ci-dessus à l'homme et à la femme est le fruit des interpellations suscitées par ceux-ci...
La peinture de Lascaux s'adresse pleinement à eux en générant un esprit « gravide » propice à un enfantement majeur en terme de vision, d'entendement et de compréhension...
Licorne ou étoile se présente à eux en les invitant à entrer dans la caverne de leur être le plus profond, à vagabonder librement dans les territoires et domaines de la pensée, à transhumer de l'obscurité vers la lumière, à suivre une déroulé, un ruissellement qui va de la sourde fontaine à l'Océan de recouvrance et d'essentialité...
Il est proposé lors à chacune et à chacun de tracer son propre cheminement, de l'incarner et d'en porter, par ses créations, témoignages... (Avec pour thème possible parmi d'autre la cavale des chevaux sauvages ou la razzia des vaches ou taureaux sacrés...)
Le trajet suivi dans la grotte de Lascaux se termine en profondeur par une mort apparente qui pourrait bien être et symboliser « l'élévation céleste, transparente et translucide, de l'Âme » ou d'une appellation similaire selon les concepts spécifiques de cette époque préhistorique...
Le récit, la fresque, l'art rupestre de Lascaux se termine sur une conclusion énigmatique de la trajectoire menée jusque là...
Le passage effectué n'a de sens et d'essence, d'anima que dans la mesure où il éveille et nourrit des facultés et capacités humaines à transcender toute dualité existentielle et formelle qui semble disjointe et opposée là où un artiste avisé spirituellement et philosophiquement nous parle lui de conciliation ou de réconciliation...
Ce corridor de la pensée élémentaire et originelle est un « athanor » alchimique et magique, symbolique et analogique, poétique également, qui favorise grandement le passage de la Matière à l'Esprit....
La Matière partout présente, vive et exaltée, se dilue en finalité dans un obscurité qui couve un œuf de lumière prêt à éclore en soleil et lune d'éternité...
Et tout cela se tient, potentiellement, dans la caverne mystérieuse de notre être et des déambulatoires qui nous conduisent à la source et à la racine de celui-ci...
Cette antre utérine féconde notre pensée et c'est à une de ses fonctions majeures, éternelles voire universelles...
La question demeure, subsiste et persiste au-delà et par-delà les millénaires : de quelle « lumière » cette œuvre nous éclaire-t-elle au milieu d'une si profonde obscurité ?
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