Les dits du corbeau noir

LA PLENITUDE DU DON 2017 (DE l'AMOUR SUITE) BRAN DU 27 08 AOUT

 

La Plénitude du DON. Bran du 20 08 2017

 

Elle effraye l'éventuel donateur ou donatrice...

 

 

 

« - Regarde comme tu aimes et tu comprendras pourquoi tu vis autant de rejets de la part du Féminin interpellé et ébranlé par la force et de la puissance des sentiments  ! »

 

Ces sentiments, en fait, font « peur », car ils démontrent derrière leurs expressions attentionnées, permanentes, vigilantes, une capacité et faculté de dons telles que le dit Féminin (Il y a je pense et j'espère des exceptions!) ne se sent pas à la hauteur d'y répondre réciproquement et proportionnellement car ce masculin qui se présente à elle, dénudé de peur et d'appréhension, (confiant dans la réalité de ses sentiments, en ayant une sereine maîtrise, laissant tout autant libre cours aux flux et ondes d'Amour qui le traversent), est considéré le plus souvent comme étant porteur de trop « d'exigences » ; exigence de réalité et de vérité, de bonté et de beauté, d'authenticité et de sincérité, d'élan et d'enthousiasme, de dons et d'offrandes, de disponibilité et d'écoute, de passion enveloppée de tendresse et de douceur, d'invention, d'imagination et d'innovation dans le renouvellement du lien amoureux et des substances de vie ainsi distribuées et redistribuées dans le temps et l'espace consacrés et concélébrés mutuellement...

 

Aimer à ce point fait « peur » parce que cela semble demander une forme de « réciprocité » dont le « Féminin » ne se sent pas, semble-t-il, capable conservant de par derrière lui une part qui ne se veut être donnée, une part « mise en réserve », une part de réticence à Etre l'Offrande plénière de l'Etre quand le lien « noué » est pourtant d'une réelle évidence...

 

Pourtant, qui sait donner en plénitude de don n'a pas à se soucier d'un retour d'Amour ni à mesurer ni à quantifier et encore moins à comparer la nature et la portée ou la valeur de ses propres dons......

 

On aime, on donne, on offre la totalité de ce que nous sommes et aspirons à parfaire dans l'acte d'amour, on concélèbre sans crainte ni restriction l'acte d'alliance, de confiance et d'espérance ou on aime pas ou de façon limitée ce qui implique systématiquement l'action d'un mental qui entend subordonner les sens, la sensualité, le plaisir, la volupté, la sexualité à son diktat privant l'Esprit et le Corps de leur bain de jouvence, de doux soins et de revitalisation et ré-énergétisation physique et psychique...

 

Sans omettre alors la coparticipation au « sacré » de l'acte lui-même quand il prend cœur, source et souche au sein du cœur cosmique de l'Univers et que les énergies accouplées et vibratoirement exprimées, individuellement et communautairement, se conjoignent au chant universel et aux clameurs de la vie elle-même...

 

Lors, l'incroyable bienfaisance produite dans le Foyer et la Fontaine de Vie est redistribuée, en conscience d'Amour, au-delà et par-delà la complétude offerte au corps et à ce qui l'anime de joie et de jouissance...

La part « humaine » qui se réjouit en plénitude offre à l'Univers, dans la corbeille de ses noces, les fruits accomplis de l'Arbre d'Amour...

 

S'il n'est de don total dans l'oeuvre de reliance d'Amour , ci ce « Don » ne s'inscrit, ne s'incarne pas, ne pervibre pas, dans une dimension « divine et sacrée », l'Offertoire n'a plus d'autel digne de ce nom !

 

On ne saurait ne pas admettre que dans toute relation entre le masculin et le féminin des peurs préalables à la relation puissent exister. ( « L'inconnu » fait peur même s'il a l’époustouflante faculté de nous remettre au monde, de nous restituer à la « vraie vie» qui est changement et mouvement, danse et spirale, avancée et évolution, mutation et transformation.)...

 

Si nous voulons vraiment être les magiciens de notre propre existence, les sages et mages de la Vie, il nous faut opérer en nous l'Alchimie de l'Amour, en être le creuset et l'athanor et les phases opératives d'alliances, de conciliation, de séparation puis de réunification, de rupture puis de noce. En être les éléments symbiotiques, symboliques, mythiques, philosophiques, spirituels et aimants qui épurent l'obscurité pour en faire jaillir davantage de lumière...

 

L'immobilisme , la fixation, la définition même ne participent pas de la Vie, mais y font obstacle...

 

Changer, évoluer, c'est la vie même et l'acte d'Amour participe grandement à cela qui nous invite à oser pleinement, totalement,

le vrai, le juste, le beau, l'accordé, le résonant, le cohérent et le concordant en ajoutant aux partitions du ciel et de l'univers les quelques notes que deux corps mélodieux et symphoniques composent et harmonisent ensemble pour y faire écho et prolonger celui-ci dans le temps et l'espace...

 

Les expériences « malheureuses » passées pèsent un fort poids dans les dispositions à Etre ensemble cela, tout cela car des « blessures peuvent se raviver », des freins et de craintes peuvent resurgir...

Des antécédents négatifs, douloureux se projettent alors qui, souvent à juste titre, suscitent méfiance et défiance et compromettent de ce fait toute nouvelle tentative de paix, de sérénité, de joie et d'amour...

 

Quelques discernements préalables s'imposent alors qui permettent de savoir si ce qui se présente à nous, relationnellement, sonne juste ou faux...

Le corps lui-même sait la réponse avant que celle-ci ne soit le résultat d'une analyse rationnelle plus ou moins influencée et objective...

 

Prendre le « risque d'aimer » demande parfois quelques « assurances » et « préventions », mais ce stade évalué et passé, le choix et la décision se présentent et avec lui, associés, le désir et la volonté...

 

S'il est souhaitable que la pensée précède l'action et que les deux soient en adéquations et cohérences, il est d'autres dimensions de perceptions, de « reconnaissance », d'entendement, d'attirance quasi magnétique, qui échappent ( et c'est heureux) à toute prospection analytique et il peut être des plus « dommageable » que le poème entrevu n'ai ni lèvres, ni corps, ni crayon, ni encre, ni papier, pour clamer sa vérité, sa dense et intense réalité, dans le cœur battant et vibrant du monde !...

 

Il n'y aura en fait que deux sortes de regrets : celui d'avoir oser et celui d'avoir renoncer.

Nous savons avec pertinence ce qu'il en est de l'un et surtout de l'autre !...

 

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Réflexions Estivale Août 2017 Bran du

 

Compatibilité entre la dimension charnelle et l'Esprit ?

 

 

 

Une démarche spirituelle voire « mystique » est-elle compatible avec la concélébration des sens au sein des noces et alliances charnelles de l'Amour ?

 

Aimer charnellement l'Etre d'Amour qui non seulement le souhaite et y consent lucidement et librement, mais qui en concélèbre authentiquement l'intense vérité et la dense réalité ne serait en aucun cas être un acte de « prise de possession » de l'un par l'autre et se réduire à une corporéité sexuelle dénouée de toute transcendance spirituelle et sacrée...

 

 

 

Aucun des partenaires de cette « noce » n'est « possédé » par l'autre, ni le sujet ou l'objet d'une « appropriation » de tout son être par l'entremise des sens exaltés en leurs apothéoses...

 

 

 

Non seulement chacun, chacune, garde toute son « Âme » et tout son « Esprit », mais l'une et l'autre se réjouissent de bénéficier de cet élixir de « jouvence », de cet or liquide et solaire s'écoulant des creusets de l'Offrande qui leur est « fête ! »...

 

 

 

Chacun, en se binôme amoureux et consensuel, est l'autel de l'autre et le « comme un » offertoire à partir duquel une chair et les sens qui l'animent (de douce fièvre et de tremblements voluptueux) opèrent une transmutation du corporel au spirituel, du profane au sacré, de la terre vers le ciel, de l'infiniment petit à l'infiniment grand...

 

 

 

L'amour humain ainsi « sexualisé » devient un rituel, un cérémonial, une concélébration consciente, fervente et bien entendu aimante qui passe, à partir de sa « pointe de diamant », de la vie à « approche du trépas » et de ce « trépas approché » à renaissance et ce alternativement quand chacun devient la coupe de l'autre afin qu'il porte ses lèvres au miel d'un instant d'éternité !...

 

Cela Est véritablement quand l'un et l'autre (copartenaires de cette conjonction intime et profonde, de ce Verbe mutuellement et hautement conjugué), ont, échangent, offrent et partagent la même et pleine conscience de faire naître et flamboyer, puis d'irradier, des Forces, Energies et Lumières en provenance de la Matrice, de l'Origine aimante et prodigue en beauté, tendresse et bonté que l'on ne saurait nommer, mais qui lors, d'esprit de cœur et de corps, pervibre avec celui et celle qui lui rendent un vibrant et fervent hommage...

 

Concélébrant l'accord dans l'entrelacs d'amour et son dénouement et les alternances de leurs danses et repos, le couple, décuplé, trinitaire, coparticipe ainsi du Sacre de la Vie, de la pleine existence, synthétise, concentre, cristallise, dans et par la corbeille de leurs DONS, les fruits accomplis de leur « Arbre de Vie », singulier et pluriel, unique et spécifique à chacun et à chacune ; un « Arbre de Vie » dont les branches, jambes et bras ramifiés se conjuguent et se relient à « l'Arbre du Monde et de l'Univers ! »...

 

 

 

Chacun, chacune, ont lors vive et jubilatoire conscience qu'il « substantivent » et sont semblablement substantivés par les offrandes généreuses et ignées de l'autre qui n'est plus seulement un corps perfusé, sculpté et animé d'Amour, mais l'Amour même à l'oeuvre dans un corps dont les flux et influx bienheureux se conjoignent, de sens et d'Essence, d'ondes et de vibrations, à ceux et celles du dit Arbre universel et cosmique...

 

 

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Réflexions estivales Suite Août 2017 Bran du

 

 

 

Aimer ; c'est ajouter une étoile dans les constellations du devenir !

 

 

 

Au jour de la « grande partance » ce sont les rayonnements et éclats des plus belles images de notre vie qui nous enveloppent de l'aura de leur beauté et bienfaisance, lesquelles balaient chagrin et peine comme un joyeux vent du Nord nettoie et apaise de son souffle originel les grèves du départ et de l'embarquement...

 

 

 

Alors qu'attendons-nous en cette existence passagère pour immortaliser quelques lumières issues de l'extinction de nos étoiles les plus pures ? Qu'attendons-nous pour faire rejaillir au ciel d'entendement les nouvelles étincelles du possible et consteller l'instant d'un luminaire de désir partagé, concélébré, apte à nous guider encore et encore dans les longues nuits à venir ?...

 

 

 

Tout Amour est inévitablement malheureux parce que s'il est véritablement et pleinement l'Amour (et que pourrait-il être d'autre d'ailleurs), il ne pourra jamais donner plus qu'il ne donne ni recevoir plus qu'il ne reçoit étant devenu l'absolu et l'infini au sein de l'instant d'éternité où il se vit... (Tout le corps n'étant plus alors qu'une seule particule aimante condensant toute corporéité et la spiritualisant.)... Lors la vie peut naître et renaître à nouveau.... le microcosme réenfantant le macrocosme et le macrocosme s'accroissant de cette part aimante et accomplie du microcosme...

 

 

 

L'intensification et la densification de la conscience oeuvrant en Amour est telle que le corps se dilue dans l'esprit qui le transmute alchimiquement, physiquement et alchimiquement...

 

 

 

Plus de perte, plus de gain, plus d'attente, plus d'espérance, plus de nécessite, plus de désir, d'envie, d'aspiration, de peur, de crainte, de questionnement même quand la transmutation s'est opérée, mais le fait même d'être Cela ; Cela qui Fût, Est et Sera à jamais...

 

Ce que l'on appelle « l'orgasme » est l'approche du Point-Source et la fusion avec l'énergie vibratoire qui en émane et qui se nourrit de la substance aimante produite dans le corps humain et son athanor... C'est une expérience unique donnée et offerte à l'homme comme à la femme en terme de transcendance absolue et infinie...

 

 

 

L'orgasme peut se concevoir comme la résultante aboutie de l'activation d'un mécanisme biologique ayant mis en oeuvre les processus « chimiques » conçus pour cela....

 

C'est l'usage le plus courant et commun que l'on en fait en se satisfaisant plus ou moins du « plaisir pour le plaisir » que cela peut éphémèrement procurer...

 

 

 

Mais cela peut être aussi tout autre chose et au-delà et par-delà la chose s'adresser à l'Etre dans des dimensions insoupçonnées qui donnent à celui-ci de se conjoindre charnellement certes, mais aussi spirituellement aux Etoiles et à tous les luminaires de l'Univers !...

 

 

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AIMER ne peut se décrire Bran du 22 08 2017

 

 

 

Aimer ne peut se décrire ou alors de ce regard aveugle dont le soleil épouse l'iris face a u miroir où la lune s'en fut baigner...

 

 

 

Aimer ne peut se décrire que dans l'envolé farouche et apeurée des oiseaux qui s'égayent dans le ciel en couleur fragmentée et dont les ailes essaiment les tendresses partagées au nid même des fourches évasées de l'Amour...

 

 

 

Aimer ne peut se décrire, mais que se crier et se clamer dans l'éternité d'un silence qui l'enclos en son sein comme le rubis rouge sang dans l'écrin qui l'étreint...

 

 

 

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Aimer est une exigence ; (non une contrainte, non une obligation.)...

 

Une exigence  en effet : celle d'être « vrai » dans le cœur battant et vibrant du monde...

 

Aimer exige la « vérité » simple, réelle, spontanée, naturelle...

 

 

 

Aimer avec cette exigence d'authenticité fait peur à celui ou à celle qui n'ont pas cette exigence, qui la refuse, la repousse, la nie pour ne pas avoir à être « vrai » dans le cœur battant et vibrant du monde...

 

Car être « vrai » demande d'être pleinement dans le don, dans la bonté, la générosité, dans l'offert, dans la tendresse qui enveloppe tout acte, toute pensée, qui d'Amour se veulent être, vivre, battre et vibrer...

 

 

 

Ils ou elles disent :

 

«  - Cette mélodie sublime, cette symphonie charnelle, spirituelle, cosmique, ne sont pas à notre « portée », nous ne sommes pas en accord avec cette écriture vibrante et pervibrante de la Vie, nous ne voulons pas de cette partition qui fait chanter et danser le monde et toute la création, nous ne voulons pas incarner ces notes de joie, de paix et d'Amour.

 

Nous n'en voulons pas car elles nous demandent sans cesse de régler, d'accorder, justement, l'instrument magnifique et merveilleux de notre être afin qu'il soit en résonance adaptée, ajustée aux mélodies de l'Univers et à toute particule émanée du Son premier, de la Vibration originelle et matricielle. »...

 

 

 

D'autres ajoutent :

 

 

« - C'est trop nous demander, c'est mettre la barre trop haute ; nous ne sommes que des humains, laissez-nous avec nos peurs, nos craintes, nos défiances, nos angoisses, notre ignorance, notre involonté, notre petitesse et faiblesse, notre médiocrité, notre orgueil et arrogance, nos arguments fallacieux, nos dissonances perpétuelles, nos chères illusions, nos servitudes consenties, nos réticences oser la Vie et pour cela à aimer et à être aimé. »...

 

 

 

La condition de l'Amour ; c'est d'être inconditionnel !....

 

 

 

L'eau se déverse et ruisselle, elle ne sait la nature des lèvres qui se désaltéreront à son passage...

 

Ainsi l'Amour se déverse de même sans se soucier du poison qui sera versé dans son cours car l'Amour pur épure ses eaux au fur et à mesure que se déverse en elles la pollution humaine des coeurs, des actes et des pensées...

 

 

 

Vierges demeurent les eaux de l'Esprit, de la Déesse qui veille sur elles et qui restitue à tout être qui le désire sa source virginale, sa fontaine de clarté et de pureté...

 

 

 

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La tentation est grande de faire de l'Amour une dimension « mystique » et de faire lors de la plénitude d'Amour une « mystification » et d'oeuvrer en faussaire de la vérité et de la réalité en faisant accroire que l'Amour est sans corps sensuel et charnel, sans « sexualité » , une « sexualité », certes à transfigurer et à transmuter spirituellement...

 

 

 

Concevoir que l'Amour est « pur esprit » et qu'il ne saurait séjourner dans une enveloppe « matérielle » est une aberration qui consiste à considérer que la Création et ce qui l'anime de Principe et d'Essence n'a pas besoin de « chair »et donc de créatures pour poursuivre et parfaire son œuvre de Vie et d'Evolution...

 

Alors pourquoi notre « présence » en ce monde si nous ne sommes pas le support corporel, charnel, « sexuel », offert, consentant, sublime, conscient et copartenaire de cette « Alchimie spirituelle de l'Amour » ?...

 

 

 

 

 

Mystique ; mysticisme ; mystification...

 

Extase pratique mystique Foi dévotion intense et intuitive...

 

Ensemble des croyances et des pratiques se donnant pour objet une union intime de l'homme et du principe de l'être (divinisé)...

 

 

 

Disposition psychique de ceux qui recherchent cette union...

 

Contemplation, extase, oraison... Foi dévotion fervente à caractère mystique intuitif...

 

 

 

« Nombreux sont ceux qui confondent mysticisme et spiritualité. » A Gide

 

 

 

Caractère exalté absolu du mysticisme

 

Mystique : relatif au mystère, à une croyance cachée supérieure à la raison dans le domaine religieux, ce qui exige l'abdication de la raison... Qui a une foi religieuse intense et intuitive...

 

Affirmation absolue en ce à quoi on attribue une vertu suprême...

 

Mystificateur qui s'amuse des gens en les trompant...

 

Leurrer autrui... Abuser de la crédulité de quelqu'un. Tromperie. S'amuser aux dépens de...

 

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Réflexions estivales : Suite Août 2017

 

 

 

Sexualité, mysticisme, formatage et castration...

 

 

 

L'emprise du formatage judéo-chétien continue hélas de sévir dramatiquement en se perpétuant au sein même des nouvelles générations...

 

 

 

Il se concrétise plus particulièrement dans le rapport au corps et à la sexualité de celui-ci et notamment chez la femme qui se culpabilise dans sa relation amoureuse dont les sens et le Sens se trouveraient pervertis et défigurés par les pratiques aimantes induites et inspirées par le désir ...

 


La supposée et parfois vérifiée « libération » qu'auraient produits les événements dits de soixante-huit n'a pas touché toutes les classes d'âge ni l'ensemble de la féminité... (Elle a aussi instauré d'autres excès tout aussi et immanquablement porteurs de déséquilibres préjudiciables.)...

 

 

 

Ils subsisteraient des traces de « honte » et de « salissure » de l'âme dont l'enveloppe s’adonnerait au plaisir à son détriment et au détriment de son salut, mais aussi de sa paix et de sa sérénité ; l'acte sexuel étant producteur inexorablement de douleur, de souffrance, de possession et de domination de la chair et de conflits humains innombrables et inexorables inhérents au seul fait de « faire l'Amour »... (Non sens total d'ailleurs car c'est l'Amour qui nous « fait » et surtout nous qui nous défaisons de Lui à travers nos propres peurs!)...

 

 

 

Bien entendu il s'avère hélas que non seulement la relation amoureuse est génératrice de douleurs et de souffrances quand elle ne relève pas d'un Amour véritable et authentique, mais qu'elle peut gravement affecter le corps physique et psychique soumis à des pratiques violentes d'asservissement et de domination...

 

Nombre de frustrations, d'échecs, d'agressions, de déceptions, d'incompréhensions parfaitement recevables entraînent un jugement et un procès de l'Amour jugé totalement responsable de ces états d'être dramatiques et douloureux alors que le dit Amour ne serait en aucun cas tenu pour l'auteur de tels préjudices, mais bien celui ou celle qui pervertissent cette Energie fabuleuse et bienveillante en malfaisance égotique et cruelle...

 

 

 

Il faut un « coupable » à ce drame humain et la sexualité mal vécue, mal partagée et défigurée pour ne pas dire vitriolée fait un bouc émissaire idéal qui va permettre de justifier un renoncement à cet « Acte de Vie » en sacrifiant le « sexe » sur l'autel de la mysticité ou de la divinisation exaltée enlevant au corps sa partie sexuée pour en faire une sorte d'évanescence corporelle psychiquement et corporellement castrée !...

 

 

 

L'être « vivra », mais sans que le « sexe » ne soit plus jamais convié à concélébrer la Vie sous aucune forme que ce soit, mais réduit au silence et à l'enfermement...

 

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L'Esprit idéalisé et maître suprême de l'individu se nourrira des artifices et de l'illusion d'une pensée affranchies, « libérées » de la fonction sexuelle et baignera dans la joyeuse ataraxie de ses divins fantasmes...

 

 

 

C'est peut-dire qu'une souffrance tout aussi intolérable en remplacera, à plus ou moins court terme une autre, ; le corps du sexe devenant de plus en plus prégnant dans les combats intérieurs insolubles sauf a anesthésier voir à amputer définitivement le domaine sexuel et en réduisant l'être et son existence à un ballon de baudruche gonflé d'illusion et d'artifices...

 

 

 

Il n'est pour exemple que le fait de savoir que des hommes et des femmes ayant librement épousé l'habit « religieux » , ayant fait le choix du « saint renoncement », ont été et sont encore de nos jours soumis à de terribles souffrances et même « torturés » par un écartèlement arbitraire et dogmatique, entre esprit et matière, corps et âme, peur et désir, et incapables de concilier sereinement l'un et l'autre sauf à se mentir et à mentir à leur propre corps à coup de formules mentales anesthésiantes et machiavéliquement castratrices !...

 

 

 

Toutefois, et dans l'exception, la transposition intégrale de l'être dans le Don, dans la Bonté, dans l'Offert de toute sa personne peut constituer cependant un « axe de délivrance » non sans que, dans ce transfert total, exonéré de la dimension sexuelle, le Don de sa personne à l'autre ou aux autres ne masque une forme plus ou moins accentuée « d'orgueil » qui ne veut pas dire son nom, mais que l'éthique, la morale, satisfaites de cette bienveillance pour autrui, ne sauront voir ou entendre car les sources de gratification biologique, profonde, et interne, indispensables à l'équilibre d'un être humain (salutaires et salvatrices donc) ne s'affichent pas au grand jour !...

 

 

 

(Un prêtre, de très grande renommée pour ses vertus et mondialement connu, a récemment fait état, avant sa mort, que son seul regret dans sa vie ici bas avait été de ne pas connaître la tendresse et la sensualité du féminin!) (Et il ne fut pas le seul!)...

 

 

 

Condamner la chair a été un leitmotiv de l'éducation dite chrétienne avec tous les dégâts monstrueux opérés depuis des siècles et des siècles et ce à travers un patriarcat séculier misogyne « en diable » réduisant la femme à l'état de « reproductrice » et la chargeant de tous les maux et fléaux de la perversité et de l'enfer terrestre !...

 

 

 

On peut hélas constater dans l'actualité de ces dernières années le nombre considérable d'enfants et d'adolescents victimes d'une sexualité provisoirement refoulées sous l'habit sacerdotal et sous l'honteuse couverture des hiérarchies concernées et dûment informées de ces sévices !...

 

 

 

Qui n'a pas connu autour de lui ou dans sa famille les résultats désastreux de cette éducation et le désastre des tortures corporelles et morales ainsi infligées par des victimes devenant leur propre et inflexible bourreau (pourrissant ou intoxiquant de surcroît la saineté de toute relation sexuelle entamée !)...

 

 

 

On peut comprendre que le recours à une dimension « mystique » de l'existence soit salutaire pour maintenir un très précaire équilibre psychique au sein d'un individu sacrifiant sa sexualité sur la base d'expériences malheureuses et redondantes (mais si mal identifiées, si peu comprises et non analysées objectivement par ailleurs)...

 

 

 

Mais ce « mysticisme » glisse rapidement vers une exacerbération qui peut devenir peu à peu une tragique « mystification » de la Vie et de celle de l'être qui s'éloigne de plus en plus et dangereusement de la réalité de son corps et des besoins légitimes de celui-ci pour atteindre un paradis terrestre et artificiel semblant sécuritaire certes sur certains points, mais on ne peut plus déstabilisant sur d'autres non négligeables pour son équilibre et son « harmonie » !...

 

 

 

On conseillera, entre autres ouvrages, pour poursuivre cette étude les livres et romans de :

 

Herman Hesse : Narcisse et Goldmund

 

J C Powys : Apologie des Sens

 

ou ceux de D W Lawrence (par exemple)

 

ou encore Jean Giono « le Chant du Monde »...

 

 

 

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27/08/2017
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