Les dits du corbeau noir

LA DECHIRURE EXTREME DU TISSU HUMAIN REFLEXION 2023 BRAN DU 15 10 OCTOBRE

 

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L'extrême déchirure du tissu humain....

Réflexion Bran Du 15 10 2023

 

On s'étonnerait, dans le déplorable et dramatique spectacle du monde, que certaines composantes de l'humanité veuille, vaille que vaille, en toute conscience et responsabilité, continuer de cultiver intensément la joie, la paix, l'équité, l'accueil, le partage, la solidarité et l'amour....

 

Et pourquoi cela ?

 

Parce que lutter efficacement et objectivement contre la violence sous toutes ses formes ne saurait trouver autrement les forces, énergies, dynamiques, cohérences et lumières aptes à s'opposer à toutes les prédations humaines opérées au détriment du Vivant...

 

Une part de notre humanité se « déshumanise » en inversant les « valeurs » qui la constitue et ce au nom d'idéologies ne faisant aucune part à la recherche pourtant salutaire d'équilibres et d'harmonies, de plans médians assurant la plus juste répartition possible des besoins biologique inhérents à tout individu...

 

Oui, bien évidemment, de nombreuses causes justifient de se « battre » pour elles, mais la façon de lutter ne relève pas des solutions et résolutions véritablement adéquates surtout quand la haine de l'autre se nourrit sans cesse d'elle-même et quand elle résulte d'exactions quasi génocidaires pour certaines mais meurtrières pour la plupart et ce sans distinction entre ceux qui alimentent implacablement et farouchement le conflit et ceux (les plus nombreux le plus souvent) qui le subissent avec toute leur innocence et impuissance...

 

Nous avons tous et toutes à incarner, à animer, à vivre la part d'humanité qui confère encore à ce mot son sens et son Essence autant philosophique, culturelle, sociale, que sacrée...

 

Ignoble, immonde, horrible, atroce, abominable....

Les mots sont en fait impuissants à qualifier l'inqualifiable du sommet d'aboutissement de la déshumanisation qui parcoure l'histoire des peuples et qui les entraîne inéluctablement à la destruction, au déclin, à la ruine et à la disparition...

 

C'est un fléau, une engeance, un virus rédhibitoire qui souille et avilie les hommes et les femmes en chaque siècle comme si la paix était insupportable à vivre dans la durée, comme si l'indifférence était préférable à l'attention portée à tous et à chacun, comme si détruire était plus bénéfique que construire et haïr qu'aimer  !...

 

Nous avons à témoigner d'une autre « réalité » qui consiste à démontrer, dans l'authenticité et par l'exemple, que les forces déployées pour engendrer le chaos ne sauraient s'imposer dans la durée à celles qui œuvrent obstinément et symbiotiquement pour tout le Vivant de la Vie...

 

Nous sommes une société égarée entre aveuglement et éblouissement d'où la grande difficulté d'y voir clair...

 

Difficile de dissiper les brumes nauséabondes et parfois bien épaisses qui nous entourent, nous et les pensées qui nous agitent elles mêmes perturbées par un champ confusionnel volontairement entretenu par ceux qui entendent nous priver de toute visibilité sur la réalité de l'avenir commun...

 

En effet, quel temps à venir, quel devenir sociétal, peuvent-il se dégager d'un tel bourbier dont l'hyper complexité ne cesse de s'élargir ?

 

Le peu qui prédispose aux avancées sociétales, aux progressions vers le devenir, n'est qu'un conglomérat de rustines superposées et la pelote où s'enroule se ficelle la société qu'un ensemble de nœuds impossible à démêler...

La solution : brûlons ce pneu et jetons la pelote !....

 

C'est ici un marqueur direct d'une société en déclin et dont la bonne tenue du gouvernail n'est plus assurée face aux récifs et aux écueils qui la cernent de toute part....

 

Alors ! D'où peuvent bien provenir les « éclaircies salutaires » qui permettraient de dégager d'autres horizons plus salutaires pour l'espérance humaine ?...

 

Si on ne peut rien attendre de positif et d'efficacement opératif de la part de décisionnaires élus peu au fait des réalités du « terrain » et davantage soucieux de leur position sociale, privilégiée et politique, vers qui, vers quoi se tourner, vers quel recours et secours ?...

 

Les institutions et les plus grandes conceptualisées sont en faillite face aux terreurs fomentées par les antagonismes réitérés de puissance et de pouvoir, face au fanatisme religieux, face aux idéologies extrêmes et discriminatoires, face aux crises climatiques, face à la gestion mondiale de l'eau, face à l'éradication des forêts, face aux exactions provoquées dans les écosystème et le biotope ...

 

Elles n'ont pas empêché les génocides « modernes » de se perpétuer sous leurs yeux plus ou moins fermés en avouant finalement leur « impuissance » à stopper et à enrayer les machines de guerre...

 

Géopolitiquement, notre monde actuel cumule les « poudrières » et ensemence aujourd'hui (comme hier) les conflits de demain... Il ne cesse de jeter de l'huile sur le feu...

 

C'est là l'expression terrifiante du mépris de certains pour ce qui constitue les fondements mêmes de notre humanité ; une humanité vacillante sur ses bases...

 

Les institutions aussi bien intentionnées soient-elles sont impuissantes face aux bulldozers de la destruction de l'appropriation et de la domination...

 

Ce n'est pas dans le désaccord permanent d'opinions individuelles et collectives que l'on peut jouer, avec justesse, avec joie et gaîté, avec application et ferveur, la partition harmonieuse de la Vie...

 

Si les dites institutions garantes de droits fondamentaux ne peuvent pas prétendre rétablir les déséquilibres étatiques et planétaires que reste-il pour assurer les résiliences indispensables, pour neutraliser et éradiquer l'arrogance humaine et l'expansion extrême des pouvoirs prédateurs du Vivant de la Vie ?...

 

Il nous reste :

 

L'individu, toi, moi, nous, hommes et femmes libres, conscients, solidaires et responsables...

 

L'individu, toi, moi, nous... bafoués, méprisés, objets de dénis et de mensonges institutionnalisés, non écoutés, non considérés, dans nos attentes les plus légitimes, les plus vitales, les plus essentielles, les plus élémentaires et les plus fondamentales....

 

Le pouvoir de « faire » avec bienfaisance et bienveillance (ce que l'on peut authentiquement et objectivement attendre d'une humanité digne de ce nom), c'est nous, le « peuple » qui le détenons et nous en sommes spoliés après avoir donné des délégations à des personnes dites de confiance qui ne cessent de trahir celle-ci ; ce qui met fin à toute forme de lien et de relation...

 

Notre « pouvoir de faire » réside dans les choix que nous opérons au niveau qui est le nôtre et sur lesquels nous pouvons agir et il n'y a là que deux options :

 

œuvrer pour le faste ou pour le néfaste ; c'est-à-dire pour maintenir, protéger et pérenniser le « Vivant de la Vie » là où nos sommes et dans l'environnement qui est le nôtre ou continuer d'y porter de graves et conséquentes atteintes...

 

Rappeler ici ce que disait Gandhi : « Le changement que nous voulons voir s'opérer dans le monde commence en chaque individu, ici et maintenant ! »....

 

Et ce, en faisant chacun, chacune, à notre façon et selon les moyens, supports, idées, expériences, outils, pensées, sentiments, intelligences, compétences, facultés à imaginer et à innover qui sont les nôtre, notre « part de colibri » comme nous y invitait Pierre Rabhi...

 

 

Il nous reste à recoudre solidement le tissu humain d'une Vie dont nous sommes issu, un tissu qui est l'étoffe même du Vivre aux fils solidaires et résistants...

 

 

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Fraternellement    Bran Du

 



15/10/2023
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