Les dits du corbeau noir

ITINERANCE POEME BRAN DU (2020 28 03 MARS)

 

 

 

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Arpenter l'ici et l'ailleurs dans la rosée du matin

 

Photo Bran du

 

 

 

 

Itinérance     Bran du Le 28 mars 2020

 

 

 

« Je voudrais te transmettre le frisson des départs dans l'allégresse des matins silencieux. »

Xavier Grall

 

 

« Le pas marque le pas ; tout cercle se referme. » Yvon Boëlle

 

 

 

 

 

1 : Quelle itinérance sur laquelle ne veillent pas les étoiles ?...

 

 

2 : Vagabonder parmi les herbes hautes et folles, tracer sa route entre genets et ajoncs et arpenter les landiers du cœur...

 

 

3 : Croiser la lucane et la cétoine, le hanneton et la mante religieuse, un monde qui précéda le nôtre...

 

 

4 : Porté par le vent qui ne sait où il va je cherche le carrefour entre l'avant et l'après, le proche et le lointain, le dedans et le dehors...

 

 

5 : Non pour le but ou une finalité, mais pour jouir de la frivolité et de la densité de l'instant...

 

 

6 : La jouissance est dans le pas, dans sa libre mouvance, dans ce qu'il épouse et rencontre...

 

 

7 : Il est venu le temps de montrer à ma solitude qu'elle n'est pas seule au monde !...

 

 

8 : Dénombrer les couleurs et les senteurs autant que mes sens puissent en engranger...

 

 

9 : Retrouver les sources et fontaines et cette transparence qui fait les idées si claires...

 

 

10 : Apprendre l'alphabet des nuages, le langage des feuilles, le parchemin des saisons et des cycles...

 

 

 

 

 

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11 : Donner un nom à tout cela qui attend d'être nommé...

 

 

12 : Le monde a large paume... en suivre les lignes de vie...

 

 

13 : Entre schiste et granit, ardoise et lichen, connaître enfin ce que recouvre la nudité des êtres...

 

 

14 : Ne pas se laisser marquer de cette croix rouge qui condamne les arbres...

 

 

15 : C'est au bort d'un fossé qu'un coquelicot m'a conté son histoire...

 

 

16 : Non, je ne suivrais pas le troupeau... La route est mon berger !...

 

 

17 : Au Pen ar bed (le bout du monde) une barque m'attend qui à l'Amour pour passeur...

 

 

18 : L'été, je le hume, je l'engrange dans mon corps, c'est la botte de paille de mon sommeil...

 

 

19 : L'Iroise est un océan qui chante. Mes rêves aiment y faire naufrage !...

 

 

20 : Je ne suis pas un pèlerin, mais un pérégrin dont le pays est l'Autre-Monde...

 

 

 

 

 

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21 : Je suis le seigle, je suis le blé que seul l'Ankou saura moissonner... (L'Ankou le serviteur de la mort.)

 

 

22 : Je ne dirais rien de certains nuages qui vous laissent une averse au cœur...

 

 

23 : Je ne cherche ni dieux, ni déesses car leurs Forces, leurs Energies et leur Essence sont en moi...

 

 

24 : La volupté, c'est de sinuer comme une couleuvre parmi les entrelacs du jour et de la nuit...

 

 

25 : Je ne suis ni régent, ni roi, ni souverain, mais me sont offerts pour domaines les royaumes de la Lumière...

 

 

26 : Tristan et Yseult, c'est comme le roulis des galets dans l'étreinte des vagues ; un brassement perpétuel...

 

 

27 : Parfois, c'est dans une flaque d'eau que la lune ajuste son miroir...

 

 

28 : Toute la plaine herbeuse ploie sous le souffle puissant, lors l'homme enfin se redresse....

 

 

29 : Ni croix, ni calvaire, ni église, mais une pierre dressée depuis 4600 ans qui suffit à mes prières....

 

 

30 : Le poème est plus que poème, il est tremplin et promontoire pour l'envol...

 

 

 

 

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31 : Une nuit, l'Amour m'a offert un lit de mousses et de fougères...

 

 

32 : Chaque Femme est une Île, mais je ne sais en quel lac ou quel océan elle se tient...

 

 

33 : Bien des personnes que je croise sont déjà mortes ou très peu vivantes...

 

 

34 : Il n'y a que deux appuis efficaces pour avancer : le bâton et le pensée...

 

 

35 : Pénétrer l'ombre pour trouver sa source lumineuse,     la lueur dont elle dépend...

 

 

36 : J'ai vu au large de Bréhat les Fous de Bassan...             Ils plongent encore dans l'abysse de mes rêves...

 

 

37 : Quand je suis sans attache, je ne marche plus, je vole, tenant la mort en suspens...

 

 

38 : Toute encre noire attend la venue de la neige...

 

 

39 : J'enjambe les os pourpres de Bréchéliant dans la splendeur d'un couchant...

 

 

40 : Qu'importe le cheminement si au bout de celui-ci l'océan vous tend ses bras...

 

 

41 : Nomade je suis, une chanson dans la besace et le ciel pour chapeau...

 

 

42 : Je mâche une tige d'oxalis... Ce jour m'est jachère, infini son territoire...

 

 

 

 

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28/03/2020
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