Les dits du corbeau noir

Initiation 5 aspects parmi d'autres Bran du 24 01 2013

A propos d’un rituel d’initiation  ou de la roue de l’année :   Bran du
Réflexions   janvier 2013

Un premier aspect des choses :
Un rituel se doit d’être compris (pris avec et en soi, dans l’anima et le « réfléchit » de soi) et cet entendement, l’adhésion, la participation, impliquent celui du langage et ici d’un langage sacré, voir sacerdotal…

La référence vibratoire et mémorielle est nécessaire car elle assure le lien avec ce qui fût pour le vivre « ici et maintenant » en ce qui est, et dans une perspective future, pour ce qui devient….

Mais pour suivre un rituel il est indispensable que les noms invoqués ait sens en leur Essence et que l’on puisse les suivre car ayant représentation et connaissance de ce qu’ils évoquent (A quoi bon lancer le navire si l’équipage est largué parce que les noms invitant à la manoeuvre ne « parlent » pas ?)…

Soit ces noms sont appris et compris en amont du rituel soit ils font l’objet d’une information ou d’une traduction lors du déroulé ou au seuil du déroulement… (Nous avons tous connu cette expérience d’un langage ne fournissant plus d’image donc d’adhésion…)

Tout le monde est loin de connaître le Gaulois, le celtique ancien, le sanskrit, le breton etc… (et nous les premiers !)
D’où l’effort à fournir au sein de la communication…

Deuxième aspect  : « Trop de recours à la « lettre » au « codifié », au « support écrit » tuent l’Esprit surtout quand dans une société orale où l’on privilégie le « Livre de la nature » et le Souffle inspiré de l’Awen émané de l’Incréé !
Trop d’éléments de lecture, de commentaire, inhibent le déroulé entier du rite qui ne laissent plus de place aux visitations pourtant attendues et souhaitées des entités convoquées à la Manifestation et à l’Expression !

Si l’on est dans la lecture, dans le souci de lire au moment voulu et de bien lire on a la tête accaparée à cela et rien qu’à cela au détriment du vécu et du ressenti spontané et naturel des «présences » convoquées (invitées alors à se taire, à s’effacer devant la matérialité du support écrit  ????)

A moins de connaître par cœur le déroulé « écrit et codifié » de la cérémonie tout autre emploi et usage lié à un support écrit est parasitaire du champ vibratoire et participatif…

Certes l’écrit est « sécuritaire » pour ceux et celles qui mènent le déroulé du rituel, mais ce sécuritaire affecte à mon sens et au détriment de l’Essence, les dispositions heureuses de l’inspiration et de la connexion directe avec l’émanation majeure et essentielle du rite….
C’est parfois aussi le refus de faire effort de cœur et d’esprit pour éviter un tel recours et secours….
C’est finalement maintenir l’esprit dans le carcan de la matière et non point permettre à la matière de libérer son esprit !!!!

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Troisième aspect : On n’insistera jamais assez sur le fait qu’un rituel celtique (mais aussi appartenant à d’autres Traditions) et la recherche individuelle et commune d’un accord, d’un équilibre et donc d’une harmonie sans lesquels le champs vibratoire instauré sera lui aussi soumis à parasitage plus ou moins conséquent pour l’ensemble des relations mises en place et des effets espérés et attendus…
Chacun est un instrument qui se doit d’être accordé puis réglé sur l’ensemble des autres « instruments » conjoints à la « symphonie » tellurique, terrestre, horizontale afin d’entrer en fréquence vibratoire avec les émissions cosmiques, célestes, verticales…. Quand l’accord est réalisé entre le monde d’en haut et le monde d’en bas au sein d’une médiation humaine ayant accordé le corps, le cœur, la pensée, le geste, l’esprit et l’âme alors les « ELF » peuvent danser sur la corde en spiralée de la vie !!!
(Par ELF entendre Energie/Lumière et Force !!!)

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Quatrième aspect : On ne saurait donner sans avoir appris à recevoir et inversement… Tout rituel s’articule autour de la notion de « don et de contre-don » notion essentielle de la « royauté, régence ou souveraineté celtique » ; toute « richesse » reçue se doit d’être équitablement redistribuée…. (Nos frères amérindiens pratiquaient aussi cela !)
L’offrande, la prière, le sacrifice (le fait et l’acte qui rendent au sacré ce qui lui revient) s’inscrivent dans cette dimension et la « Cosmunion » de même et ce au plus haut niveau…
5è aspect : De la constitution du Cercle, de la répartition des fonctions, symboles sur le Cercle même…
Cela peut différer d’une clairière à une autre, d’un collège à un autre… L’important étant que le sens donné se rattache en lien direct avec l’Essence, que la forme obéisse au Fond, que les ajustements et adéquations soient « en phase » avec la « connexion » à établir… etc.…

Une conception de l’agencement du Cercle veut que :
Tout invité ou observateur (non entré une première fois dans le Cercle ) demeure respectueusement à l’extérieur de celui-ci…
Tout frère ou sœur, à un degré ou à un autre d’entrée, de progression ou d’évolution sur le Cercle, occupe, tout aussi respectueusement, une place (attribuée ou non) sur le dit Cercle…
Tout initié et selon son « grade initiatique » occupe la place symboliquement attribuée sur le Cercle…
Toute initiation dans le cercle se fait entre « Initiés » exclusivement et parfois pour un même degré d’initiation assisté des degrés dits « supérieurs »… (Pas d’autres présences…)
Il existe aussi parfois et s’ajoutant au Cercle habituellement formé, un Cercle « intérieur » fait que de sacerdotes….

Ce sont là des configurations qui peuvent être souples, mais elles se doivent d’être cohérentes, en justes correspondances et « argumentées » ; rien ici ne laissant place au hasard, au superficiel et à l’approximation !…

Ce schéma est un schéma parmi d’autres…  L’ensemble formé », agencé, régenté de cœur et d’Esprit se doit de « sonner juste » et « d’être Vrai dans le cœur du monde et sous le Tribann de l ‘Incréé »

Ce ne sont là que quelques aspects abordés….



24/01/2013
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