Les dits du corbeau noir

Elie MARC ou la quête contemporaine de l'Absolu

Peinture d'Elie Marc

texte Bran Du Dec 91 Janvier 02...

Présentation :

Née à Tunis le 26 janvier 1953, de nationalité française, Elie MARC entre en 1970 à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts. Elle a alors dix sept ans et s'adonne à l'apprentissage du dessin dont elle possède bientôt une parfaite technique...

A vingt et un an elle s'installe en Bretagne près du Cap Frehel où, seule, elle s'initie à la peinture à l'huile en s'aidant d'un ouvrage de Xavier De Landais...

Un cheminement initiatique :

Commence alors le début d'un lent cheminement initiatique

particulièrement enrichissant tant sur le plan de la maîtrise technique que sur celui de l'évolution spirituelle.

Son œuvre, en évolution constante, sera tour à tour déclinée comme relevant « d'un symbolisme à l'état pur », « d'un fantastique visionnaire », « d'une grande poésie mystique »,

« de compositions surréalistes », de « visions imprégnées » d'étonnantes magies...

De nombreux critiques feront l'éloge de cette œuvre « captivante, rare et précieuse » qui est une quête vers l'absolu beauté et qui séduit par la richesse de ses dons. »

On parlera de sa formidable capacité à « éveiller merveilleusement le rêve » et de sa « noblesse d'âme », ainsi que de son « expression spontanée, féconde et profondément sincère. »

Elle sera même qualifiée de « prêtresse de l'art visionnaire » incitant à la méditation et glissant de l'inspiration ésotérique vers la spiritualité.

Le Miroir des formes phénoménales :

Tous s'accordent à reconnaître en elle une identité et une personnalité remarquable dont l'explosion d'énergie vitale et créatrice se déploie à la recherche des zones lumineuses de l'univers intérieur et, approchant le sacré, donne accès à un champ de forces dont l'énigmatique enchantement, source d'envoûtement et de séduction, nous fait pénétrer dans le « miroir des formes phénoménales ».

Le conscient et l'inconscient trouvent une forme de conjugaison au sein de cette traversée picturale qui peut aboutir à ce que l'on pourrait intituler une quête contemporaine de l'absolu.

Sur le plan de la technique pure elle fera la preuve d'une « parfaite maîtrise du dessin ». On remarquera les huiles légères où elle excelle, ses compositions très équilibrées et la perfection de sa facture mais aussi la fraîcheur de sa palette et la « délicatesse » colorée de celle-ci...

Elie Marc dans son atelier

Porteuse de lumière :

Comme le prophète dont elle porte le prénom Elie Marc annonce au fur et à mesure de ses compositions la venue d'un temps nouveau : celui de l'Être – un Être radiant et rayonnant car ayant renoué un fructueux dialogue avec le centre de lui-même , un centre dispensateur d'équilibre et d'harmonie...

Cette « Annonciation » qui est aussi une louange de la féminité des formes et des couleurs devient de plus en plus manifeste et préside sans aucun doute à l'émergence d'un message de plus en plus chaleureux et lumineux mais aussi de plus en plus perceptible et révélateur...

(Elie ne vient-il pas du terme « Helios » soit du soleil et « Marc'h » en breton n'évoque-t-il pas le cheval, animal solaire dont la symbolique astrale remonte à la nuit des temps ?)...

Ne soyons donc pas étonnés que l’œuvre d'Elie Marc soit toute entière exaltée par un message solaire et toute entière imprégnée d'un processus alchimique dont la suite de métamorphoses peut conduire dit-on à la réalisation de la « Pierre des Sages » ou « Pierre des philosophes.»...

Sa démarche opiniâtre et réfléchie démontre une volonté de mettre en convergence les connaissances acquises et héritées tant de l'Orient que de l'Occident dans le domaine de la philosophie et de la religion et ce, afin d'instaurer ou de restaurer un dialogue fécond apte à enfanter de nouvelles formes d'entendements et de compréhensions pour l'Homme, la Femme et leur devenir...

Denses et intenses, diverses et complémentaires, secrètes ou évidentes, ses compositions n'obéissent qu'à un seul et même objectif ; celui d'aboutir à une «écriture universelle » dont elle serait l'artisan médiumnique, l'intermédiaire privilégiée...

Communier avec la Nature :

Elie Marc considère sa peinture comme étant un moyen d'exprimer des thèmes correspondants à des archétypes en sommeil dans l'être humain...

« A chacun de trouver une interprétation et surtout de la vivre selon son tempérament et ses inspirations. »

Comme l'ermite du Tarot, elle travaille en secret « s'efforçant de donner aux autres et de projeter sur autrui la lumière qui émane de ses créations. »

Intéressée par l'ésotérisme, la Bretagne répond à ses aspirations et à sa nature profonde. Elle essaye de «passer au conscient tout ce qui se passe dans l'inconscient » et de montrer « ce que l’œil ne peut pas voir derrière le voile de la réalité »...

L'art est pour elle «une énergie qui devient visionnaire » et l'artisan «l'outil qui transmet ce que l'âme lui permet de voir. »

« Peindre, dit-elle, c'est faire sortir ce qui est en soi ; c'est un acte généreux et de recherche sur soi ». « Ma démarche est de servir d'outil pour retransmettre ce qui est vivant. » Cela implique pour moi de communier avec la Nature, de me rapprocher d'elle. »

Rechercher l'Esprit qui anime les formes :

Tout ceci aboutira à une quête décisive et essentielle : « La recherche de l'Esprit qui anime les formes. »

Cette quête se cristallisera autour d'une notion devenue fondamentale : « la découverte des formes-mères, c'est-à-dire des formes primitives et matricielles qui enfantèrent et continuent d'enfanter le monde universel des lignes et des couleurs. »

Les œuvres récentes sont donc axées sur cette recherche de la jonction avec le « point-source » ; point d'émergence et de naissance de la création elle-même, ce qui implique la connaissance pratique de l'accès direct à « l'Esprit des formes »...

C'est là une merveilleuse aventure que nous vous invitons à suivre et à partager en allant à la rencontre d'Elie Marc, « artiste de l'absolu ». ..

A SUIVRE....