Les dits du corbeau noir

Du Tambour Réflexion Bran du 27/03/2012

Réflexion    Du Tambour de l’Etre        Bran du      27 mars 2012


Notre cœur bat au rythme de la Vie…
Notre peau tendue entre un inconnu et un autre, un absolu et un infini, résonne de toute son enveloppe lorsque qu’elle se trouve « percutée » par ce qui la met en résonnance avec des Forces, Energies et Lumières qui se concentrent sur elle et en elle… (Ce que l’on appelle  aussi l’Amour…)


La vie est totalement incluse dans un ensemble de vibrations, d’ondes, de flux qui obéissent à divers cycles et divers rythmes et qui sont de la même nature que tout ce qui sillonne, sous une forme ou une autre, visible ou invisible, les artères de l’Univers…


« Jouer du tambour », c’est entrer en connexion, en conjugaison, en conjonction harmonisées avec le Principe Percuteur, avec l’Essence qui donne rythme et mesure aux expressions du dit Principe…


Le rythme donne ici toute sa « mesure » dans l’accompagnement de tout ce qui vit, au sein et au cœur de toute forme qui s’offre à sa naissance et à son déploiement…


« Battre tambour », c’est entrer dans les pulsations du monde, de la création et des évolutions qui s’y déploient…


C’est comprendre qu’il n’y a pour soulever la poitrine du plus grand Mystère qui soit qu’un seul Battement, originel, élémentaire, primordial et majeur ; lequel instruit tous les autres…


Tout « tambourinaire » sait que pour que chante l’arbre en son tronc, en ses ramures, en ses sèves, en ses saisons, il doit prendre « son » et « rythme » à cette Racine…


C ‘est dans le silence que s’enfante cet apprentissage du rythme premier… C’est dans le silence que s’agence, s’ordonne, se met à l’œuvre ce qui donnera à la vie ses « tempos », ce sur quoi les règnes seront invités à la danse…


Le rythme s’appuie sur le Souffle car il est lui aussi une « respiration »…


Il est la pensée en mouvement, le poème qui s’élance, l’acte qui s’ajuste, l’élan qui se moule et épouse… Il est en cela servant de l’amour… Il tisse une chorégraphie pour nos entendements essentiels, de ceux qui nous font nous dresser sous l’étoile ou saluer le soleil et la lune, qui nous font porter l’eau à nos lèvres, le fruit à notre bouche, le mot à l’oreille qui sait le recueillir dans son vase de compréhension…


Le tambour est donc un instrument réellement sacré, sacralisé en sa construction même, « orienté » symboliquement, conçu analogiquement…
Il est l’instrument du don, de l’offrande, de l’échange, du dialogue élémentaire…


Si l’’arbre à sa sève, l’océan ses vagues et leur écume ; le tambour, lui, à son sang !…


Il donne mobile à l’immobile, il conduit la transhumance des Ombres vers les alpages de la Lumière… Il met en branle et délivre des servages et des servitudes, il libère ce qui était, de façon insoutenable et inique, retenu dans les prisons de l’Etre… Par lui le papillon sort de sa chrysallide, l’hiver acccouche du printemps…


Nous sommes, de corps, de chair, de muscle, de sang, de songe, de rêve, de pensée et d’esprit cet immense tambour qui attend l’heure de son sacre !…
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Mon tambour…                             Bran du    05 2009                    A Patricia....
                                    A la Pierre vivante du Souffle-Feu… A l’Eau-Lumière de l’Energie Une…

     
Mon tambour épouse le Cercle du Un…                                                                                            - Sa peau est sœur des membranes de mon cœur -
A chaque heure, à chaque instant, mon tambour concélèbre ses noces cardinales…
Il est en tout chemin l’essentiel carrefour…
Il n’a de contour que l’infini divin…


L’Univers en fait le tour, y trouve Centre et Milieu (comme le regard y trouve ses yeux).
En sa paume ouverte et offerte aux lignes courantes de la Vie, se tiennent mitan et moyeu…
Il n’est en lui qu’un Point qui depuis toujours fait équilibre entre la terre et les cieux, la clarté et la brume, le passé et l’avenir…


La vie s’y déploie, rayonne tout autour ; à son entour, veillent les Déesses et les Dieux…
Aux sons de mon tambour, se succèdent les nuits et les jours, le levant et le couchant, l’aube et le crépuscule, les mois noirs et la claire saison…


Il est la porte, le seuil, le porche, la lisière et l’estran, à tout il livre passage de l’été rayonnant à l’automne pourrissant…
Il se meut, circule, bouge comme bouillonne mon sang dans le chaudron de mes ans…


Sans cesse il accompagne mes chevaux en leurs courses, les noirs comme les blancs…
Deux fois l’an il est vainqueur, deux fois l’an il est perdant… Qu’importe il joue, il mise sur le vivant !…


Aveugle, il est voyant et plus perçant qu’un aigle est son œil, son diamant…
Il dérobe au feu la flamme insoumise et fait remise aux dieux de son foyer dansant…


Quand je frappe au Nord, le Nord me répond…                                                                        Quand je frappe à l’Est, l’Est me répond…                                                                                       Quand je frappe au Sud, le Sud me répond…                                                                                   Quand je frappe à l’Ouest, l’Ouest me répond…
Tous ensemble répondent les quatre horizons                                                                         Quand au zénith, à son aplomb, je frappe au cœur et au centre                                                 Portant lors le chaudron à ébulition !…


Quand je frappe le Un, celui-ci me prend par la main et, aussitôt, revient le premier son qui redonne vie au déroulé rythmique de la Création…


Le Un frappé, le Deux répond et de sa fusion s’en vient le Trois et tout le reste à profusion…     Le mouvement en sa perfection, en son « inspiration » fait le récit de la genèse de la vie…     Tout ce qui suit n’est que répétition de l’Essence et du Principe et de leur éternelle « Cosmunion »…


Autour, tout alentour, de mon tambour, se déplace la ronde…                                                        Chaque année, chaque mois, chaque heure, chaque minute, chaque seconde…                         Cela, pour donner la main au monde !…


Puisse mon tambour en ses rythmes apporter l’harmonie et l’équilibre, ramener tout excès en son centre et faire ainsi œuvre de joie et de guérison…


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Le tambour avant d’être considéré comme un « instrument de musique » se doit d’abord de s’incarner en tant « qu’instrument de mon être »…


Si je n’ai pas la capacité de réaliser en moi « l’accord » alors je serais un instrument « désaccordé » perturbant et parasitant les émissions et réceptions qui relèvent de la Grande Loi de l’Echange et du Don…


Toute « dissonnance » en moi provoque une conséquence fâcheuse dans tous le registre de mes expressions et manifestations… 

                                                                                                                                                        Il m’appartient de savoir, en toute conscience, lucidité et responsabilité, si je veux « sonner juste » ou « jouer faux » !… Suis-je ou non réglé sur la bonne fréquence ?…


Un tambour est une carte de navigation, un espace « blanc » à l’intérieur duquel je trace le sillon éphémère et passager de mes cheminements… En lui et avec lui je trace ma route, j’épouse les courants de l’océan du possible…


Maîtriser le tambour implique la maîtrise de soi-même et en soi-même…                                   C’est un cheval sauvage qui ne se laisse pas facilement « monté » !…                                    Alors, et alors seulement, il épouse le vent de toute réelle liberté… 



27/03/2012
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