Les dits du corbeau noir

REFLEXION : DU CERCLE BRAN DU 10/OCTOBRE 2008

Réflexion Du Cercle… Bran Du 02 10 2008



Dans la vie comme dans la mort l’être en devenir (incarné ou non) est placé dans le Cercle de la Roue. Il se superpose et s’inscrit dans ce Cercle qui le contient et le protège, qui l’accompagne dans ses avancées, au sein d’un cheminement qui est «relié» en permanence et dont les principes d’évolution sont activés par l’harmonie et l’équilibre de la Roue elle-même… (rapport, concorde, mesure, ajustement, médiation, régulation, perfection des agencements…)



Les représentations symboliques connues dans le monde et sur divers continents sont multiples, convergentes, analogiques et complémentaires et concourent toutes vers un même schéma d’entendement… l’homme, son germe d’humanité, figure dans le Cercle, lequel, parfois est triple impliquant un «renforcement du Cercle premier»…



Nous retrouvons cette «compréhension métaphysique» dans la civilisation celtique, amérindienne et aborigène par exemple… Les labyrinthe et ses diverses représentations s’inscrivent eux aussi dans le Cercle, naissent de lui et y retournent…



L’homme inscrit dans un Cercle (bien avant la représentation de Vitruves (Léonard de Vinci) a été retrouvé dans l’art celte en Angleterre (200 à 300 ans avant J.C.)…

L’art Celte abonde en représentations mettant le Cercle et l’homme, les dieux, les forces et énergies, en rapport harmonieux et équilibrés entre eux…



Le génie Celte se manifeste particulièrement dans ces représentations qui concentrent et illustrent magistralement sa pensée même…

Triskèles, esses et spirales, sont les «agents», les vecteurs d’anima de ce Cercle…

Ils en émanent et y retournent en des cycles évolutifs qui se développent sans fin…

Tout cela participe efficacement, au sein de l’enceinte sacrée, de la Loi d’Evolution…



Il n’est pas de vie, d’évolution que dans cette conception circulaire et cyclique…

Ces «représentations» du Cercle sont les images les plus parfaites qui soient, les figures les mieux appropriées, les plus parfaites, pour exprimer les Lois qui régentent la Vie…



Le Cercle est Mouvance perpétuelle, fin et recommencement, achèvement et renouvellement…

 

La vie naît au sein du Cercle et y retourne…

 

C’est une alliance infinie et éternelle….

 

Du Noyau, du Moyeu de vie, tout émane pour animer la sphère du vivant et faire tourner la Roue des cycles…

 

Mais tout aussi y retourne, retourne à la source et à la souche de ses propres manifestations pour diluer celles-ci au sein de la Manifestation Une et Première qui les inspire, leur donne, en tant qu’Essence, qu’Anima, existence, sens, forme, expression…



L’homme, la femme, sont plongés dans le cercle existentiel, dans la matrice circulaire du vivant, amenés à se mouvoir et à s’émouvoir au sein de la Roue des cycles…

 

Sous le tumulus des princes et princesses Celtes, l’individu réside au centre et réintègre l’Oeuf du monde, l’Orbe de toute naissance…

Il rejoint l’émanation première, la manifestation principielle et originelle…

Fragment et parcelle du grand Tout, il est l’expression aussi de Celui-ci…

Le tout se Formule en ces émanations parcellaires…

Il en est la Substance fluidique, éthérique, éternelle…



Mogh Ruith, Druide de la mythologie celtique, est appelé «le Serviteur à la Roue».

On le retrouve gravé sur le chaudron celtique de Gundestrup en Compagnie de toutes les forces et énergies représentées par les dieux et déesses qui l’accompagnent…



La «Rouelle» est abondamment présente dans l’art Celte.

Elle a même sens et signification…

 

Le Torque, bijoux circulaire que porte, à leur cou, les dieux, déesses et héros, manifeste une même symbolique…

 

L’Esprit du Cercle est présent en toute chose et participe de toute chose…

A l’être d’en prendre conscience ou non…

 

Le Chaudron est l’attribut des entités spirituelles, il est mort et renaissance, fontaine de santé, puits de science et de connaissance. Neuf guerriers veillent sur lui, veillent sur un monde toujours «neuf» !…



L’art Celte manifeste en permanence, en ses ondes de forme, une pensée «circulaire», cyclique, l’idée d’un cheminement «serpentiforme», d’une danse existentielle où le corps, l’esprit, l’âme sont intiment associés, liès, reliés, entrelacés, dans une chorégraphie du vivant…

 

Leur détachement, leur rupture, leur dissolution n’est pas une fin en soi mais une nécessité car il ne saurait être de renaissance sans «décomposition» préalable…



Le Mot homme est formé sur une racine qui plonge dans l’humus…

La vie originelle conjugue l’eau et la terre…

L’homme de même est terre et eau soit terreau…

En ce terreau plonge les racines de l’Arbre de Vie…

L’Arbre de Vie se tient au centre du Monde…

Le Serpent de la connaissance se tient en ses branches et enlace celles-ci…

 

En ce «verger d’Avalon», en cette île de jeunesse éternelle, l’Arbre divin et sacré offre la Pomme d’éternité et son Etoile enclose, la Quintessence offerte à l’entendement, à la reconnaissance…

 

Tout à sens et essence dans le Cercle…

 

Nous n’en ferons jamais assez le tour !…



Il n’est de fin dans le Cercle, ce «Milieu d’une très longue Vie»… Tout y «meurt», tout s’y transforme, tout y renaît…



Seul l’Incréé, L’Essence, le Principe, l’Anima peut «déborder» le cercle. En ce qui concerne l’humanité qui y est enclose, comme une licorne en son enceinte, il lui appartient ou non que son éclosion matérielle lui donne ou non rendez-vous avec le Centre, avec le Noyau d’immortalité, le Moyeu même de la Création réalisant ainsi son Eveil Spirituel, gage de sa réalisation, de son épanouissement en ce Monde puis en l’Autre…



Seule l’aimante aspiration, «aimantation», de tout marcheur obstiné, sincère, authentique, exigeant dans sa démarche, initié aux arcanes majeures des Lois d’équilibre et d’évolution, respectueux de leurs principes et de leur Essence, est à même de conduire «l’élu» vers la voix qui l’appelle à se conjoindre amoureusement à l’Oeuvre de Vie…



L’art Celte ne cesse de servir et de représenter une telle conception, d’enseigner les «arcanes majeures» d’une compréhension suprême…

 

Une pensée transcendante, apte à s’interposer entre toute dualité affrontée afin de dépasser les contradictions et antagonismes stériles pour permettre les fécondations mentales porteuses d’un éveil spirituel appelé à devenir un acteur, un artisan du vivre…



Voici une pensée incroyablement ajustée qui contribue à l’architecture de tout le vivant, capable d’assembler, de réunir harmonieusement, tous les matériaux de construction nécessaires pour toute «élévation»…

 

L’entendement de ces «Lois» et leurs applications respectueuses constituent le «mortier» qui scelle l’accord final entre ce qui s’élabore, se construit, se réalise et l’œuvre accomplie…

 

FORMONS LE CERCLE (BARDI) BRAN DU

 



15/07/2015