DU BONHEUR (SUITE) REFLEXION BRAN DU 2016 07 10 OCT
Du « Bonheur »...
Le bonheur n'est pas et ne saurait être une « définition », c'est un état éphémère, passager, transitoire, fugace, subtil qui, lorsqu'il est vécu en conscience, perdure au-delà du temps accordé à le savourer et ce, en s'inscrivant « aimablement » dans la mémoire de nos sens et de notre être... (Notre corps à bien plus souvenance de lui que notre « mental » !)
On dit du « bonheur » qu'il est une « chance » , qu'il « porte chance »...
Il exprime la réussite, le succès...
Mais plus précisément : qu'il formule et incarne l'état d'une conscience pleinement satisfaite...
Il est aussi question de félicité, de béatitude, de plaisir, de contentement, d'enchantement, d'extase, de joie, de satisfaction, de bien-être, de ravissement, d'euphorie...
L'aptitude à « rendre heureux »...
Le bonheur étant tout ce qui précède ; l'aspiration à ce bonheur devrait être l'un des moteurs essentiels de toute existence !...
Si le « bonheur », en ses formes singulières et plurielles, est bien ce qui constitue une attente, un désir, un besoin, autant élémentaire que fondamentale et primordial, il devrait être la quête la plus commune à toute l'humanité...
Qui peut affirmer en effet qu'il n'est pas en recherche d'un état qui puisse satisfaire à la fois son corps, son cœur, ses aspirations les plus justes et les plus légitimes et sa pensée ?..
Tant pour lui-même que pour ses frères et sœurs en humanité, ses proches, sa famille, ses amis (et toute la planète pour être le plus complet possible dans cette aspiration universelle) ?
Le bonheur est un souhait individuel et communautaire qui est certainement le vœu le plus amplement et fortement exprimé et formulé à l'intention de tous et de chacun...
Mais, entre le vœu, le souhait, le désir, l'aspiration la plus sincère et aimante qui soit et leur réalisation il y a bien des écarts !...
Il ne semble pas, hélas, que le bonheur soit si attendu et espéré que cela car quand il est présent, qu'il se manifeste authentiquement, bien des individus lui tournent le dos ou s'empressent de le faire fuir !
Que le bonheur finisse par lasser, ennuyer, encombrer, devenir désagréable...
Cela demeure toujours pour moi une incompréhension totale....
Faut-il voir au travers de plus de 2000 ans de « Judéo-Christianisme » dominant un formatage, un conditionnement, inscrit par cela en nos gènes au point d'induire et de générer des attitudes « culpabilisantes » vis-à-vis d'un bonheur qui s'opposerait à la règle doctrinale qui veut que la souffrance soit le lot de toute existence appelée à expier, sur terre, les fautes supposées commises par Adam et Eve ?...
La culpabilisation est une invention machiavélique qui a elle seule mériterait d'être jugée devant le tribunal de l'humanité pour atteinte à la vie et à la création !...
La peur et l'ignorance mais aussi les besoins de possession égocentrique plus ou moins exacerbés concourent à leur niveau à entretenir un asservissement ou une appropriation du bonheur au détriment de celui-ci et des ses bienfaits...
Dans une société où il ne saurait être question d'avoir des « états d'âme », l'âme déserte lors la dite société...
Cette société, privée d'une régence spirituelle, se trouve alors livrée a elle-même et à tous ses excès, déséquilibres et disharmonies ; états qui ne laissent guère de place au bonheur véritable et authentique si ce n'est à un pseudo bonheur, illusoire, factice et artificiel qui semble à beaucoup plus vrai que nature...
Le bonheur, en tant que tel, n'est nullement en cause dans nos carences et déficits à son sujet, mais une fois encore, une fois de plus, c'est de nous qu'il s'agit et de nos propres manquements et déficits humains par rapport à lui et à tout ce qu'il permet, autorise et favorise d'un mieux-être ou d'une espérance de mieux-être...
Quels sont exactement nos rapports au bonheur et qu'est-ce qui peut valablement justifier de notre part son refus ?
Le bonheur ; comme cette Energie, Force, Lumière appelée l'Amour n'est la propriété de personne, mais constitue une instance pleinement dispensée en densité et intensité de joie, de paix, de « conscience satisfaite », à ceux et à celles qui sont encore lucidement et clairement capables de lui offrir corps, cœur et esprit en sachant de façon pertinente le caractère éphémère de ses manifestations...(Sans que cela empêche toute redondance ou remanifestation par la suite sous une forme ou une autre.)...
Le désir légitime de bonheur (bon heurt!) se heurte très souvent de plein front à la peur que sa venue, sa présence inspire ; ce qui fait qu'il se trouve répudié avant même que de s'être offert !...
Nos attitudes face au bonheur sont donc totalement contradictoires et incohérentes... Elles résultent la plupart du temps de toutes les projections anxieuses, négatives, craintives, qui nous habitent et qui nous phagocytent depuis l'enfance, car il faut ben remonter à la source de cette problématique récurrente....
La qualité de vie, de présence au monde, qui a entouré notre enfance et adolescence joue un rôle fondamental et phénoménal dans ce que seront nos attitudes et comportements futurs dans le turbulent déroulé de notre existence...
Il nous a été enseigné, voire martelé, qu'il nous fallait souffrir sur terre, accepter toute souffrance humaine, pour gagner notre place au paradis ; souffrir comme on avait souffert pour nous afin de nous permettre d'atteindre, par rédemption , le dit paradis...
Ainsi a été le postulat asséné à des générations d'esprits et de corps , très jeunes pour la grande majorité d'entre elles et donc malléables à souhait....
(Il en a été de même de notre rapport à la nature et aux autres règnes de la Création qui n'avaient d'existence « divine » que pour être assouvis à nos désirs.
On constate tragiquement où cela nous a mené!)...
C'est un terrible « marqueur » que cela et il faut bien de l'endurance, du courage et de l'obstination pour effacer cette « infamie » tatouée sur notre cœur et sur nos pensées !...
Le bonheur est ou n'est pas ; s'il est c'est qu'il se rapporte à l'Etre ; un être affranchi en connaissance de cause à effet, fort d'une conscience éveillée et maturée au sujet des perversions précitées...
Les textes anciens ne parlent pas de « bonheur », mais ils nous offrent des images, des représentations, des manifestations de sa « présence » à l'oeuvre en l'homme, en la femme et dans l'union qu'ils forment mais aussi au sein de communautés humaines, pour entretenir ce bonheur de leurs vœux conjoints, vigilants et attentionnés...
Le bonheur est une quête semblable à celle du Chaudron d'abondance ou des Îles merveilleuses . Elle se construit sur le désir et sur la volonté (le voilier et sa voile), sur la capacité à franchir les vagues et les flots de l'océan existentiel, à éviter les récifs et les écueils, à lire la carte du ciel, ses constellations et les projections de celles-ci en terme d'influence sur les attitudes et comportements humains, à percer brumes et brouillard, à traverser les tempêtes conflictuelles, à faire vent de son propre souffle ; à faire provision d'une nourriture saine et d'une eau « potable », à embarquer une cargaison de rires, de bonne humeur et de fantaisie...
Le bonheur c'est peut-être quand, le voyage, la navigation, la découverte, le bateau, le gouvernail, la destination, l'équipage, la cargaison et l'étoile qui guide, ne font qu'un à l'instant où l'on en a conscience, félicité et volupté...
Le bonheur est une chance que nous ne savons pas suffisamment saisir et chérir pour ce qu'il est au moment où il s'offre, se reçoit, se goutte, se partage et se donne...
Serait-il possible de faire de sorte que le bonheur ait bonheur à vous rencontrer ?...
Si vous ne connaissez pas votre bonheur ; apprenez lui à mieux vous connaître !...
Par bonheur, le bonheur existe !...
On ne fait le bonheur de personne, c'est le bonheur qui nous habite, qui offre demeure et séjour pour la durée qui lui convient...
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