Les dits du corbeau noir

DU BESOIN D'APPARTENANCE ET DES COMMUNAUTES REFLEXIONS 2019 BRAN DU 26 06 JUIN

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Assemblée festive et communautaire lors du CELTIVAL DE 2018

 

 

 

 

Du sentiment d'appartenance et des communautés

Bran du Juin 2019

 

 

Appartenir ce n'est pas se tenir à part, à distance de, mais au contraire faire partie d'un tout comme élément constitutif de celui-ci...

 

« Il y a appartenance entre deux ou plusieurs éléments quand ceux-ci font partie d'un même ensemble constituant une unité »

« Ce sont des éléments qui appartiennent à une chose avec laquelle ils forment un tout... »

 

Le monde dans lequel nous tentons de vivre est un monde souvent « éclaté », dispersé, chacun et chacune se mouvant comme un électron plus ou moins libre au sein des cellules collectives qu'il fréquente quotidiennement ou épisodiquement...

 

Les amérindiens disent et d'autres peuples traditionnels avec eux « que la terre ne leur appartient pas, mais qu'ils appartiennent à la terre » (laquelle est considérée d'ailleurs comme une Mère)...

 

Ainsi les liens respectueusement instaurés et générationnellement entretenus dans le monde dit traditionnel ne relèvent pas d'une prise de possession qui résulterait du fait que la terre est censée « bibliquement » avoir été créée que pour le service (les sévices ) de l'homme à qui il appartient de la domestiquer (de la soumettre à son seul profit et au grand dépend de celle-ci)...

 

La Terre est la Matrice de tous les enfantements de vie et le dépôt d'une corporéité provisoire qui en fin de vie redevient humus et terreau en vue d'autres « fertilisations » du vivant...

 

A part « tenir » à l'essentiel, à l'élémentaire, au primordial, à l'originel...tout le reste fait partie d'un « superflu » qui n'a aucun rapport avec un « flux super », avec des ondes et des fluides par où et en lesquels circule et danse la Merveille... (La Vibration Une, la Vibration Mère.)...

 

L'appartenance est une sollicitation humainement recevable ( du fait que nous sommes un animal dit social).

Nous avons donc biologiquement et sur bien d'autre plans, besoin de faire partie d'une ensemble appelé communauté (famille, groupe, village...)

(A savoir cependant que le comme Un ôté, il ne reste plus grand chose comme vecteur et facteur de convergence et d'entendement majeurs et ultimes !)...

 

Il y aura lieu de faire le point (les différences et similitudes) entre ce qui est « collectif » et ce qui est « communautaire »... (La Commune de Paris n'est pas semblable aux régimes et organisations collectivistes soviétiques, même si cela finit pareillement, soit par des bains de sang !)

 

 

 

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RASSEMBLEMENT DE LA FAMILLE ARC-EN-CIEL ( PHOTO RAINBOW FAMILY)

 

 

 

Pourquoi en dehors des « communautés de base » et de l'appartenance qui en résulte rechercher en dehors, à l'extérieur de celles-ci d'autres formes de « communes appartenances » ?

 

Sans doute parce que ce désir légitime, cette aspiration o combien recevable et motivée, vient répondre directement à des aspirations profondes voir vitales qui ne se trouvent que peu ou pas du tout dans les autres sphères habituellement pratiquées (d'où cumul de frustrations.)

 

La rencontre, la découverte, l'échange et le partage demeurent le sel de l'existence et c'est le cadeau que fait l'heureux « hasard » (objectif comme disait André Breton) à la « nécessité »...

Les besoins de « nouveauté», de renouvellement, de « fantaisie », d'étonnement, ne sont pas à exclure non plus...

 

Cela explique en partie des « recompositions communautaires » plus ou moins périodiques, provisoires ou durables qui se substituent à ce qui existe, mais qui n'est ni substantif ni « nourricier » et encore moins satisfaisant, ou qui apportent des complémentarités qui font fâcheusement défaut dans l'accoutumé de l'existence...

 

En sociologie on appelle cela « les nouvelles tribus » ou « les nouveaux clans »...

 

Rejoindre périodiquement ou dans la durée choisie, élue et volontairement consentie un groupe humain répond donc à un fort besoin d'appartenance ; une besoin d'autant plus satisfait s'il rencontre auprès des individus qu'il rejoint l'accueil, l'entendement, la considération, les convergences d'idées et de pratiques, d'entreprises et d'investissements qui s'articulent et se mettent en œuvre dans une communauté dont le Cercle fait Centre et Unité et constitue un promontoire fraternel et efficace pour « cosmunier » ensemble dans l'Egrégore mutuellement recherché et instauré...

 

Un « singulier » unique, spécifique, détenteur d'une expérience qui lui est propre (en fait ce que chacun est) vient s'agréger avec un pluriel au sein d'une conjugaison faite de désirs, de partages, d'échanges, de rencontres axée sur la recherche d'une compréhension commune et la co-célébration de celle-ci...

 

Le « zénith » ou « l'apothéose » de cette volonté « comme Une » trouve son Centre et son Cercle, sa Conjonction/Connexion, sa Verticalité transcendante au sein de l'Egrégore fraternel du rite soit au sein d'un état vibrant et émouvant de « cosmunion » avec tout le « Vivant » visible ou non, avec toutes les Forces, Energies et Lumières convoquées et invoquées avec ferveur et Amour...

 

Le fait de vivre intensément et densément cela dans une circonférence de compréhensions intimes et profondes en tant que « Frères » et « Soeurs » en Humanité confère à la célébration une dimension de « Famille spirituelle » officiant de corps, de cœur et d'esprit au sein d'une appartenance qui dépasse toute limite et frontière car s'étendant lors à tout le Cosmos, à tout l'Univers, à toutes les dimensions secrètes, cachées et sacrées du temps et de l'espace...

 

Un tel sentiment « d'attachement » ultime, absolu, infini délivre en fait de tous les liens coercitifs que nous pouvons connaître dans l'ordinaire de notre existence... Seul la reliance d'Amour entre deux êtres est de nature à s'approcher de Cela...

 

Cela qui Fût, qui Est et qui Sera dans l'entendement intime, aimant et profond que nous en avons ou que nous en aurons !...

 

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LA FAMILLE ARC-EN-CIEL ( PHOTO RAINBOW FAMILY)

 

 

 

Sous forme de sage « d'avertissement » :

 

L'expérience (38 années de pratiques en divers « Cercles fraternels ») montre très objectivement que les familles « spirituelles » sont tout autant exposées à explosions et éclatements divers et variés que toute autre famille humaine...

 

On pourrait accroître que, dans une dimension censée transcender le petitement, le faiblement et le « matériellement » humain - toutes les dimensions plus ou moins exacerbées de « l'égo », par exemple – de tels impacts fortement préjudiciables au demeurant seraient maîtrisés et régulés par le dépôt de sagesses, de justes mesures, de connaissances, de cohérences, de discernements hérités d'une Tradition hautement spirituelle et philosophique dont le seul objectif est d'instaurer ou de rétablir les équilibres et les harmonies qui nous font habituellement tellement et dramatiquement défaut !...

 

Il n'en est rien le plus souvent hélas car l'horizontalité des attitudes et des comportements finissent bien souvent par s'exonérer d'une Verticalité médiatrice et transcendantale sans laquelle toutes formes livrées à elles-mêmes et à leurs pulsions sourdes et aveuglées s'étant dispensées du Fond, de l'Esprit, du Principe, de l'Essence auxquels se réfère à juste titre une pensée « éclairée », se retrouvent à errer dans la sombre et ténébreuse sphère des illusions, du mensonge et de l'orgueil...

 

Il est donc rare que des communautés spirituelles durent dans l'espace et le temps sans connaître certains tremblements, certaines tempêtes, certaines submersions, certains cataclysmes « humains »...

 

Ce qui faisait antérieurement une merveilleuse, sereine et réconfortante convergence de cœur, de pensée et d'esprit se trouve soudain plongé dans des divergences « formelles » ou dans des rapports antagonistes de personnes soumises à leurs pulsions non maîtrisées qui ébranlent tout l'édifice spirituel et le font vaciller sur ses bases et fondements !!!


Le paroxysme de cela trouve son existence dans le fait que ce qui a amené des hommes et des femmes à faire « famille spirituelle » prend source dans des constats communs qui dénoncent une société civile, un environnement sociétal voir familial dans laquelle on ne se reconnaît pas ou plus et où « respirer » demande énormément d'effort et de courage...

 

Ce monde « extérieur», profane, arrogant, pervers etc... n'étant que difficilement « vivable » et « habitable », on cherche une communauté où l'on sera à l'abri de ses atteintes et des fléaux que cela engendre, où l'on pourra enfin vivre des dimensions qui correspondent à nos aspirations les plus légitimes et profondes, où l'on pourra enfin respirer un air accordé à notre souffle de vie...

Et connaître du véritable bonheur, le véritable échange et partage...

Pourquoi ce triste et bien réel constat ?

 

Parce que, faute d'attention de tous et de chacun, de vigilance individuelle et commune, de respect de l'étique et des valeurs constitutives de notre adhésion, de notre fidélité à nos engagements et initiations, l'aspect « matériel » reprend germe et assure de nouveau sa domination, sa préséance sur toute la sphère spirituelle lors en dilution...

 

L'unité se fracture à partir de conflits autant stupides qu'aberrants qui, en fait n'ont rien, mais absolument rien à voir le plus souvent, avec le Fond et l'Esprit qui jadis faisait ample, bienfaisante, bienveillante et sereine cohésion !...

 

Ce que l'on a « fuit » antérieurement d'une société humaine non conforme à nos vœux et réintroduit dans la sphère qui était censée nous en protéger !!!

 

C'est donc dire combien nous sommes, de notre fait et de nos faiblesses, exposés aux rudes conséquences de nos contradictions récurrentes !

 

Comment pouvons-nous espérer en un monde « meilleur », plus « symbiotique » et « solidaire », plus équilibré et harmonisé si, déjà en nous-mêmes, nous ne voulons ou ne pouvons réguler nos pulsions contradictoires et destructrices de cela ?

 

Si en nos communautés ferventes respectueuses et aimantes nous réintroduisons en nos fondements mêmes les failles et lézardes qui portent toute société à l’affaissement et à l'écroulement de ce qui la tenait encore debout et digne d'humanité ?

 

De la réalité, de la qualité, de la cohérence, de la juste vision et perception de notre rapport à nous-mêmes et des appartenances que nous avons avec les valeurs et avec l'éthique qui nous constituent « véridiquement » et avec les « exigences » et « vigilances » que cela comporte dépend la « force », la « cohésion », l'entendement majeur du groupement humain que nous « intégrons » et qui nous accueille au sens plein du terme...

 

A chacun et à chacune de veiller avec grande attention sur cette « cohésion » d'entendements dont les fragilités et faiblesses sont connues et redoutées...

 

Le «risque» existe bel et bien d'éclatements, de fissurations diverses et variées ! C'est à cela que sert toute « prévention » !

 

Notre Tradition, comme bien d'autres d'ailleurs, nous enseigne depuis des millénaires des lois pérennes et efficientes d'équilibre et d'harmonie dont nous savons avec pertinence que sans elles s'instaurent de nouveau les formes chaotiques de la dégénérescence sociétale qui annoncent inéluctablement la fin d'un cycle de civilisation...

 

Nous en sommes véritablement là, d'où l'urgence de refaire en effet « communautés » , des communautés qui soient celles des pontonniers, des constructeurs de ponts et de passerelles afin de passer sur l'autre rive des potentialités et possibilités toujours offertes à nos choix décisifs et salutaires...

(Des communautés forgées et soudées par le feu de l'Amour dans les forges du cœur et de l'esprit...)

 

Que ces communautés soient quasi institutionnelles, structurées, ordonnées, architecturées, éminemment formelles, selon des règles ou des chartes ou informelles ; c'est-à-dire de fait, est une autre question qui m'interpelle grandement...

 

Avons-nous besoin pour vivre, animer et incarner notre dimension « spirituelle et verticale » d'une structure « matérielle » et « horizontale » sujette à nombre de complications fonctionnelles  liées au facteur humain et à ses paradoxes et contradictions assez flagrantes ?

 

 

Affaire à suivre ….

 

 

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26/06/2019
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