Les dits du corbeau noir

DOSSIER J R R TOLKIEN (SUITE 1) 2019 BRAN DU SELON DAVID DAY "L'ANNEAU DE TOLKIEN" 26 10 OCTOBRE

 

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Dossier TOLKIEN (Suite)

L'Anneau Par David Day édition Christian Bourgeois



Extraits et notes Bran du



« Une profonde crise morale occupe le centre de la quête de l'Anneau »...



L'Anneau de Tolkien :



J R R Tolkien, pour écrire son épopée aux sédimentations multiples, « le Seigneur des Anneaux » a puisé dans le mythe, l'histoire et la littérature d'une douzaine de cultures...

Il a radicalement transformé la quête de l'Anneau sans rejeter son héritage. Il en a fait une version rafraîchie adaptée au XXè siècle...



L'auteur peint une aventure qui emprunte la forme de la quête de l'Anneau, et, en son centre, il place une simple vérité humaine, morale. Toutefois, la nature de cette aventure, et cette attitude morale, ont été, sans doute possible, identifiables aux conflits historiques les plus dramatiques du XXè siècle...

La « Guerre de l'Anneau » conçue par J R R Tolkien à trait à des idéaux, non à des réalités politiques... Elle a pour centre une crise morale de l'humanité....



Richard Wagner à reconnu que le thème de la quête de l'Anneau se situait au cœur même de l'ensemble des mythologies européennes, particulièrement celles des peuples germaniques... Consciemment, il a fait de l'Anneau le symbole de l'identité, du patrimoine et de l'Etat germanique... Au cours de la seconde guerre mondiale les grands thèmes et les traditions ont été usurpés où, comme l'écrivait Tolkien, détruits, pervertis, détournés... par l'Etat Allemand qui combattait la nation à laquelle il appartenait...



Sur un plan, le Seigneur des Anneaux est certainement une tentative de Tolkien pour revendiquer l'Anneau comme symbole du « noble esprit nordique » si discrédité en Allemagne... Il fera en sorte de redonner son véritable sens à la tradition de la quête de l'Anneau....



Tolkien pensait que, même pour un honnête homme, la poursuite du pouvoir était un mal en soi, qu'elle mettait en esclavage l'esprit de l'être humain et son âme...



C'est en 1937 que l'imagination de Tolkien a commencé à forger son « Anneau Unique », vu comme le symbole de l'absolu pouvoir qui gangrène moralement et physiquement tous ceux qui le touchent...



(Tolkien était très opposé à la « bombe atomique ».

Il dit à propos des physiciens : « ils préparent calmement la destruction du monde »)



Il précisera afin d'éviter toute confusion préjudiciable : « Mon récit n'est évidemment pas une allégorie de la puissance atomique, mais   du Pouvoir exercé dans un but de domination »..

 



L'allégorie ici veut que l'on n'est pas le désir de s'approprier l'Anneau de Pouvoir, mais, au contraire de tout faire pour s'en préserver et surtout le détruire !



Le pouvoir phénoménal que représente par exemple la bombe atomique est une concentration maximale de toute crainte de destruction totale et massive....

Après ses terribles usages, elle est devenue par excellence, l'outil de dissuasion ; un outil d'une telle « énormité » et puissance qu'il sert de garant et de rambarde à toute menace militaire majeure....La peur qu'il projette étant très nettement supérieure à toute les autres formes de menaces existantes !...



Tolkien est très affirmatif quand il formule le fait que l'on ne devrait jamais se servir de cette «monstruosité », mais renoncer à son emploi, refuser délibérément d'en faire usage... Faire fi de cela et rien ne subsistera !...

On ne s'étonnera pas de l'extraordinaire impact que son œuvre aura sur la jeunesse universitaire américaine...et les déploiements ultérieurs de celle-ci. (Ceci, bien que Tolkien, plutôt » « conservateur » sur de nombreux points a toujours refusé de paraître comme un modèle de contre culture !...)



(Frodon Sacquet repousse énergétiquement la tentation du pouvoir mondial.)...

 

 

 

 

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Rappelons nous lors ceci énoncé par Albert Einstein :

« Le pouvoir sans limite de l'atome à tout changer, sauf notre façon de penser... Si nous voulons que survive l'espèce humaine, il nous faut la modifier radicalement... »



Pour Tolkien, la technologie moderne s'est retournée contre l'humanité, pour de bon...

 

 

Des Hobbits :

J R R Tolkien :

« Ils ne sont ni Elfes, ni Nains – et comme entièrement dépourvus de pouvoirs non humains, ils n'en sont pas moins davantage au contact de « la nature », davantage libérés du désir, voire de l'avidité, de s'enrichir, ce qui est anormal chez les humains...

Ce qui ressort essentiellement de ces « créatures » à la force physique réduite, c'est l'héroïsme stupéfiant, inattendu, d'hommes ordinaires qui se poussent à la limite de leurs capacités. »...



L'humanité est leur essence même, ils ont l'âme simple mais pure, et voilà ce qui leur permet d'être vainqueurs au stade ultime... Cet élément humain, se combinant avec la grandeur d'un monde mythique superbement conçu, est la clef du succès ininterrompu de Tolkien...



Cependant le héros Frodon Sacquet répugnera au dernier moment à détruire l'Anneau Unique !...(la force de sa volonté ne suffit pas à détruire l'Anneau.

L'oeuvre s'accomplira néanmoins, grâce à sa miséricorde, spontanée, irrationnelle, folle ou presque. Frodon pousse la pitié jusqu'à la déraison et laisse la vie sauve à Gollum ! (Il a pitié de son ennemi.)

Dans Frodon le Hobbit, Tolkien a trouvé un homme quelconque du XXè siècle qui adresse, et sans limitation de durée, un cri universel aux êtres de tous les temps.

Le Hobbit du Seigneur des Anneaux nous enseigne que :  « Chercher à conquérir Sauron par l'intermédiaire de l'anneau n'est plus le but de la quête ? Finalement, le rédempteur de l'Univers n'est plus l'instinct de l'être humain, ni la sagesse de son esprit, ni la force de son corps. Ce qui permet de culbuter les forces du mal, c'est la prédisposition de l'être humain à la pitié. »



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L'Esprit de Tolkien :



Sources, origines...

Une plongée dans l'imaginaire de Tolkien nous permet de découvrir les sources dont il s'est inspiré...

Le symbole de l'Anneau est de première importance dans la construction de l’œuvre...

On peut lors commencer à saisir en quoi le Seigneur des Anneaux est le résultat d'une tradition de contes légendaires qui remonte à l'aube de la civilisation occidentale...

Tolkien expliquera comment, simple élément de l'action dans le Hobbit, l'Anneau deviendra le thème central du conte épique le Seigneur des Anneaux...



Le cycle de l'Anneau trouve ses origines dans les légendes anciennes antiques même...

La légende de la quête de l'Anneau se forgea au sein des peuplades tribales bien avant de se fixer dans l'écriture...



La quête de L'Anneau en Mongolie et Sibérie :

Les rituels symboliques de la quête de l'Anneau dans les tribus nomades en Mongolie ou Sibérie demeurent intactes de nos jours et sous l'une de leurs formes premières...

Lors de la cérémonie, le sorcier ou magicien de la tribu pose un anneau de cuivre sur la peau d'un tambour sacré. Les dessins et les rayures qui marquent celle-ci représentent une carte cosmique des deux mondes, l'humain et le spirituel.

Le sorcier commence à psalmodier et frappe à coups légers le rebord de la face supérieure du tambour, avec un petit marteau, faisant ainsi bouger, danser, l'anneau dont le déplacement symbolise le voyage de l'âme humaine. A mesure que l'anneau se déplace sur la carte cosmique, le sorcier chante le conte du dangereux voyage de l'âme à travers les mondes humains et spirituels.

 

Le voyage de l'anneau de Tolkien à travers la Terre Centrale n'est pas éloigné du voyage de l'anneau du sorcier sur la peau du tambour qui symbolise les mondes humains et spirituels...

 

Avec son Seigneur des Anneaux, Tolkien a réveillé un sentiment profondément enfoui dans la conscience humaine. Il l'a fait en usant du langage universel d'images mythiques tirées de l'ère primaire de l'humanité.

 

Son conte épique fait de lui l'héritier d'une antique tradition légendaire qui utilisait le mythe, langage symbolique courant, pour créer le plus vaste corpus de mythologie inventée que compte l'histoire littéraire...



Le monde des mythes et des légendes...
L'auteur y a puisé son inspiration...

La richesse de cet héritage est évident dans ses contes, dans ses vastes conceptions mythologiques. C'est une preuve de l'amour qu'il ressent pour la sagesse antique de l'âme humaine, telle que l'ont préservée le mythe et la légende.

 

« Imaginer la mythologie me plaît, au même titre que le mystère de la création littéraire. »     J R R Tolkien

Cela permet de comprendre que sa passion majeure étaient axées sur la création d'une geste mythologique à l'intention du peuple anglais...

« J'avais dans l'esprit l'idée de constituer un corps de légendes plus ou moins liées, d'une grande ampleur, d'un caractère universel, et de l'élever à la hauteur d'un conte de fée romantique... Que je pourrais dédier, tout simplement : à l'Angleterre, à mon pays. »

J R R Tolkien

 

Dans la littérature universelle, c'est certainement le plus complexe et détaillé des mondes inventés....

« Le théâtre de mon récit : c'est la terre où nous vivons à présent. »

 

Cette époque imaginaire et mythique (le « décor » du récit) se situe avant les premières histoires et la première civilisation restées dans la mémoire humaine. Elle débute avec la création du monde connu sous le nom d'Arda -Terre Centrale et Contrées Immortelles – inondé d'air et de lumière . Ce monde est habité par des dieux païens, des Elfes, des Nains, des Ents, des Orques, des Trolls, des Dragons et, en fin de compte, par des êtres humains...

 

Le monde tolkienien de l'Arda est un composé de tout ce qu'était Tolkien : créateur, philologue, historien, connaisseur du folklore, spécialiste des mythologies, philosophes et artistes.

 

 

 

 

 

 

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A propos de l'histoire des histoires, et des contes de fées en particulier, on put dire que le Chaudron de l'Histoire a toujours été en train de bouillir, et qu'à son contenu on n'a pas cessé d'ajouter des ingrédients nouveaux, délicats ou non...

L'histoire des contes de fées est sans doute plus complexe que l'histoire physique de la race humaine et autant que celle du langage humain...

Sans doute que la verve de Tolkien adaptée au Chaudron de l'Histoire était elle même très compliquée....

A cet ensemble fut ajouté l'ingrédient magique de création pure...

 

L'importance du langage :

Tolkien était un philologie émérite...

« J'ai commencé par le langage, et je me suis trouvé embarqué dans une tâche d'invention de légendes du même goût. »

C'est le langage lui-même, plus que toute autre démarche, qui a suggéré un monde...



En d'autres occasions, Tolkien s'empara de mots clichés du mythe et du conte de fées, comme Elfe, Nain, Magicien et leur redonna vie et vigueur...

A tous il offrit une existence vibrante et un monde immense recréé, où ils pouvaient respirer et vivre....



Au cœur de son effort créatif se trouvait un concept : la Terre Centrale était appelée à devenir monde d'archétypes....

En dernière analyse, son cycle de l'Anneau en lui-même est présenté comme le cycle archétypal, celui qui a servi de socle à tous les autres cycles de la quête de l'Anneau.

Son art n'est en aucune façon une simple imitation...

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Notes Bran du

Mythologie, Pouvoir et Puissance....

 



Pourquoi, à partir de quels éléments, quels impacts, cette œuvre a-t-elle pu toucher des milliers d'individus à travers le monde ? ( Une œuvre traduite en de très nombreuses langues)...



J'opterai personnellement pour un condensé de mythologies subtilement imbriquées dans les récits et traitées « alchimiquement » par l'auteur doué non seulement de dispositions savantes et intellectuelles peu ordinaires, mais aussi d'une très forte imagination...



Ces mythologies véhiculent des archétypes essentiels et fondamentaux qui ont la capacité et la faculté de s'adresser au plus grand nombre de nos semblables et ce quelque soient leur cultures et croyances....



Le mythe et les archétypes qui l'animent semblent bien être le plus grand, le plus impactant, des dénominateurs « comme Un » d'entendements conceptuels de toute l'humanité !

Une faculté extraordinaire de compréhensions universelles....qui s'exonère de « l'historicité », le plus souvent frauduleuse et manipulée, des peuples et des civilisations pour n'en retenir que les axes et lignes de force mythologiques...



Le monde Celte n'est pas exempt de « quêtes de l'Anneau » ( nous verrons cela plus tard), mais celui-ci n’apparaît pas dans les textes comme un condensé, uns synthèse des tous les autres symboles majeurs de sa mythologie...



Pour le monde celtique les symboles fondamentaux, les attributs dits de puissance ou de pouvoir résident 

dans : l'Epée, La Lance, le Chaudron et la Pierre de Royauté (Quatre « talismans » offerts par les 4 druides primordiaux aux Tuatha De Danann (les Gens de la Déesse Dana ou Danu) lors de leur apprentissage du Druidisme dans les Iles au Nord du Monde...

 

Nous aurons à revenir sur ces notions de puissance et de pouvoir « relatifs » dans le monde Celte (Un roi n'est que transitoirement, provisoirement, doté des attributs de puissance et de pouvoir... La perdurance terrestre de sa « royauté » sera fonction du bon exercice de ses fonctions...) (Il est redevable d'une bonne régence devant son peuple!)...



Le « chaudron » (et ses fortes significations symboliques) semble bien être l'attribut essentiel du monde Celte. (Le christianisme récupérera et transmutera cela à sa façon et ce, à travers l'image du Saint Graal!)...

Cet anneau conçu de façon démoniaque, diabolique, machiavélique même s'apparente à un hameçon dont les apparences séduisent et induisent des individus à vouloir s'en emparer, mais, une fois que celui-ci a mordu à l'appât, le voici croché inexorablement dans son cœur, son corps, ses pensées et ses actes à une ligne des plus maléfiques dont il ne pourra plus se « décrocher »...!...



Pour revenir à ces deux notions conjointes que sont la puissance et le pouvoir, il est manifeste que l'ouvrage nous invite à revoir et à re-concevoir autrement notre rapport à ces deux « attributs » considérés ici par l'auteur comme étant éminemment perversifs et très dangereux pour les sociétés humaines et pour la planète et le vivant de même...

 

 

 

 

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La « crise » récente des « gilets jaunes » (et du rapport à la politique en général) exprime de façon contemporaine ce même doute et cette même défiance envers des appareils et individus détenteurs d'un pouvoir qu'ils ne sont pas prêt de lâcher et qui les amène, face à toutes contestations, à renforcer par tous les moyens les peurs qui leur permettent de se maintenir et d'accroître leurs attributs et privilèges....



Pour ces raisons il était fort difficile pour les dits « contestataires » d'élire parmi eux et leur diaspora fort variée d'entendement et de convergence, un ou des représentants démocratiquement élus, faisant le plus parfait consensus, perçus comme le plus intègre d'entre eux, le plus « représentatif » et compétent possible et susceptible de ne pas tomber dans les rets du pouvoir combattu et dans les perversions inhérentes à la détention de celui-ci !...



La défiance dans la prise de risque l'a emporté sur la confiance indispensable à toute véritable et efficace délégation !....



Toutefois le pouvoir en place à quand même trembler sur ses bases et assises ! (L'emprise de la peur s'étant provisoirement déplacée d'un camp sur l'autre!)



La perversité, plus que bien établie et récurrente du « pouvoir », amène inéluctablement à réfléchir sur celui-ci comme étant l'auteur des troubles et des conflits innombrables qui divisent l'humain, fractionnent l'humanité même et nuisent considérablement à toute forme de cohésions et d'entendements majeurs permettant à la dite humanité de retrouver tout son sens et toute son Essence...



L’œuvre se veut illustrer « la profonde crise morale de l'humanité. »..... Des causes récurrentes de « destruction » provoquent les mêmes sempiternels effets : le « pire » en l'homme ne cessant de remporter des victoires sur le « meilleur » !...



Quelle éthique « humaniste » pour notre société actuelle ? Quelle spiritualité pour la soutenir ? Quelle pensée philosophique pour la guider ? Quelle pensée de nature spirituelle et humaniste serait de nature de rétablir les équilibres et les harmonies qui nous font tant défaut ?...



Nous n'avons jamais rien retiré des leçons, des enseignement, salutaires, de ce que l'Histoire relate des tribulations des peuples au cours des siècles et des monceaux de cadavres accumulés par des guerres fratricides à répétition !...



Les Mythes (et les archétypes qui les constituent), peuvent-ils nous faire entendre sagesse, discernement, pondération, tolérance et raison ?...

Parmi la vastitude des mythologies interpellantes, adaptables et actualisables en toute époque, quelles sont celles qui, aujourd'hui, « ici et maintenant », seraient en capacité et en faculté de nous accompagner efficacement et de façon consensuelle dans un changement de paradigme sociétal ?...

 

Les mythologies nous enseignent déjà grandement de ce qui porte atteinte à notre propre « humanité » : (comportements, attitudes individuelles et communautaires, conceptions et visions du monde, de la vie, idéologies diverses et plus ou moins avariées, croyances extrémistes, tendance à la dictature et aux diktats, volonté d'appropriation, de possession, orgueil démesuré, inégalité et injustice, intolérance, cruauté et mensonge, désacralisation, illusions et fantasmes « matériels », culte de l'artifice et du factice, aveuglements, manque total de discernement, peurs et ignorance, incapacité à déterminer ce qui constitue nos besoins essentiels...)

 

 

 

 

 

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Nous avons énormément à apprendre, à étudier, à retenir, à réfléchir sur cet héritage immémorial qui explore les mécanismes humains et leurs lourdes ou bénéfiques conséquences selon « l'esprit » qui induit, inspire et guide leur application....



La connaissance, la compréhension puis la maîtrise de ce qui concoure à un monde « néfaste » seront-ils de nature à mettre en ouvre le faste potentiel de « mutation » sociétale profitable et salutaire ?...

 

Tout cela passant par une conscientisation éveillée et éclairée puis par des étapes de « maturation » progressive et « solidifiée » de celle-ci...

Prioritairement au niveau individuel (ré-évolution interne) puis, secondairement, au niveau communautaire, quand la « bascule » sociétale deviendra possible...

 

Ce qui implique des « pionniers » mettant authentiquement en œuvre et en expérimentation des modèles alternatifs, novateurs ayant valeurs de témoignages probants...

Et ce dans un esprit qui ne soit pas, qui ne soit plus, celui qui a présidé antérieurement à tant de dysfonctionnements et de dérivation perverses  et ce, au détriment notoire du VIVANT !



Un penseur Grec affirmait que « le mythe était un mensonge qui disait la vérité »... Il semble bien aujourd'hui que les pseudos mythes élaborés à partir de héros ou d'héroïnes (issues du sport, des médias ou encore de certains milieux du spectacle, de la politique ou de la société civile) soient des réalités transformées en mensonge !... (Ceci relevant aussi de cette inversion des valeurs si commune à notre société!)...



L'un des mythes majeurs dans la plupart des sociétés humaines et celui de l'affrontement perpétuel de l'ombre et de la lumière, des puissances diurnes et des puissances nocturnes, du faste contre le néfaste etc (tout ceci transcrit le plus souvent en terme d'opposition et d'antagonisme entre la notion subjective de « bien » et de « mal ».)...

 

(L'antinomie apparente et alternée entre ce qui sonne juste et ce qui est dissonant, ceci perçu comme tel par mon corps, mon cœur et en mes pensées, me paraît bien plus objectif, efficace et pertinent que ce qui précède !) (Et, qui plus est, cette autre faculté de « discernement » me semble en totale conformité avec les concepts celto-druidiques)...



///...



J R R Tolkien commence son aventure littéraire en inventant (en tant que philologue) des langues, un langage inédit.... Et cela va entraîner des créations en résonances ajustées avec lui...

Il invente donc et ajoute à l'immense répertoire linguistique de la planète des formes parlées et écrites, des expressions et formulations jusqu'alors inconnues...

 

Ce langage empreint et moulé dans le Mystère renouvelle le rapport et la relation de l'homme avec lui-même et tout ce qui l'entoure de visible et d'invisible...

Il crée de nouveaux liens, de nouvelles façons de se relier, de comprendre et de se comprendre là où nos propres langages se sont effondré d'épuisement et d'artifice ayant divorcé de l'essentiel, de l'élémentaire, du primordial et du fondamental !...

 

L'aventure fabuleuse commence par ces simples mots : « Dans un trou du sol vivait un hobbit... »

L'aventure semble donc résider dans un monde souterrain appelé à jaillir au grand jour entre un volcan crachant ses laves destructrices et la prairie apaisante et sereine, fleurie et enchantée, de la Contée !...



Rappelons nous de nouveau  lors ceci énoncé par Albert Einstein :

 

« Le pouvoir sans limite de l'atome à tout changer, sauf notre façon de penser... Si nous voulons que survive l'espèce humaine, il nous faut la modifier radicalement... »

 

Et nous ne saurions aborder des pistes de résolution et d'expérimentation en prémisses et amorces des changements et mutations à venir en concevant ( par réflexions, pensées et actions) les novations et modifications sociales et politiques indispensables avec les mêmes ingrédients et le même état d'esprit qui ont fomenté nos sociétés actuelles !...

 



Le succès phénoménal, mondial et quasi universel des œuvres de Rokien repose sur une résurgence époustouflante des mythes les plus anciens revisités par l'auteur et enrichis, reconstruits, redynamisés par son fabuleux imaginaire....

 

Déterminer quels sont les principaux vecteurs mythiques à l'origine de ce succès me paraît un point important afin de connaître ce que le monde, constitué de notre humanité, est et demeure de nos jours en capacité de se doter par entendement, résonance et convergences intimes et profondes, des valeurs, des sagesses et de l'éthique fondamentale qu'un cœur et qu'un esprit valident par leur entendement et leur agrément....(Au-delà et par-delà toutes les divergences culturelles, religieuses etc..)



A partir de l'impact phénoménal et mondial de l’œuvre « mythologique » de Tolkien, chercher au sein de ces récits le mythe fondamental qui contient tous les autres (une sorte de « chaudron » mythologique) où encore les mythes fondateurs qui depuis des décennies trouvent une compréhension et une « validation » au près d'une très grandes multitudes de lecteurs aux origines et appartenances très diversifiées...



La conscience avivée et avisée d'une communauté de destin planétaire pourrait lors se cristalliser, se « centrer » autour de dénominateurs communs, favorables et propices, issus d'une perception réciproque des mythes concourant à cohésion et unité... Et s'imposant à une « historicité » singulière, spécifique à chaque peuple, incapable de porter à entendement mutuel, à cohésion et à cohérence et encore moins à transcendance et à novation. !..



A SUIVRE...

 

 

 

 

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26/10/2019
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