Les dits du corbeau noir

CAP 2017 : DOSSIER ENQUÊTE : VALIDITE DES EVENEMENTS DE 2016 ET 2017

CAP 2017 (Deux mille dit Celte !)

Vu la campagne de révisionnisme qui a cours parmi les historiens et chercheurs sur le bien fondé des allégations relatives aux événements de 1716 et 1917 considérés comme étant les fondements et assises de la résurgence du druidisme en Angleterre, il me paraît indispensable et grandement salutaire de "faire le point"...

 

C'est un dossier de 50 pages qui est proposé à votre attention et intention afin de vous faire une idée "personnelle" et la plus objective possible de tout cela... On lira l'étude très complète, argumentée et documentée faite par notre frère Pierre Collier sur John Toland mais, aussi un dossier non exhaustif mais très documenté sur le professeur et historien Ronald Hutton "Anglais" à la base des nouvelles controverses...

 

Il sera aussi fait état de John Audrey, de William Stukeley, de Georges Watson MacGrégor Reid, de Ross Nichols etc Tous impliqués dans le débat sur l'historicité réelle de leurs actes et propos....

 

 Comme bien d'autres auteurs "abusés" semble-t-il par ceux-ci, j'ai jusqu'alors reproduit en divers articles ce qui était jusque là tenu pour véridique et incontestable... Si comme il apparaît il y a tout lieu de nuancer et de faire le tri dans ce qui a été habituellement considéré comme authentique et, lors, de rétablir une plus réelle exactitude, je ferais ce qu'il faut pour reprendre mes propos et les actualiser aux vues des nouvelles donnes.

Je demande à mes lecteurs de bien vouloir m'excuser pour avoir reproduit de confiance des éléments de notre "Histoire" qui seraient remis justement en question... Mais il n'est jamais trop tard pour restituer aux êtres, aux événements et aux choses leur réalité !

 

Ma conviction personnelle dans cette "affaire" est largement exprimée au cours de cette étude et, acceptant les révisions à opérer, faisant ma part entre doute et celtitude, je considère que nous pouvons très légitimement et peut être davantage sur un plan mythique, archétypal, légendaire et symbolique que fondamentalement "historique", continuer d'inviter la plus grande diaspora druidique possible et potentielle à faire la Fête et à s'assembler en 2017 pour Servir notre Tradition et la mieux faire connaître et reconnaître....

Préliminaires : Tout ce qui est relaté ici figure dans divers entretiens, diverses critiques ou appréciations, directement accessibles et consultables sur le net ou dans des ouvrages et auteurs cités....

Etant à la retraite et bien conscient que tous et toutes ne le sont pas, j'investis mon temps disponible dans des recherches, études et analyses, consacrées globalement à notre Tradition, dont j'extrais une partie de ce qui me semble être des lignes de force et des axes majeurs afin de la mettre à disposition, (et en résumé en quelque sorte), de ceux et celles de mes frères et soeurs qui ne peuvent consacrer du temps et de la disponibilité à cela....

 

C'est une contribution à la diffusion d'une part de Connaissance (d'une part de "savoir" propre à alimenter et à faire vivre une Connaissance plus exactement !) et cela ressort donc directement de ma fonction druidique sacerdotale...

Ces compilations de données sont toutefois souvent complétées par des commentaires personnels qui n'engagent donc que leur auteur....

Belle et bonne lecture-nourriture... Bien fraternellement Bran du

.................................................................................

 

DOSSIER-ENQUETE sur la Remise en cause des événements "historiques" de 1716 et 1717....

 

Ce qui suit résulte d'une longue et patiente enquête menée auprès de divers auteurs et diverses sources en relation avec les événements de 1716 et 1717 en Angleterre autour de John Toland et de ses amis....

 

Il s'avère que la réalité historique de ces événements considérés comme majeur dans le monde druidique moderne est a nuancer fortement et qu'une part des éléments accrédités jusqu'alors se doivent d'être reconsidérée pour tout ou partie...

 

Il est difficile en absence de preuves formelles de se faire une réelle idée des choses. Il semble cependant que l'on ne peut dénier la réalité de cette assemblée et de ses motifs en relation avec la pensée druidique et le panthéisme qu'elle sous-tend... Pour le reste la conjoncture reste ouverte à la controverse...

 

L'honnêteté intellectuelle impose de faire état des doutes et incertitudes et des positions des uns et des autres... C'est l'objet de ce travail....

 

Pour ma part et bien que "l'historicité" ne représente pas pour moi l'élément essentiel de mes convictions, conceptions, pratiques et croyances comme je m'en expliquerai plus loin, il m'appartient, prenant appui sur ces événements historiques, pour en concélébrer le tricentenaire de mettre aussi la pendule druidique à l'heure d'un révisionniste nécessaire....

 

Deux mille dix sept sera dit "Celte" parce que ma volonté de faire la fête autour de ma Tradition et de convier des frères et des soeurs à la faire tous ensemble me tient particulièrement à coeur et que le prétexte historique remit a sa juste proportion ne doit pas masquer d'autres buts et d'autres objectifs tant culturels, que philosophiques que spirituels....

 

Qu'importe si ces événements ne se sont pas faits selon ce qu'il en a été rapporté ou de façon contradictoire selon les uns et les autres , il est tant en effet de rassembler la diaspora druidique la plus large possible afin qu'elle puisse elle aussi clamer sa contribution (en tant que sagesse ancestrale actualisée et adaptée aux besoins et attentes) aux changements qu'appelle la conscience éclairée face au présent et au devenir de la planète...

 

Comme y invitait John Toland lui-même que chacun se fasse "sa propre idée" selon les matériaux ici exposés....

 

Selon R Hutton professeur d'Histoire en Angleterre mais aussi selon d'autres sources plus "nuancées" , ceux-ci n'auraient pas réellement existés ou, pour certains dans un autre contexte et selon d'autres buts et modalités...

 

Pour Hutton, J.Audrey et J.Toland n'auraient pas créé le Druid Order et n'auraient jamais été "druides"....

 

Nous serions face à cela dans une construction "mythique et légendaire" fabriquée par G W McG Reid et repris par Ross Nichols.... Et bien d'autres auteurs dont Michel Raoult "abusé commes les autres".....

 

Le professeur d'histoire, enseignant à Owford, Ronald HUTTON déclare ceci dans son ouvrage Le Sang et le Gui :

L'Ordre des Druides dans sa forme actuelle a commencé vers 1909 ou 1912...

Il était alors sous la responsabilité de Georges Waston MacGrégor Reid (1862/1946)...

Thomas Maughan a été élu chef druide de l'Ordre en 1964...

Ross Nichols (1902-1975) a quitté alors l'Ordre après cette élection contestée et contestable pour former l'Ordre des Bardes Ovates et Druides (OBOD)...

 

Ross Nichols dans son livre "Le Livre du Druidisme" a écrit que Georges Watson MacGrégor Reid a fait état d'un événement survenu en 1716 à l'Equinoxe d'automne sur la colline de Primerose Hill à Londres impliquant John TOLAND (décédé en 1722); lequel aurait fait appel à tous les Druides qui pouvaient encore exister à cette époque afin de proclamer, à l'automne 1717, la paix au monde et de créer une fédération des différents ordres existants...

Cette réunion se serait tenue à la date de convocation à l'Apple Tree Tavern de Londres....

Le 22 09 1717 naissait lors le Druide Order avec des représentrants venus de Londres, de York, d'Oxford, du Pays de Galles, de Cornouailles, de l'Île de Man, de l'Ecosse, d'Anglesey, d'Irlande et de Bretagne armoricaine....

 

Il est aussi fait état de John Audrey ; un Antiquaire (sorte d'Universitaire de l'époque), du XVIIIè siècle qui aurait relancé un très ancien collège de Druide fondé à Oxford en 1245 : Le "Mont Haemus Grove"....en 1694...

 

A la mort de John Toland en 1722 c'est le savant et père de l'archéologie "moderne" William Stukeley qui prend la tête du Druid Order puis ce sera bien plus tard par G W McG Reid décédé en 1964....

 

........................................

 

Voilà pour les faits contestés....

 

D'autres sources dont un ouvrage de Régis Blanchet sur John Toland édité aux Editions du prieuré ( Le Jardin des Dragons)

mais aussi Jean Louis Brunaux ainsi que notre frère Pierre Collier apportent en leurs analyses d'autres éléments qui nuancent le déni de R Hutton...

 

Il y a bien eu une assemblée en septembre 1717 à Londres, mais regroupant des Francs-Maçons (seul John Toland ne l'était pas) afin de constituer une communauté de philosophes ayant une parenté avec les Druides. John Toland a bein été élu le Chief Druid de ce qui sera le Druid Order mais davantage une Loge appelé le Foyer ou la Maison du Gardien de la Joie.

Toland a affirmé que son panthéisme relevait du monde druidique... Et William Stukelley son fidèle ami présent à cette rencontre porta aussi le titre de Druide....

 

Ceci dit nous n'avons pas ou plus de traces écrites de tout ce qui concerne l'appel en 1916 et en 1917 à la diaspora druidique subsistant dans le Monde ; acte qui semblerait être plus une "légende" ou un "mythe moderne" concocté par GWMcG Reid un autre druide bien plus tard...

Le doute subsiste et subsistera encore longtemps à ce sujet...

 

Voir ci-dessous l'avis de R Hutton

 

Le professeur HUTTON pense qu'il est peu probable que John Toland et John Audrey aient été "historiquement" membres d'un ordre druidique et considère que toute l'Histoire liée aux événements de 1716 et 1717 ferait partie de la "Légende" des Origines de l'Ordre des Druides ; une légende inventée par Georges Watson MacGrégor Reid....

Selon lui, et après ses enquêtes, il s'avère que seul Willian Stukeley successeur de John Toland (maintenant supposé être le Premier Chef Druide du Druid Order) aurait porté le nom de druide et revendiqué ce sacerdoce païen en tant que druide du Bosquet Mont Haémus... Mais Hutton conteste aussi cela considérant que ce bosquet n'était pas "druidique" mais constituait une simple réunion d'amis sans rapport avec le druidisme....

Il juge improbable la fondation du Druid Order par John Toland et John Audrey indiquant au passage que ceux-ci n'étaient pas druides...

 

Pout R. Hutton, il n'y a aucune preuve de cela, aucune trace dans les écrits disponibles de l'un et de l'autre. Seul Stukeley a réellement affirmé son désir de se rapprocher du druidisme, mais aurait été totalement isolé dans ce voeu....

 

Pour Hutton la véritable histoire de la renaissance druidique commence en Angleterre en 1781 à Londres avec la Création de l'Ancien Ordre des Druides.... A un moment de l'Histoire où les Anglais ont été prêts pour constituer des sociétés organisées autour du druidisme et à porter le nom de druide....

60 ans avant, Stukeley n'avait pas bénéficié d'une validation de ses désirs druidiques par la société anglaise de son époque....

 

Il y a pour l'historien une forte probabilité pour que les événements relatés par Ross Nichols relatif à l'origine de la renaissance druidique en 1716 et 1717 soient un mythe "inventé" par G W McG Reid et repris par Ross Nichols....

 

Remettant les choses à leur juste place Ronald Hutton explique que si Ross Nichols avait eu tord d'entretenir "historiquement" la légende et le mythe, il n'en demeure pas moins que sur d'autres plans (symboliques entre autres) il avait mis à disposition un ensemble de "matériaux" qu'il y avait lieu aujourd'hui de revisiter et de "réorganiser" dans la pensée druidique moderne selon des modèles différents....

 

Il mettra en rapport diverses sources historiques en provenance de l'Allemagne et d'autres pays d'Europe en citant divers auteurs ayant traité des "païens" au cours des siècles avec deux visions opposées : Des druides barbares et sanguinaires pratiquant les sacrifices humains et des druides détenteurs d'une grande sagesse et de valeurs humaines fortement respectables....

 

Il y a trace dans les études effectuées d'un courant intellectuel voulant que les Druides aurait en fait préparé la venue du Christianisme en Angleterre....

 

La question restera posée assez longtemps à savoir si le peuple anglais pouvait ou non être fier d'un passé druidique ?

Cependant on notera que les druides furent positivement associés aux monuments anglais inscrits dans "un paysage sacré"...

(Vision totalement erronée de la réalité historique" mais qui séduira nombre d'intellectuels en trouvant un écho favorable parmi le peuple)...

(Nota : Il est vrai qu'à cette époque on disposait de très peu d'éléments historiques pour avoir une lecture réelle de tout cela.)...

 

En 1676 est publié un ouvrage dont l'auteur est un avocat appelé Aylett Sammes qui présentera une histoire illustrée des origines de la Grande Bretagne....

Il appuiera ses dires en s'inspirant d'ouvrages allemands parlant des Druides dont celui d'un poète qui s'inspirant de statues vues en Bavières dans un monastère dépeindra le druide comme un vieil homme avec une longue barbe, un manteau à capuchon et robe, portant un bâton à la main avec un visage, noble, distingué et compatissant....

Cette "image" du druide ainsi fixé dans la culture occidentale se répandra durablement.... (Tolkien se serait inspiré de cette "figure" pour son personnage de Gandalf.)

 

Hutton indique que John Audrey n'aurait pas été à la "hauteur" pour postuler en tant que Druide, que John Toland aurait été plus talentueux dans ce domaine, mais pas "suffisamment intéressé" bien qu'ayant connu Audrey à Oxford et ayant été convaincu par les idées de celui-ci...

 

Hutton ajoute que l'entreprise "druidisante" aurait sans doute eu plus de succès en Angleterre à cette époque si elle avait été portée par des anglais d'origine et non par des irlandais, gallois ou écossais....

 

Toland n'aurait pas eu de chance n'ayant pas trouvé d'éditeur pour publier de son vivant son ouvrage sur les druides ; un ouvrage qui aurait été fait de notes diverses plus ou moins "organisées"....

De 1720 à 1730 la conscience nationale anglaise n'était pas prête à considérer un monde druidique ressenti alors comme marginal et étranger à sa propre histoire....

En 1707 l'Ecosse s'unissait officiellement à l'Angleterre abandonnant son propre passé...

L'Histoire commune des pays formant la Grande Bretagne repose sur un grand nombre de conflits et de guerres civiles....

C'est aussi une terre qui a connu beaucoup d'invasions....

 

Stukeley aura un peu plus de chance pour attirer l'attention (Il était médecin et spécialiste des sciences naturelles) (Il fut disciple d'Isaac Newton.) C'était aussi un "mystique" ayant un sens puissant de l'immanence de la divinité dans la création et de l'interdépendance de toutes choses... Il développait une aspiration profonde à l'union personnelle avec le divin....

Il fut le dernier élève de John Audrey...

 

Stukeley serait devenu, en fait, la première personne moderne à s'identifier "symboliquement" aux druides et à prendre le nom de druide... (Il soutenait hardiment une religion païenne incarnée à travers les monuments anciens (mégalithes et sanctuaire mégalithique anglais...) qui étaient censés refléter valablement des "vérités cosmiques"...

 

Il n'aurait pas été "suivi" et pris au sérieux dans sa foi druidique....

En 1729, totalement isolé et délaissé, il se convertira "dramatiquement " au christianisme...

En 1740 il publiera deux ouvrages sur Stonehenge et Avebury relevant à ses compatriotes l'origine pré-romaine de ces monuments...

Il laissera des druides l'image d'ancêtres respectables et patriotiques en considérant que l'étude de ceux-ci méritait d'être l'objet de recherches sérieuses et respectables...

 

Pour Hutton le rôle du druide n'est pas, essentiellement, d'effectuer des recherches historiques car cela relève davantage des fonctions bardiques ; les ovates explorant la réalité des "signes et des énigmes"....

 

En "conclusion" a priori provisoire Ronald Hutton considère que le druidisme moderne est arrivé à "maturité" et qu'il lui appartient de poursuivre les recherches historiques à partir de sources fiables et de rendre cela accessible à tout public...

(Ce à quoi se sont, pour exemple, employée Caitlin Matthews et son groupe druidique plus préoccupés du présent et de l'avenir que du passé. Ils mettent à disposition une Tradition mystique faite de matériaux anciens, mais adaptés au monde moderne.)

 

Hutton semble solliciter de la part des mouvements druidiques modernes un accueil, une écoute, favorable au-delà et par-delà les remises en causes historiques effectuées en leur proposant de poursuivre et de développer leurs oeuvres en repartant sur des bases "sourcées" plus solides....

 

John Toland a publié son ouvrage le Pantheisticon en 1720 (ouvrage incohérent et opportuniste selon Hutton) qui évoque les druides...

Pierre Desmaiseaux publiera à Londres divers extraits de Toland en 1726

Sources littéraires sur John Toland :

Justin Champion (John Toland, les Druides...)(2001) (L'apprentissage républicain) (2003)

Robert E Sullivan (John Toland et la controverse déiste) (1982) et (Les druides de John Toland) (1998)

Alan Harrison (John Toland) et études celtiques (1992)

 

(Willian Stukeley) de David Boyd Haycock (2002)(Contreverse des idées de Stukeley)

..........................................................................

Ronald HUTTON 58 ans, professeur d'Histoire à Oxford puis à Bristol né en Inde, passionné d'archéologie dans sa jeunesse, a publié quatorze ouvrages dont :

Pagan religions des anciennes îles brittaniques en 1991

Les Stations du Soleil en 1994

The Rise and Fall of Merry Angleterre (le rituel de l'année entre 1400 et 1700) en 1994

Le paganisme aujourd'hui en 1996

Le Triomphe de la Lune en 1999 (considéré comme un texte fondateur d'une nouvelle recherche et étude sur le monde païen)

Les Chamans en 2001

Sorcières, druides et le Roi Arthur en 2003

Les Druides en 2007

Du Sang et du Gui en 2009

L'Histoire des Druides en Grande Bretagne en mai 2009

Pagan Britain en 2013

 

Il s'est spécialisé sur l'Histoire du druidisme en Grande Bretagne des origines à nos jours et le regard porté sur cela au cours des siècles....

Il est membre de plusieurs académies notoires et à obtenu une bourse de recherche dont le Prix Mount Haemus décerné par Dwina Murphy Gibb présidente de L'Ordre du bosquet druidique du même nom....

Ce prix récompense et soutient des chercheurs ou chercheuses en druidisme et sujets connexes....

 

(Ronald Hutton a tissé des liens d'amitié avec entre autres druides : Tim Sebastion qui était chef de l'Ordre séculier des Druides... mais aussi avec Philipp Carr-Gomm, John Michell et Emma Restall Orr....)

(Il est membre honoraire à vie de la Fédération Païenne de Colombie et du Conseil de l'Ordre des Druides.)

 

Il a été commissaire de l'English Héritage...

Il oeuvre depuis plus de 38 ans dans les domaines historiques qui le passionnent....

 

Il fixe ses recherches historiques en développant deux axes :

 

La "sorcellerie" et la Wica.... En s'opposant à l'idée très répandue que les "magiciens" modernes seraient les descendants ou héritiers d'anciens sorciers ou sorcières détenteurs et servants de l'ancienne croyance païenne victime d'une éradication forcenée et d'une "diabolisation" par le monde Chrétien..... et s'ajoutant à cela l'idée très féministes que les sociétés anciennes relevaient d'un matriarcat primitif (incluant un culte de la Grande Déesse)...

(Il a nuancé la conviction qu'il avait dans les années 1960 sur le concept de sorcellerie vu comme une religion païenne féministe de libération et d'affirmation de la vie...)

 

L'idée tout aussi répandue dans le monde druidique moderne que la croyance actuelle et ses pratiques seraient la survivance plus ou moins adaptée et actualisée de l'ancienne religion des Druides ce qui implique une survivance à travers les siècles et une transmission de génération en génération... Idée réfutée par Ronald Hutton...

Toutefois, et pour nuancer le propos, il est fait état qu'une survivance "intermittente" au sein de "corps organisés" serait, pourrait être, possible !...

 

L'historien R Hutton déclare (après ses recherches vaines de "preuves" et de documents pouvant corroborer les dires publiés) que Ross Nicols aurait repris à son compte " des secrets de son ordre" ; des secrets qu'ils n'y avaient pas lieu de révéler au public ( Les documents se référant à cela auraient, en fait, brûlé lors de l'incendie de Londres pendant la dernière guerre !)...

 

L'OBOD via Ross Nichols, semble bien avoir repris à son compte les "histoires légendaires" issues du Druid Order....

Le professeur Hutton indique qu'il n'a jamais trouvé à ce jour de livre publié par un historien ou un universitaire apportant des éléments et preuves sur la "réalité de ces légendes"....

 

Il s'agirait lors de la création d'un nouveau mythe validé depuis par le monde druidique moderne....

 

......................................................

 

Sur le personnage :

La ligne de conduite "déontologique" :

 

En tant qu'historien il s'agit de mettre à disposition du public un ensemble de matériaux historiques fiables afin que le dit public puisse librement se déterminer librement et subjectivement dans l'acceptation ou le refus des éléments mis à disposition....

 

Notre Professeur à en Angleterre une notoriété certaine il est titulaire de charges honorifiques et intervient tant à la radio qu'à la télévision anglaise....

 

Il n'est pas cependant sans faire l'objet de certaines critiques ; dont certaines sont recevables... Il est d'ailleurs revenu lui-même, avec le recul et l'expérience, sur certaines de ses affirmations quelques peu péremptoires ou "trop limitées ou trop personnelles"...

 

Il s'efforce de "composer" entre diverses     nécessités : plaire et séduire ses lecteurs/auditeurs et conserver leur sympathie sans se compromettre par ailleurs vis-à-vis de certaines contraintes académiques et de ses collègues membres comme lui de prestigieuses institutions...

 

Il semble bien que les "intentions" soient pour le moins honorables et ses positions plutôt prudentes et nuancées témoignent d'un souci de ne pas ériger ses propos en "vérité absolue" ou en opinion trop partisane...

 

Comme il l'invite lui-même chacun et chacune se fera son "idée" à son sujet et au sujet de ses ouvrages et de leur teneur...

 

 

 

 

Commentaires Bran du octobre 2014

 

"L'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence !"...

 

Soit les événements et personnages en cause sont auréolés d'une "mystification" qui a connu un succès certain dans le monde druidique et qui a "abusé" d'honorables chercheurs y compris des universitaires voir des directeurs et examinateurs de thèse, soit il y a un tri sérieux et un choix objectif à faire entre subjectivité et probabilité selon des arguments à développer et plus ou moins étayés....

 

Si nous maintenons la "druidité" dans le corset de l'Histoire elle risque fort de perdre son souffle originel et sa très large respiration cosmique !... La druidité est-elle faite pour se faire la ceinture afin de rentrer dans les normes recevables par l'Histoire ?

 

Je ne le pense pas sans pour autant négliger ce domaine qui ne peut en l'état des choses qu'être une interprétation, une spéculation, sur une "vérité" en équilibre très instable entre objectivité et suggestivité....

 

Je considère à tire personnel que la Druidité se devrait d'être abordée en dehors du "champs de l'Histoire" confiné dans un Espace-Temps purement conventionnel et fortement manipulé, mais en étant replacée au sein d'une dimension "mythique" et "archétypale" (Et une "symbolique") qui la propulse dans l'Univers et le Cosmos.... soit dans son Origine même, dans ses fondements et racines, qui n'appartiennent pas, à une codification humaine de l'évolution, manipulée le plus souvent, des peuples à travers les siècles...

 

Nous sommes dans le domaine Spirituel lequel fait appel à une croyance mythique en une Essence et un Principe fondamentalement et essentiellement "anhistoriques"....

 

Si les événements de 1716 et 1717 sont "historiquement" non recevables et l'état de druidité de John Toland et consorts de même ,nous pouvons toutefois, cependant, donner acte à la valeur symbolique, mythique, archétypale, de la "Mouvance druidique" manifestée alors dans "l'air du temps et de l'espace" par ces "personnages de légende"... Car le mythe et la légende font partie intégrante et active de notre "Etat de Druidité"....

 

La vision pré-chrétienne du "druidisme" passe historiquement par des témoignages des auteurs Grecs et Romains de l'époque ; des auteurs dont la plupart ne sont pas des "observateurs directs" des éléments et événements qu'ils relatent.

Il s'avère par ailleurs que leurs récits et observations sont loin d'être "neutres", mais entachés d'impartialité et de discrédit par rapport à une société considérée par eux comme "barbare" et en attente d'être enfin et salutairement "civilisée" par des envahisseurs bienvenus....

 

On sait combien les écrits de Jules César, de seconde main pour une grande part, sont adressés à son Sénat pour justifier sa conquête des Gaules et obtenir la logistique et les fonds nécessaires pour cela... Cela impliquait de dépeindre en effet les Celtes Gaulois comme des sauvages et des primitifs en attente de civilisation à la Romaine !....

 

Il reste, après triage, peu de matériaux réellement et valablement utilisables pour appréhender objectivement le Monde Celte pré-Chrétien...

Par ailleurs le monde Celte constitue une société assez complexe qu'il n'est pas facile de comprendre sans avoir recours à diverses disciplines comparatives et à une grande et vaste érudition...

 

Il nous faut donc compter aussi avec les découvertes archéologiques et l'évolution progressive de cette discipline dans ses propres approches et méthodes d'investigations (non exemptes de disparité et de divergence selon les époques).....

 

Si l'archéologie à mission de rendre publique la mémoire des hommes et l'histoire de l'humanité à travers les âges il n'en demeure pas moins que pour les périodes les plus éloignées et donc pour la période dite celtique (prolongée vers des Proto-Celtes dont l'existence est encore débattue), ils ne disposent d'aucuns supports écrits directs émanant de druides (et pour cause ceux-ci ayant refusé, en accord avec leurs conceptions, de figer leur doctrine)...

 

Quelques inscriptions tardives de marchands ou commerçants, un calendrier détruit en partie, quelques inscriptions funéraires ou des tablettes "magiques", ont permis peu à peu de reconstituer ce qu'était la langue gauloise ou le "celtique ancien", mais cela n'aide guère à comprendre, à partir d'un tesson de poterie ou d'inscriptions lapidaires sur un autel gallo-romain, ce que pouvait être la doctrine druidique dans son ensemble, dans ses lignes et ses axes majeurs...

 

Les archéologues pour cette période ne peuvent que faire des conjonctures et ce à partir de comparaisons plus ou moins osées et des rapprochements hasardeux...

 

Ils peuvent comme dans le domaine des sciences expliquer en partie, par rapport aux objets et sites découverts, le "Comment", l'usage, l'emploi, la fabrication..., mais sur le "Pourquoi", cela devient des plus difficile ,si ce n'est par hypothèse et conjoncture....

 

Quel archéologue peut affirmer, preuve indéniable et irréfutable, à l'appui que la pensée druidique (philosophique, spirituelle, religieuse... mythique et métaphysique) était celle-ci ou celle-là sans laisser une marge plus ou moins grande à la part d'interprétation ou de supputation qu'il en fait ?....

 

Il ne peut y avoir archéologiquement et historiquement une objectivité "absolue", car une part de subjectivité demeure "naturellement" au sein des disciplines développées et des auteurs des recherches effectuées....

 

Reste l'héritage bardique à travers les manuscrits médiévaux irlandais et gallois et ce qui en subsistera pour alimenter la "Matière de Bretagne" dont le Cycle arthurien fort teinté de christianisme d'ailleurs... etc...

 

Le vernis chrétien est bien là qui recouvre d'une couche épaisse la transcription par écrit d'un corpus fait d'oralité et de transmissions plus ou moins altérées au cours des passations générationnelles....

 

Le "décapage" de ce vernis est un exercice lui aussi complexe qui ne doit pas par ailleurs tendre vers d'autres excès d'interprétations en faveur d'une complaisance vers le monde païen...

 

Les moines qui retranscrivent cela sont d'abord Chrétiens, mais aussi, heureusement pour nous, gallois ou irlandais et forts attachés à leur mémoire ancienne....

Il n'empêche que la tache est rude de vouloir et de pouvoir extraire des couches superposées le substrat le plus ancien et le plus plausible possible....

 

La pensée druidique et l'expression bardique de son Verbe ont pour berceau natif, pour "acte de naissance", la Nature ; une Nature englobée dans l'Univers et régie par de mêmes Lois...

Les "Sages de Celtie" ont fait une très longue "observance" et analyse des dites Lois...

Ils ont avec sensibilité, intelligence, déduction et perception, intuition et créativité, attentivement observé les "mécanismes" cosmiques et telluriques , les éléments physiques, les cycles, les rythmes, l'ordre et le désordre, le chaos et l'harmonie, l'ombre et la lumière et loin de s'enfermer, comme d'autres penseurs, dans une dualité linéaire, ils ont épousé une "transcendance circulaire"....

 

Cela les a mener progressivement, lucidement et consciemment, à un entendement, une compréhension, une cohérence, un enchantement aussi, tant philosophique que spirituel, à une métaphysique, à une mystique, à une "magie" et à une "alchimie" plongeant dans l'abstraction mentale infinie et absolue au point d'en constituer une croyance solidement fondée, car reposant sur une conception hautement et profondément spirituelle et cosmique...

 

Ils ne pouvaient codifier et figer cet absolu et cet infini et préférèrent laisser Cela qui fût, est et Sera, libre de toute dogmatisation...

Ils étaient et se savaient partie prenante, aimante, agissante

de cette Loi d'Evolution observée, respectée et comprise... Leur sacerdoce serait à son service et ses effets bienfaisants et bienveillants au service de la communauté des êtres, de tous les règnes et éléments qui composent la Vie future, présente et à venir...

 

Voilà pourquoi je relativise les apports de l'Histoire et que je privilégie le Mythe , un mythe toujours vivant quand il s'incorpore à ceux et celles qui croient en Lui et le servent...

 

Je n'ai pas besoin pour exercer mon sacerdoce ici et maintenant d'une légitimité "historique". Cela ne veut pas dire que je n'aiguise pas la lame nue de ma pensée sur l'enclume de l'Histoire, mais que je puise surtout et davantage celle-ci dans l'Eau et le Feu brasillant des Origines divines et sacrées qui sont les Forges vives de toute mise ou remise au Monde...

 

Ma pensée, pas plus que ma Tradition, n'est rigidifiée, mais se veut souple et flexible dans sa maintenance et ses progressions...

Si je suis amené à une révision partielle de celle-ci, c'est tant mieux et bien profitable, si je cultive la "vertu du doute", de même...

Je porte essentiellement mes lèvres bardiques vers la coupe céleste, vers le miel que contient l'Arbre de toute vie...

Je suis nourrit par la blancheur d'un lait qui s'écoule du Sein de la Mère et j'ai Chaudron qui bouillonne sans cesse sur le trépied de mon coeur et de mes entendements...

Je suis une "mouvance", une spirale dansante qui évolue autour de l'Axe du Monde, de spire en spire, d'une saison à l'autre...

Je suis ces flux et ces ondes, ces vibrations qui circulent autant en mon sang et en mes songes que dans les artères mystérieuses et infinies qui circulent dans tout l'Univers.

 

Les contestations, controverses, doutes, révisions, positions, arguments, preuves ou non preuves, qui parsèment les ouvrages du Professeur Ronald Hutton au regard du monde païen ancien et moderne ont une portée salutaire car toute remise en cause objectivement et rationnellement menée est "salutaire" .

 

C'est une garantie pour éviter un durcissement dans l'orthodoxie et des tendances à l'extrémisme ou à l'intégrisme qui ne seront jamais vecteurs d'équilibre et d'harmonie ni de "sagesse" véritable....

 

Mais il semble bien que ce révisionnisme, aussi salutaire soit-il, balaie au plus large et au plus profond ; la dite contestation n'épargnant, a priori, aucun domaine des connaissances attestées jusqu'alors ; ce n'est pas un "sécateur" mais un véritable bulldozer qui (au-delà d'une certaine sympathie déclarée envers le monde païen), lamine les croyances que véhiculent celui-ci en notre "modernité"....

 

On s'étonnerait qu'il subsiste encore quelque chose sur l'Arbre Traditionnel après tant de tronçonnages et d'élagages historiques ! Ce serait oublié que Celui-ci n'a jamais cessé de confier à la Terre-Mère les fruits de sa propre croissance par glands interposés et détenteurs des germes d'essentialité et de renouvellement....

 

Les 300 dernières années ou 3 derniers siècles écoulés ont été incroyablement producteurs d'un ensemble de foisonnement d'idées, excentriques, certes, pour certaines, mais o combien pertinentes pour bien d'autres, qui illustrent magistralement la capacité d'invention et de création de la pensée païenne et sa force d'inspiration sans cesse renouvelée ainsi que sa faculté à s'adapter et à s'actualiser aux besoins de chaque génération en terme de sagesse et de spiritualité....

 

Il y a incontestablement un "Génie celtique" ou "païen" qui fuse et jaillit des tripes et du coeur de ceux et celles qui savent l'invoquer....

 

On peut légitimement douter de la validité historique du Barddas, des Mabinogions, de la Croix celto-druidique, de la Transmission ininterrompue des corpus, concepts et doctrines druidiques, de l'existence même d'un druidicat pro-chrétien etc....

Mais, il n'en demeure pas moins qu'au delà des doutes émis subsiste un époustouflant éventail d'interprétations, de conceptions, d'approches, de théories, d'hypothèses, de spéculations, de visions, de perceptions que l'on ne peut que reconnaître le pouvoir et la puissance qu'un tel sujet suscite et entretient au cours des âges....

 

Débarrassé de certains vernis ou crépis la "matière celtique" est un véritable chaudron de connaissance, d'inspirations, de sagesses, d'enchantements et d'émerveillements, de cohérence et de juste résonance, tel que j'ai bonheur, joie et immense et jouissif plaisir, à le touiller avec la cuillère de mon cerveau et à le goûter voluptueusement de mes lèvres et de la langue !...

 

Oui il y a du génie , un génie "immortel" dans ces conceptions sans cesse revisitées, dans ce travail de forge au sein de la pensée celtique qui met en oeuvre et applique sans cesse les buts d'une Loi d'Evolution qui remet, en permanence, la Matière en ouvrage au sein des forges de l'Esprit...

 

En tant que Druide et Barde (et pour autant que l'on veuille bien me reconnaître comme tel), il m'importe, Messieurs les historiens, que le Saumon de la Tradition ne soit pas celui de votre "élévage", mais qu'il continue de bondir parmi les cascades de mes rêves...

 

Il m'importe tout autant que le Chaudron de la Druidité continue de bouillir sur le trépieds de mes songes et que sa "magie" ne soit pas confinée dans un "sachet de potage" !....

 

Il m'importe que nos bardes (Taliésin, Ameurin, Myrdhin...) se soient échappés des manuscrits médiévaux qui enfermaient leurs bardis dans les onciales d'une chrétienté avide de recouvrance pour retrouver les enluminures du ciel et de la terre en se mouvant de nouveau dans une écriture faîte de flammes et de flots....

 

Il m'importe vraiment que nos incantations, évocations, rites et prières aient échappé à l'encre noire de scriptoriums, aussi sombres que la chape dogmatique qui les recouvre, pour s'élever dans toute leur verticalité ardente à travers les brasiers de ferveur et se répandre sur le sein de la Terre comme l'eau sourcée de nos sacres....

 

Oui, il m'importe grandement que les mots retrouvent le vent qui les a insufflés et qu'ils courent libres et fiers, entre les collines et les vallées d'une contrée enchanteresse et imaginaire, d'un territoire d'enfance et de jeunesse perpétuelle...

 

........................................................................

 

Ross Nichols "Le druidisme" livre posthume publié par John Matthews et Philipp Gar-Gomm...

Ross reprend les allégations faites par les prédécesseurs druidisants dont Georges Watson MacGrégor Reid sur le fait que beaucoup d'enseignements druidiques avait survécus dans les oeuvres "médiévales" des bardes irlandais et gallois et que beaucoup des pratiques rituéliques avait été conservées dans les fêtes de saison (coutumes folkloriques)...

 

En 1694 ou peu après le Mont Haemus Grove a été relancé par l'Antiquaire John Audrey qui comptait en son sein un Irlandais d'origine : John Toland qui aurait regroupé en 1717 dix bosquets de diverses provenances celtiques au sein d'un nouvel Ordre : le Druid Order ; un Ordre dont il aurait été le chef. A sa mort en 1722, il est remplacé par William Stukeley...

 

Voici des sources des plus contestées aujourd'hui sans compter celles reprises par Michel Raoult et si fortement accréditées

pour l'obtention de sa thèse de doctorat ; thèse elle-même reprise par de nombreux chercheurs universitaires et historiens !!!!

 

(Nota : Mais, après tout, l'enfant Jésus est bien né ; à ce qu'on dit un 25 décembre dans une crèche quelque part en Orient et cette affirmation canonique, jamais réellement prouvée, a eu l'énorme succès que l'on sait sans que plaintes ne soient déposées !!!!

Il arrive donc que des faits non authentiquement établis finissent par devenir paroles de vérité !!!

Reste à savoir si la dite "vérité" arrange ou dérange ? Et qui, et pourquoi ?)

 

.......................................................................................

De quelques ouvrages et critiques à propos de R Hutton :

 

Triumph de la Lune est une étude monumentale réalisée par Ronald Hutton sur les origines de la Wicca dans le Sud de l'Angleterre....

Les critiques font toutefois état de "généralisations hâtives" en ce qui concerne le manquement de survivance des éléments du paganisme antique au sein de l'Europe continentale.... Les données et conceptions personnelles l'emporteraient sur la démarche et les méthodes ethnographiques ; Ronald Hutton n'ayant pas de formation dans ce domaine....

Les règles en usage dans le monde universitaire (Ethique de l'historien) n'auraient pas été "respectées"....

 

Pagan Grande Bretagne :

Hutton analyse dans son enquête le paganisme britannique et apporte ou conforte des preuves de l'existence de celui-ci... mais doute fortement de sa survivance pendant la période médiévale... Il constate que les scientifiques et les humanistes convergent vers de mêmes entendements à partir de méthode et de disciplines différentes à ce sujet...

Il remet à jour la question du sacrifice humain chez les Celtes en relativisant celui-ci sans doute limité à des cas particuliers ( acte volontaire et propriatoire ou exécution après jugement d'un coupable d'homicide...)

Il rejoint en cela les thèses développées jusqu'alors par d'autres chercheurs en Europe... Il n'y a pas de preuves, de faits attestés d'une pratique généralisée du sacrifice humain...

Il y a par contre des rites guerriers particuliers par rapport à des hommes morts au combat dans certains sanctuaires en France par exemple...

 

Il rejoint aussi les doutes récemment soulevés sur l'existence d'un Culte généralisé de la Déesse dans le monde païen en Occident....

Il pèse les divers arguments disponibles sur ce sujet sensible, partage les doutes émis mais ne se détermine pas définitivement.

Il explique que le besoin moderne de croire à cela a faussé l'objectivité des réalités historiques....

 

L'attaque la plus conséquente sur l'idée de l'existence d'une Déesse-Mère dans un concept Néolithique est celle d'Andrew Feming (dans le mythe de la Déesse-Mère) en 1969

 

En ce qui concerne les sites sacrés anciens comme Stonehenge ou Avebury,

il relève les différentes interprétations que l'on en fait et les deux axes récents qui s'opposent.

 

Par exemple pour Stonehenge une école de recherche considère que c'était un lieu de guérison conçu à cet effet et une autre école, un site funéraire ou une nécropole incluant des rassemblements incluant des rites en l'honneur des "forces de la vie"...

("Ces monuments fonctionnent comme un miroir dans lequel les gens modernes peuvent réfléchir et justifier leur propre conviction et conception et satisfaire ainsi leurs attentes et besoins.")

 

Il doute également que Glastonbury fit un grand sanctuaire celtique ou pré-celtique...

 

Des doutes sont également émis (et partagés d'ailleurs aujourd'hui) sur l'authenticité du Barddas gallois comme "résumé" de l'ancienne religion druidique....

( En fait il comporte de très nombreux éléments chrétiens...)

 

Il pense que les Celtes d'Europe, au-delà de certaines disparités, étaient unis par des éléments culturels communs....

 

D'autres doutes se superposent en ce qui concerne les poèmes dits de Taliésin et même au sujet de l'existence réelle de celui-ci....

 

La conquête des territoires anglais par les Germains et les Scandinaves aurait remplacé le substrat celtique et ses croyances et pratiques....

 

Il confirme son idée que pendant toute la période médiévale et chrétienne, il n'y avait pas de "magiciens" (Sorciers ou sorcières) adeptes d'une croyance païenne et membres d'une communauté organisée pour pratiquer des cultes ou rituels....

 

Il remet ainsi en question l'idée de certains wiccans modernes qui s'appuyaient sur une longue continuité des pratiques liées à une croyance païenne à travers les siècles....

 

Il affirme cependant que les "chrétiens" ont véhiculé dans leurs pratiques des éléments hérités du monde païen...

 

Une persistance d'une forme de polythéisme à travers le culte des saints pratiqués auprès de puits sacrés et dans certaines corporations de métiers.

Une observance rituelle se superposant au festiaire ancien et recouvrant l'ancien "calendrier" païen...

Une place laissée à la femme au sein du culte dans certains lieux et dans certaines occasions...

 

Une présence dans les arts et la littérature d'un substrat ancien....

Il n'y a plus cependant d'invocations de dieux anciens ou d'anciennes déesses et de cultes qui leur sont directement adressés....

 

Il exprime également des doutes par rapport au "Mabinogion" et à la survivance de dieux ou de déesses (Rigantona, Rhiannon...) du monde païen comme il doute de la notion de souveraineté étant octroyée ou conférée à un roi ou à un chef tribal par une "déesse"....

 

Le fait de ne pouvoir dans nombre de cas étudié (Herne le Chasseur, La Déesse-Mère Ceridwen, l'Homme-Vert, Sheela-na-cobcerts, les labyrinthes, les géants de craie....) se positionner avec certitude représente pour Hutton une force ou une chance plutôt qu'un problème qui demeure lors en cours de résolution à partir de nouvelles preuves apportées....

 

Un critique (S Magliocco) explique que le professeur Hutton démolit la plupart des hypothèses et théories présentées depuis plus de 150 ans par d'autres chercheurs, en ce qui concerne le passé païen de la Grande Bretagne...

(Le problème avec ce passé c'est qu'il laisse très peu de preuves des comportements liés aux rituels et aux convictions qui les accompagnent...)

 

Hutton laisse le soin aux lecteurs de se déterminer librement à travers les contenus mis à disposition car toutes les interprétations sont possibles et potentiellement valables....

 

Il prend, contrairement à ses collègues, très au sérieux le travail des amateurs, des archéologues et historiens non universitaires qui ont fortement contribué à une meilleure connaissance des sites anciens...

 

Hutton s'est attaché à essayer de comprendre la façon dont les païens pensaient leurs actes rituéliques (Comment les païens de ces époques ont-ils cherché à se connecter au sacré et au monde naturel...) et propose des éléments de réponse laissés à la critique argumentée ou à l'approbation de ses lecteurs...

 

Il invite d'autres chercheurs à poursuivre les investigations... et regrette que bien des savants se disputent pour faire avancer leurs interprétations...

 

La présence des "Druides" dans la Préhistoire est remis en cause dans la recherche historique voire archéologique. Les preuves sont limitées et le débat des plus contradictoire...

 

Il pense que le "druidisme" est un concept relevant d'une création assez moderne, mais le sujet l'intéresse grandement... "C'est un sujet merveilleux pour un étudiant de la modernité."

 

Pour la période de la "Renaissance" pas de Druide en Angleterre, pas de Druides dans Shakespeare !.... Le XVIè siècle demeure silencieux à leur sujet...

 

Hutton fait état des idées contradictoires qui se sont développées au XVIIè siècle... et des liens opérés alors entre les anciens monuments et les druides...

 

Un intérêt nouveau sur ceux-ci se développe appuyé par le "romantisme"....

 

Il est fait état de William Stukeley (Fondateur de l'archéologie de terrain), mais aussi, de Iolo Morganwg qui aurait, dans ses écrits, mêlés des éléments anciens de la Tradition à ses propres intuitions et inspirations en redonnant cependant aux Gallois une "Mémoire" et en leur restituant leur "fierté"...

Il créera la Gorsedd (assemblée druidisante) et la placera au coeur de l'Eisteffod galloise où elle demeure encore de nos jours...

 

En ce qui concerne les "Francs-maçons" Hutton déclare que :

"les communautés de "druidisme fraternel" qui pratiquaient des rituels maçonniques fonctionnaient comme une autre forme de spiritualité coexistant à côté du monde chrétien voire en son sein sans pour autant se revendiquer comme chrétienne ou faisant partie de la Chrétienté."

 

Si Hutton éprouve de la sympathie et une compréhension certaine pour J Toland ou J Audrey ; les illustres "Antiquaires", il est plus dur et réservé avec Iolo Morganwg qu'il considère comme un "faussaire" , un "falsificateur" par rapport à la réalité historique, mais il reconnaît toutefois que le dit Iolo a redonné aux Gallois un sens de la "Nation" et qu'il leur à restitué leur "dignité" ; "Il est le Père spirituel du nationalisme Gallois moderne." et "a donné au Pays de Galles moderne son institution culturelle majeure : la Gorsedd des Bardes."

 

Audrey, Toland, Stukeley, Iolo Morganwg sont pour Hutton des personnages importants avec leur efficacité propre, leur excentricité, leur qualité de "rêveurs"... "Ils n'auraient pas faits ce qu'ils on fait si ce n'est pour servir l'idée qu'ils se faisaient du "druidisme".

 

L'ouvrage sur les Druides explore la notion de "Tradition inventée" qui repose sur un mythe de fondations des origines actuellement démenti mais qui a su imposer le respect en ses propres "droits".

 

Il remet en cause la Wicca et le néo-paganisme dans leurs convictions intimes en ce qui concerne leur grande et longue antériorité supposée et la maintenance et survivance des pratiques anciennes, mais valorise leur importance en tant que religions post-modernes (célébrées dans son autre ouvrage : le Triomphe de la Lune.)...

 

"Il s'avère que certaines erreurs colportées depuis des siècles aient, singulièrement et étrangement, contribué à faire de ces "nouvelles religions" un corpus de croyances et de pratiques parfaitement valides et bénéfiques."

("Des religions contemporaines valides".)

 

"Nous pouvons regarder le passé, comment il a "fonctionné" et faire appel à celui-ci pour construire notre avenir."

 

Hutton brasse les 500 dernières années et met à mal le fruit des spéculations accumulées et les interprétations peu objectives reprises dans le monde païen moderne comme étant vérité et authenticité... Cela est salutaire en effet....

 

Il démystifie le paganisme, mais d'un autre côté en célébre sympathiquement et "affectueusement" les "valeurs" tout en se gardant de faire état de ses propres convictions afin de pouvoir continuer à avancer sur le fil fragile tendu entre ses collègues universitaires, ses responsabilités d'historiens et un public très partagé dans ses critiques ou louanges...

Le druidisme fait partie de ses "sympathies" et il lui apporte un grand intérêt bien que l'histoire des Druides de l'Antiquité ne comporte en tout et pour tout, historiquement, qu'un seul druide attesté et connu : Diviciac !

 

(Nota : Ce qui paradoxalement amène grandement à réfléchir sur le fait de savoir comment à partir de si peu de sources avérées un tel système de pensée, un tel concept de croyance, a-t-il pu survivre au fleuve submergeant des siècles et des idées et susciter autant d'intérêt, de sympathie et d'adhésion parmi nos contemporains ?)

 

On en arrive à faire un livre sur les Druides où ceux-ci sont historiquement et finalement parmi les grands absents !

 

Hutton considère que la non existence de preuves permet d'exprimer un avis assez fiable sur des vérités lors contestées et jusque là avérées mais non justifiée historiquement...

 

Il note également que "le druide moderne montre du respect pour l'individu et exerce sa responsabilité vis-à-vis de l'environnement.""Le paganisme moderne essaye de tirer le meilleur parti de la modernité tout en rejetant les fléaux qui la mine."

 

Il reconnaît avoir une "dette" vis-à-vis ce paganisme et ceux et celles qui le représentent : "Je n'aurais jamais réussi à écrire ce livre sans l'accueil et le soutien que j'ai reçu des païens et des druides."

 

L'Occident tente depuis ces derniers siècles de se "réinventer" son "identité" et nous devons continuer à le faire aujourd'hui.

"Il est important de se faire une idée de ce que nous sommes réellement et authentiquement et de ce que nous faisons ici, d'où nous venons et pourquoi nous sommes ce que nous sommes."...

 

Il rend par ailleurs hommage aux écrivains qui sont les figures de proue de la littérature"anglaise" comme W.B.Yeats, Lawrence et Robert Graves et qui ont rendu hommage, de façon positive, à l' ancienne religion...

 

Il constate le fascinant processus par lequel les pratiques "Wiccan" récentes ont évolué pour constituer une religion moderne viable.

 

 

Autres citations :

 

"La vérité ne peut être établie avec certitude en ce qui concerne l'étude du passé distant...."

 

"Les archéologues peuvent exhumer les matériaux du passé relatifs à des actions ou usages liés à des rituels, mais il leur est difficile de se prononcer sur les "idées" qui ont inspiré les "praticiens" de ces rituels."

 

"Le druidisme est fondamentalement insaisissable."

 

"Le paganisme (via la Wicca) est la seule religion que l'Angleterre ait donné au monde."

 

"Bien que cela ne soit jamais évoqué dans la Presse, des universitaires ne survivent que grâce à des compromis et sont sévèrement restreints dans la présentation novatrice de leurs points de vue, encadrés par une Académie du "politiquement correct".

 

"Les historiens doivent être prêt à prendre du recul et à laisser le public rêver ses propres rêves... "

 

"La spéculation fragile est l'ennemie de la vérité."

"Et en cela les les archéologues sont presque aussi coupables que les néos-païens trop crédules.""Beaucoup de gens ont spéculé sur ce que les Druides étaient."

 

"Les faits historiques sur les Druides sont peu nombreux, mais ce manque de preuves tangibles ont fait que leur image a été réappropriée par les Anglais et retravaillée par eux...."

 

"La Grande Bretagne semble bien être aujourd'hui le pays qui manifeste le plus grand enthousiasme vis-à-vis des Druides."

 

"Je ne crois pas en la réincarnation... On s'incarne à notre naissance mais il n'y a pas de preuve d'une réincarnation postérieure..."

 

"Je ne vois aucune différence entre la conscience humaine et animale. Ceux-ci ne peuvent pas me parler, c'est tout !"

 

"J'ai tendance à éviter les philosophes. Les poètes m'influencent beaucoup, mais aussi la littérature qui m'est essentielle."

 

"La parole est un élément fondamental et absolument vital dans mon travail... Je sais "gérer les mots"...

"La parole est un flux vital échangé entre les humains."

 

"Les arts existent pour permettre de garder "humains" les scientifiques !"

 

"J'évite d'exposer mes croyances et par souci d'efficacité j'adopte une certaine forme de neutralité à ce sujet..."

 

"Mes collègues sont furieux de certains de mes propos, mais les historiens sont de plus en plus conscients du fait que nous ne pouvons pas écrire l'histoire. Qu'est-ce que nous pouvons écrire sur la façon dont les gens voient l'histoire et pensent l'Histoire qui se déroule autour d'eux ?"

 

"Dans le triomphe de la lune je relate "une histoire" et non "l'Histoire"...

 

"Il est important de ne pas pousser trop loin le processus d'identification entre l'ancienne et la nouvelle religion païenne."

 

" La recherche de survivances païennes dans l'Eglise médiévale, il est nécessaire de pouvoir démontrer que certaines choses se sont maintenues dans la structure chrétienne en mémoire et en respect pour les anciennes divinités.

Faute de cela elles sont à considérer comme seulement et exclusivement chrétiennes."

 

"L'enseignement chrétien a tenté de brouiller la différence entre le paganisme et la magie...

Aucune sorte de magie pratiquée dans la période médiévale ne peut être qualifiée comme relevant d'une croyance païenne."

 

"Gérald Gardner et Elisabeth Murray aurait ajouté aux festiaire celtique les équinoxes et les solstices au sein de leur propre calendrier rituélique ;

ils ont probablement créé la religion la plus éclectique dans l'histoire du monde."

 

"Chacun peut créer sa propre religion à partir du moment où elle ne nuit à personne."

 

"Robert Grave avec la Déesse blanche à montré que le paganisme moderne pourrait bien être une création récente qui s'appuie sur des images anciennes, mais les emploie d'une manière nouvelle et pour des besoins modernes."

 

"Il est impossible de déterminer avec précision la nature des croyances et des rites pré-chrétiens sur le sol de l'ancienne Angleterre."

 

"Les communautés anciennes avaient la capacité de concevoir des mondes au-delà de la matière et de l'immédiat."

 

"Il y a une multiplicité de croyances et de pratiques qui naissent en période de changement social."...

 

"Il y a une énergie créatrice des populations humaines dans l'établissement de nouveaux rites et traditions ou dans la relance et l'adoption de celles qui existaient déjà."

 

"L'absence de preuve mène à la spéculation qui peut avoir des effets néfastes." (Ainsi il n'est pas prouvé que l'homme de Lindow retrouvé dans une tourbière en 1984 est été une victime d'un sacrifice humain pratiqué au temps des Celtes... Plusieurs interprétations sont possibles...

Il faut rester ouvert car les preuves ne sont pas concluantes, il faut attendre de nouvelles preuves pour affiner les interprétations.)"

 

"Comme il n'y a pas d'explication définitive tant sur la magie que sur la sorcellerie, nous sommes libres de chosir la "version" la plus significative pour nous et qui nous convient le mieux..."

 

"Je fais de mon mieux pour réenchanter le monde."

 

"Au cours des dernières années, une série de discussions animées ont éclaté entre les païens dans le monde occidental, mais beaucoup plus particulièrement en Amérique du Nord et en Australie, sur le contexte historique du paganisme moderne.

Cela a été provoqué par une vaste révision scientifique du portrait traditionnel de ce contexte, cela a provoqué la consternation et la colère chez certains païens...

 

Leurs réactions ont à leur tour produit les mêmes émotions chez certains de leurs coreligionnaires et des universitaires traditionnels (les deux groupes se chevauchent souvent)...

 

Les travaux de R Hutton tentent de clarifier les questions débattues et se penche sur la capacité potentielle des païens à écrire leur propre histoire...

Il s'agit d'examiner tout cela et de proposer des issues possibles et probables à la controverse en cours."

 

"Je suis un historien qui utilise des données archéologiques. Il est important qu'il y ait une complémentarité entre Archéologie et Histoire.

L'Histoire est essentiellement préoccupée par les preuves textuelles et l'archéologie par les preuves matérielles. La Préhistoire dépend entièrement du matériel archéologique. Pour les périodes ultérieures l'archéologie peut être interprétée principalement en fonction de la preuve écrite."

 

"Je ne cache pas ma sympathie pour l'ancien paganisme..."

 

"Il semble que très peu d'éléments liés à des rites païens aient survécu dans le calendrier festif folklorique..."

"Le folklore est une discipline différente de l'histoire ; il a plus de choses à voir avec les sciences sociales."

 

"Je me suis attelé à une analyse des Druides ; à la façon dont ils ont été réinterprétés à travers l'histoire (du Moyen-Age à 1990).

Je m'intéresse à la façon dont l'image des druides ait et à été reçue dans notre société moderne...."

 

"Je respecte toutes les religions du monde, mais je n'ai pas beaucoup de relations avec elles. J'ai un détachement bienveillant envers les trois grandes relions monothéistes. Toutefois je ne pourrais jamais être chrétien.

Cette religion est totalement absente de mon histoire personnelle et n'a pas d'influence sur ce que je suis."

 

"Nous avons en tant qu'historien encore un long chemin à faire afin de construire une société véritablement tolérante, libérale et multiconfessionnelle fondée sur un choix individuel, dans notre pays, au moins."

 

"Mon travail est remarquablement orthodoxe, mais fait l'objet sur le net d'échanges virulents. Il y a beaucoup d'incompréhension et de désinformation autour dans certaines parties du monde païen. C'est pourquoi j'ai du à plusieurs reprises remettre les pendules à l'heure."

 

"La seule chose peu "orthodoxe" dans ma carrière à été mon intérêt pour le paganisme moderne."

 

"Je garde mes convictions religieuses personnelles. C'est une affaire privée. C'est la seule voie raisonnable, même si elle peut entraîner des confusions dont je suis désolé, compte tenu du travail que je réalise."

"Mon attitude vis-à-vis de l'histoire de la sorcellerie païenne moderne a changé avec l'évolution des connaissances de celle-ci."

 

"J'ai reconsidéré l'idée qui était anciennement la mienne que les sorcières étaient membres d'une ancienne religion païenne qui s'était évaporée."

 

"Bien des membres éminents du mouvement de la Wicca ont aussi considéré que leur Historiographie traditionnelle relevait plus d'un mythe et de métaphores que d'une historicité attestée et que les récits traditionnels relatifs à leur origine "historique" étaient problématiques."

 

La figure de la "sorcière" à un pouvoir attractif sur le monde moderne. Elle représente une des rares images du pouvoir féminin indépendantes dans notre société."

Bien des païens aspirent davantage à exercer un sacerdoce ou ministère en tant que prêtre ou prêtresse qu'à être réduit à des pratiques magiques liées à la sorcellerie... Etre "prête" peut signifier simplement servir le divin."

"Le terme "magicien" serait plus acceptable dans le public car moins chargé et connoté de peur et de suspicion que celui de sorcier.""Mais le terme "sorcière" pour les femmes semble lui être porteur de pouvoir et de prestige."

"Les gens devraient être libres de se comporter d'une manière qui ne soit pas sanctionnée par la Tradition historique." "C'est aux historiens de fournir des éléments permettant de se déterminer librement."

 

"L'histoire de ma vie ne serait pas compréhensible si j'avais été hostile au paganisme."

 

"Un des arguments positifs pour les païens d'aujourd'hui c'est la contribution massive, importante et omniprésente de l'ancien paganisme à la culture européenne dominante... Elle est bien l'héritière qui a bénéficié de ces apports."

 

"Il est ridicule de déclarer qu'aucune religion n'a de validité si elle ne peut prétendre justifier d'une lignée ou filiation ininterrompue depuis un passé lointain. La plupart des grandes religions du monde ont subi des réformes importantes.

Les païens d'aujourd'hui ont parfaitement et également le droit de filtrer les éléments du paganisme conservé dans la culture chrétienne médiévale et moderne ou dans les arts et textes de l'Antiquité pour construire un paganisme adapté aux besoins du présent."

 

"L'écriture de l'Histoire est et se doit d'être quelque chose qui est en constante évolution..."

 

....................................

 

Parmi les contradicteurs de R Hutton on note Ben Whitmore et son Essai de la Lune qui relève trop de concessions aux déclarations "politiquement correct" et en partie inexactes.... Et une opinion très personnelle qui s'impose sans faire référence à d'autres travaux et d'autres chercheurs...

Il regrette que certains sujets traités dans une perspective limitée ne soient pas vus sous l'angle de l'anthropologie qui elle constate qu'il y a des survivances culturelles tenaces...

Les anecdotes personnelles de Hutton sont faussement présentées comme relevant d'une véritable anthropologie de terrain détenue par ce dernier...

 

Noel Malcolm du Daily Telegraph dit que "Tout Hutton est non sensationnel, mais scrupuleusement "poli".

Pour Gary Lachman de The Indépendant, Hutton a une attitude très pragmatique et créative... Que relevant les erreurs sur l'historicité des événements, il s'avérait que celles-ci aient au final provoqué des résultats bénéfiques..."" Il y avait en tout cela des bases pour la création d'un nouveau mouvement religieux comme la Wicca."

 

Propos de Caroline Tully (suite à son entretien avec Hutton)

"Il y a, à la fois, des "pro" et des "anti" Hutton, la critique sévère venant majoritairement des Etats Unis.... Le monde Wiccan a accueillit plutôt favorablement son ouvrage sur le "Triomphe de la Lune"...

Tout en étant très critique sur des idées de survivance des pratiques païennes à travers le temps en pointant l'absence de "preuves" en ce sens, il met en avant par ailleurs la créativité et l'esprit d'évolution du paganisme moderne."

 

Ce qu'en pense David Barret :

"Avec son style décontracté et ses idées rafraîchissantes Ronald Hutton revisite les origines historiques de la croyance moderne païenne...

La croyance populaire est souvent en décalage avec ce que pensent les "savants". Certains d'entre eux affirmaient à une époque que les Druides étaient les porteurs de la vraie religion des anciens Hébreux !

Hutton conteste les deux points de vue : populaire et savant...

Il ne valide pas le fait que l'île d'Anglesey ait été un sanctuaire, un centre d'activités druidiques ni qu'on y faisait des sacrifices sanglants...

Les druides d'aujourd'hui sont très différents de tous les stéréotypes soi-disant historiques... Certains groupements du 18è siècle sont surtout en Angleterre des sociétés mutualistes peu versées dans le culte et le rituel car n'étant pas et ne s'affichant pas comme une "société de croyants"...

Mais le druidisme moderne peut maintenant s'appuyer sur presque trois siècles de recherches, d'évolutions, d'adaptations, d'études, d'analyses et de novations...."

 

Autres citations à partir des ouvrages de Hutton et de leurs analyses :

 

"Le paganisme d'aujourd'hui est un ensemble de religions entièrement valides développé en réponse aux besoins modernes et ayant une Histoire qui remonte à quelques centaines d'années..."

"Dans la démarche de Hutton il y a une volonté de combler un fossé entre les formes anciennes et modernes de la religion païenne..."

"Hutton fait la distinction entre la religion et la magie..."

"Pour lui l'ancienne religion est essentiellement polythéiste."

 

"Dans le paganisme moderne Dieu et Déesses sont appariés et représentent le Cosmos."

 

"Le paganisme d'aujourd'hui n'a a priori rien de commun avec celui du passé européen pré-chrétien, sauf le nom qui lui a été attribué ultérieurement par le monde Chrétien."

 

"Il y a de forts contrastes entre l'ancienne et la nouvelle religion." ("Même si il y a des passerelles entre elles à partir de la magie rituelle, des coutumes saisonnières et des traditions artistiques et littéraires".)

 

"La question dit Hutton était de savoir quelle possibilité de survivance il pouvait y avoir de l'ancien paganisme dans l'époque moderne sous une forme différente ?"

 

Il emmet cette réserve importante :"Si les variétés les plus importantes du paganisme moderne sont considérées comme une forme de magie rituelle alors ils ont une très ancienne antériorité."...

 

"Il est devenu clair pour moi que mon travail sur les racines intellectuelles du paganisme moderne serait incomplet si je ne fais un examen de leur nature et de leur influence sur les religions païennes qui sont réapparues au cours du XXè siècle... J'ai cela en projet d'études."

 

(Ceci pour répondre à des critiques faisant état que "certaines religions anciennes païennes avaient été exclues de ses recherches et analyses...)

("Cela dit-il n'était pas lors dans mes préoccupations de rechercher des éléments d'analyse auprès d'autres traditions païennes écartées de mes études mais ayant a priori et certainement influencé le paganisme moderne sur des aspects qui se ressemblent."...)

 

Selon Hutton encore la "nouvelle vieille religion" aurait été influencée par la pensée Chrétienne...."

 ............................................................................................................

 

Etude de Iantucaros (Pierre Collier)

John TOLAND 1670-1722

Revue Message 6 montée Graille 13015 Marseille

 

Ce que J Toland nous dit :

 

"Toute révélation est une révélation humaine..."

"Aucune vérité religieuse ne peut être non seulement contraire à la raison, mais aussi au-dessus de la raison."

 

Dans son livre posthume "A Specimen of the critical history of the celtic religion...", il attribue l'origine de son panthéisme aux Druides

 

"Tout est un, cela signifie qu'un est tout en tout."

Spinoza ("Dieu c'est la nature".) fut son plus grand inspirateur...

 

"Le panthéisme croit que rien n'est éternel, sauf l'Univers."

"...Le panthéisme est une école de la pensée qui commence par l'étude et la compréhension de la pensée des autres dans l'espace et le temps."

 

Ne révérer que "l'unique divinité qui entretient tout, embrasse la terre et la mer, et que nous appelons l'univers ou le ciel, ou la Nature universelle de toute chose." car "le Dieu Unique est la Nature elle-même ; c'est-à-dire la totalité des choses."

 

"Les Druides de Gaulle et de Bretagne n'auraient sans aucun prétexte exposé à quiconque, sinon aux initiés, leurs mystères ou leurs doctrine ssecrètes."

 

 

"En suivant la raison, nous ne dépendons plus que de nous-mêmes et nous devenons par là en quelque façon des dieux."

 

Dans le Pantheisticon :

 

Il s'agit de décrire la société de pensée qui doit travailler sans entrave "au salut de la république et au bien commun du genre humain." et rendre l'ami lecteur "meilleur et plus sage, joyeux et souverainement content."

 

"Nous sommes tellement attachés à la vérité et à la liberté que nous sommes absolument détachés de toute tyrannie et de toute superstition."

 

"Le plaisir est la marque de la liberté et la tristesse celle de la servitude."

 

"Toutes choses viennent de tout, et de tout vient toutes choses."

....................................

Ce qu'ils disent de John TOLAND

 

"Toland était aussi extraordinaire que controversé. Il est l'un des penseurs les plus hérétiques de sa période et bien que fantasque, il avait acquis une réputation important dans son siècle et au-delà." (soit entre 1660 et 1750) Margaret Jacob 1991

 

"Toland est un "libre penseur" de bonne foi et savant." William Molyneux

 

"Il paraît homme d'esprit et il semble seulement qu'il ait besoin d'un peu de modération." Leibniz

 

William Stukeley (le plus fidèle compagnon de Toland) déclarera : "Je suis stupéfait par les connaissances celtiques de John Toland"

(Il est le premier à faire une distinction entre Celtes et Germains, les Druides et les Vates, à parler d'un celtisme commun aux Gallois, Ecossais, aux Gaulois.... Il considère le druide comme étant uniquement un philosophe et un sage...

Ces éléments seront publiés en 1726 dans un petit livre édité à Londres par Pierre Des Maizeaux (ou Demaiseaux) de Nantes....

 

M Brown (political Biography of John Toland)

C'est "le plus hétérodoxe de la vie intellectuelle de son époque, un pamplhétaire et un polémiste, un farceur de premier ordre, un remarquable érudit qui a contribué à façonner l'identité britannique."

 

J Toland meurt le 10 mars 1722 ; il sera inhumé dans un carré de pauvres, sans cérémonie religieuse.

On trouva plus tard son épitaphe écrit en latin...

 

"Ci Gît John Toland qui, né en irlande... étudia en Ecosse et en Irlande, et également à Oxford devenu adolescent... Il cultiva toutes les littératures, et sut plus de dix langues. Champion de la Vérité, défenseur de la Liberté ; il ne fut ni le partisan ni le client de personne , ni les menaces, ni les meaux ne le détournèrent d'aller jusqu'au bout de la route choisi en subordonnant l'intérêt au bien. Son âme est réunie au Père céleste dont il sortit autrefois. A coup sûr, il ressuscitera pour l'éternité, mais jamais, il n'y aura un autre Toland. Il naquit le 30 novembre. Le reste, cherche-le dans ses écrits."

Traduction d'Albert Lemoine.

 

Autres Ouvrages :

Albert Lemoine : Un précurseur de la Franc maçonnerie John Toland 1670-1722... Publié en 1927

 

En 1996 : John Toland Un des Modernes par Régis Blanchet et Pierre Danlot collection "les Jardins du dragon" aux Editions du Prieuré

le Panthéisme Maçonique par Régis Blanchet Edition du Prieuré...

 

Dans le premier ouvrage cité "John Toland un des modernes" il est dit ceci du druidisme actuel : (en citant le Panthéisticon et en rappelant que son objet n'était pas d'apporter plus d'obscurantisme dans son siècle et surtout pas d'initier une nouvelle "secte")

De la pensée de Toland..."...Une de ses motivations de ses argumentations repose en éthique sur l'autonomie de la conscience en tout premier lieu, et sur la raison dans tous les autres domaines de la vie. Ainsi ce n'est pas une doctrine particulière qui est mise à disposition, mais plus sûrement une manière d'appréhender le monde tel q'il est et non pas tel que l'on voudrait qu'il soit. Nous ne le répéterons jamais assez, le mouvement néo-druidique de Toland, au même titre que la maçonnerie de 1717, est l'oeuvre de l'Ecole des Modernes, des philosophes, des scientifiques, tous membres de la Royal Sociéty ou de Societies annexes dont le seul but est d'émanciper l'individu par la diffusion des sciences afin d'éradiquer toutes les formes d'obscurantisme post-médiévaux, que ceux-ci soient politiques, religieux ou sectaires.

 

La "druidicomania" à laquelle nous assistons de nos jours est plus proche d'un mouvement New-Age informe que le reflet d'un réel travail d'identification dans tous les domaines scientifiques des strates celtiques culturelles encore à notre disposition. Ce laxisme traditionnel conduit inéluctablement à l'engendrement de mouvements sectaires ne reposant que sur un individu central et à son interprétation personnelle des choses... Dès lors il n'est pas étonnant d'entendre des néo-druides affirmer que le Christ était un druide essénien, que St Bernard fut un druide médiéval, que les templiers furent des filiateurs occultes du druidisme antique. Ils ne font en fait qu'utiliser des grands schémas attractifs – et souvent creux – des archétypes puissants pour attirer vers eux tous les gogos de l'ésotérisme qui ne tentent même pas de vérifier ce type d'assertions pourvu que leur ego soit valorisé."

 

Il y a un fond John Toland à la Bibliothèque nationale sur son site internet (Gallica)

 

 

Des événements de 1717 :

 

En ce jour faste dans l'histoire du druidisme, une réunion se déroule à la Taverne du Pommier, siège d'une des quatre loges de Londres située Charles Street (rue qui n'existe plus) dans le secteur de Covent Garden. Elle a pour but de fédérer des groupes panthéistes sous le titre officiel de the Druid Order – l'Ordre des Druides -appelé aussi Ancient Druid Order.

Quelques bêtises ont été écrites sur cette réunion dont la présence d'une dizaine de délégués de bosquets druidiques....

Les amis présents ( dont William Stukeley) sont des amis sûrs de Toland, tous des francs-Maçons (Stukeley ne le sera en fait qu'en 1721) sauf l'Irlandais John Toland qui ne l'est pas...

Toland est élu Chief de cette nouvelle organisation, qui n'est surtout pas une nouvelle religion mais une assemblée de druides considérés comme des philosophes dans la lignée de Socrate et de Pythagore... La loge mère (qui n'est pas une clairière druidique ) prend le nom de "Foyer (Maison) du Gardien de la Joie."

 

Pierre Collier auteur de cette étude cite J Toland

"... Il en est justement de même aujourd'hui entre quelques Protestants et tous les Catholiques Romains... Chacun d'eux se glorifiant de je ne sais quelle tradition et succession non interrompue, qui est la prétention la plus chimérique qui soit dans la nature et qui fait voir non seulement combien peu est estimable quelque tradition que ce soit, mais qu'aucune vérité qui intérresse tout le monde, ne peut dépendre d'un si misérable fondement comme est la voie de balloter une vieille histoire de main en main pendant une grande suite de génération."

 

Pierre Collier ajoute :

"Voilà de quoi rafraîchir l'esprit de ceux qui, encore de nos jours au sein de la Franc-Maçonnerie ou du Druidisme; cachent leur peu de profondeur spirituelle en se focalisant sur la validité de leur Traditon et la continuité de leur Filiation !"

 

Qu'est devenu le Druid Order ?

Après le décès de Toland, la situation se dégrade rapidement entre le Druid Order et la Franc-Maçonnerie, Stukeley claque la porte de sa Loge dont il est le Vénérable en disant "Ils sont devenus fous" (En effet en 1723 la Franc-Maçonnerie se dote des "constitutions d'Anderson" ; les référence bibliques se multiplient. Les loges sont interdites aux femmes, aux juifs, aux noirs, aux métis, aux athées et aux panthéistes !!!

Il faudra attendre l'évolution du Grand Orient de France sous la Troisième République pour que le message de Toland soit entendu de nouveau.

 

Le Druide Order existe aujourd'hui, mais il a du gérér l'apparition de nombreux concurrents comme Iolo Morganwg (Edward Williams) et sa tradition galloise. Le seul point commun entre les deux organisations étant à l'époque leur admiration de la Révolution française. Face au nationalisme gallois, le Druid Order en appelle alors à l'universalisme...

Le Druid Order se distinguera par son non-conformisme en pleine ère victorienne. Depuis les années 1950 le Druid Order est marginalisé, il connaît en 1964 deux scissions, une provisoire mais l'autre voit le départ des éléments les plus dynamiques qui créeent L'OBOD (Ordre des Bardes Ovates et Druides) à vocation internationale depuis une dizaine d'années, le Druid Order n'étant plus qu'un club très britannique et londonien, "rosicrucien" ou simplement philantropique pour les plus critiques... Et en France, malgré les rêves de certains, il n'aura jamais joué le rôle de Clairière Mère comme l'a fait la Grande Loge de Londres !

 

Voilà ce qu'en dit Jean Louis Brunaux dans son livre Les Druides, des philosophes chez des barbares...

"C'est à l'irlandais John Toland que vient l'idée, dès 1716, de ressusciter les Druides et de restaurer la prétendue fonction primitive des monuments mégalithiques comme étant le lieu de rassemblement de ces hommes hors du commun.

Il rassemble tous ceux qui en Angleterre, en Irlande et en Bretagne, se prétendent druides afin de constituer une association, à un niveau supérieur, le "Druid Order" qui naît en 1717, trois mois seulement après la création de la Grande Loge Maçonnique d'Angleterre. Le programme du Druid Order était à la fois vaste et simple ; il préconisait la réhabilitation et la restauration de la tradition druidique, le retour aux "sources naturelles", par opposition au puritanisme moral, dicté par la religion chrétienne.

John Toland fut unanimement reconnu comme chef avec le titre de "Chef-Choisi" qu'il garda jusqu'à sa mort. Lui succèdèrent des intellectuels célèbres dont le plus connu n'est autre que William Blake entre 1799 et 1822..."

..........................................

 

Ouvrages sur John Toland en Anglais :

John Toland D Wade 1957

John Toland H Daniel 1984

The Radical Enlightement Margaret Jacob en 1981

John Toland and the Deist Controversy R E Sullivan 1982

 

............................................

 

Ces auteurs ont influencé ou partagé les idées de Toland :

 

"Il est manifeste qu'il n'y a qu'une seule substance non seulement de tous les corps mais mêmes de toutes les âmes, et elle n'est rien d'autre que Dieu lui-même."

Amaury de Bène – ou de Benne -. 1150-1210 condamné, juste avant de mourir, par les autorités épiscopales.

 

De David de Dinan

"Il disait que les corps, les âmes et Dieu sont une seule et même chose, et partant que toutes ces choses ne font qu'une par essence." (St Thomas D'aquin citant David de Dinan)

Les ouvrages de celui-ci furent brûlés et ses idées condamnées.

 

Giordano Bruno 1548-1600 moine dominicain brûlé vif à Rome en février 1600. Il propage l'idée d'un univers infini et de la pluralité des mondes...

"Ce n'est pas hors de nous qu'il faut chercher la divinité puisqu'elle est à nos côtés, ou plutôt en notre fort intérieur, plus intimement en nous que nous ne sommes en nous-mêmes."

"L'univers est donc un, infini, immobile. Je dis que la possibilité absolue est une, que l'acte absolu est un, la forme, ou l'âme est une, la matière, ou le corps est une, la chose est une, l'être est un." "parce que l'esprit se trouve dans toutes les choses et qu'il n'est pas de minime corpuscule qui n'en contienne une certaine portion et qu'il n'en soit animé."

 

"Pas plus qu'un poisson dans l'océan estime qu'il faut chercher l'eau, je ne cherche Dieu, car c'est l'océan où je vis."

Robert Fulghum

 

"La vérité n'est pas venue au monde nue, mais elle est venue sous la forme de symboles et de représentations. Le monde ne la recevra pas sous d'autres formes." L'Evangile de Philip

 

.....................................................................................................



26/10/2014
1 Poster un commentaire