Les dits du corbeau noir

Divorce en politique... Réflexions Bran Du

Le divorce, la rupture entre les citoyens et la politique politicienne qu'ils subissent de plus en plus sont amplifiés et amplement consommés...

Le désintérêt manifeste mais tout autant la colère plus ou moins sourde mais grandissante vis-à-vis de décideurs pourtant élus qui n'écoutent pas le peuple qui les a pourtant cautionné et validé mais qu'ils trahissent ouvertement, ne fait que s'accroître car cela est en effet exponentiel...

Non, ce ne sont pas des  êtres « politiques » au sens digne du terme qui nous régentent à leur guise, qui nous mentent, nous manipulent, nous aveuglent et nous infligent leur déni face à des réalités évidentes qu'ils refusent de voir et de solutionner...

Rappelons ici ce que signifie le mot Grec « politis ». C'est en quelque sorte « le souci que l'on a d'assurer et d'assumer le meilleur rapport, la meilleure relation possible entre les hommes et les femmes dans la citée des femmes et des hommes. »

Nous en sommes bien loin...

Quand un président est élu avec moins d'un quart des électeurs on peut légitimement se poser la question de la validité de son mandat démocratique surtout quand une moitié de la population refuse de voter et de cautionner cette farce des plus grotesques...

Nous en sommes là avec les effets dramatiques et inquiétants que l'on sait...

Le pouvoir corrompt est satisfait en premier les ambitions et les intérêt personnels au grand détriment de ceux et de celles qui vivent l'injustice, le déni d'écoute et d'attention, le mépris, l'inégalité, une fiscalité accrue, un pouvoir d'achat qui ne cesse de se réduire...

C'est ainsi que la « démocratie » se fissure, s’effiloche, se dissout car elle n'est plus qu'une image fantoche d'elle-même et des dévoyances qu'elle ne cesse de subir...

L'être humain à une capacité phénoménale à accepter, à valider ; à cautionner, par son silence et son inaction, l'inacceptable, le profondément injuste, des diktats inqualifiables et insupportables...

Toutefois la résilience, la résistance, existent aussi fortement combattues et dénigrées et rapidement étouffées par des pouvoirs en place qui entendent le rester et ce par tous les moyens y compris les plus odieux et iniques de surcroît..

Nous avons affaire à des individus dans lesquels certains ont bien voulu croire et qui comme à chaque fois se sont fait berner et embobiner par d'habiles paroles, mais des paroles de faussaires qui falsifient la Vie...

Ces attitudes et comportements ignobles et en fait inqualifiables amènent, hélas, en réaction impulsive d'un mécontentement grandissant, des idéologies extrêmes à vouloir prendre le pouvoir pour eux-mêmes en appliquant des formes de dictatures qui cachent la réalité d'un despotisme qui ne veut surtout pas dire son nom !

L'Europe, le Monde ne peuvent que constater avec consternation une montée fort inquiétante de ces idéologies de l'extrême lesquelles ne peuvent en aucun cas produire de l'équilibre et de l'harmonie !!!

Il n'y a pas de fumée (ici nauséabonde et menaçante) sans feux et la « politique » qui se donne à voir en un lamentable et grotesque spectacle est en grande partie responsable de cette ombre qui entend s'emparer de la lumière...(C'est remplacer le marteau usuel qui nous frappe par un marteau-piqueur ou une tronçonneuse de liberté !)

Nous sommes à l'apogée, jamais atteinte à ce point tout au long de notre Histoire bien tourmentée au demeurant, d'une démence, d'une prédation de l'humain contre lui-même et tous les règnes qui l'entourent...

Nous nous enfonçons chaque jour davantage dans les marécages de l'avoir, du paraître, de la consommation aveugle et outrancière, du mensonge et du déni officialisés et redondants, de la malversation, du dévoiement institutionnalisé des valeurs que l'on disait « humaines » mais déshumanisées depuis bien longtemps déjà !...

Oui, ce monde qui est le nôtre est bien malade et de plus en plus « irrespirable » contaminé par des fléaux infiltrés jusque dans notre corps, notre cœur, nos pensées et notre âme..

Ce haut degré de déclin et de décadence est déjà arrivé au cours des siècles passés mais sans atteindre une telle démesure et disproportion dans l'excès et la pensée matérialisée à l'extrême …

Les sociétés humaines comme dans toute la « création » sont soumises à la Loi des Cycles qui imposent une finalité avant tout recommencement lequel est censé prendre leçon du passé pour améliorer l'avenir et de devenir des peuples et de leurs espérances en ce sens...

Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes placés entre deux directions, deux choix totalement opposés : œuvrer pour la Vie, pour tout le « Vivant de la Vie » et mettre en gestation à cet effet un autre modèle existentiel et le mener progressivement et clairement à maturation par la culture et l'entretien communautaire et solidaire, équilibrée et harmonisée, d'une essentialité humaine ou alors, et de façon suicidaire, valider et cautionner la non Vie, le naufrage absolu dans l'artifice, l'illusion, la médiocrité, le factice, le mensonge permanent, le déni donc de vérité et le superflu sans omettre les velléités exacerbées de prise de pouvoirs, de dominations, d'emprises, de soumissions..... de certains être sur les autres !

Dans le temps celtique, le roi élu par la classe guerrière et validée dans cette fonction par la reine le jugeant compétant pour cette charge et elle seule détentrice de la souveraineté, se devait pour son peuple et la prospérité de celui-ci d'effectuer au mieux sa « régence » faute de quoi il pouvait être très fortement sanctionné voir mit à mort ! …

Le seigneur et souverain gageait donc sa propre existence sur la qualité et les effets positifs de son règne...

On imagine que des postulants au pouvoir soumis à des obligations de bons résultats pendant leur mandat seraient de nos jours bien peu nombreux voir nuls à poser leur candidature !

La clef de toute relation entre des représentants élus et le peuple et la confiance accordées par celui-ci à ceux-ci...

Il s'avère dans les faits que cette confiance et le plus souvent honteusement et volontairement trahie ce qui crée un désintérêt majeur pour une représentation politique qui ne soit pas basée sur de vraies valeurs et sur une déontologie irréprochable !

Les « gilets jaunes » sont sans doute l'entreprise populaire la plus notable et digne d'attentions de ce siècle de par la durée du mouvement et des couches sociales diverses engagées et qui partie d'une réclamation somme toute ordinaire sur une augmentation affectant le coût des transports individuels et collectifs en est arrivé au bout de longs mois de luttes à se poser la question :

« qu'est-ce que c'est que d'être un citoyen libre, conscient et responsable » et « comment faire pour que le suffrage et les élections majeures dans notre pays soient « justes » dans leur mise en œuvre et vraiment représentatives des diverses opinions convoquées, exprimées et respectées ? »

Les réclamations diverses et variées, les grèves et rassemblements qui se sont tenus ces cinquante dernières années n'ont jamais atteint une telle conscience issues du peuple s'interpellant lui-même sur des fondamentaux mettant en cause l'action politique et ceux qui s'y fourvoient !...

Le constat d'un essoufflement douloureux malgré un combat acharné et une durée exceptionnelle de celui-ci résulte d'une involonté consciente de confier à des membres de ce mouvement exceptionnel des représentants , des « ambassadeurs » aptes à négocier avec des décideurs sans se faire dévoyer, fourvoyer ou récupérer par la gente politicienne fortement habile en ce domaine...

La peur du « politique » tel qu'il se pratique à privé ce mouvement d'une représentation et sans « négociation » celui-ci est « tombé à vide » et s'est légitimement essoufflé même si quelque s braises sont demeurées sous la cendre et qu'un souffle nouveau tente de rallumer cette belle initiative et entreprise humaine...

Certes nos élus actuels sont en place par une volonté quoi qu'on en dise « minoritaire » sortie des urnes selon les modalités régies par la loi...

Ce « système » propre à toutes les corruptions et totalement inégalitaire, partisan de tous les dénis, roulant pour lui-même, nous a amené progressivement d'années en années, de décennies en décennies, à l'état déplorable d'une société en perdition et déclin et ce dans tous les domaines des activités humaines..

Cette dramatique situation nous rappelle que toute société est amenée à connaître, après son dépérissement, une renaissance, une croissance positive, des arts florissants, une économie stable, une plus grande égalité de droits, de devoirs, de justices et de chances donnée à tous et à toutes, à chacun et à chacune, de s' accomplir au mieux sans que ce soit au détriment des règnes qui les entourent...

Cela est la réflexion majeure, prioritaire, urgente même à laquelle il nous appartient de nous atteler en toute liberté, conscience et responsabilité afin que chacun et chacune se tournent et s'engage dans ce qui est vraiment essentiel à notre existence et à tout le véritable et émouvant « Vivant de la Vie »...

Bien fraternellement

BRAN DU septembre 2025