Les dits du corbeau noir

DES DRUIDES BRETONS (SUITE 5) (CLARA ROCHE) NOTE BRAN DU Bran du 2020 LE 15 06 JUIN

 

 

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DES DRUIDES BRETONS ( SUITE 5 ) (Mémoire de Licence III de Clara Roche) Notes Bran du Le 15 06 2020

 

 

 

DI : » Un druide autoproclamé peut pas être dans une démarche ésotérique. On fait passer un profane à l'état d'initié par le biais d'une cérémonie qui s'appelle l'initiation. Ça conditionne la notion d'ésotérisme. Est-ce que je me reconnais comme druide moi-même ? C'est comme un chrétien qui n'aurait jamais été baptisé, ça tiendrait pas debout ! J'en connais hein, mais être druide, c'est être druide aux yeux des autres. Il y a un truc que vous changerez jamais, c'est votre conscience, ils ratent l'expérience des autres et la reconnaissance ! »

 

 

AU : « On n'est pas catholique tout seul, bon alors on peut pas être auto-proclamés. »

 

 

LE : « Les druides auto-proclamés, on les aime pas beaucoup, c'est un peu n'importe quoi. Je dis pas qu'ils sont pas sincères ! Dans un premier temps je le reconnais pas, et dans un deuxième temps je veux savoir qui il est, ce qu'il fait, ce qu'il dit, et là on voit. Quelqu'un qui me montre ses travaux, s'il a toutes les capacités et tous les droits d'être reconnus, je pourrais proposer de le régulariser, mais faudra qu'il me prouve que ça tient la route.

 

 

L'initiation, quelle que soit la forme qu'elle peut prendre, est donc nécessaire à la certification du statut de druide. C'est un processus qui atteste d'un effort de travail, d'un socle de connaissances propre à la tradition des druides et, finalement, de l'inscription de soi-même dans une démarche ésotérique. La reconnaissance mutuelle des druides en dépend assurément. Notons d'ailleurs que cette reconnaissance est possible même dans le cas où la formation d'un druide est dépréciée par un autre, ce qui confirme bien la place cruciale de l'initiation dans le titre de druide.

 

 

Une gradation variable :

 

La progression du cheminant vers le titre de druide est soumise à l'organisation interne du collège formateur. Nous l'avons vu, la méthode de travail grade par grade se retrouve dans la plupart des groupes, même si la hiérarchie de ses grades n'est pas fixée de manière commune. La division en trois classes (barde, ovate, druide) serait issue de la tradition des druides antiques, mais là encore, l'interprétation de leurs rôles respectifs diffère selon les auteurs.

 

 

Le premier désaccord entre les auteurs et les druides porte sur le rôle même du barde, de l'ovate et du druide. Il s'ensuit ensuite un débat sur la manière dont on peut accéder à ces statuts : parfois, druide, ovate sont un même niveau au choix, et il est ensuite possible d'acquérir la classe sacerdotale et devenir ainsi druide-druide, ovate-druide ou barde-druide.

 

Dans d'autres cas, à la suite de l'initiation, il faudra choisir un parcours entre barde et ovate, puis, selon les collèges, il est possible de passer druide directement ou de devoir faire le parcours de barde ou d'ovate qui n'a pas été fait auparavant.

En apparence les chemins possibles sont très variés et dépendent d'une hiérarchie décidée au sein des différents groupes. Pour autant tous les enquêtés s'accordent sur l'idée que le barde, l'ovate et le druide sont des statuts différents qui attestent de compétences et de champ de connaissance différents.

 

 

LE : « Le barde, ça va être le gardien de la mémoire ; il va comprendre les grandes généalogies, les textes mythologiques. On pourra avoir des musiciens, des sculpteurs, des poètes. Il y en a qui font barde pour faire joli hein ! Après il y aura les ovates plus tournés vers les choses de la nature. Ceux-là pourront être devins, aussi médecin, etc... Le druide, lui, c'est quelque chose qui devrait être passé par l'état de barde et d'ovate avant. Il va avoir l'ensemble de la connaissance. Il y a une progression, une hiérarchisation. C'est la différence entre un curé et un évêque. »

 

 

TH : « C'est le modèle apprenti-compagnon-maître. Ils les ont appelés barde-ovate-druide. Dans chaque branche il y a sept degrés. Au 7è degré on est druide dans sa branche, donc on est druide-druide (polytechnicien), druide-ovate (le guérisseur, le shaman), druide-barde (sur l'éloquence, l'art de la parole, la transmission des mémoires, l'héritage.) Dans mon groupe, faut avoir fait barde et ovate avant d'être druide, on peut le faire dans n'importe quel sens. L'ovate est transcendant, c'est un état de transe, de connexion au monde, aux plantes, alors que la barde est immanent, il diffuse par sa parole cette immanence. Le druide, lui, est un savant ; un homme de loi, un homme politique. »

 

 

AU : « A la Gorsedd il y a encore les trois ordres. Évidemment on ne passe pas de barde à ovate ou d'ovate à barde. S'il y a une hiérarchie, elle se fait à trois niveaux, barde/ovate, druide, grand druide. En fait on a une hiérarchie très écrasée quoi. Les bardes et ovates sont des fonctions d'entrée, avec un barde qui sera plutôt dans les arts et un ovate plus dans la transformation de la matière, la nature.

Rarement on entre directement par druide, on fait des exceptions quand des gens quittent une autre obédience, je vais par leur dire de recommencer tout, ce serait quelque part pas correcte de les faire redescendre, de ne pas tenir compte de ce qu'il s'est passé ailleurs. En, cérémonie, le barde est bleu, l'ovate est vert et le druide est blanc. Il y a un déficit de bleus, c'est certain. »

 

 

EM : «  Entre barde/ovate et le sacerdoce il y a un degré de formation, de compétence, c'est être eubage, c'est une préparation au sacerdoce. Je suis barde, donc ça veut dire que tu as une certaine maîtrise du verbe, de l'éloquence, donc ta parole porte quand même quand elle s'impose. J'ai mis 19 ans à réfléchir au sacerdoce. Avant tu peux être barde ou ovate et ça peut être compatible avec ta vie habituelle, autant quand tu es dans le sacerdoce tu deviens au service de tous. »

 

 

AC : «  Nous on a eu une formation sur l'initiation qui est au-dessus du druidisme, je suis druide sacerdotal »

 

 

 

 

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Note BD : Sacer exprime le service du sacré. Comment peut-on être « druide » si on ne sert pas le sacré ? Si on ne place pas le sacré au cœur des êtres et des choses ?

Druide, barde et vate participent tous chacun selon ses fonctions et compétences au « sacrifice » (l'offrande du sacré) et pour F le Roux et Ch J Guyonvarc'h (Éminents spécialistes du monde Celte), ils sont tous, à ce titre, membres de la confrérie druidique....

 

 

La hiérarchie et les différents grades intermédiaires dépendent des collèges de druide et de la tradition qui s'y pratique. L'organisation interne des collèges qui donc une « structure extrêmement ferme et définie » (Elias N et J Scoton), qui est largement mise en cause par les druides s'appuyant sur une autre organisation, une autre structure. Les statuts égaux ou intermédiaires de bardes, d'ovates et de druides sont critiqués par des druides qui voudraient voir la fin de ces titres. Le statut de druide sacerdotal est décrié par certains druides en ce que le druide serait éminemment sacerdotal et qu'il ne s'agirait pas d'un grade supplémentaire.

 

 

Les grades intermédiaires entre les statuts dépendent également des collèges et des filiations reçues ( les sept grades, l'eubage etc). Il s'agit donc là d'un réel sujet de controverse, en ce qu'il est nécessaire pour chaque druide de faire valoir son organisation comme étant plus réfléchie qu'une autre et donc plus légitime, sans pour autant qu'ils cherchent à s'en convaincre entre eux.

 

 

AC : « Je trouve que le degré à un sens. Pour la transmission, c'est quand même plus sage puisqu'on est censé cultiver la sagesse, il faut un peu d'expérience... Pour nous qui avons eu cette formation, un druide pas sacerdotal peut pas faire un autre druide. Mais c'est très contesté, par exemple Di... il dit qu'une fois qu'on est druide, on est druide. Pourtant lui vient de la Franc-maçonnerie, il pourrait avoir ce besoin d'échelons, car eux, ils en ont sacrément des degrés. »

 

 

 

Note Bran du :

Connaissance, discernement, expériences objectivées, maîtrise, quête de l'équilibre, de la mesure, de la concorde, de la cohérence, de l'harmonie, conscientisation, éthique, altruisme, facultés pédagogiques, éloquence, capacités créatives et innovantes, humilité, générosité sont les vertus que l'on est en droit d'attendre d'un druide ou d'une druidesse dont le titre, la fonction, n'ont de sens et d'Essence, de réalité objective, que si celle-ci est exemplairement incarnée!

 

 

DI : « Pour nous, il n'y a pas de hiérarchie, c'est les anglo-saxons ça : ovate.barde.druide, ça n'a aucun sens sémantique, historique ou druidique. Ce sont différentes fonctions druidiques, c'est complètement tiré de la Franc-maçonnerie ça ! Ça n'a pas de sens, c'est comme les druides sacerdotaux parce que la fonction sacerdotale, c'est le druide donc un druide est forcément druide sacerdotal. »

 

 

 

 

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Note B D :

 

Tous les hommes, toutes les femmes qui participent au niveau de leur « spécialisation » au sacrifices sont « druides » selon F le Roux et J CH Guyonvarc'h (Les Druides.) (Ils servent tous à leur façon le sacré et la Tradition dont il est issu et qu'il anime.)

 

 

Le modèle référentiel du druide tient autant du Dagda (Dagodevos) que de Lugos ou d'Ogmios, soit de spécialisations et de compétences cumulées, la référence absolue étant celle de « polytechnicien (samildanac'h) attribuée à Lug...

 

 

Sans prétendre pour tous et pour toutes à cette qualification de « polytechnicien » le druide ou la druidesse doivent être en mesure d'accompagner tout cheminant et toute cheminante et de répondre aux questions de celui ou de celle-ci en tout domaine de la pensée et de l'activité humaine ou à défaut de donner des pistes de recherches....

 

 

20 ans d'études étaient bien nécessaires en effet pour « commencer » à assumer la fonction druidique et pour la renforcer et la compléter toute sa vie !....

 

 

Les spécialisations fonctionnelles qui animent la Tradition des druides sont parfaitement connues et attestées depuis l'Antiquité et césar en fait parfaitement l'énumération... Cela n'a absolument rien à voir avec la Franc-maçonnerie qui doit bien plus au compagnonnage et aux degrés d'accession à la maîtrise  opérative !!!

 

 

LE : «  Moi je considère que barde et ovate c'est des étapes pour être druide ; mais ça fonctionne pas comme ça dans tous les collèges. Cette distinction n'est pas faite dans tous les collèges, moi c'est dans la lignée que j'ai reçue. J'ai envie de faire évoluer ça, parce qu'un druide doit être capable de pouvoir initier les autres, c'est un enseignant. »

 

 

TH : «  C'est pour ça que je ne me reconnais pas dans le titre de barde, et encore moins dans le titre de druide, c'est que un prêtre est un représentant spirituel d'une communauté et il n'y a plus de communauté. On est prêtre de personne, d'aucune société (…) pour moi le titre ne vaut pas la compétence. Finalement quand on a le titre on attend de nous un truc extraordinaire, qu'on soit un grand maître révélé.

 

Le but c'est de progresser tout le temps. Si on est pas reconnu par ses pairs, c'est un titre qu'on se donne à soi-même, c'est hyper prétentieux. Si les autres me reconnaissent comme barde, ok je suis barde. De toute façon je serais encore cheminant. La hiérarchie entretient le culte du diplôme, c'est la conséquence logique. Il faudrait arrêter d'avoir des diplômes, des titres. »...

 

 

EM : « Je ne suis pas dans l'étiquette, mais dans la quête de l'éthique ! »

 

 

 

 

 

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Notes BD :

 

Nous perdons une énergie énorme qui génère un gaspillage de précieuses connaissances et de riches expériences qui trouveraient un bien meilleur et bien plus positif emploi en accroissant, en élargissant, les convergences plutôt que de se disputer et de s'affronter depuis plus d'un siècle sur des divergences répétitives et rédhibitoires (formelles le plus souvent et très peu éclairées spirituellement) qui plombent nos avancées et nos évolutions et qui offrent au monde extérieur, mais aussi à nos membres et sympathisants un modèle de contradictions récurrentes et quasi maladives qui ne témoigne guère d'une Tradition dont le fondement originel est la recherche constante d'équilibre et d'harmonie !!!

 

 

L'étude objective du « passé », les dépôts et l'héritage de « sagesse » légués par les « Anciens » sont là pour nous aider à mieux animer le présent et à mieux projeter le devenir, c'est une piste d'envol, un tremplin d'expériences, des outils et des méthodes, des enseignements précieux pour orienter de nouvelles trajectoires de vies individuelles et communautaires et même « planétaires » ayant pour but d'établir, de conforter, d'instaurer ou de restaurer les dits équilibres et la dite harmonie.......

 

 

Ce présent et ce devenir requièrent avec urgence, en toute priorité, notre total investissement, demande que nous regroupions, nos « forces, énergies et lumières » afin de mieux servir notre Tradition et, à travers elle tout le « Vivant »...

 

 

Cessons, une fois pour toutes, d'entretenir le culte de la division et de l'opposition, mais à partir de nos fondamentaux druidiques et universels, additionnons nos compétences, capacités, facultés, mettons en convergence nos valeurs et notre éthique et faisons de la Tradition une plus-value apportée à la richesse des différences et des complémentarités et par ce mortier de fraternité construisons, aidons à construire, une autre société humaine plus conforme aux plus réelles et plus essentielles aspirations que puisse porter une humanité plus éveillée et plus consciemment éclairée, spirituellement, philosophiquement, culturellement et socialement...

 

 

Nous ne disposons pas en effet de « communauté » au sens que celle-ci représentait au temps des druides de l'Antiquité... mais, il n'en demeure pas moins que des « communautés » existent qui requièrent notre présence et notre fonction au sein de groupes, de collèges, de clairières qui « font communautés d'appartenance »... ceci étant d'ailleurs étendu à des communautés « informelles » qui regroupent dans le temps et l'espace des cheminants et des cheminantes dispersées qui entretiennent un contact suivi avec nous....

 

 

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La progression dans une hiérarchie se mesure à la reconnaissance qu'ont les pairs de cette progression. Les différent statuts intermédiaires et/ou nécessaires précédant le grade de druide existent à la fois pour spécifier le travail de recherche, d'acquisition de connaissances dans un domaine, et dans le même temps pour permettre l'acquisition d'une légitimité reconnue entre les groupes, même lorsque les organisations internes diffèrent...

 

 

Une quête perpétuelle de connaissances :

 

 

Le travail de recherche et d'acquisition de connaissances est absolument fondamental dans la vie des druides. En effet, l'engagement auprès de cette tradition nécessite un engagement dans un processus d'apprentissage constant. Certes délimité quelque peu par les grades ovates/bardes/druides, le champ de recherche et d'investigation est illimité et concerne toutes les disciplines. Dans l'Antiquité, les druides étaient considérés comme des polytechniciens, des multiples-artisans, et c'est cette direction qui est largement encouragée par les druides contemporains, qui sont donc « aux antipodes des ermites retirés de la vie séculière, tels que les peignent les amateurs d'ésotérisme. » J L Brunaux

 

 

EM : «  Tu touches à tous les domaines de la pensée et de l'activité humaine, tout nous interpelle qui sert l'homme et la vie. Je suis un éternel étudiant en quête de nouvelles connaissances car connaître, c'est « naître avec » ! Le druide est une qualité intellectuelle, ça veut dire le très savant en gros, c'est presque le polytechnicien de la pensée. »

 

 

LE : « Imaginez quelqu'un qui pourrait être à la fois docteur en sociologie, docteur en mécanique, docteur en théologie, c'est une vraie ambition de recherche scientifique ! Aujourd'hui un druide, s'il est honnête, il va choisir un axe de recherche et il va s'y tenir toute sa vie. Un des péchés (sic !) du druide, c'est la paresse vers la connaissance. La majorité du monde druidique aujourd'hui ne travaille pas ou alors sur des fantasmes et des délires ! Il y a une éthique qui passe par un travail. Je suis tout le temps entrain de faire des recherches, d'écrire et de réfléchir. J'ai plus le temps de de faire de musique, de sculpture, toute ma vie est tendue vers ça. »

 

 

AC : « J'ai été initié aussi à l'astrologie, à la poésie, au symbolisme (…) Dans la mesure où l'on est tous intéressés par la permaculture, la biodynamie, faut qu'on se file des tuyaux mais c'est pas systématique. »

 

 

TH : « Il peut y avoir une base de connaissances cognitives, les plantes qui guérissent, l'ensemble du corpus légendaire, la liste des dieux avec leurs attributs, ça, c'est quelque chose de très scolaire, théorique. »

 

 

Note B D :

 

Il s'agit aussi de bien faire la différence entre des étagères qui croulent sur le « savoir » des livres ou encore l'engrangement informatique de ce « savoir » et la mise en « connaissance et en expérience » de ce « savoir » lequel ne saurait être autrement de la « connaissance »...

 

 

Par ailleurs, la question essentielle et la démarche qui en découle demeure le fait de déterminer en quoi une « connaissance » va être ou non de nature à « servir le Vivant, les êtres, les choses... »

 

 

Il ne s'agit donc pas d'accumuler sans cesse une somme de connaissances, mais de sélectionner en celle-ci ce qui sert ou non la Vie, lui donne sens, substance, essence...et qui est porteur d'évolution positive, d'accroissement de conscience, de réconfort et d'entraide, d'inspiration et de créativité....

 

 

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L'éternel apprentissage dans divers domaines (de l'astrologie à la linguistique en passant par la géologie, la botanique, l'alchimie des plantes etc...) est sous-tendu par la perpétuelle recherche de sens. Finalement, la quête des origines ne s'arrête pas, pour les druides, aux origines de la tradition des druides, mais bien à l'origine de la planète, d'une civilisation, d'une pathologie, des étoiles, de la faune et de la flore, que sais-je encore ! Comme tout scientifique, les druides sont à la recherche de réponses aux pourquoi incessants, des plus existentiels au plus élémentaires.

 

 

EM : «  Je dois pouvoir accompagner mon siècle et les changements sociologiques. On doit actualiser le champ de nos connaissances qui est très très large, très conséquent. La science va nous aider pour une partie du « comment », mais elle ne répondra jamais au « pourquoi ». le pourquoi est notre domaine. Le druide aborde tous les domaines de la connaissance, de l'actualité, il est dans le courant du fleuve ; il est aussi sociologue d'ailleurs parce qu'il est éminemment dans le social. »

 

 

LE : «  CH J Guyonvarc'h, quand il explique la structure de la société, il explique très bien, mais il ne donne pas d'interprétation... Ça , c'est mon rôle. C'est mon intime conviction. »

 

 

AU : « On a besoin des écrits des scientifiques, mais la science au pouvoir, c'est toujours la dictature. »

 

 

La recherche ds savoirs est donc centrale dans le quotidien des druides. La jouissance de la connaissance est de fait un élément motivant le travail fourni par les enquêtés, de même que la découverte de sens et d'éléments propres à la pratique de,la tradition. Notons tout de même que la reconnaissance qui est attribuée aux druides repose exactement sur les trésors de savoir qu'ils détiennent.

 

 

AC : «  S'il n'y a pas de connaissance de ça, c'est suspect, c'est vite fait. A partir du moment qu'on rencontre la personne et en posant quelques questions, on voit vite s'il y a du bagage ou pas. Il y en a avec qui je ne suis pas d'accord mais ils ont la formation, les qualités. »

 

 

AU : « Il y a plein de gens qui devraient apprendre à fermer leur gueule et ceux qui l'ouvrent c'est pas ceux qui savent le plus. »

 

 

Finalement, le travail de recherche et d'acquisition de connaissances en tous genres peut effectivement servir l'intellect et nourrir les relations entre eux, mais ce n'est pas à cela uniquement qu'est mesurée l'opérativité d'un druide.

 

 

TH : « C'est intéressant s'il y a du sens à transmettre, mais ce qui est important c'est comment nous on le vit. Pour la pratique, il suffit de pratiquer. »

 

 

 

 

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Photo Pierre Laborde

 

 

 

 

 

Cultiver la Tradition des Druides :

 

Un rapport différencié au croire...

 

 

Les druides antiques, en tant que représentants de la classe sacerdotale, avaient de toute évidence un rôle de médiation, et devaient assurer « la communication spirituelle entre les hommes et les dieux, qui dans la majorité des cas ne prend qu'une forme symbolique. » (J L Brunaux) Il est difficile de postuler à une forme de théocratie quelconque, mais l'importance des druides n'en reste pas moindre. Le culte des puissances naturelles et visibles par l'homme « héritier direct des croyances historiques » (Ibid) formerait le corpus principal sur lequel s'appuient aujourd'hui les druides pour construire leurs propres croyances.

 

 

 

Note Bran du :

 

 

La médiation comme l'art de la conciliation ou réconciliation participent tous deux de cette recherche constante et vigilante de, l'équilibre et de l'harmonie professée par la Tradition des Druides et dont il appartient aux druides et druidesses d'incarner dans le quotidien de leur existence (ce qui est assez indispensable, mais épuisant au demeurant !)

 

Ce qui est de nature à « caractériser » un druide ou une druidesse, c'est bien une pensée et une démarche « symbiotique » en tout domaine et en toute circonstance mais que les druides ne s'accordent pas ou ne pratiquent pas suffisamment entre eux !

 

 

L'origine est un processus fortement lié à cette notion de symbiose et le « devenir » de même (qu'il soit individuel ou communautaire).

 

 

Nous avons la « chance » de servir une Tradition qui se veut relever de cette dimension symbiotique, sachons en faire bon usage pour nous-mêmes, nos proches, nos communautés d'appartenance et apportons notre fraternel et généreux concours au changement de paradigme sociétal en cours de gestation...

 

 

 

A SUIVRE....

 

 

 

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15/06/2020
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