Les dits du corbeau noir

De l'intelligence des plantes Bran du mars 2013

REFLEXIONS  BRAN DU   De « l’Intelligence des plantes »  Mars 2013

Un débat récent sur France Culture portait à réfléchir sur les plantes ; à savoir : sont elles ou non dotées d’une intelligence ( d’une forme d’intelligence) ?

« Que faisons-nous avec la plante, de la communication, de la science, de la spiritualité ? »

La base de réflexion implique de concevoir, de définir ce qu’est, pour nous l’intelligence…

Intellegere : comprendre
Faculté de connaître et de comprendre…(âme, esprit, pensée, raison)…
L’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle (opposée à sensation et intuition)…(conception, entendement, abstraction)…
Qualité de l’esprit qui comprend et s’adapte facilement…. Discernement, jugement, perspicacité, réflexion…
Le fait de s’entendre mutuellement… complicité, connivence…

Il faudrait dit F Hallé reconsidérer ce que l’on entend par « intelligence » dans une approche comportementaliste objective en étudiant les comportements sophistiqués …

Les plantes relèvent de mécanismes fort différents des nôtres et difficiles à expliquer… des mécanismes totalement « autres »…

Tenter de définir ce que pourrait être une « nouvelle forme d’intelligence »…
L’intelligence incroyable, imprévisible décelée chez les plantes….

Une étude, une approche, plus « analogiques » seraient peut-être plus adéquates !

On s’accorde à nous dire, expérience validée à l’appui :

- Que les plantes sont « sensibles ». Elles peuvent percevoir plus de 15 signaux différents dans leur environnement.  Outre cette faculté de « percevoir » , elles ont celle de « traiter l’information perçue »… (Où, quand, comment, de quelle façon cela reste encore un mystère.)…

Elles peuvent « discerner » par « réflexion de lumière » une plante voisine…

Elles peuvent « répondre » à partir d’une compréhension des signaux perçus et combinés…

Elles sont (entre autres facultés) sensibles aux ondes sismiques (et c’est là un sujet d’étude investi par les chercheurs)…

Elles sont donc particulièrement sensible aux ondes et vibrations sonores et captent les fréquences de celles-ci. On peut affirmer qu’une « audition » existe chez les plante ; une audition végétale donc…
Cette « sensibilité extrême » des plantes serait la conséquence de leur fixité et aux stratégies développées du fait de cette énorme contrainte… La fixité est un redoutable défi qui demande d’apporter beaucoup de réponses adaptées…

Les plantes sont également extraordinairement sensibles aux marées, aux mouvements des astres…

Les plantes possèdent le sens de l’équilibre et du toucher ainsi l’arbre perçoit l’orientation par rapport à la gravité (aux lois gravitationnelles) . Il « pilote » ses mouvement liés à sa croissance perpétuelle. C’est un « comportement moteur ». Il a le sens de lui-même, de sa « forme » propre. Il capte les déformations. Il connaît ses courbures…. (l’arbre danse quand on l’observe en vision accélérée !)…

Les plantes ont « contrôle » sur elles mêmes. Elles peuvent opérer jusqu’à 12 contrôles très fins de leur posture…

Il y a des « plantes » mobiles qui peuvent se déplacer lentement mais de plusieurs mètres par an. Il y a donc une « motricité » des plantes… (La capacité d’une plante à « danser »a été scientifiquement observée… une musique peut entraîner chez la plante un mouvement apparenté à la danse….)

Le « mouvement » est général dans le monde végétal…

Les plantes répondent et s’adaptent à un environnement qui les stimule pour pérenniser la vie…

Les plantes se révèlent excellente dans la gestion du temps mais pas de l’espace…

Les plantes développent une « communication » avec leur environnement très élaborée, une communication de même entre elles… (Il a été observé que dans une plantation de pins, les pins anciens apportaient au besoin leur aide à des jeunes pins en difficulté de croissance via leurs      racines !)

La « communication » est de nature « chimique » et peut se faire à partir de champignons ( éléments symbiotiques) ou par l’extrémité des racines apparentées à des synapses…

Les plantes ont une faculté d’adaptation et anticipe par exemple sur les changements climatiques observés aujourd’hui. (On constate comme pour le règne animal, les champignons une montée vers le Nord de certaines essences d’arbre ou des montées en altitude…)

Les plantes mettent au point des stratégies d’entraide, des « reconnaissances » (du type de celles qu’analyse l’odorat)

La plante peut avoir un attitude apparentée à celle des animaux quand elle est classée « carnivore » comme les droséras…

………………

Selon Francis Hallé, une plante ne peut pas, à priori, se « tromper », se « planter » donc en ses stratégies évolutives…(elle ne peut pas se le permettre, son droit à l’erreur est des plus faibles !)…

Il est donc beaucoup question ici de « comportement » lequel se conçoit comme l’action de modifier sa relation avec l’environnement…

Le comportement est associé à un mouvement moteur, à un « consensus » soit la capacité de comprendre, de saisir, via la pensée… D’avoir une réflexion donnant sens à ce qui nous entoure…   (La faculté de « choisir entre » par l‘entremise de « l‘esprit »…)

On parlera plutôt de « cognition » ( fait ou état ou capacité de connaître) que « d’intelligence opérationnelle »…

Ce qui est une certitude selon F Hallé, c’est que nous avons un comportement « désuet » envers les plantes…Nous avons d’elles une vision encore trop anthropocentrique…

(La fierté humaine en a pris un coup quand on a découvert que le riz était doté de plus de gènes que nous !)…

Nous « rabaissons » en quelque sorte la plante quand nous la traitons selon nos propres concepts et représentations…

Les plantes peuvent sembler assez « proches » de nous mais combien elles nous sont différences et combien de choses inconnues nous séparent ?…

Nous n’avons en fait pas de « langage » approprié aux plantes. Il est par ailleurs fort prématuré de parler de « comportement végétal ». On peut seulement faire état d’une « sensibilité motrice… »

Les plantes, nous l’avons vu, ne sont pas dénoués de capacités de communication loin de là mais elles le font selon un « langage » que nous ignorons et qui leur est propre et spécifique…
(les pistes chimiques sont avancées pour cette communication peut-être localisées dans les racines (par les mycorhizes  ; champignon à longs filaments qui s’associe par symbiose aux racines de certains arbres.)…   Le « cerveau » supposé serait dans la terre et non dans la plante !…

Y-a-t-il chez la plante l’équivalent d’un « cerveau » ? Impliquant la collecte d’informations, de signaux, décodifiés et traités avec des « logiciels » adaptés… le tout, identifié, trié, classé , répertorié, mémorisé et mis à disposition d’une connaissance appliquée à une action ajustée ?…

Peu de moyens chez la plante semble solutionner de grandes complexités !…

Pour Francis Hallé, une plante « marche », fonctionne beaucoup mieux que dotée d’un cerveau… une « intelligence » sans cerveau est possible…

Ce sont donc avec des termes approximatifs, approchés, inadaptés, inadéquats et utilisé à défaut que nous nous relions avec les plantes dans la recherche de leur compréhension…

Nous tournons autour avec des termes qui se mélangent comme l’intelligence, le comportement, la compréhension, la sensibilité, la motricité, la communication, l’audition, la perception, le contrôle,    le mouvement « moteur »le discernement, la captation, la mémorisation, la sélection des options,      le traitement des informations, d’attitudes symbiotiques, d’adaptation à l’environnement…                la faculté ou la capacité de…

Cela fait bien des compétences et des attributs pour ce règne à qui nous imposons notre cruelle et
arrogante volonté autant aveugle que suicidaire…

Face à l’arbre, face à la plus simple des graminées, notre Tradition et toutes les autres sagesses « naturelles » se mettent en position de respect et de considération… Entament un dialogue en recherche d’entendement réciproque et mutuel…
Le végétal est un immense offertoire, tout ce qui le compose est une forme d’autel pour concélébrer la vie et son génie…
Nous sommes conviés à ce rituel, à consacrer avec lui tout le vivant visible ou non…
Soyons en cette écoute, soyons d’une aimante attention, lors les arbres qu’aussi nous sommes se répondront en toute intelligence et sensibilité…



16/03/2013
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