Les dits du corbeau noir

DE L'INACCESSIBLE ETOILE REFLEXIONS BRAN DU 2024 09 01 JANVIER

 

 

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De l'inaccessible Etoile ! Bran Du 09 01 2024

 

Quelle est-elle ?

 

Peut-être celle à laquelle s'allume toutes les autres depuis la grande huit des temps et celle où parfois nous prenons lumière dans notre corps, dans notre cœur, dans nos pensées et dans notre âme ?

 

Toute naissance à sa matrice, son chaudron, son berceau.
Peut-être ne naissons-nous vraiment que lorsque nous avons Etoile au cœur ?

 

Les voies d'accès nous paraissent impénétrables, il est vrai, comme semblent impénétrables les arcanes et arcades de l'Amour...

 

Pourtant tant se dressent nos désirs, nos élans, nos jaillissements, nos espérances vers Cela qui Fût, Est et Sera, de toute éternité conjointement à l'Âme du Monde, à l'Âme de l'Univers, vers cette « tendresse » qui tresse l'écheveau de l'Amour concélébré sur l'autel lui aussi dressé du don et du contre-don...

 

Notre destinée humaine ne réside-t-elle pas dans notre volonté affirmée, éclairée, d’œuvrer en célébrant tout le Vivant de la Vie , en le faisant rayonner en soi et autour de soi ?

 

Nous avons au fil des temps édifié, dans l'emprise du ciment et de l'acier, la simplicité en complexité aux briques inextricables...

 

Inféodés à toutes les peurs, à toutes les craintes manipulées, nous avons mis au monde un enfant mort ou un enfant traumatisé, orphelin de joie et de tendresse, de bienveillance et de bienfaisance, d'attention et de soutien....

 

Et voici l'enfançon baignant dans l'illusion de vivre, déséché d'Amour, sevré d'essentialité, portant le deuil de lui-même, n'ayant de rêves qu'enténébrés, livré aux diktats de ceux et de celles qui prennent le Vivant en otage...

 

Oui, les nuits de notre monde moderne sont plus longues que la nuit et leur encre noire se répand sur les pages blanches de notre devenir...

 

Mais, toute nuit à ses étoiles et ses luminaires qui un jour apparaissent sous nos paupières enfin levées et lavées, épurées des voiles épais de l'obscurité !

 

Il est clair alors que toute vie s'éclaire lorsqu'elle est illuminée !...

(Mais attention l'illumination n'est pas l'éblouissement ni l'aveuglement !)

 

Oui, bien entendu, il n'est pas question de regarder le soleil bien en face et longuement mais d'être le simple reflet de celui-ci, son modeste rayon et si possible en associant celui-ci aux trois autres rayons constitutifs du Tribann sacré, ce haut symbole druidique de toute émanation et création...

 

La Lumière, c'est Elle qui est le phare rayonnant, irradiant, flamboyant qui fait scintiller toute terre, tout continent, tout océan, tout domaine et royaume en l'Univers et qui visite, si nous sommes pleinement ouverts à ses visitations, le monde encore inconnu et méconnu qui constitue nos territoires intérieurs...

 

Si nous le voulons, le désirons, nous pouvons voyager d'étoile en étoile, c'est-à-dire de cœur en cœur car l'Etoile première, l'Etoile native et primitive dépose en son passage à travers nos chairs et nos pensées, un fragment aimant d'Elle-même et allume au foyer de notre cœur une braise semblable à sa bonté et à sa générosité...

 

C'est lors Etoile humaine qui fait écho et résonance à l'Etoile-Mère, dotée des mêmes facultés, vertus et valeurs à redistribuer dans le courant de cette rivière qui se veut prodigalement irriguer les terres gastes de notre humanité et l'aridité de nos soifs illusoires...

 

Quand une étoile meure d'autres renaissent, d'identiques étoiles d'âmes-soeurs dont la fonction est tout autant d'éclairer l'enténébrement qui est le nôtre et qui se répand...

 

Certes l'Amour, cet éclat lumineux qui consacre et sanctuarise, le Vivant de la Vie, ce Numineux qui porte au Divin, a souche, source et racine dans le sacré, ainsi nos dieux diurnes, la Déesse Aurore de notre mythologie celtique, sont certes issus d'un monde assombri mais c'est de cette nuit qu'ils jaillissent au grand jour car la nuit prémédite leur naissance, leur rejaillissement comme disent les Védas hindous...

 

Retenons lors que la nuit est « nécessaire » !....

 

Selon nos chercheurs Lugh, Bel, Cernunnos... se partageraient l'année celtique divisée en deux parties : six mois de préséance lumineuse et six mois d'emprises sombres....Ils sont donc co-gestionnaires de la Roue de l'année et assurent une alternance participant des équilibres et des harmonies...

 

Il nous est par ailleurs aisé de constater que notre monde est bien peu brillant d'où sa perte de bienveillante vitalité alors que notre cœur aspire lui à la modeste mais joyeuse splendeur...

 

Sans doute ne savons- nous plus nous régler sur la fréquence de l'Amour, ses ondes étant parasitées par l'orgueil et le mensonge ce déni de la vérité...

 

Mais, par l'éveil et la maturation des consciences soit l’œuvre d'une lente mais évidente gestation sociétale en cours, l'humanité retrouvera peu à peu, en chacun d'entre nous, cette lueur originelle qui fit sortir l'humanité naissance des cavernes de la peur et de l'appréhension individuelle et communautaire....

 

Tout tonnerre aussi foudroyant soit-il est amené à connaître une éclaircie, une nouvelle embellie à partir de laquelle tout, de nouveau, s'éclaire en redynamisant toute vie...

 

Lors que la clarté en vous retrouve sa demeure !......

 

Bien fraternellement     Bran Du

 

 

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09/01/2024