Les dits du corbeau noir

DE L'AMOUR ET DE NOS ACTES MANQUES 2017 REFLEXION BRAN DU 11 07 JUILLET

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Photos Bran du

 

 

De l'Amour et de l'acte manqué de la pensée rationnelle...

 

 

Réflexion Bran du         11 07 2017

 

 

La « dépendance amoureuse » est un concept qui a tendance à faire de l'Amour une pathologie dont nous sommes tous et toutes affectés plus ou moins dès que l'on conçoit que le dit Amour donne sens et Essence, peut et à la capacité de donner sens et Essence, à notre existence (laquelle dépend grandement en effet de Lui pour goûter au moins, de temps en temps, au bonheur dans la Vie)...

 

« Trop aimer » relèverait nous dit-on d'une maladie désagréable ou asphyxiante pour celui ou celle qui fait l'objet d'un Amour débordant, oscillant entre aveuglement et éblouissement exacerbés car supportant toute iniquité de rapport et de relation, pardonnant, excusant, inconditionnellement, tout manque de respect de sa personne etc......

 

Il est vrai que tout excès est vecteur et facteur de troubles et il en serait de l'Amour comme de certains remèdes naturelles en médecine dont le « dosage » souvent savant à une très grande importance...

Faudrait-il alors soumettre l'Amour à un dosage approprié, lui donner des degrés et graduations limitant ses effets jugés nocifs au-delà d'un certain seuil de médication?...

 

Si nous extrayons l'amour de son domaine, de son royaume irrationnel et sacré, nous « l'humanisons », mais au point de le rendre tristement rationnel et désacralisé, lors n'est plus, ne subsiste plus, que l'expression humaine des « Forces, Energies et Lumières » émanées de l'Amour.

Celles- ci se trouvant soumises aux petitesses , aux calculs, aux manipulations égotiques, égocentriques, de l'individu, voir de son ou de sa partenaire, s'évaporent, se volatilisent, se diluent et rejoignent sans plus attendre le point, le centre de leurs émanations et radiations premières (n'ayant pas trouvé, et pour cause, la plénitude et la complétude de l'offrande et du don de leur fonction plénière.)...

 

On dit de celui ou de celle qui « aime trop », qu'il n'est pas dans une « normalité de sentiments et d'affects » et qu'il se doit de se soigner ou d'être soigné pour ramener à mesure et maîtrise ce qui est considéré comme un débordement préjudiciable ne respectant pas la norme « calibrée » conventionnelle et tolérée en pratique et en usage !...

 

C'est aussi ce qui fait dire d'un couple qu'il y a souvent en son sein un être qui « aime plus que l'autre » impliquant tous les accommodements instaurant ou rétablissant ou non un contentement mutuel sans frustration de part et d'autre.

On saluera alors la performance et les qualités requises pour assurer cela et le maintenir avec une satisfaction réciproque !...

 

A supposer ou à concevoir que ce n'est pas l'Amour en tant que tel qui est « malade » ou dispensateur et générateur de « maladies » ; celui ou celle qui le sert, qui s'inspire de Lui, qui s'efforce dans incarner véritablement et authentiquement les « valeurs » à la fois sensibles, intelligentes, philosophiques et spirituelles en s'exonérant des peurs, craintes, doutes, angoisses, réticences, réserves, défiances, limites, restrictions... démontre, témoigne que c'est le manque réel d'Amour pour l'Amour et toute sa « puissance » d'évolution, de mutation et de transformation fondamentale, salutaire et vitale, qui rend le Monde malade de son humanité aimante totalement défaillante à son égard et à son exemple !...

 

Parce que l'Amour vrai, réel, sincère, bon, généreux, prodigue implique, demande, sollicite une exigence d'être pleinement en Lui et avec Lui, ce qu'il « Fût Est et Sera » (de toute éternité pour toute éternité), notre « condition humaine » rechigne assez farouchement parfois à incarner son « exemplarité » ; c'est-à-dire ses « exigences » et à les mettre en œuvre en apportant sans réserves notre offrande à l'Offrande, notre « sacrifice » d'Amour au Sacrifice de tout Amour, (de Toute Essence d'Amour), ce qui est la meilleure façon de rendre le corps, le cœur, la pensée, l'esprit, l'âme le plus sacré qui soit...

 

 

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L'Amour en son Essence et les manifestations qui en résultent (si on ne parasitent pas ses flux, ondes, vibrations... est, se veut, essentiellement donc « équilibre et harmonie » ; à « tout l'offert » il donne et restitue « tout l'offert », il rempli nos puits, bassins, sources, fontaines, vases au fur et à mesure que ceux-ci ou celles-ci se vident en leur ruissellement d'Amour qui peut s'avérer par déversement prodigieux un débordement, mais dont on sait toute la part fertile que celui-ci prodigue en son limon aux terres qu'il ensemence ainsi de leur futur verger et jardin......

 

Ne pas donner, offrir, à l'Amour, la primauté qui lui revient en tant qu'infini dispensateur de paix, de joie, de liesse, d'allégresse, de sérénité, de jouissance, de bonté, de tendresse.... c'est réduire, ô combien, Celui-ci à l'état du paraître, au semblant de notre être et aux artifices et illusions que cet état entretient... C'est amener et apporter la dissonance, la discorde, l'incohérence, le désaccord, la disharmonie au sein même du grand orchestre de l'Univers et faire de l'Amour et de la vie qu'il souhaite co-animer le bouc émissaire de tant de mésententes, d'incompréhensions et de cacophonies relationnelles et dramatiques !...

 

Si on s'attache à la « personne » plus qu'à l'Amour qu'elle incarne en volonté et désir de faire de son « mieux », de tout son « possible », pour en faire un juste et amplifié écho, on réduit celle-ci, on la dévitalise, on la « matérialise » corporellement et charnellement, on retire à l'Arbre toute sa sève, à la terre toutes ses semences amoureusement confiées, au printemps tous ses bourgeons et toutes ses fleurs, toutes ses danses d'abeilles, à l'été toute ses récoltes, vendanges et moisons et aux saisons elles-mêmes toutes leurs merveilleuses alternances...

 

On ne saurait faire de cet « autre » à la fois sentimentalement distant et conjoint à nous-mêmes, unique en son cœur, en sa pensée, en son corps, en son histoire ou en ses légendes personnelles, un modèle ronéotypé, objet de nos fantaisies et fantasmes épisodiques et pire encore, un jouet, un pion, une sorte de « bien de consommation » exploité à outrance pris et rejeté selon les désirs passagers et les humeurs aléatoires et pulsatives qui nous agitent par instant...

 

C'est faire du « jardin de joie » un désert des plus arides, c'est lors faire sable dans le grand sablier de l’égoïsme outrancier et destructeur et offrir au temps qui passe notre seule fonction de passer sans rien retenir de la Vie, de l'Amour et du Monde !...

 

Faire semblant et paraître nous vont fort bien ; le tailleur réalisant cela à la mesure de nos aveuglements et éblouissements !....

 

Ne soyons pas lors étonnés qu'il ne soit plus d'eau fraîche, guérisseuse et désaltérante dans les paume assoiffées de notre vie si tant desséchée par ailleurs !...

 

Nos plaintes et gémissement, jugement et procès, contre la Vie et l'Amour ne valent même pas le sel précieux des larmes qui inondent nos joues, nos lèvres arrogantes et nos fièvres illusoires...

 

On cherche dit-on, le bonheur, on aspire à le rencontrer et à le partager et on en fait, très rapidement, un « orphelin de l'Amour » !...

 

Si l'on doit vieillir sans amour alors qu'importe de mourir jeune !....

 

 

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Si nous nous n'avons rien appris de l'Amour , de ce qu'il additionne et démultiplie, de ce à quoi il nous soustrait en ne retenant de nos divisions que le quotient de Lui-même, alors il ne nous reste que le désamour et les artifices, chiffons et oripeaux dont on recouvre l'ombre qui ne sait plus où se trouve sa Source de Lumière...

 

Si nous n'avons rien compris de la Présence, nous n'aurons que l'Absence et la carence pour nourrir nos illusions et donner la triste becquée à nos couvées d'arrogance, de mensonges, d'orgueil, de cruauté et d'ignorance ; nous n'aurons d'importance que celle que le vide, le néant, le chaos concèdent à notre semblant d'existence !...

 

Ne soyons pas surpris, (non pas d'étonnement), que nos acheminements superficiels n'aboutissent en finalité qu'à des marais ou qu'à des impasses !

 

Ne faut-il pas faire le deuil d'un avenir projeté où le rire retrouve sa royauté et l'être sa dignité, pour instaurer, restaurer, bâtir, ici et maintenant, sans plus attendre ni désespérer, le digne et souverain royaume d'un accomplissement humain enfin réalisé, en dessinant, en peignant, en sculptant, en façonnant, dans et sur la chair de l'instant, la figure, le visage et les formes d'une vie réellement et merveilleusement, densément et intensément, bellement et jubilatoirement, Animée ?...

 

En quoi, comment, pourquoi, en cet « ici et maintenant », sommes-nous encore et « essentiellement », « VIVANTS» !

 

Je n'ai plus ferme croyance en l'Homme pour offrir au devenir, à l'avenir, un monde plus fraternel et plus riant ; non je n'ai plus en lui et par lui le « confiant et l'espérant », le voyant conduire vers l'abysse et l’abîme sa communauté de destin planétaire ou confier par lâcheté, par manque de discernement, par fausse naïveté, par in-volonté de choix, par matérialité outrancière, par orgueil démesuré, celle-ci à des faux bergers qui n'ont aucune étoile au cœur, mais qu'univers de pillages organisés et éhontés de ce qu'il nous reste encore de dignité vacillante et de valeurs élémentaires...

 

Je reporte mon attentionnée, mais toutefois prudente« confiance » sur la Femme ; celle encore avec laquelle l'Amour, la Tendresse, la Bonté, la Bienveillance et la Bienfaisance, la Vie elle-même se fiancent mais, pour autant que cette « Femme », (conçue alors comme avenir et devenir d'une nouvelle humanité), se restitue, par juste et légitime désir et par ferme et obstinée volonté, ses propres valeurs et essentialités matricielles et originelles sans devoir pour autant continuer à se « masculaniser » pour cela et à cet effet en engendrant alors, hélas, de nouveaux excès s'ajoutant aux précédents...

 

C'est un Féminin de nouveau « initiateur » de l'homme que j'entrevois, capable de faire renaître en cette autre identité et polarité appelées à faire couple et union, la part de Féminin intérieur que des générations et des siècles de mâles exacerbés et dominateurs ont tragiquement « émasculé », éradiqué, enseveli au grand détriment d'une Vie depuis lors inéquitablement offerte et partagée et au grand et désastreux préjudice d'une bien plus heureuse conjonction, réconciliation et conjugaison du Verbe « Aimer et Etre Aimé »......

 

Il ne s'agit pas seulement de réconcilier sur une base et une dynamique symbiotique le relation, le dialogue, l'écoute, l'attention, la fusion et l'effusion, la confiance et le respect entre des polarités qui s'exonèrent ensemble des héritages conflictuels antérieurs en innovant en leur rapport d'autres expériences et concepts relationnels plus gratifiants, pétulants et équitables, mais il appartient autant à l'Homme qu'à la Femme de revisiter intérieurement, avec honnêteté intellectuelle et investigation sensitive « poétisée », son rapport à l'Amour afin d'être instruit et enseigné par Lui...

 

Bien sûr il y a, en tout ce qui précède, une vision, une perception, une approche « utopique », un formidable défi et pari sur la Vie dont on tient compte de l'avis parce que celui-ci sonne juste et fait résonance à nos plus profondes aspirations...

 

Nous ne sommes pas fixés pour autant sur la ligne bleue du but et de l'objectif à atteindre, mais nous avons besoin de cette dynamique, de ce moteur d'entraînement, de mise en œuvre et de mouvement à travers un mécanisme d'entendement intime, lucide et conscient...

Car c'est le chemin qui importe celui que l'on trace dans les méandres et la poussière et les brumes de l'Inconnu et qui nous remet, nous restitue, enfin au monde singulièrement, audacieusement et gaiement en tant que Soi et en tant que « Nous » quand deux « Soi » se conjuguent un peu plus parfaitement non pas en mesurant et comparant leur « hauteur » respective, mais en s'élevant ensemble vers une commune Etoile...

 

 

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11/07/2017
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