Les dits du corbeau noir

D'hier à aujourd'hui : la Maintenance en Esprit

D’hier à aujourd'hui… La maintenance en Esprit… Bran du 22 03 2013

Nos Grands Anciens et nos Grandes Anciennes qui peuplaient ce qui allait devenir bien plus tard l’Europe ; (une Europe dont-ils furent les pères fondateurs et les piliers) avaient à cœur de concélébrer les fêtes celtiques de la Roue de l’année ayant pleine conscience et pleine volonté de participer en ces cérémonies au maintien des grands équilibres naturels et humains…

L’humain alors ne se concevait qu’à travers une relation au sacré et au divin…Et donnait préséance à l’Esprit sur toute matière visible ou non…

Les êtres qui constituaient les clans, les tribus, les peuples, vouaient un culte aux « Grands Etres » et à tout ce qui concourait au bon ordonnancement de l’univers et de la vie…

Il était évident pour eux qu’ils faisaient partie d’un Grand Tout qui se manifestait à travers toute la création, tous les règnes, tous les éléments…

Ils se considéraient comme « fragment » de cet ensemble innommable qui régissait tous les royaumes, ceux du ciel et ceux de la terre, de l’aérien et du souterrain, du cosmique et du tellurique…

Ils savaient que leurs pensées et leurs actes pouvaient interférer positivement ou négativement dans le Grand Champs de la Vie…  Le devoir de mémoire, le rappel et l’hommage aux ancêtres, aux héros, se complétait par un devoir d’avenir….

Les druides enseignaient tout cela et apportaient leurs connaissances, leurs sciences, au service des populations qui les respectaient grandement pour leur sagesse, leur dévouement et leur efficience…

Ces prêtres et prêtresses de l’ancienne spiritualité païenne guidaient, accompagnaient, servaient leurs frères et leurs sœurs en humanité…          Ils transmettaient des valeurs, une éthique de comportements, des doctrines permettant les meilleurs rapports possibles entre les êtres entre eux et leur environnement naturel…

Ils tentaient d’instaurer, de maintenir,  l’harmonie au sein des communautés humaines mettant tous et chacun devant leurs responsabilités et sanctionnant au besoin les dérives préjudiciables à l’agencement équilibré du monde…

Que représente cette philosophie aujourd’hui ? En quoi cette spiritualité est-elle en mesure de nous interpeller, de nous aider et sur quel base, fondement et arguments recevables, actualisables, ici et maintenant ?…

C’est à chacun et chacune de se poser la question pour autant qu’ils soient tous les deux en capacité de discerner les éléments qui permettent d’apporter une réponse…

Connaître cette Tradition, ses lignes de force et axe majeurs de développements et de pratiques, est ici indispensable… Savoir, mieux, avoir à connaître ce qu’est cette « pensée celtique », sa source, sa racine, ce qu’elle ne saurait être en aucun cas, ce qu’elle propose comme modèle existentiel, comme déontologie relationnelle, comme espérance et aspiration, comme façon de se relier à soi, aux autres et à tout l‘univers….

Savoir également que la tolérance dont elle a fait preuve, que son ouverture au monde, que sa recherche d’entendement, que son mode libertaire et responsable, que sa recherche d’équité et de vérité, que son sens de l’honneur, de la Parole donnée et engagée, que son désir de hisser l’art, la poésie et le beau au plus haut niveau de leur société lui ont valu en retour de subir une lutte acharnée tant des pouvoirs religieux qu’étatiques souvent alliés pour l‘éradiquer à jamais !…

Dans le domaine de l’Esprit, du Principe, de l’Essence, de l’Anima deux millénaires sont très peu de chose et l’on peut faire, si on le souhaite et avec effort il est vrai, l’économie de ces vingt siècles d’histoire o combien manipulée, à commencer par le fait que la véritable histoire des femmes et des hommes n’a pas commencé en l’an zéro de notre ère et que bien avant des notions d’altruisme existaient déjà entre les individus où l’Amour se répandait en de multiples formes…  (Les notions de dons et de générosité prévalaient sur toute forme de « pouvoirs ». "La richesse" se redistribuait…)(Le roi était responsable du bien être de son peuple...)  Les  vrais « temps barbares » n’ont jamais été, avec autant d’ignominie et d’atrocité, que ceux de ces deux derniers siècles !…

On demandait déjà à tous et chacun de faire preuve de courage, d’audace, de novation, de ne pas nuire aux autres, de respecter et d’honorer les Dieux et les Déesses considérés comme des Forces, Energies et Lumières à l’œuvre en toute chose…

On pensait que la mort n’était que le milieu d’une très longue vie et de ce fait, considérant la mort, la vie l’était tout autant…

Quand nous nous rendrons demain vers l’Aire de l’Equinoxe du Printemps pour rendre hommage à tout ce qui a concouru, sous une forme ou une autre, à cette renaissance, à ce renouveau, à cette régénération et revitalisation, ce sera en effet pour offrir notre GRAND MERCY, pour goûter communautairement et individuellement aux bienfaits et bienveillances annoncés, pour partager le retour de la « Belle Saison »nous faisant enfin sortir de la longue et périlleuse traversée hivernale…

Nous fêterons joyeusement et avec ferveur et tendresse, émotion et frissons,
la remontée progressive et l’heureuse croissance de l’Enfant-Lumière, celui qui est dans le ciel et celui qui, semblablement, analogiquement, est en nous…

Nous retrouverons lors notre juste, saine et sereine place au sein de toutes les créatures et de tout le créé dans un sentiment de compagnonnage avec toutes les forces vives de la vie, en remerciant le passé pour tout ce qu’il a autorisé de présent et d’avenir…

Nous aurons une chaleureuse pensée, pleine de gratitude, pour ceux et celles qui, de siècle en siècle, de génération en génération,  ont assuré le relais du flambeau de la Tradition et qui nous ont offert le meilleur d’eux-mêmes en nous donnant le témoignage d’une authenticité à Etre, d’une volonté inébranlable de se forger les meilleurs outils pour le meilleur usage possible du monde….

En cette con-célébration des corps, des cœur et de l’Esprit, nous « réglerons » l’instrument de notre être afin qu’il soit accordé à tout cela, en lui-même et dans les rapports et relation aimablement instaurés…

Nous serons « naturellement »  à l’uni-son  de ce qui Fût Est et Sera… Afin que la Vie perpétue la Vie et que sage, joyeuse et sereine soit en chacun la Loi  de Métamorphose et d’Evolution…



22/03/2013
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