Les dits du corbeau noir

CONSTRUIRE OU DETRUIRE (HAINE/AMOUR) REFLEXION BRAN DU 26 05 MAI

 

 

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Photos BRAN DU

 

 

 

Quand cela a-t-il commencé ?

 

Quand a-t-il eu lieu, le premier crime, le premier meurtre, le premier assassinat perpétué au sein de l'humanité naissante ?

 

Où, en quel continent, en quelle communauté humaine, pourquoi et comment ?

 

 

Quand le soleil de l'amour s'est-il éclipsé pour la première fois devant l'obscurité profonde de la haine ?

 

 

Peut-on accorder quelque crédit à la fable biblique de Caïn et Abel ?

 

 

 

Cela n'est venu de nulle part ailleurs que de l'homme lui-même, un homme qui porte atteinte à la vie de l'un ou de l'une de ses semblables pour des raisons que nous ignorons, mais que nous pouvons au moins supputer... (L'envie, la jalousie, la colère, la volonté de pouvoir et d'appropriation, l'intolérance...)

 

 

Ce ne sont pas là ce qui motive l'animal dans sa quête de nourriture. On pourrait peut-être en trouver trace dans les combats entre animaux mâles pour assurer la perpétuité de l'espèce à travers une « sélection dite naturelle »... (Le principe dit darwinien de la victoire du plus fort sur le plus faible...quoique qu'un seul microbe peut tuer un lion ou un éléphant!)...

 

 

Le constat « objectif » veut que l'amour et la haine (une même « énergie » en fait) cohabitent en l'individu que nous sommes dès notre mise au monde originelle... Tout cela contenu en « potentialité » d'expression et prêt à jaillir sous une forme ou une autre en fonction des facteurs déclencheurs...

 

 

Les dieux, les déesses (souvent conçus « à l'image de l'homme »), ne sont-ils pas, eux aussi, sans être aussi « habités » par des pulsions de vie ou de mort, ne sont-ils pas portés de même vers la destruction ou la construction ?

 

 

Cernunnos ou le Dagda (pour la tradition celto-druidique, par exemple) sont des maîtres de la Vie et de la Mort et ils font usage de ce pouvoir, mais semble-t-il un pouvoir qui est en capacité d'obéir à une éthique, à une morale, à une sagesse, a un code de « valeurs » et qui, à travers cela, use d'une faculté de faire discernement avant de « poser l'acte » selon la décision retenue et appliquée...

 

 

Le rapport du Moi et du Soi « individuel » avec « l'Autre », les « Autres » contient donc une potentialité conflictuelle, antagoniste et plus ou moins agressive...

 

 

Le sang de la rivalité, de la vengeance, de la haine a-t-il commencé à couler dans les cavernes obscures des débuts de « l'humanité » ?

 

 

Il semble bien qu'on se soit battu très tôt entre tribus ou clans contre des voleurs de feu ou de femmes, pour défendre un « territoire de chasses », pour faire cesser les « maléfices » ou malheurs censés émaner d'une autre communauté humaine s'adonnant à la magie pour nuire à ses voisins!... Ce sont là des éléments connus encore aujourd'hui dans les affrontements guerriers au sein de ce qui reste encore de communautés dites primitives !...

 

 

 

 

 

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Suivre le déploiement et le développement du « meurtre » au sein des mythes et de l'Histoire amène au constat d'une amplification proportionnelle à l'accroissement de la haine elle-même...

 


On a développé, perfectionné sans cesse, au cours des siècles et des générations, l'art de faire « mourir » et si possible en masse et le plus atrocement possible...

 

Les idéologies quelles soient religieuses ou politiques se sont ingéniées à cela pour maintenir par la terreur et la peur leurs dominations sur les masses humaines de leur temps...

 

 

C'est ainsi que le parcours historique de l'humanité est semé de crimes abominables tant individuels que collectifs , des crimes pour la plupart générés par les « grands » de ces époques.

Quel roi, quelle reine a-t-il fini son règne en paix ayant régenté son royaume de la même façon ?

Quel empereur romain a-t-il exceptionnellement quitté ce monde d'une mort toute « naturelle » ?

Quelle succession en terme de dynastie s'est-elle opérée sans avoir été précédée d'assassinat, d'empoisonnement ?...

 

 

(Il suffit de revoir les Rois Maudits ou encore Games of Thrones pour se faire une petite idée de la façon dont le meurtre sous une forme ou une autre anime totalement les enjeux de pouvoir des « royautés » et des « royaumes » !)...

 

 

Les marées de la haine n'ont jamais cessé de gagner en amplitude pour arriver à des génocides et à des holocaustes...

 

 

Des génocides qui continuent de se perpétuer encore de nos jours après les boucheries de 1870, de 14-18, de 39-45, de l'Indochine, de l'Algérie, puis du Viet-nam, ceux de l'Afrique, ceux en Serbie/Croatie, ceux en Arménie etc...

 

 

Sacrifier l'individu ou ses communautés d'appartenance ne pose aucun problème, ne soulève aucun scrupule, aucune « pitié » de la part de ceux qui officient le meurtre de son ou d ses « prochains »...

 

 

Des intérêts dit religieux ou politiques ou financiers n'hésiteront à aucun moment à perpétuer le « crime » sous une forme ou une autre, ou en maquillant celui-ci, pour obtenir ce qu'ils veulent...

Un homme ou une femme n'ont aucun poids dans la balance et son équilibre face à un élan et à une volonté destructrice...

 

 

L'homme ou/et la femme détiennent en eux mêmes, de façon latente, le pire comme le meilleur... Et selon leur inclination de caractère, leur « éducation », le milieu où il on grandit et le cadre religieux qui fut le leur et le contexte « historique » englobant cela, seront ou non en capacité et en volonté de maîtriser leurs pulsions (dans un sens ou un autre.)...

 

 

(En terme de sagesse traditionnelle, il s'agirait de maîtriser les « dragons » qui s'affrontent et cohabitent en tout être, de « maîtriser » et non de tuer l'un des antagonistes car paradoxalement ces forces qui s'opposent ont besoin l'une de l'autre, peuvent-être complémentaires au bénéfice de l'un ou de l'autre...sont 'interdépendantes... Mais demandes une connaissance, une conscience, une régence maîtrisée... soit une « sagesse ». (Le Moi a en fait besoin du Soi qui tourné vers l'extérieur échappe, peut échapper à son « contrôle » d'où ses réticences.) La synergie d'énergie (un processus symbiotique et transcendant) est la réponse, la résolution face à cette dualité antagoniste.)...

 

 

La Haine ne serait en fait que de l'Amour qui n'a pas pu ou su trouver son plein emploi !... Mais la Force/Energie serait la même !...

 

 

L'expérience de la Haine peut-être une résultante de celle de l'Amour et inversement...

 

 

 

 

 

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Quand nous étudions, examinons, analysons cette marche de l'humanité depuis les nuits les plus anciennes, nous sommes amenés à constater que le règne ou genre humain, bien qu'aspirant, selon d'autres recherches, à la paix, à la sérénité, à la bienveillance, à la bienfaisance envers lui-même et les autres, ayant des attitudes « compassionnelles » débouchant sur l'entraide et la solidarité mutuelle, développerait en fait, contradictoirement, paradoxalement, des attitudes et des comportements « destructeurs », mais voir aussi suicidaires !

 

 

Dans ce monde actuel en état de décadence manifeste, il y a une forme d'appel, d'inclinaison, d'attirance(via des élus et des décideurs)(Via des inhibitions, des abandons, des renoncements et un sentiment d'impuissance) à une tendance suicidaire de la communauté humaine ; les forces de destruction à l’œuvre ayant (actuellement) plus de poids et de pouvoirs que les forces qui s'opposent à cette ambiguïté existentielle portée vers la destruction (faute de construction positive et faste, faute d'espérance.)

 

 

Il est bien plus facile de détruire que de construire, ce dernier postulat demande bien plus en temps, en investissement de cœur et d'esprit que le premier qui peut-être « immédiat » !...

 

 

Le dilemme se tient d'ailleurs à ce niveau entre le temps nécessaire aux éveils et maturations de conscience (individuelles puis communautaires) et la vitesse à laquelle les choix, décisions et orientations de type « suicidaire » engagent toute la société !

 

 

(Il est évident que le processus destructeur et éminemment néfaste de cela est accentué par la prédominance donnée à l'avoir et au paraître au détriment de toutes les valeurs (spirituelles, philosophiques) constitutives de l'être!)

 

 

Tout meurtre, toute force de destruction, tout acte connoté « suicidaire », toute pensée orientée en ce sens résident en chacun de nous et toutes les « guerres », tous les « génocides » commencent là et se développent là et nulle part ailleurs !

 

 

Lors que toute paix puisse trouver source et racine en vous-mêmes !

 

 

 

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25/05/2019
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