COMMENT CONCELEBRER AU MIEUX LE RITUEL D'IMBOLC ? 2022 BRAN DU ETUDE/REFEXION 23 01 JANVIER
Comment concélébrer au mieux la cérémonie d'Imbolc ,
Bran du janvier 2022
Source : Philippe Jouet Dictionnaire de mythologie et de religion celtique Embanner Editeur
Nous sommes ici sous le haut patronage du Féminin à travers une figure mythologique quasi universelle aux noms innombrables mais généralement similaires quant aux hautes valeurs attribuées...
Pour ce qui concerne le domaine celtique, il s'agit de Brig (Brigh, Brighid, Brigit...) christianisée par la suite sous le nom de St Brigitte...( Historiquement incertaine.)...
Dans le monde « gaulois », c'est Brigantia ;une figure sacrée et victorieuse...
Brig à le sens de Hauteur et de point élevé et évoque les notions de pouvoir, de puissance, de valeurs, de forces... d'estime, de prestige... et d'autorité... de montagne et de forteresse...
C'est le pouvoir et la puissance des dieux et déesses...
La déesse est la fille d'un dieu bon le Dagda (le dieu des Druides...) propriétaire d'une massue, d'un chaudron et d'une harpe et de pratiques magiques hautement efficaces...
Le Dagda fait partie des Tuatha Dé Dannann...
Elle est l'épouse du roi Bress qui représente les puissances de la terre...
Elle enfante un fils appelé Rùadàn soit le (petit) rouge qui est un substitut malheureux du soleil. Il sera tué par le dieu forgeron Goibniu en essayant de tuer celui-ci mais il sera tué par lui.)...
De par ses parentés, elle est intermédiaire entre un monde diurne et un monde nocturne...
Elle est présentée comme une poétesse, un femme de science, de sagesse... (« Brig, la déesse que les poètes honoraient parce que sa protection était grande et célèbre. »)...
Non seulement elle est la patronne des poètes mais aussi celle des artisans et des femmes en couches...
A la mort de son fils, elle pleura et ce fût la première lamentation connue en Irlande... Elle instaura alors la pratique des lamentations et des gémissements pour les morts...
Dans les manuscrits anciens, il est fait état de trois « Brigit » la patronne des "bardes" et deux sœurs : l'une est la femme-médecine, l'autre, la femme du travail de forge...
Elle est appelée aussi « flèche de feu » ou encore femme du forgeron Goibne...
On a aussi des traces de tripartition fonctionnelle des offices de Brigit...
Elle est aussi la mère des trois dieux de Dana (les fils de Tuireann) soit Brian, Lucharba et Iuchar, 3 divinités préposées au changement de cycle qui conquièrent pour Lug les objets merveilleux nécessaires à son équipement...
Elle était considéré comme la « gardienne du foyer »...
Elle aurait été associée aux « vaches d'abondance » grandes pourvoyeuses d'un lait nourricier et « magique »...
Sa bière était réputée inépuisable...
C'est une ancienne figure de l'aurore et de l'année....
Elle est issue de l'aurore... C'est une fille du ciel diurne...
Elle est dite Mère des dieux parce qu'elle précède, par son aurore, ceux-ci...
Un texte relatant sa légende et non dénoué d'éléments païens la qualifie de « Flamme d'or étincelante », c'est elle que l'on implore pour être conduit au royaume éternel...
Elle est aussi dite « Soleil resplendissant »...
(Elle est capable de gagner les batailles contre toutes les épidémies.)... (C'est d'actualité!)...
Sa biographie présente toujours un lien miraculeux avec la Lumière... C'est- une déesse indo-européenne, une réalité culturelle... Sa fonction éminente était en tant « qu'esprit de Vie » de donner le jour à un nouveau soleil...
Boann, Etain, Fand ont des affinités avec la déesse Brig mais ne peuvent être confondues avec Elle...
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Inventaire des fonctions et attributions :
Parmi les éléments constitutifs de cette déesse nous avons :
La Poésie, la Médecine, la Forge, le feu, la flamme, la gardienne du foyer, l'artisanat, « l'Esprit de Vie », l'aurore , le soleil, ses rayons, sa splendeur, la lumière ( le chant des lueurs), l'enfantement des dieux, du nouveau soleil, la patronne des sages-femmes, les breuvages et les nourritures sacrées et magiques, la conductrice des âmes vers le Tir na nOg, la roue de l'année et les changements de cycle, l'instauration des pleurs, gémissements et lamentations lors de la mort d'un proche, la lutte contre les épidémies, la femme de science et de sagesse, la puissance, le pouvoir, l'autorité, la détention de forces... à l'image d'une montagne , d'une forteresse, aux notions de hauteurs et d'élévation...
Voici donc les « ingrédients » permettant de construire un texte ou un poème résumant tout cela dans un bardi, un poème, une ode, un hommage, une invocation ou évocation.......
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Un rite possible :
le cercle de lumière..
A la périphérie d'un Cercle mutuellement formé ,chacun et chacune sont munis d'un bougie blanche...
Au centre du Cercle se tient une autre bougie blanche plus importante en dimension que les autres...
Nous sommes dans l'obscurité et méditons un instant en silence sur notre enténébrement au sein de la chambre hivernale...
La Lumière centrale est lors allumée. Elle va servir à allumer l'une des bougies tenues sur le cercle, son détenteur ou détentrice va allumer à son tour la bougie de son voisin de gauche (sens solaire) et ainsi de suite pour toute la périphérie...
La bougie centrale ayant été remise à sa place...
Los du passage de la bougie celui qui apporte la lumière à l'autre accompagne son geste de quelques mots comme par exemple :
« Reçois O sœur (ou frère) en chemin cette lumière afin qu'elle te guide sur ta route, qu'elle fasse en toi la clarté et éclaire ta pensée, tes actes et tes pas... Awen »...
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« Accorder une forme de souveraineté au Masculin » digne des valeurs et de l'éthique qu'il incarne authentiquement et ce, par le Féminin initiateur et inspirateur, et pour ce Masculin adoubé en quelque sorte, l'engagement en retour du « Service de la Dame » :
Ce sont là des pistes de réflexion proposées....
Il est avéré que notamment dans le monde Celte le Féminin initiait jadis le Masculin non seulement dans la dimension « guerrière » (endurance, force, habileté, souplesse, robustesse, résistance aux épreuves...) mais aussi dans la dimension sexuelle.... encore joliment appelée « l'amitié de la cuisse ! »...
Il est avérée également par ailleurs que ce ne sont pas les hommes qui vont au-devant des fées mais bien l'inverse et que celles-ci usent de séduction à cet effet mais aussi d'effets musicaux et de pommes ou branches magiques en provenance du Sid...
Il est difficile voir impossible pour l'élu de ne pas répondre à leurs sollicitations et aux promesses de félicité perpétuelle...
Il n'est de roi dans cette civilisation, s'il n'a pas été « validé » par le Reine détentrice de la Souveraineté. C'est elle qui reconnaît ou non sa qualité pour postuler à la fonction royale...
Il n'y a pas de Dieux sans que le Féminin ne leur ait donné naissance...
La Femme fait choix de l'homme qui sera son compagnon et celui-ci pourra être « à l'essai » pour une période convenue...
Le Féminin participe au « sacrifice » lors des rituels et cérémonies où ses « spécialisations » (voyance, vision, prophétie...) sont parties constitutives du rite... De ce fait, elles sont donc membre à part entière de la classe sacerdotale...
La Femme Celte combat auprès de son mari lors des batailles et le pousse au combat si celui-ci faiblit...
Cela donne une idée de l'importance du Féminin au sein de la société celtique...
Il s'agit donc d'un rapport de nature « égalitaire » et d'apports complémentaire » entre le Féminin et le Masculin....
Comment aujourd'hui traduire, transposer, mettre en œuvre (voir symboliquement ou analogiquement) ces deux dimensions d'égalité et de complémentarité, notamment au sein d'un rite incarnant cela ?
Qu'est ce qui aujourd'hui sépare la Femme de l'Homme et qu'est-ce qui serait de nature à les réunir, et ce sous quelles formes illustrant cette union soit une « symbiose » entre eux deux ? ...
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Le "rite" pourrait consister en une "reconnaissance conjointe" du Féminin et du Masculin, l'un rendant hommage à l'autre et réciproquement et ce en une sorte de nouvelle alliance ouvrant à une noce spirituelle, traditionnelle, philosophique, symbolique, alchimique, sensuelle, poétique et intelligente... etc...
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Un désir, une volonté, une libre, lucide et consciente aspiration à nouer une nouveau dialogue entre des polarités difficile à concilier durablement implique d'approfondir une telle réflexion et de l'élargir à de nombreux acteurs et partenaires d'un tel défi...
La réflexion sur la recherche d'entendements communs et de dynamiques positives pour la Femme comme pour l'Homme dans le domaine du mieux être et du bien-être individuels et collectifs, s'avère o combien interpellative et salutaire, elle est le préalable indispensable à la projective d'une mise en oeuvre qui sera un des éléments majeurs constitutifs d'une nouvelle société à venir...
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Concilier ou réconcilier ce qui pouvait paraître inconciliable tel sont les enjeux, des enjeux qui sont constitutif d'une nouvelle vision du monde de demain et de l'éventail relationnel que nous pourrions y déployer avec novation, créativité et imagination...
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