Les dits du corbeau noir

COLLOQUE RITE ET MAGIE CELTIQUE PARTIE 5 J P SAVIGNAC COMPTE RENDU BRAN DU 2016 15 11 NOV

 

Deuxième Colloque Rites et magie de la religion celtique

Jean Paul Savignac....

 

Le conférencier, quelque peu « bousculé » dans le temps imparti a repris pour partie son exposé sur son interprétation personnelle du « Pilier des Nautes » lequel serait consacré à Sequana la déesse de la Seine et conterait l'aventure amoureuse de la Divinité avec son amant du ciel diurne (du type jupitérien) au détriment de son mari jaloux et ténébreux (du type neptunien.)...

(C'est un mythe indo-européen.)...

 

Métamorphosée en grue (au triple regard) et cachée derrière la haie avec son taureau préféré , elle jouit de cette douce présence tout en demeurant vigilante car recherchée par le mari trompé (Esus à priori)...

 

Les Nautes afin de se concilier les pouvoirs en place en ce monde gallo-romain ont associé (en recto verso) à des représentations gauloises des dieux romains...

 

A travers cette sorte d'allégorie entre dieu et déesse, on peut concevoir les noces de l'Eau et du Feu et donc le Secret des Mondes et de l'Univers...

 

L'Eau (comme le Feu) sont à l'origine de la Création et seront de même aux termes (provisoires) de Celle-ci également...

 

On se reportera, à ce sujet, à un article du présent blog donnant le compte rendu complet de la présentation du « Pilier des Nautes » par J P Savignac lors d'une première conférence en Bretagne lors de la Beltaine 2015...

 

En première partie de son intervention J P Savignac, linguiste, chercheur et écrivain, nous entretient des lamelles de plomb comportant des inscriptions de formules « magiques » et par exemple des plombs du Larzac datés du 1er siècle de notre ère...

 

Au sujet de ces plombs et de leur contenu et des pratiques afférentes :

 

Il y aurait eu deux personnages associés à la mise en œuvre de cette défiction ou « contre-sort » qui oppose un groupe de femmes dirigé par une « voyante et sorcière » à d'autres femmes dont celles qui dictent le contenu à un scribe qui en fait la gravure en gaulois tardif sur une tablette (censée représentée une langue ; langue qui sera percée, cassée en deux parties et déposée sur le sommet d'une urne funéraire dont le défunt est censé apporter le message à qui de droit.)...

 

A quelque temps la rédactrice de l'acte revient et efface ou gratte des noms sur la tablette et en modifie le contenu...

 

L'acte est un acte fortement accusateur ; il « nomme » l'ennemi, le causeur ou la causeuse de torts plus précisément...

La commanditaire et diseuse utilise des termes « magiques », on dirait aujourd'hui lié à la sorcellerie...


Elle agit « par le dessous » avec des armes telles l'oeil injecté de sang, la bouche et la langue et une aiguille (pour percer la langue et coudre la bouche.)...

 

C'est une « malédiction » qui se doit d'être « juste » faute de quoi elle se retournerait contre celle qui accuse (selon les conceptions magiques de cette époque.)...

 

Le sortilège devait s'accompagner d'une incantation chantée et d'une gestuelle appropriée...



15/11/2016
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