Les dits du corbeau noir

Citations à propos de la nature...

A propos de la Nature :


«  Ayons la sagesse. Nous puisons nos rêves dans la nature indomptée et rebelle. La nature sauvage c’est, l’émotion profonde de recevoir sans certitude, le plaisir d’être décontenancé par la variété des formes, l’invraisemblable diversité et le génie créateur du vivant.. La nature sauvage nous plonge vers nos racines, notre être profond, sans artifice, simple, instinctif, vrai. Elle nous rappelle que nous nous inscrivons dans le cycle du vivant que notre société efface peu à peu de notre esprit…/…
Le vivant est « relations » et non collection de formes. La captivité nie l’identité des êtres vivants ; le monde n’est pas un zoo… Chaque territoire sauvage est une fenêtre ouverte sur nos rêves. » Jacques Perrin (Terre sauvage magazine les cahiers nature)
« La valeur économique est fixée dans un système consumériste qui vise la croissance économique comme un bien en soi. Dans ce système là, la nature ne rapportera jamais plus que sa destruction. Les organismes vivants peuvent être respectés indépendamment de leur utilité pour nous. Repenser les valeurs de la diversité du vivant et nos responsabilités à son égard… Nous sommes trop liés à une vision anthropocentrique où l’être humain serait au centre de tout. Prétendre que seule l’attribution d’une valeur économique de la « Nature », de la « biodiversité du vivant » peut contribuer à protéger l’environnement et faux sur tous les plans. Faire croire que c’est l’argent qui fait marcher le monde discrédite tous les autres discours et pensées. Etre biocentriste ou écocentriste, voilà la voie.
Nous avons des visions du monde différentes, profitons de la richesse et de la complémentarité de ces différences pour essayer de trouver une façon de vivre plus profitable pour la nature et pour nous. Le monde n’est pas naturellement à notre disposition…. La parole dominante n’est pas nécessairement la seul audible et pertinente… Aider à mettre des mots sur nos intuitions…
Il y a tout un travail rationnel de réflexion sur la nature et sa valeur… Il ne faut pas accepter le monde tel qu’il est, ne pas croire qu’il est immuable ; ne pas cesser de s’interroger sur la pertinence de ce que l’on fait. La peur ne doit pas être le moteur de l’action. On a besoin de développer une nouvelle vision du monde, de construire quelque chose d’autre et cela ne peut se faire que dans la créativité et l’enthousiasme. »
Virginie Maris philosophe Philosophie de la Biodiversité Ed Buchet-Chastel
« A ceux qui demandent : Pourquoi protéger la biodiversité ? Il faudrait répondre : Pourquoi la détruire ? » (idem)
« La forêt se situe entre le champ des morts et le champ des vivants. » Jean Paul Amart
«  Il faut accepter l’idée que l’homme est une espèce qui fait partie de la biodiversité, même s’il la transforme. » Robert Barbault (Ecologue)
«  L’économie doit se caler sur les lois de la nature. (la forêt est une échelle de temps qui n’est pas la nôtre.) les lois de l’économie ne viennent qu’après les lois du fonctionnement des systèmes biologiques changer les systèmes de fond en comble pour ne pas aller droit dans le mur. »
Pour faire la paix avec soi-même, il faut recourir à la nature ; penser à la nature et au cosmos ; les deux grands oubliés de notre tradition intellectuelle occidentale. Les forêts sont des miroirs de l’âme ; on y trouve ce que l’on y met ou veut y mettre ; le sentiment du sublime ou la peur ancestrale de la sauvagerie ; le jardin où l’on cueille des champignons ou le paradis des lumières les plus magiques…
Pour ma part, je voudrais être un peu plus contemplatif et un peu moins actif. Dans cette perspective païenne, cette envie passe par des paysages d’exceptions dont la forêt. La forêt nous projette face à nous-mêmes …/… les odeurs des sous-bois sont primitives, ses parfums sont génésiques, son enveloppement est utérin, ses frémissements sauvages …/… la forêt témoigne de ce que nous fûmes et que nous ne sommes plus depuis que le temps des religions naturelles a laissé la place aux religions culturelles? La culture qui aux temps primitifs était un art de vivre en harmonie avec la nature et devenue un art de vivre contre la nature. Nous avons rangé la forêt aux oubliettes pour laisser toute la place à la civilisation, à la technologie et aux villes. Le sacré dans l’ici-bas et l’immanence, les dieux dans la nature, la nature divinisée ne séparaient pas l’homme et la nature. En réalité le premier était fragment du second. Le sacré a été relégué dans un arrière-monde, dans un au-delà transcendant. C’est ainsi que la nature est devenue le lieu du péché, de la faute…
La forêt c’est aussi une allégorie de la nature intacte dans laquelle persiste la vérité oubliée de l’être dénaturé, acculturé…
Au contraire des hommes, la nature ne déçoit pas…
Des lors, recourir aux forêts, c’est également solliciter en soi, la part la plus primitive, la plus naturelle, la plus obstinée et la plus cachée, la plus vraie aussi. ; celle qui va nous aider à trouver un sens à notre existence par la connaissance de la place qu’on doit y trouver pour vivre et mourir en paix. » Michel Onfray (Terre sauvage entretien Spécial arbres et forêts printemps 2011)



14/02/2012
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