Les dits du corbeau noir

BRAN (MABINOGI DE BRANWEN) BARDI DE BRAN DU 2020 LE 09 06 JUIN

 

 

 oeuvre C Tual et erquy 03 2015 056pm.jpg

 

Gravure de Christian TUAL

 

 

 

 

 

Bran (Mabinogi de Branwenn) Bran du Le 09 06 2020

 

(Une fraction du récit. Texte Bran du)

 

 

 

« Que le Chef soit pont … »

 

 

 

Ils ont enfoui le noble chef sous la blanche colline...

Elle veille du levant au couchant et du couchant eu levant sur la fière Eriu...

 

Quatre sont les directions qui bénéficient de sa vigilance...

L'Irlande est sous bonne protection pour autant que les démons ne sortent pas de ses propres entrailles !...

 

Puissant est ce qui veille de soleil en étoile et de lune en aurore...

Les fers de lance et les pierres de fronde se brisent sur son armure...

 

Puissant est cela qui retient les ennemis au-delà de la neuvième vague...

 

Puissant est le héros qui chevauche auprès de Manawydan...

Puissant est celui qui galope en compagnie de Rhiannon...

Puissant l'esprit tissé entre le ciel et les flots...

 

Puissante est la force qui jaillit du front du champion, les vents et les siècles ne la font pas fléchir...

 

Cela qui préserve la parole, la parole le préserve...

Celui qui est sans mémoire, le crachin l'emporte au-delà des mers...

Celui-là qui entretient sa mémoire, sa mémoire l'entretient... Il sait où ses pas le mène, une étoile le guide en chemin...

 

Agréable est le son des cordes de sa harpe

Plaisant le sommeil qu'ensemencent ces cordes

Et bien vives sont les flammes qui sortent du boyau...

 

Puissant est le tonnerre de la voix dont émane la foudre...

Puissantes sont les lames qui érodent la terre....

Puissant est le « geis » immobilisant le mouvement qui déborde de son lit...

Puissante la satire qui frappe le mensonge...

 

Sacrée est la tête qui veille sous la colline blanche....

 

Ceux-là qui la retirèrent, celui-là qui entrouvrit la porte,

Ceux-là ne sont plus que fétu de paille livré à la fureur des vagues..

Nul demeure pour eux, nulle mémoire ; nulle île aux pommiers, ils s'engouffrent dans la gueule des abysses leur nom dilué dans l'océan du temps...

 

Le tertre est en deuil et la terre orpheline, le noble chef n'est plus, n'est plus le noble dépôt...

 

Mais demeure sa mémoire et ses rais de lumière qui affouillent sans cesse la ténèbres des hommes !...

 

 

///...

 

 

Celui-là qui ouvre la porte qui devait rester fermée, celui-là verra la mort tracer son signe sur son front et la poussière de son corps disparaître à jamais dans les nuées....

 

Pour celui-là muettes demeurerons les cordes de la harpe...

 

 

 

///...

 

 

Le vieux sanglier a perdu ses défenses, sa gueule est en sang...

 

Des corneilles affolées tournoient dans le ciel...

 

Un feu de fureur à dévoré l'enfant...

 

Sur la colline d'Aber Alaw, Branwenn meurt, le cœur brisé...

 

.....

 

oeuvre C Tual et erquy 03 2015 249pm.jpg



09/06/2020
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