Les dits du corbeau noir

SORCELLERIE/MAGIE/SABBAT/DRUIDITE ET PAGANISME 2020 BRAN DU 15 01 JANVIER

 

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Photo Bran du

 

 

 

 

Documents / Archives et Mémoire... Bran du Le 16 01 2020

 



Le Druidisme au Moyen-Age....

Sorcellerie – magie et superstition...

Les combats de l'église contre le paganisme et l'hérésie...



 

Ce que l'on en pensait et disait alors, ceci revu au 19è siècle...

F de Barghon Fort-Rion Réédition par les éditions Lacour...

 

« Il est vraisemblable que les Druides subsistaient encore du temps de St Eloi et même quelque temps après car il est constant que leurs erreurs triomphèrent encore des lumières de l'Evangile en bien des endroits en France...

Il ne faut donc point douter que les mystères avec lesquels on y avait toujours honoré les dieux ne s'observassent aussi alors. Il est même très croyable qu'il n'y avait que les Druides qui les pussent faire durer, et qui retardassent les progrès du christianisme.

Cela est certain du moins dans le pays chartrain, demeure ordinaire et la plus célèbre des Druides. »

Dom Jacques Martin « Religion des Gaulois » (cité dans cet ouvrage)



« Je vous conjure instamment de ne pas pratiquer jamais la moindre cérémonie des infidèles, ni d'avoir aucune liaison avec ceux qui usent des charmes et sortilèges ; ne fréquentez ni devins, ni magiciens, ni ne tenez jamais d'eux aucun éclaircissement. Que les femmes ne portent point à leu col, de grains d'ambre, que personne ne se prenne à crier aux éclipses de lune et que l'on ne qualifie point le soleil de seigneur et la lune de dame. »

St Eloi VIIè siècle



« Quand la nuit tombe, évitez de diriger vos pas du côté de l'arbre maudit, de l'arbre des dames. A Minuit au clair de lune, elles sortent du creux des rochers et se donnent rendez-vous sous ses branches au cri de la chouette. Là, elles dansent couronnées de gui ; elles dansent en rond autour du grand bouc noir qui bêle et qui se tient debout appuyé au tronc du chêne. Si vous les trouvez en chemin, faite le signe de la croix et recommandez-vous à votre saint patron ; car elles vous entraîneraient à la danse et vous égorgeraient ensuite sur la grande pierre.



Sur la grande pierre de Taran, les dames égorgent les chrétiens, et font manger leurs cœurs et leurs entrailles aux grands chiens noirs qui les accompagnent. »

(Chanson de l'Ebro de la Dama ; l'Arbre des Dames)....



(La danse est une sarabande appelée volte ou les « Sorcières ou fades » dansent nues, dos à dos, en se tenant par les mains, au son d'un petit tambourin qui règle la cadence... De ces rondes ou mieux de ce « branle cabirique » pratiqué par les anciens irlandais ; branle qui procurait des extases et des ravissements d'esprits à ceux qui s'y livraient, on ne pouvait sortir sans regret ; un témoin assura que c'était un vrai paradis et que l'on y trouvait le temps si courts et si grand plaisir que c'était grand dommage d'en sortir. »



« Ces dernières prêtresses du culte druidique, ces « Sénètes, Sènes ou Kenès se cachent le jour dans les antres, dans les forêts et dans les puits... Ces femmes blanches sont des magiciennes qui président aux orgies et aux sabbats. Elles ont le pouvoir de se transformer en divers animaux, elles interprètent le chant des corneilles ) l'exemple des magiciens irlandais. Elles font choir ou cesser l'orage et la grêle à leur gré et pratiquent la divination comme les fairies d'Angleterre, par le moyen de feuilles ou rameaux de verveine et de bruyère sur lesquelles elles gravaient le nom des consultants. »

«...Parfois ces dames se répandaient dans la campagne à la recherche de la Belinuncia, herbe consacrée à Belenus par les gaulois pour empoisonner la pointe des javelots. » (Au Moyen-Age, les eubages s'en servaient pour faire tomber la pluie.)



« C'est une vierge nue qui était chargée de cueillir l'herbe sacrée qu'elle déracinait avec le petit doigt de la main droite... La plante était plongée dans un ruisseau. Les compagnes coupaient les branches d'arbre et secouaient les branches mouillées sur le visage de la vierge laquelle devait faire le chemin à reculons pour que la plante ne perde pas de sa vertu. »...



« C'était à la suite du Sabbat qu'on préparait la composition des filtres ou des pommades narcotiques, propres à déterminer le délire et les hallucinations, et où entraient, à doses réglées, la jusquiame, la belladone et la graine de pavot. » 



C'est toujours aux environs des pierres anciennes qu'on rencontre les derniers eubages, guérisseurs ou devins, soit qu'ils composent leur invariable panacée (mélange de gui et de verveine) soit qu'ils égorgent le coq et la brebis noire pour expliquer les destins futures ou interroger l'avenir. »

« Au XVè siècle, le druidisme était devenu l'affaire des sorciers et des possédés. »

 

 

 

 

 

 

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La Cérémonie du Gui vue au 19è siècle :



« ...Au mois de décembre, pendant la « nuit mère », les derniers druides allaient encore dans les bois cueillir le gui en criant : « au gui l'an neuf », et composer « l'eau guillaume », spécifique et infaillible contre les sortilèges et plusieurs maladies.
Voici comment se composait cette espèce d'eau lustrale et le cérémonial bizarre par lesquels on procédait.

Aux alentours de Noël, quand le gui du chêne était en pleine floraison, les Eubages, les Fades et les Sénètes s'assemblaient et couraient les bois au clair de lune, en poussant de grands cris devant cette branche qui s'attache aux branches des chênes.

 

Puis, ils se réunissaient autour d'une grande pierre dite la table des Fées, sur laquelle se tenait debout un grand bouc noir à cornes rouges. Là, après après une grande cérémonie, ils offraient le gui qu'ils avaient récoltés à cet animal qu'ils adoraient.

 

Ils trempaient les touffes de cette plante dans les cavités de la pierre pleines d'eau. Après les danses et consécrations, ils se retiraient. Les lendemains, les malades venaient puiser « l'eau Guillaume » en faisant une offrande. »

 



Du Village de Courdimanche dans le Vexin français :

Considéré comme un « haut lieu druidique »...

(Mémoire de A parrain de la Société historique et archéologique de Pontoise ; Tome LII de 1946)



« A l'époque gauloise, c'était un lieu de rassemblement des populations du Vexin : Vellovaques ou Véliocasses ; les druides y sacrifiaient probablement.

La Tradition rapportée par Raoul de Presles, officier de la Maison du Roi Charles V, dans son discours sur l'Oriflamme fait de Courdimanche (154m) un centre religieux gallo-romain.

Ce seigneur parle des habitants de la contrée dont il était originaire.

 

« Tant il y a que le principal de leur temple était où est maintenant Montmartre qui était alors appelé Mont de Mercure (129m) parce que son temple y était. Le second estoit le temple d'Apollon, qui estoit à Courdimanche au lieu dit la Mer d'Aute ; le tiers (3è) au Mont Javût (Montjavoult) qui estoit consacré à Jupiter (Mont Jovis). En tous trois se faisaient sacrifices par telles manières que si l'on faisait sacrifice à Court-Demanche qui est au milieu l'on veoit des deux autres montagnes le sacrifice. »

 

On compte sur ce secteur du Vexin plus de soixante églises dédiées à St Martin, grand pourfendeur d'idoles païennes, c'est dire la ténacité de l'emprise païenne sur ces territoires. A noter aussi que c'est dans le Val d'Oise que l'on dénombre le plus grand nombre de mégalithes pour toute l'île de France. Considérable à été le nombre de ces monuments détruits. N.D.R.

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Autres documents qui émanent du S E R E S T (Société d’Études et de Recherches des Survivances Traditionnelles)



Si l'association existe toujours je vous recommande vous procurer les ouvrages de Hugues BERTON aidé par les chercheurs du S E R E S T :

Médecine traditionnelle et magique en milieu rural

Sorcellerie, Croyances et Superstitions

Temples et architectures sacrées...





La force vivifiante de la terre (Frère Basile Valentin XVè siècle)



« La force vivifiante de la terre produit toutes choses. La terre n'est pas un corps sans vie ; car elle habite l'Esprit, qui est la vie de son âme et qui agit du céleste et de l'astral dans le terrestre...

Tous les arbres, herbes et racines, ainsi que tous les métaux et minéraux reçoivent leur force, leur nourriture et leur croissance de l'Esprit de la terre, parce que l'Esprit, qui est vie, est nourri par les astres, et nourrit ensuite tous les êtres vivants.

Par son esprit d'en haut, la terre garde vivants, les minéraux en son sein comme une mère réchauffe dans son ventre son enfant. »

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Du « Sabbat » :

Selon une tradition populaire se tenait une assemblée de ce type sur le sommet du Puy de Dôme au lieu dit « Le cratère du Nid de Poule ». Florimond de Remond, conseiller au parlement de Bordeaux relate et prétend avoir assisté en ce lieu «  au Chapitre général du diable » une veille de St Jean en compagnie d'une soixantaine de personnes :



« La nuit de la St Jean, les sorciers arrivaient là, de l'Auvergne, du Limousin, de la Marche, du Velay, du Vivarois, du Gévaudan, voire du Languedoc, car ils n'avaient qu'à enfourcher leur balai de bouleau pour être rendus en un clin d’œil dans les vents de la nuit...

En cette nuit de la St jean où le crépuscule du soir rejoint presque celui du matin, la foule noire des sorciers grouillait longtemps dans le gris blafard, là-haut, d'où l'on domine si bas en dessous, une infinité de pâturages, des forêts et des campagnes. Assis sur l'herbe rase, ces maudits faisaient un repas de pain, de vin et de fromage, toutes provisions mises en commun, pour signifier qu'ils étaient tous frères. Puis jusqu'à l'heure où l'air pâle devient rouge leurs cérémonies se continuaient par des débordements, des horreurs, des lubricités qui ne vaudraient rien à être retracées.



Ces choses sont si vieilles qu'on oserait les donner pour tout à fait véritable, cependant, encore aujourd'hui, les bergers montent à la St jean sur la plus haute montagne pour voir danser le soleil ; car il danse, ce jour-là à son lever, ne sachant s'il doit aller à droite, aller à gauche. Beaucoup en ces cantons écartés ont dû demeurer longtemps païens et magiciens dans le secret de leur cœur. »



Il est à noter pour ajouter à ce témoignage le fait que Grégoire de Tours rapporte à la date de 591 les démêlés de l'évêque du Velay avec un magicien originaire du Berry qui avait provoqué des désordres en Gévaudan avant de venir au Puy où il dût être combattu les armes à la main...



D'après les textes qui sont parvenus jusqu'à nous (écrits des théologiens, procès de sorcellerie...) il est permis de penser que l'héritage des anciens cultes païens s'est probablement maintenu sur l'ensemble du territoire national jusqu'à la fin du 18è siècle au travers d'une forme dévoyée que l'on nomme sabbat...

(Tous les témoignages portant sur le sabbat attestent que le « dieu-animal » est un homme déguisé dont on trouve encore des traces dans les différents « carnavals ».)



« On remarque que lorsqu'une forme religieuse traditionnelle s'éteint les symboles fondamentaux et archétypes qui la sous-tendent s'inversent littéralement. Les dieux deviennent des démons et les animaux qui leur sont attachés sont alors considérés comme voués au démon. »



« Il est à noter que c'est en 1233 que les frères prêcheurs dominicains et franciscains se virent confier la mise en place d'un tribunal d'exception, initié au concile de Toulouse en 1224 afin d'extirper du pays d'Oc les hérésies albigeoises, cathares et vaudoises. On estime le nombre de victimes de ces tribunaux à 2 ou 3 millions de personnes. L'église catholique prononcera finalement l'abolition de la torture ecclésiale par décret papal que le 31 03 1818 ! »

 

 

 

 

 

 

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Autre document édifiant :

Des extraits d'acte d'un concile...



Table des matières des actes du concile des Estinnes (743/744) :



1 / Du sacrilège commis auprès des tombes des défunts

2 / Du sacrilège commis sur les défunts...

3 / Des « Spurcalia » en février

4 / Des petites maisons c'est -à-dire des petits temples

5 / Des sacrilèges commis dans les églises

6 / Des cultes des forêts qu'on appelle « Mimidas »

7 / De ce que l'on fait au-dessus des pierres

8 / Des cultes rendus à mercure et à Jupiter

9 / Des sacrifices commis en l'honneur de quelques saints

10 / Des phylactères et des cordons en bandage ( amulette)

11 / Des sources à sacrifice

12 / Des incantations

13 / Des présages provenant de l'observation des oiseaux, des chevaux, des excréments de bovidés ou des éternuements

14 / Des devins ou des prophètes

15 / Du feu obtenu par frottement de bois, c'est-à-dire « Nodfyr »

16 / De la cervelle des animaux

17 / De l'observation païenne du foyer ou avant d'entreprendre quelque chose

18 / Des lieux mal assurés qu'on honore comme s'ils étaient saints
19 / Des filtres d'amour que les fidèles disent venir de la Vierge

20 / Des fêtes en l'honneur de Jupiter et de Mercure

21 / De l'éclipse de lune qu'on appelle « Vincenula »

22 / Des tempêtes, des cornes et des cloches

23 / Des fossés creusés autour des domaines

24 / De la course païenne appelée « Yrias » qui se fait avec les vêtements et les chaussures déchirées

25 / Du fait de s'imaginer que tout défunt est saint

26 / des images faites de farine répandue

27 / Des images faites de tissus

28 / Des images qu'ils portent à travers la campagne

29 / Des pieds et des mains faits en bois suivant le rite païen

30 / Du fait de croire que les femmes commandent à la lune et qu'elles peuvent arracher le cœur des hommes, selon l'opinion des païens.



Sources : Hefele-Leclerc Histoire des conciles Paris 1910 repris par Alain Dierrens « Superstitions, Christianisme et paganisme à la fin de l'époque mérovingienne. »

 

 

 

 

 

 

 

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16/01/2020
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